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Pourquoi la population de mante Orthodera novaezealandiae (Nouvelle Zélande) diminue

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Une étude néozélandaise montre que chez des insectes, des mantes de Nouvelle-Zélande, les mâles sont moins attirés par les femelles de leur propre espèce, pourtant inoffensives, que par celles d’une autre espèce - invasive - qui, comme chez de nombreuses espèces de mante, telles que Mantis religiosa, ont coutume de manger leur partenaire après l’accouplement.

Des biologistes de l’Université d’Auckland (Nouvelle-Zélande) ont cherché à savoir pourquoi une espèce locale d’insecte, la mante Orthodera novaezealandiae (en vidéo ci-dessous) semble en déclin dans les zones géographiques où une autre espèce de mante, introduite dans les années 1970 et désormais invasive, Miomantis caffra, empiète sur son habitat.

 
Par kitkat39 17/8/2013

Pour cela, ils ont mené une expérience comportementale en laboratoire faisant intervenir les deux espèces. Celle-ci a consisté à placer un mâle de l’espèce native au bout d’un couloir en forme de "Y", dont l’une des branches terminales contenait une femelle de cette même espèce, et l’autre branche une femelle de l’espèce invasive. Ces dames rivalisant alors de séduction pour attirer le mâle, celui-ci devait faire son choix.

Mante religieuse adulte mâle (Mantis religiosa) prise dans les fils d'une toile d'araignée, Saône-et-Loire (71, France). Photo : Abalg cc by-sa 3.0, 2.5, 2.0 et 1.0 générique

Selon les résultats publiés dans la revue Biology Letters, il s’est avéré que dans 11 essais sur 13, Monsieur O. novaezealandiae courait dans les bras de Madame M. caffra, la femelle invasive. Une étonnante attraction qui pourrait s'expliquer par la présence des phéromones. Ces signaux de communication chimiques sont sans doute "plus séduisants ou émis en plus grande quantité" chez l’espèce étrangère que chez l’espèce locale, supposent les entomologistes.

Seul problème : la femelle étrangère est moins douce que la femelle locale. En effet, dans une autre série d’expérience, un mâle, toujours de l’espèce néozélandaise, a été mis en présence d’une femelle invasive 16 heures durant. Les chercheurs ont alors constaté que cette dernière, à l’instar de la mante religieuse, concluait les ébats en dévorant le mâle dans 69% des cas.

Cette attraction fatale pourrait donc expliquer le déclin de l’espèce native là où existe aussi l’autre espèce, conclut l'étude.



NB : Les O. Novaezealandiae préfèrent, les endroits arborés et verdoyants où sa ressemblance avec la végétation lui est utile comme camouflage et lui permet de surprendre ses proies en embuscade. Cet insecte se trouve au sommet, ou proche du sommet dans la chaîne alimentaire, des prédateurs invertébrés de son habitat. Cette espèce endémique de Nouvelle Zélande mange les parasites et est particulièrement vorace. Comme dans la plupart des espèces de mantes, dimorphisme sexuel est significatif : la femelle est la plus grande. 

O. novaezealandiae est un insecte utile à ceux qui sont impliqués dans l'agriculture et ils sont utilisés dans de nombreux jardins. 


Maxisciences 1/12/2013 - WIKIPEDIA - Wikipedia (bis)

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