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BelleMuezza

La Colombie, haut lieu du café arabica, est tentée par le robusta

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Produire du café robusta en Colombie, haut lieu des arabicas les plus fins ? Le gouvernement le souhaite, mais les producteurs colombiens s’y opposent.

La Colombie va-t-elle se lancer dans le robusta alors qu'elle est identifiée comme le haut lieu de l'arabica dans le monde entier ? Rien que l'idée révulse les producteurs de café. C'est pourtant une proposition soutenue par le président de la République colombienne lui-même. Juan Manuel Santos voudrait que la Colombie diversifie son offre de café et qu'elle produise aussi du robusta, parce qu'il est plus... rentable.



MaxiCoffee.com 4/7/2012

Un argument compréhensible du point de vue de l'État, qui subventionne depuis des années la culture du café. La rénovation des vergers d'arabica a coûté cher et son achèvement a coïncidé avec l'effondrement des cours, plombés par l'abondante récolte d'arabica brésilien, même si cet arabica n'est pas comparable en qualité. Aujourd'hui, ce sont les caféiculteurs que l'État colombien doit subventionner, et cette aide ne suffit même plus à combler la perte entre le prix de revient très élevé de l'arabica colombien et son prix de commercialisation désormais très inférieur sur le marché international.

Aux yeux du chef de l'État et des grands argentiers du pays, produire du robusta coûterait moins cher, les caféiers, plus robustes, d'où leur nom, exigeant moins de soins et de pesticides ; la récolte pourrait être mécanisée dans les plaines orientales du pays, alors qu'aujourd'hui l'arabica est concentré dans des vergers très accidentés, où le café est cueilli à la main. En outre, le marché mondial pour le robusta s'étend, c'est ce café qui est utilisé dans les poudres solubles jusqu'en Chine.

J. Jallatte 9/7/2013

Mais malgré tous ses avantages, le robusta a peu de chance de se faire une place au soleil de Colombie avant longtemps. Les agriculteurs sont arc-boutés contre ce projet. On leur a martelé pendant des décennies qu'il fallait faire de la qualité ; leur arabica lavé est ainsi devenu l'un des meilleurs au monde et la Colombie est synonyme aujourd'hui d'excellence. Se tourner, même en partie, vers le robusta brouillerait cette image. Même le directeur de l'Organisation internationale du café, Robério Oliveira Silva, déconseille à la Colombie d'abandonner le 100 % arabica.


rfi 3/12/2013

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