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Les conifères, des végétaux datant de l'ère carbonifère

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Voilà un dossier utile pour découvrir ou redécouvrir ces arbres, faisant partie intégrante des forêts, proposé par Michel Caron pour Futura Sciences. 

Présents depuis le Carbonifère, les conifères jouent aujourd’hui un rôle économique de premier plan dans la production de papier et le bois d’œuvre. Ce sont aussi des arbres et des arbustes ornementaux très appréciés. Des cèdres aux sapins en passant par les épicéas ou les séquoias, ces végétaux n’auront pratiquement plus de secrets pour vous !

Apparus sur Terre voilà 350 millions d'années, au temps du Carbonifère, les conifères sont arrivés bien avant les arbres feuillus. Leur déclin devait toutefois commencer au cours de l'ère secondaire, il y a 150 millions d'années, après d'importants changements climatiques. Supplantés à partir de l'ère tertiaire par les angiospermes, ils ont cependant résisté jusqu'à nos jours.

Les conifères font partie des gymnospermes, c’est-à-dire de plantes produisant des graines nues non enfermées dans un fruit. Ce sont aussi des végétaux vasculaires à graines en cônes, d’où leur nom. Tous sont des plantes ligneuses se présentant surtout sous la forme d’arbres, quelques-unes d’entre elles étant des arbustes.

Plus de 600 espèces de conifères sont actuellement présentes sur Terre. Ce sont des espèces de végétaux plus résistantes à la sécheresse que les angiospermes. Cette caractéristique conduit les chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) à s'y intéresser tout particulièrement. En effet, les conifères, peuvent être favorisés par le changement climatique qui s’amorce, depuis quelque temps, dans les milieux méditerranéens et tempérés.

Dans ce dossier, sont surtout abordées les caractéristiques des cèdres, des cyprès, des douglas, du genévrier, du mélèze, des pins, des sapins (dont le fameux sapin de Noël), du séquoia, des épicéas ou encore de l'if (dont le bois et les feuilles, soit dit en passant, sont toxiques). Vous serez donc incollables sur les conifères. 

Futura Sciences 9/12/2013

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La plupart des conifères produisent, sur le même pied, des cônes mâles et des cônes femelles. Il s’agit alors d’espèces dites monoïques, quelques-unes pouvant toutefois être dioïques, comme l’araucaria.

Les espèces monoïques produisent des milliers de grains de pollen (gamétophytes mâles) qui ont soit deux ailes, soit aucune. Libérés au printemps, ces grains sont transportés par le vent jusqu'aux cônes femelles. Ces derniers sont constitués d'un ensemble de feuilles modifiées, des bractées, munies d'une large écaille qui porte l'ovule. Les bractées et les écailles peuvent être séparées ou fusionnées. Chaque écaille porte généralement deux ovules, à l'intérieur desquels se développe un gamétophyte femelle, contenant un ou plusieurs œufs.

  Cône femelle de Pinus ponderosa. L’Homme utilise les pommes de pin principalement à des fins décoratives, ou pour démarrer aisément un feu. ©️ Kekka, cc by nc sa 2.0

Le pollen pénètre dans l'ovule par une ouverture appelée micropyle et germe, produisant un tube pollinique qui se développe dans le tissu de l'ovule. Le tube pollinique atteint un gamétophyte femelle et libère alors deux gamètes mâles dans un œuf. L’un de ces spermatozoïdes fécondera l'œuf, et l'autre dégénèrera.

Le noyau de l'œuf fécondé va se diviser et former un gros embryon. Dans un même ovule, plusieurs œufs peuvent être fécondés, et chacun peut former un embryon, un seul devant survivre. Les embryons forment deux ou plusieurs feuilles embryonnaires, les cotylédons. Le développement de l'embryon, qui deviendra un nouvel individu, complétera le cycle biologique des conifères. L'ovule parvenu à maturité, qui contient un gamétophyte femelle et un embryon, sera une graine.

 Inflorescences mâles du pin sylvestre, Pinus sylvestris. Cette espèce est très utilisée pour le reboisement. Il a été introduit dans les landes au cours du XVIIIe siècle. ©️ Beentree, cc by nc sa 3.0

Chez les conifères, les graines atteignent leur maturité à l'automne, l'année de la pollinisation. Chez certains, les pins notamment, les graines parviennent à maturité après deux saisons de croissance. La plupart sont pourvues d'une ou de deux ailes. Les cônes s'ouvrent à l'automne et les graines sont alors dispersées par le vent. Chez la majorité des espèces de conifères des zones tempérées, les graines doivent subir une période de refroidissement avant de germer. Pendant la germination, la racine primaire pénètre dans le sol et se ramifie. La jeune pousse porte des cotylédons, mais forme bientôt des feuilles juvéniles et des branches latérales.


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Cultiver des conifères dans un jardin peut s’envisager sans problème, mais à condition de ne pas choisir des espèces risquant de devenir trop volumineuses au bout d’un certain nombre d’années. Votre pépiniériste saura utilement vous conseiller à ce sujet.

Attention : les silhouettes des conifères sont variées et, par exemple, un cyprès à port pyramidal et un cèdre à port très étalé ne devront pas être plantés dans un même endroit.

 Ensemble de conifères : p. picea omorika, j.junipérus x média pfitzeriana "aurea", ta.taxus baccata "fastigiana", j.junipérus x média pfitzeriana "glauca", th.thuja occidentalis "woodwardii", c.cryptoméria japonica qui a la particuliarité de changer de couleur
dès que les températures refroidissentvil devient roux et reprend sa couleur verte dès le printemps. Photo : Le jardin de Camille

Le type de sol et l'exposition des conifères sont spécifiques à chaque genre, mais en général, ils préfèrent toutefois un sol un peu acide. Il vaudra mieux mettre vos arbres en terre en septembre-octobre ou en mars-avril. Les conifères se plantent en général en motte, celle-ci devant être conservée intacte à la plantation et bien humidifiée. Pour cela, vous tremperez la motte dans l'eau jusqu'à ce qu'elle ne fasse plus de bulles. Mieux vaudra prévoir un trou assez grand pour que la motte entre en terre sans devoir forcer. Vous reboucherez et arroserez copieusement. Pour les protéger du vent, les gros sujets devront être haubanés et les petits tuteurés avec un tuteur placé en biais par rapport à la motte.

Ces arbres ne se taillent pas, à l'exception de ceux qui sont destinés à constituer des haies. Il s’agit là d’un bon point en matière de gain de temps !

Vous pouvez multiplier vos conifères en utilisant cette technique : Prélevez des boutures sur les extrémités des rameaux disposés le long des branches importantes. Raccourcissez-les à une dizaine de centimètres en taillant la partie inférieure en léger biseau sous un nœud (naissance d’une feuille).

Supprimez toutes les feuilles inférieures sur les deux tiers de la longueur de vos boutures. Préparez votre terrain en le bêchant. Le mieux sera d’offrir à vos boutures un mélange comprenant 40 % de terreau de feuilles, 30 % de sable fin et 30 % de compost. Afin d’accélérer l’apparition de racines, trempez vos boutures, juste avant leur mise en terre, dans une solution d’hormones de croissance. Placez vos boutures ainsi préparées dans la terre, à 10 cm en tous sens. Arrosez alors abondamment votre culture. Vous pourrez ensuite activer l’enracinement de vos boutures en les abritant de l’air extérieur au moyen d’une cloche vitrée ou en plastique. Après la reprise de vos boutures, mieux vaudra les laisser en place, pendant quelques semaines, en les arrosant régulièrement.

Il faudra ensuite les placer dans de petits godets en veillant à les sortir de terre avec une bonne motte radiculaire. Ce n’est que l’année suivante, à partir de novembre, qu’il vous sera possible d’effectuer la plantation de vos jeunes sujets à leur emplacement définitif.

Dans de mauvaises conditions, les conifères réagissent toujours en prenant une teinte rousse et en perdant leurs aiguilles. Ils sont alors en état de moindre résistance vis-à-vis de leurs parasites. Certains d’entre eux sont étroitement inféodés à des essences déterminées comme le chermès de l'épicéa, le grand scolyte du pin, le chancre du mélèze, le dépérissement du cyprès, la septoriose de l'épicéa, etc. D'autres ont un plus grand éventail de plantes hôtes, comme le pourridié qui occasionne le dessèchement des rameaux chez le cyprès, le genévrier, le thuya, etc. Les araignées rouges sont à redouter au début de l'été par temps chaud et sec sur pratiquement tous les conifères, mais surtout sur les sapins bleus et les conifères nains de rocaille.

Contre ces insectes, une pulvérisation d'un insecticide bio à base de Bacillus thuringiensis peut être efficace si elle est employée au moment adéquat, en fonction des conditions climatiques. Il existe également divers produits phytosanitaires utilisables sur les conifères, à appliquer avec précaution et en respectant à la lettre leurs préconisations d’emploi.


 Aromarc bohning 28/1/2013



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Si votre jardin dispose déjà d’arbres aux feuillages dorés en automne, la présence d’un conifère présentant une couleur tirant vers le bleu sera du plus bel effet. Mais attention : de tels arbres risquent de mettre au moins dix ans pour prendre de l’ampleur, avec alors un important besoin de place !

Pour éviter le double handicap du temps et de l’espace, mieux vaut choisir une espèce de petite taille. Dans cette catégorie, choisissez :

- un cèdre nain de l’Himalaya (Cedrus deodara), une forme tapissante au feuillage bleu argenté, comme la variété Feeling Blue, idéale en bac ou en rocaille, voire pour habiller le faîtage d’un muret (80 cm de hauteur et 3 m de largeur) ;

 

Cedrus deodara "Feelin Blue" Photo Compagnie du végétal


- un épicéa nain du Colorado (Picea pungens), dont la variété Glauca Globosa donne les meilleurs résultats dans les petits jardins et même en bac. Il forme une jolie boule compacte pouvant atteindre 2 m de hauteur à l’âge de 30 ans. Ses aiguilles courtes et serrées, piquantes, conservent une belle teinte bleu argenté durant toute l’année ;


Picea pungens Glauca Globosa. Photo Le jardin du pic vert


- une sapinette blanche (Picea glauca), dont la variété Echiniformis forme un beau coussin étalé de 50 cm de hauteur à l’âge adulte ;


Picea glauca Echiniformis. Photo Le jardin du pic vert


- un sapin bleu du Colorado (Abies concolor), qui porte des aiguilles vert bleuté, comme sa variété Archer’s Dwarf, qui peut atteindre 2 m de hauteur à l’âge adulte.

 

Abies concolor "Archer's Dwarf" . Photo Pépinières des Laurains


Ces conifères nains réclament un sol bien aéré, filtrant en hiver, mais riche et restant frais en été. Ils craignent l’humidité stagnante et les excès de sécheresse.  Un fort apport de matière organique au moment de la plantation est donc conseillé. Vous aurez intérêt à ajouter systématiquement 20 % d’un fertilisant à base de fumier et d’algues à la terre d’origine, lors de vos travaux de plantation. Sachez aussi que la présence excessive de calcaire est mal tolérée par les sapins bleus nains. Ces arbres acceptent le plein soleil, avec toutefois une préférence pour une situation mi-ombragée, la terre ne devant pas trop se réchauffer à la sortie de l’hiver.

Plantation : La croissance des conifères bleus nains est très lente, généralement moins de 10 cm par an, mais leur vitesse de pousse a tendance à augmenter avec l’âge. Pour de petites espèces, laissez au moins un mètre entre chaque plante, à moins de souhaiter de petits groupes, fort esthétiques au milieu d’un tapis de bruyères. Dans ce cas, une distance de 50 à 60 cm pourra suffire.

Entretien : Aucune taille spécifique de ces arbres n’est obligatoire, les conifères nains prenant naturellement une forme très compacte. Il faudra toutefois intervenir dans le cas où une plante forme deux flèches, cela afin de n’en conserver qu’une, ce qui assurera une forme pyramidale. Et n’hésitez pas à doucher le feuillage de vos conifères nains bleus à l’eau fraîche, chaque soir de canicule.


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L’idée de replanter votre sapin de Noël est louable, mais le succès de cette opération n’est pas toujours évident ! Il dépendra de la qualité de l’arbre que vous avez acheté et des soins que vous lui avez apportés.

Ce sont les toutes petites racines qui conditionnent la reprise d’un arbre. Elles doivent être nombreuses et, surtout, maintenues bien humides. Les sapins munis de seulement trois ou quatre moignons de grosses racines n’ont donc aucune chance de survie !


 Picea pungens en conteneur. Offrir une seconde vie à votre sapin de Noël en le replantant après les fêtes... Photo : ©️ AFSNN


S’il ne gèle pas, vous aurez toujours intérêt à laisser dehors le sapin que vous comptez utiliser à Noël, cela dans un endroit abrité (contre un mur par exemple) et ne le rentrer que la veille de vos festivités. En cas de températures très basses, il vaudra mieux ménager à votre sapin une transition en l’abritant dans votre garage pendant quelques jours. Si votre sapin est cultivé en conteneur, laissez-le dans son contenant d’origine. S’il vous semble trop petit, vous pourrez bien sûr le glisser dans un pot plus grand, en intercalant du sable entre les deux. Si vous avez acheté votre arbre en motte, mouillez-la abondamment pendant que votre sapin est encore dehors, puis placez-la intacte dans un pot assez grand, en comblant les espaces vides avec un mélange de tourbe humide et de sable.

Il faudra placer votre sapin dans un endroit pas trop chaud, bien éclairé et bien ventilé, surtout pas devant un radiateur ou à proximité d’une cheminée ou d’un écran de télévision. Il vaut mieux ne pas surcharger les branches de votre sapin et bannir la neige artificielle, la peinture dorée et, bien entendu, les bougies. 

Sachez en tout cas que la reprise de votre arbre dépendra de la longueur de son séjour à l’intérieur de votre demeure ! Mieux vaut ne pas dépasser huit à dix jours, car au-delà, les chances de bonne reprise se réduiront vite. Avec un petit pulvérisateur, vous aurez intérêt à brumiser les aiguilles au moins une fois par jour, afin qu’elles ne se dessèchent pas.




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Certains conifères disposent d’aiguilles courtes, mesurant 2 à 4 cm. Pour les classer, sur un plan botanique, il faut distinguer l’emplacement de ces aiguilles et la façon dont elles s’insèrent sur les rameaux.

C’est le cas notamment du séquoia toujours vert (Sequoia sempervirens), de la famille des taxodiacées. Cette espèce peut atteindre 30 à 40 m en Europe et jusque 100 m en Californie ! Son port majestueux est colonnaire, avec une cime étalée. Son écorce est légère, épaisse et fibreuse. Ses feuilles, courtes et ne dépassant pas 2 cm, sont persistantes et sont constituées d’aiguilles vert brillant au-dessus et jaunâtres en dessous. Elles sont disposées régulièrement le long de jeunes rameaux. Ses fleurs mâles, jaunâtres, sont disposées en glomérules à l’extrémité des rameaux, tandis que ses fleurs femelles ressemblent à de petits bourgeons verts. Cet arbre offre des cônes formés d’une vingtaine d’écailles ovoïdes. En Californie, le séquoia peut vivre jusqu’à 2.000 ans. Son bois offre une belle couleur rose violacé. On l’utilise essentiellement à des fins ornementales.

 Feuillage de séquoia sempervirens JFKCom GFDL, CC-BY-3.0


 

Sequoia sempervirens

Big Basin Redwoods State Park , Californie Brian Gratwicke  Flickr, CC-BY-2.0

 
L’if (Taxus baccata), de la famille des taxacées, fait partie de la même catégorie. Très trapu, cet arbre dispose d’un tronc court, divisé en grosses branches situées très près de sa base. Son port est arrondi. Son écorce forme de larges plaques brun-mauve ou rouges. Ses feuilles persistantes sont en forme d'aiguilles plates et de couleur vert foncé. En automne, son fruit de couleur rouge vif renferme une graine unique et très toxique. Cette espèce, présente en Europe, en Afrique du Nord et dans le Proche-Orient, fournit un bois brun rouge et veiné, souple, d’où son emploi autrefois pour fabriquer des arcs. L’if présente de nos jours des qualités ornementales, notamment pour créer de belles topiaires faciles à tailler.

 Fruit (arille) d'un pied femelle. Jardin des plantes de Toulouse. L’if est aussi appelé Taxus baccata ou if commun. L’espèce est originaire d’Europe et d’Amérique du Nord. Didier Descouens CC by 3.0 Unported

Le cyprès chauve (Taxodium distichum), de la famille des taxodiacées, peut mesurer 30 à 40 m. Pour survivre dans des milieux marécageux, il a développé tout autour de son tronc de curieuses racines aériennes, appelées pneumatophores, dressées comme des stalagmites, afin de permettre le fonctionnement d’un système respiratoire particulier. Cette espèce perd ses feuilles en hiver, d’où son qualificatif de « chauve » ! Son écorce est fibreuse et crevassée longitudinalement. Ses aiguilles sont courtes, mesurant moins d’un centimètre, molles et de couleur vert clair. Ses fleurs sont minuscules, en bout de rameau, apparaissant en automne pour produire un fruit, une boule écailleuse, au printemps suivant. Ce conifère se reproduit d’une façon étrange, par ses racines situées à sa périphérie, occasionnant l’apparition de jeunes plants répartis en cercle bien visible. Ce cyprès, provenant du sud-est des États-Unis, a été introduit en 1640 en Europe par John Tradescent, le jardinier du roi d’Angleterre Charles Ier. On le plante à des fins de décoration.


Feuillage Taxodium distichum Derek Ramsey GFDL-1.2, CC-BY-SA-2.5,2.0,1.0



 

National Geographic 26/11/2012 ( La photo finale est une mosaïque de 126 images)



 Forêt de Séquoias géants, parc national, présentant le plus grand arbre du monde :
le général Sherman.  beautifulplaces 31/8/2011



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Certains conifères, tous de la famille des pinacées, disposent de longues aiguilles pouvant différer par leur nombre, au niveau de chaque bouquet, cela à l'aisselle de courtes écailles. Cette différenciation peut aussi intervenir au niveau de leur longueur par des caractères anatomiques remarqués en section transversale. Les bourgeons de ces conifères peuvent en tout cas, selon les situations, être cylindriques, arrondis ou pointus au sommet.

 Épicéa commun Picea abies. Le sapin blanc est une espèce très sensible au fluor, qui peut causer une certaine mortalité. JLPC  CC-BY-SA-3.0


Parmi les conifères à aiguilles planes et fermes, il faut citer le sapin blanc (Abies alba), qui fait partie de la famille des pinacées. Il s’agit de l'arbre européen le plus haut, son tronc pouvant atteindre aussi deux mètres de diamètre. Son port comprend une cime d’abord conique et pointue, puis ovoïde et, enfin, étalée. Son tronc est droit et ses branches horizontales. Son écorce est lisse, gris argenté, comprend de petites poches de résine, puis se crevasse avec l’âge. Ses feuilles sont des aiguilles de couleur vert foncé au-dessus et sont marquées par une forte nervure centrale en dessous, séparant deux bandes blanc argenté. Ses fleurs mâles, situées sous les rameaux, sont de petits chatons coniques jaune vif, tandis que ses fleurs femelles, qui donneront des cônes, sont vertes et naissent à la partie supérieure des rameaux. Les cônes du sapin blanc sont dressés et, à maturité, ils forment des graines ailées qui se libèrent tandis que des écailles se détachent une à une. Cette espèce se développe dans les massifs montagneux. Son bois est blanc et sert pour les travaux de charpenterie.

 Rameau et face inférieure des aiguilles (Abies alba) böhringer friedrich  CC-BY-SA-2.5

Le douglas (Pseudotsuga menziesii), de la famille des pinacées, fait partie de la même catégorie de conifères. C’est un arbre géant, capable de monter jusqu’à 100 m dans son pays d’origine, les États-Unis. Cet arbre offre un port caractéristique, avec des branches étalées à la base et souvent redressées à leur extrémité. Son écorce est lisse, pustuleuse et se crevasse avec l’âge. Ses aiguilles persistantes mesurent 2 à 3 cm de longueur et présentent deux bandes blanches sur leur face inférieure. Souples, elles sont insérées sur les rameaux par un coussinet ovale. Ces feuilles dégagent une odeur de citronnelle quand on les froisse. Il s’agit d’un arbre monoïque, avec des fleurs mâles globuleuses et jaunâtres et des fleurs femelles plus allongées, verdâtres et violacées. Ses cônes, de 8 cm de longueur, sont mûrs en octobre et pendent, avec la particularité d’offrir la présence de bractées à trois pointes, saillantes et appliquées sur les écailles. C’est un savant britannique, David Douglas, qui l’a introduit en 1792 en Europe. Cette essence offre un bois lourd et durable, avec une utilisation dans la construction.


Pseudotsuga menziesii Walter Siegmund GFDL, CC-BY-SA-3.0,2.5,2.0,1.0


 Détail du cône (Pseudotsuga menziesii) Walter Siegmund GFDL, CC-BY-SA-3.0-migrated, CC-BY-2.5



 
Timothy Ross 3/11/2012




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Les aiguilles de ces conifères sont vertes, courtes car mesurant deux centimètres seulement, assez piquantes et de section triangulaire. Elles sont insérées sur le rameau par l’intermédiaire d’une sorte de coussinet allongé. Dans cette catégorie figure notamment l’épicéa commun (Picea abies).


Epicéas dans les Vosges. Bien qu’il perde ses aiguilles rapidement, l’épicéa commun n’est autre que le traditionnel sapin de Noël. Ji-Elle  CC-BY-SA-3.0


Quand on parle du fameux sapin de Noël, il s’agit souvent de l’épicéa commun (Picea abies), un conifère de la famille des pinacées. Cette espèce peut atteindre parfois 60 mètres de hauteur ! On la distingue des vrais sapins par plusieurs caractères qui lui sont propres. Ses cônes sont pendants et non dressés, avec la faculté de tomber entiers sur le sol, alors que ceux des sapins se disloquent sur l’arbre. Ses aiguilles sont piquantes, sans la présence de bandes blanches visibles dessous. Ses rameaux présentent une écorce parsemée de protubérances ligneuses, alors que celle des sapins est lisse. C’est en mai que ses fleurs femelles apparaissent en chatons, vers la cime, alors que ses fleurs mâles sont présentes dans la base de l’arbre. Ce conifère est apprécié pour ses qualités ornementales et pour la qualité de son bois, qui est utilisé dans les travaux de charpente.

1        2        3 


1 Cônes mâles Per Vetlesen GFDL, CC-BY-SA-3.0-migrated, CC-BY-SA-2.5,2.0,1.0

2 Cônes femelles immatures, variété rouge Tilo Podner GFDL, CC-BY-SA-3.0-migrated, CC-BY-SA-2.5,2.0,1.0

3 Cônes femelles mûrs Jeantosti  CC-BY-SA-3.0-migrated





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Les aiguilles des conifères à aiguilles insérées sur toute la largeur des rameaux, persistantes, sont verticillées par trois, coriaces, aiguës, courtes (elles ne mesurent que 5 à 15 millimètres), étroites (2 mm), brillantes dessus et blanches dessous. Dans cette catégorie figure notamment le genévrier commun (Juniperus communis), de la famille des cupressacées, qui présente des aiguilles étroitement triangulaires.

 Juniperus communis  Jasiutowicz CC-BY-SA-3.0-migrated


Le genévrier commun jouit d’un port plutôt érigé. Les sujets mâles ont en général un port moins dense, des rameaux plus souples et plus échevelés. L’écorce de ce conifère se desquame en longues bandelettes. Son feuillage, de couleur vert-bleu, est persistant et épineux. Ses feuilles, qui sont en fait des épines, présentent une bande longitudinale vert clair sur leur face interne. Elles répandent une agréable odeur balsamique. Il s’agit d’une espèce dioïque, avec des fleurs femelles très petites, de couleur verdâtre, s’épanouissant en mars-avril à l’aisselle des feuilles et des fleurs mâles jaunâtres.

 Aiguilles de genévrier commun : une seule bande blanche MPF  CC-BY-SA-3.0

Ses fruits sont des baies sphériques de 4 à 8 mm de diamètre, bleu-noir à maturité et qui restent sur l'arbre, en mettant deux années à mûrir. Une légende prétend que celui qui croquera chaque jour une baie de genévrier sera épargné par la maladie ! Le bois de cet arbre, blanc jaunâtre, est compact et durable. Ses baies sont utilisées en cuisine pour leur consistance agréable.

 Baies de genièvre. Photo Biolandes



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Pour reconnaître les conifères à aiguilles insérées en bouquets, il faut tenir compte de la disposition des aiguilles, de la longueur du limbe, des différences de couleurs sur les faces et de la forme de la coupe transversale des aiguilles. Le cèdre du Liban et le mélèze d’Europe en sont des exemples.

 Cedrus libani Olivier BEZES GFDL, CC-BY-SA-3.0-migrated, CC-BY-2.5


Le cèdre du Liban (Cedrus libani), de la famille des pinacées, possède des aiguilles insérées en bouquets. Son tronc se divise presque toujours en plusieurs grosses branches qui se ramifient en rameaux horizontaux, formant une table à la cime. Son écorce est gris foncé, lisse et luisante, et se fissure avec le temps en écailles de petite dimension. Son feuillage persistant comprend des aiguilles de trois centimètres, piquantes, à section triangulaire et disposées en faisceaux sur de courts rameaux. Sa floraison intervient en septembre-octobre, contrairement à la plupart des conifères, dont la floraison a lieu au printemps.

 Cônes femelles d'un cèdre du Liban. Jonas Bengtsson CC-BY-2.0

Ses fleurs mâles, en chatons bruns, sont allongées et coniques, tandis que ses fleurs femelles, verdâtres et en petites boules, apparaissent à l’extrémité des rameaux courts. Ses fruits, des cônes dressés de 10 cm, s'écaillent sur place en trois ans, ne laissant que la tige centrale dégarnie. Ce cèdre a été introduit en Europe en 1650. Cet arbre est essentiellement utilisé à des fins ornementales.

 Cedre Du Liban En Fleur Et Cone dans Photo Arbre Cedre Du Liban par Kaenafelix 


Le mélèze d'Europe (Larix decidua), également de la famille des pinacées, dispose aussi d’aiguilles insérées en bouquets. Il s'agit d'un des rares conifères, avec le cyprès chauve notamment, qui se dénudent en hiver. Dans la nature, essentiellement dans les montagnes, il peut atteindre 30 à 40 m de hauteur. Il s'agit d'un grand arbre à cime pointue puis ovoïde, mais toujours très claire. L'écorce de son tronc devient grise et crevassée avec l'âge. Ses branches sont horizontales ou pendantes.

 Larix decidua. L’introduction en Europe du cèdre du Liban remonte au XVIIe siècle. Maurice Perry CC-BY-SA-2.0 / Flickr


 Aiguilles du mélèze d'Europe en automne. Le mélèze d'Europe appartient au club restreint des conifères qui perdent leurs aiguilles en hiver. Juan Rubiano  Flickr CC-BY-2.0


Cette espèce se différencie des autres arbres de sa famille par ses épines caduques de forme aciculaires, peu coriaces, insérées en rosette sur des rameaux courts ou isolément sur des rameaux longs. Ses aiguilles se concentrent par touffes. C'est une espèce monoïque comprenant de petits chatons unisexués, dressés sur des rameaux courts. Ses fleurs mâles sont globuleuses et jaunâtres, tandis que ses fleurs femelles sont ovoïdes et jaunâtres. Ses cônes mesurent de 2 à 4 cm, sont ovoïdes et disposent d'écailles minces et serrées. Son bois est utilisé dans la construction.

 Cône femelle jeune (rose) entouré de deux cônes mâles (jaunes). Giallopolenta / domaine public


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Certains conifères, tous de la famille des pinacées, disposent de longues aiguilles pouvant différer par leur nombre au niveau de chaque bouquet et par leur longueur.


 Pin martime. Jack ma GFDL, CC-BY-SA-3.0,2.5,2.0,1.0


Le pin maritime (Pinus pinaster), de la famille des pinacées, dispose d’un tronc légèrement flexueux. Son houppier est clair et un peu conique dans sa partie supérieure. Son écorce, gris pâle chez les sujets jeunes, devient rougeâtre au fil des années et se crevasse progressivement, en formant de grandes écailles. Ses aiguilles persistantes sont épaisses, rigides, mesurent 10 à 20 cm et sont groupées par deux. Leur section transversale a une forme semi-circulaire. Elles finissent par prendre une couleur fauve, puis tombent, en se décomposant très lentement pour former une épaisse litière.

1           2 


 1 Cône mâle de pin maritime Larrousiney  CC-BY-SA-3.0-migrated

2 Pomme de pin maritime (cône femelle) MPF CC-BY-SA-3.0-migrated


Ses chatons mâles, jaune d’or, sont groupés en masses compactes à la base des rameaux de l’année. Les chatons femelles, quant à eux, sont groupés par deux ou trois au sommet de ces mêmes rameaux. Le pin maritime est cultivé dans les Landes pour sa capacité à fixer le sable, mais aussi pour son bois utilisé dans les charpentes, la papeterie et la menuiserie. Autrefois, on récoltait sa résine, dont on tirait la térébenthine.

Également de la famille des pinacées et dans la même catégorie, il faut citer également le pin pignon (ou parasol), le Pin d'Alep ou Pin blanc de Provence, le pin sylvestre et le Pin laricio de Corse (Pinus Nigra).


 Pins laricio de la forêt de Valdu Niellu. André de Saint-Paul CC-BY-SA-3.0


Le pin Laricio de Corse dispose d’un tronc droit et élancé, pouvant atteindre de très forts diamètres, jusque 1,80 m. D'un port conique dans son jeune âge, il prend avec l’âge une forme tabulaire. Son écorce gris argenté se présente sous forme de grandes plaques irrégulières. Ses cônes ovoïdes sont petits, de 4 à 8 cm. Sa fructification, tous les deux à trois ans, est bonne. Ses aiguilles longues, mesurant de 12 à 15 cm, ont une couleur vert cendré et sont souples, frisées et non piquantes. Le bois de cette espèce, qui vit essentiellement en Corse, est dur, lourd et très durable, d’où une utilisation appréciée en menuiseries et comme bois de construction.

 Cône de pin noir.  Menchi CC-BY-SA-3.0-migrated



L'une de ses sous-espèces de Pinus Nigra, le Pin de Salzmann - en raison de sa résistance à la sécheresse - fait l'objet d'études, de la part de l'INRA notamment, qui songe à le valoriser dans le contexte de la perspective d'un réchauffement climatique... 



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Certains conifères disposent de très courtes aiguilles, piquantes ou non, le plus souvent en forme de petites écailles de moins de 5 mm, dites squamiformes. Voici quelques-unes de ces espèces.

 Le Cryptoméria du Japon, Cyprès du Japon ou Cèdre du Japon (Cryptomeria japonica) est une espèce de conifères appartenant à la famille du cyprès chauve (Taxodiaceae) originaire d'Extrême-Orient. C'est le seul membre du genre Cryptomeria. L'espèce est présente au Japon, en Chine et en Corée, ainsi qu'à l'île de la Réunion. Bouba CC-BY-SA-2.5

Le cryptomeria (Cryptomeria japonica), de la famille des taxodiacées, fait partie de cette catégorie. Cette espèce peut atteindre, dans son pays d’origine, le Japon, 40 m de hauteur. Son houppier est conique et étroit, d’une couleur vert brillant. Son écorce, grisâtre, épaisse et fibreuse, a tendance à s’exfolier.

Cônes femelles et graines Muséum de ToulouseDidier Descouens  CC-BY-SA-3.0

Ses aiguilles sont arrangées en spirale. Ses chatons mâles, brun jaunâtre, ainsi que ses chatons femelles, verdâtres, sont situés à l’extrémité de ses rameaux. Ses cônes, globuleux et brunâtres à maturité, au bout d'un an, portent une trentaine d’écailles légèrement imbriquées comprenant, sur leur face inférieure, des bosses blanches et jaunes d'où s'échappent en saison de nombreux grains de pollen.

 Cryptomeria japonica : gros plan sur les aiguilles. Photo Online Plant Guide


  La floraison se produit de Février à Mars. Les fleurs sont monoïques (mâles ou femelles mais les deux sexes peuvent être trouvées sur le même plant) et sont pollinisées par le vent. Photo SeedO Mania


Citons également, parmi ces conifères, le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum), de la famille des taxodiacées, le thuya géant (Thuja plicata), qui appartient au groupe des cupressacées, comme le Cyprès de l'Arizona (Cupressus arizonica). Ce dernier est un arbre mesurant 15 à 20 m de hauteur, dont la silhouette est conique et plus ou moins ovoïde. Son tronc peut atteindre un diamètre de 50 cm. Son feuillage est formé de rameaux denses, dont la couleur varie d'un gris-vert terne à un bleu-vert glauque brillant. Ses feuilles, en forme d'écailles de 2 à 5 mm de longueur, recouvrent des ramures arrondies. Les cônes femelles, globuleux à oblongs, de 15 à 33 mm de longueur, sont formés de six ou huit écailles, de couleur verte au début puis devenant grise à maturité, deux ans après la pollinisation. Ils restent fermés pendant plusieurs années. Ses cônes mâles plus petits, 3 à 5 mm de longueur, relâchent leur pollen en février-mars. Il s’agit d’une espèce utilisée à des fins décoratives.

 Thuja plicata.  Cette espèce est très cultivée comme arbre d'ornement, notamment dans les jardins sous forme de haies MPF CC-BY-SA-3.0-migrated


  Feuillage d'un séquoia géant. Daniel Fuchs CC-BY-SA-2.5



 Souche d'un séquoia fraîchement coupé, caractéristique par sa couleur rouge. Marie-Lan Nguyen / Domaine public

Dans cette catégorie, citons également l’araucaria du Chili (Araucaria araucana), de la famille des araucariacées, et qui peut atteindre 15 à 20 m. On le surnomme « désespoir des singes » à cause de la présence, sur son tronc et sur toutes ses branches, d’écailles piquantes empêchant ces animaux d’y grimper ! Cette espèce dispose d’un houppier ovoïde sur un tronc bien droit. Son tronc est très écailleux. Ses rameaux sont verticillés, d’abord ascendants, puis retombants, entièrement recouverts d’écailles vertes et rigides. Ses feuilles, persistantes, se présentent sous la forme d’écailles triangulaires, vertes, brillantes, coriaces, terminées en pointe et imbriquées sur les rameaux. Il s’agit d’une espèce dioïque, avec des chatons mâles ovoïdes et brunâtres et des chatons femelles plus gros, également ovoïdes et dressés. Ses fruits sont des cônes mûrs en deux ans, comestibles lorsqu’ils sont grillés. L’araucaria est un arbre essentiellement utilisé à des fins ornementales.

 Araucaria araucana.  On le surnomme « désespoir des singes » scott.zona CC-BY-2.0 /  Flickr


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1 Cônes mâles C T Johansson CC-BY-SA-3.0
2 Cône femelle Tangopaso / domaine public
3 Rameaux feuillés Jason Hollinger  CC-BY-2.0 /  Flickr



Futura Sciences 9/12/2013

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