Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Le castor, l'arme secrète des Britanniques contre les inondations

Messages recommandés

Des castors. C’est la solution aux inondations avancée par Marina Pacheco, directrice générale de The Mammal Society, une organisation environnementale britannique. Elle avance dans le Telegraph que ce gros rongeur "pourrait constituer une contribution précieuse et peu onéreuse à une série de mesures de réduction des crues". Selon le Met Office, les services météorologiques britanniques, "le sud de l’Angleterre est touché par les plus importantes inondations depuis vingt ans". La région connaît son hiver le plus humide depuis 1995, avec 369,7 mm de pluie tombée, et subit de nombreux dégâts.

Un castor nage dans le lac de Sewen, dans le Haut-Rhin. (PATRICE CORREIA / AFP)


Le castor est connu pour sa capacité à construire de véritables barrages naturels. Chassé à l'époque moderne, cet herbivore semi-aquatique a aujourd'hui pratiquement disparu à l'état sauvage en Grande-Bretagne.

Louise Ramsay, du Scottish Wild Beaver Group, une association pour la protection des castors, décrit à la BBC l’ingéniosité de ces rongeurs : "Ils construisent des barrages, compliquent et ralentissent l’écoulement de l’eau. Ils entremêlent les courants, par la création d’un réseau de petits conduits, et bloquent les fossés." Introduire des castors dans les cours d'eau permettrait de déplacer les inondations vers des zones moins sensibles. "On aura plusieurs petits bassins en amont qui laisseront s'écouler l’eau plus lentement vers les basses terres."

 Les castors contemporains sont surtout connus pour les barrages, les digues et les huttes qu'ils construisent sur les cours d'eau et les rivières. Ce sont les seules espèces à produire et entretenir des zones humides ; ils contribuent ainsi à la diversification de l'habitat. Un castor du Canada. Photo : US Fish and Wildlife Service / domaine public

Interrogé par la radio anglaise, Derek Gow, fermier et écologiste du Devon, dans le sud-ouest de l'Angleterre, a créé sa propre zone humide dans laquelle il a introduit vingt-cinq castors. Selon lui, des études avancent qu'"une zone humide peut retenir jusqu’à 40 fois plus d’eau quand elle est colonisée par des castors". Ces zones font alors office d'"éponges" dans le paysage.


 Ardeche2010 1/9/2010


"La réintroduction des castors pourrait être une solution économique aux inondations", poursuit Marina Pacheco. Cette mesure est envisagée au pays de Galles, touché lui aussi depuis décembre par des crues. Un site a déjà été choisi pour réintroduire ces mammifères dans le comté du Ceredigion.


 OLIVIERRUBBERS 14/7/2009


Les inondations coûtent en effet une fortune au gouvernement gallois. Selon le site Wales Online, il dépense "plus de 53 millions d’euros par an pour lutter contre les inondations et il en dépensera 165 millions en 2035, alors que 350 000 logements sont construits dans des zones à risque". Des coûts amoindris si le pari de la réintégration des castors aboutissait.


 maxime Descôteaux 13/5/2010



France tv info 13/2/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le genre Castor est le seul, au sein de la famille des Castoridae, à contenir des espèces non éteintes de ces rongeurs semi-aquatiques : le Castor européen (Castor fiber), présent en Eurasie, et le Castor du Canada (Castor canadensis), naturellement présent en Amérique du Nord et récemment introduit en Amérique du Sud.

Cliquez ICI pour lire la description détaillée du castor européen (castor fiber).

Cliquez ICI pour lire la description détaillée du castor canadien (Castor canadensis).

Quelle que soit l'espèce à laquelle il appartient, le castor est particulièrement bien adapté à la vie amphibie. Il possède des narines obturables, une épaisse fourrure imperméable, de grandes pattes postérieures palmées et une queue large et aplatie en forme de truelle, couverte d'écailles qui lui sert de gouvernail lors de la nage. Il n'existe pas de différences externes notables entre mâle et femelle.

C'est le plus grand rongeur d'Eurasie et d'Amérique du Nord. Il peut atteindre un mètre de long pour un poids de 20 à 30 kg et vivre jusqu'à 26 ans. C'est le deuxième plus gros rongeur au monde après le capybara qui pèse 50 kg et vit en Amérique du Sud

Le Castor canadien est morphologiquement proche de son cousin européen, mais possède huit chromosomes de moins, présente un pelage plus foncé et un os nasal crânien aux bords plus convexes. Il est réputé pour ses barrages de bois colmatés par de la terre qu'il construit dans les rivières où il vit.

Ils sont une bonne vision nocturne et sont assistés dans leurs déplacement nocturnes ou dans la hutte ou le terrier d'un excellent odorat, d'une bonne ouïe et de moustaches et vibrisses situées sur les sourcils. La vision des deux espèces existantes de castor a été étudiée. Les castors semblent peu s'intéresser aux couleurs lors des expériences faites avec eux, mais les discriminent, ce qui confirme qu'ils ne sont pas à classer parmi les animaux nocturnes comme le laisse penser leur activité estivale et leur adaptation aux milieux boréaux ou en été le soleil de minuit éclaire presque 24h/24.

 La mâchoire et la denture du castor sont parfaitement adaptées à la fois à l'écorçage et à la coupe du bois. C'est unique dans le monde des mammifères. Sylvain Haye CC-BY-SA-3.0

Comme on peut s'y attendre, la denture du castor est typique des rongeurs. Il ne possède pas de canines et ses incisives particulièrement développées, à croissance continue et taillées en biseau, lui permettent d'efficacement ronger le bois des arbres.


Photo ONCFS prise dans le cadre du déplacement d'une famille de castors


Le castor est monogame. Il reste fidèle à sa partenaire tout au long de sa vie. La maturité sexuelle arrive vers l'âge de trois ans, moment auquel les jeunes castors sont alors chassés de leur cellule familiale. L'accouplement a lieu dans l'eau entre janvier et février/mars chez les deux espèces, après quoi la gestation dure un peu plus de cent jours. Une portée comporte généralement entre deux et quatre petits qui naissent avec une fourrure complète et les yeux ouverts, à l'intérieur de la hutte.


WIKIPEDI février 2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Les mœurs aquatiques du castor, sa queue écailleuse (près des trois quarts du cuir de la queue est recouvert d'« écailles » cornées sombres) et ses pattes postérieures palmées ont longtemps fait penser que sa partie postérieure était apparentée aux poissons. En 1737, Georges Buffon disait alors que le castor est «le seul qui ressemble aux animaux terrestres par les parties antérieures de son corps, et paraisse en même temps aquatique par les parties postérieures. Il fait la nuance des quadrupèdes aux poissons». Principalement actif la nuit, le castor est réputé pour avoir une mauvaise vue, mais un bon odorat et l'ouïe fine.


Un arbre abattu par un castor. Photo Christof Angst, Service Conseil Castor www.be.ch


Le castor est exclusivement herbivore. Il est caecotrophe (comme la marmotte), c’est-à-dire qu'il digère deux fois ses aliments en ravalant ses crottes molles. Selon les saisons, il se nourrit d'écorces tendres, de pousses, de fruits, d'herbe, de feuilles… Il abat les arbres pour accéder aux feuilles en utilisant ses incisives très puissantes. Il peut abattre des arbres ayant jusqu'à un mètre de diamètre. Ses incisives poussent en permanence et il les aiguise en frottant celles du haut contre celles du bas, comme tous les rongeurs. En hiver, le castor se nourrit de branches qu'il a accumulées dans une réserve sous l'eau.

Le castor est une espèce qui aménage son habitat. Son milieu de vie est principalement aquatique. Bien qu'il puisse rester sous l'eau 15 minutes en apnée, un castor ne s'éloigne jamais de plus de 30 mètres du rivage.

Afin de construire son habitat, le castor abat principalement les arbres à bois tendre tels le bouleau, le saule, le peuplier, et le tremble, mais apprécie également des bois plus durs comme le chêne ou le frêne. Il ne ronge que rarement les résineux, et quasiment jamais les aulnes.

 Vue d'une hutte de castor dans le Jämtland suédois. Photo : écosociosystème

Le castor vit dans une hutte, qui est généralement appuyée à la berge. Elle est construite avec des branches de bois et de la terre. Cette hutte est en général composée d'une entrée et de deux chambres. L'accès s'y fait essentiellement sous l'eau, mais la chambre principale est sous terre. Afin de renouveler l'air et de sécher la litière qu'il y amène, le castor intègre à sa hutte des conduites d'aération.

 Un castor prêt à être lâché près du barrage de Port (Suisse). Photo Romeo De Monaco, surveillance de la chasse www.be.ch

Sur un même site, on trouve plusieurs huttes de tailles différentes, et dont la fonction varie selon les périodes de l'année. En hiver, c'est la hutte la plus proche d'une zone d'abattage qui sera le plus souvent utilisée, tandis qu'au printemps, certaines huttes seront plus occupées lors de la reproduction.

 Barrage d'un castor, République tchèque, mai 2005. Photo Jiri Bohdal

Les castors vivent en famille sur un territoire bien déterminé. Lorsqu'un territoire est épuisé, la famille se déplace pour chercher une nouvelle zone riche en nourriture. Les berges délaissées se reboiseront progressivement pour redonner après quelques années un nouveau territoire nourrissant. Lorsque les petits sont chassés de la cellule familiale, ils partent à la recherche de nouvelles zones à coloniser, et d'un(e) partenaire pour fonder une nouvelle famille.

Le castor fabrique des barrages, qui peuvent atteindre plus de 75 mètres de long et plus de 1 mètre de haut. Le plus grand barrage découvert mesure 850 mètres de long, il se situe dans le Parc national Wood Buffalo, dans le nord de l'Alberta au Canada. Il construit ces barrages afin de retenir l'eau, et créer ainsi des zones dans lesquelles il peut se déplacer en toute sécurité. Le castor n'apprécie pas de circuler sur terre mais il doit malgré tout s'y rendre afin d'y chercher sa nourriture.

 Du printemps à l'automne le castor consomme de nombreuses plantes aquatiques, dont les nymphéas, qui ici entourent sa Hutte-île (l'une des formes que le castor peut donner à son gîte). Dans ces réservoirs d'eau, la diversité floristique augmente, et en particulier celle des plantes qu'il consomme (jeunes tiges de saules, peupliers et aulnes, plantes aquatiques). Pour accéder à leur hutte (voire terrier), les castors doivent passer sous l'eau. Photo Paulyang CCBY-SA3.0

Ces retenues d'eau lui permettent donc de se rendre à la nage sur les divers sites de son territoire. Cela lui permet également de ramener vers sa hutte le bois qu'il mangera, ou qui lui servira dans différents travaux de réparation, ou de construction, d'une de ses huttes ou barrages.

 Un castor dans son élément... Photo Romeo De Monaco, surveillance de la chasse  www.be.ch

Le castor se crée des réserves de nourriture, sous l'eau, à l'entrée de sa hutte en prévision des grands froids (gel). Il a besoin d'un minimum de 30 cm d'eau pour se déplacer aisément. Les barrages et les huttes sont construits avec du bois de différents diamètres, et le tout est colmaté avec de la terre qu'il tasse avec ses mains (et non pas avec la queue comme on l'a longtemps cru).

 Une famille de castors... Photo Denis Simonin


Lire aussi : Concept castor (Suisse) : Pour une cohabitation harmonieuse durable avec cette espèce animale (le castor).

Attention : Pour ceux qui pourraient penser que le castor, avec ses allures débonnaires, voire lourdaudes, est un animal doux et facile à observer, à approcher ou à apprivoiser, ils se trompent. Les castors sont très souvent vindicatifs, même au sein de leur propre colonie et peuvent infliger des morsures profondes et même mortelles  ! (écosociosystème).

Wikipedia février 2014 - Ici de superbes photos - Photos de famille (castors)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Comme on l'a vu avec l'article : "Le castor, l'arme secrète des Britanniques contre les inondations", les informations qui suivent vont permettre d'en comprendre la raison...

Le castor, à la fois « bûcheron », « hydraulicien » et « terrassier » est un animal qui présente des caractéristiques particulières et inhabituelles d'aménageur de son écosystème :
 Contrairement à une idée répandue, le castor n'a pas toujours besoin d'un milieu densément boisé ni d’une eau de très bonne qualité. Ici (en Lituanie) il a colonisé des fossés agricoles de drainage qu'il contribue à maintenir en eau en été. Photo Algirdas / domaine public


- En "ouvrant" à la lumière les ripisylves, les forêts galeries, et les fonds de vallées, et en inondant certains terrains, les familles de castors recréent et entretiennent des chapelets de zones humides s'alimentant gravitairement de l'amont vers l'aval. Ces milieux sont propices à l'épuration de l'eau (grâce notamment au pouvoir désinfectant des UV). Ils sont aussi facteurs d'hétérogénéisation et de complexification des cours d'eau et de leurs écotones, et au développement de la faune et de la flore (fleurs sauvages, insectes, batraciens, oiseaux, algues, poissons…).

Ces barrages, s'ils sont assez nombreux et importants et si le fond est percolant (ceci ne vaut pas sur les rivières entamant un socle granitique) renforcent fortement l'alimentation des nappes phréatiques (Cf. Loi de Darcy) et favorisent une remontée du niveau de sources périphériques et une alimentation plus régulière des sources (moins d'à sec de ruisseaux en été, et débits d'étiage plus réguliers et importants).

 Barrage caractéristique de castor, ici dans le Lassen Volcanic National Park (Canada). Dans les milieux boisés alluviaux, le castor « ouvre » de petites clairières inondées, ce qui favorise une biodiversité plus importante. Photo Walter Siegmund GFDL CC-BY-SA-3.0-migrated, CC-BY-2.5


Si les ressources en écorce viennent à manquer localement, la famille de castors cherche un autre endroit où s'installer en aval ou en amont, laissant le temps aux arbres de repousser avant un nouveau retour. Si une famille disparaît (déplacement, prédation, maladie…), le barrage se dégrade rapidement entrainant une baisse du plan d'eau qui laisse un nouvel espace ensoleillé ouvert à la colonisation des plantes pionnières. Ces cycles sont favorables à l'entretien d'une biodiversité plus élevée que s'il n'était pas présent et à un cycle biogéochimique plus complexe.

 

ecranlocal 14/10/2009



- En régulant le débit des cours de l'eau de l'amont des grands cours d'eau, et en conservant des quantités importantes d'eau près du haut des bassins versants, il diminue également, et très efficacement, les risques de sécheresse en amont de ses barrages, et d'inondations en aval de ceux-ci, lors des crues.

Au Canada, la réintroduction decastor canadensis dans l'Alberta, grâce aux petits barrages qu'il construit et entretient a permis de faire localement fortement reculer le risque d'incendie et le stress hydrique des arbres (facteur de maladies ou parasitoses). Dans 90 % des cas la présence d'eau s'est avérée liée aux castors, plus qu'aux variations locales de température et deprécipitations.

--- On a aussi noté qu'en Europe, là où le castor était revenu, les populations de rat musqué régressaient.

--- On a noté qu'après l'extinction de plusieurs de ses populations dans plusieurs régions du Canada, la disparition de ses barrages a entrainé un important déficit en eau, puis des sécheresses et des incendies de forêts. Ces conséquences ont entraîné la décision de le réintroduire dans plusieurs zones où les incendies ont effectivement été réduits par la réapparition des barrages.

 J

érôme Seigneuret 2/9/2011



Toutes les essences autochtones européennes et nord-américaines d'arbres poussant dans les zones humides ont coévolué avec le castor : coupées par le castor, elles recèpent facilement et produiront des taillis et des racines qui continueront à stabiliser les berges, tout en laissant plus de lumière éclairer la zone du barrage. Dans leur milieu, les populations naturelles de castor ne font donc pas de dégâts dans l'écosystèmes forestier.

 Le castor est maintenant présent en Amérique du Sud où il a été introduit (ici près d'Ushuaïa en Argentine). Les arbres sud-américains, à la différence des arbres de l'hémisphère nord ne recèpent pas (ou mal) quand ils sont coupés par le castor. Photo IlyaHaykinson  CC-BY-SA-1.0. A noter, d'après plus articles lus sur le web, le castor est chassé pour sa viande...


Inversement, les arbres coupés par les castors récemment introduits en Amérique du Sud pour leur fourrure ne recèpent pas. Dans ce dernier cas, loin de son habitat naturel, le castor devient un déprédateur, avec des effets négatifs pour la biodiversité. Il pourrait même peut-être un jour y devenir invasif. C'est néanmoins une espèce qui sur les petits cours d'eau est très facile à piéger.

Les barrages de castor semblent globalement très favorables à la biodiversité et à de nombreuses espèces menacées des zones humides, mais - localement - ils peuvent aussi défavoriser certaines espèces rares ou menacées. Ce pourrait être le cas, en amont de certains barrages, d'espèces inféodées à des zones de fort courant et/ou à des fonds de gravier propre comme le sont les mulettes (ou moules d'eau douce).

 

bohemioe 26/1/2011



Cependant le castor fait spontanément ses barrages sur des zones où de la terre est disponible (car il en a besoin pour colmater les nombreux trous de ses barrages), zones qui sont justement propices aux apports de limons sur le fond et réputées non propices à ces moules.

Sur les cours d’eau où les castors font des barrages (ils n’en font pas au travers des grandes rivières ou des grands fleuves ni en zone très rocheuse), un barrage situé en aval d'une forêt galerie favorise des accumulations automnales de feuilles mortes en amont du barrage. Ces feuilles nourrissent de nombreux invertébrés (copépodes et crustacés telles que lesdaphnies notamment, qui sont une des bases de la pyramide alimentaire) mais en couvrant le fond, elles défavorisent d'autre formes de vie inféodées aux zones de courant de fond et/ou de lumière.

Il a été suggéré en Amérique du Nord que les grands barrages du castor canadien soient aussi des obstacles partiels à la migration d’espèces de poissons qui sont hôtes des moules d'eau douce. Sur la zone amont d'un barrage (et plusieurs barrages se succèdent parfois sur de courtes distances) certaines populations de moules peuvent donc régresser ou disparaître. Néanmoins divers indices fossiles montrent que durant trois interglaciaires, ces mulettes et les castors ont coexisté en Amérique du Nord, comme en Europe, mais peut-être pas aux mêmes endroits.

Bûche et copeaux non consommés serviront d'aliment à de nombreux invertébrés et champignons et formeront un humus propice à la repousse des arbres. Photo  Beentree CC-BY-SA-3.0-migrated


Pour toutes ces raisons, le castor est de plus en plus considéré comme un auxiliaire efficace de l'homme dans ses opérations de renaturation, de génie écologique et de gestion différenciée des berges, ou de manière générale pour une bonne gestion des cours d'eau et la restauration quantitative et qualitative de cette ressource, quand les questions de coexistence avec les agriculteurs ou sylviculteurs riverains ont été préparées et résolues.

En termes de bilan global, la présence de castors semble avantageuse pour l'écosystème, et pour l'Homme. (La condition est de lui laisser un nombre suffisant d'arbres, tiges et branches à ronger). Les peupleraies ou les arbres qu'on souhaite conserver en lisière de cours d'eau peuvent être préservés par un simple grillage bas posé autour de l'arbre, ou quelques fils électrifiés.


De plus, à la différence de la loutre, il est peu exigeant sur la qualité de l'eau et peut ainsi recoloniser certaines zones de qualité médiocre qu'il contribuera à écologiquement restaurer.

Wikipedia février 2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le castor a beau être utile, notamment en favorisant les zones humides, il a été et fait parfois encore l'objet de menaces...

Les constructions des castors, et leurs inondations peuvent entraîner des dégâts aux constructions humaines, d'où risque de conflits. Leur mode de vie et d'alimentation peut également entrer en conflit avec les pratiques sylvicoles (populicultures non protégées par une clôture ou des grillages en pied d'arbre) ou agricole (le castor ne dédaigne pas manger dans les champs quand ils sont cultivés près d'une berge).

 Le castor, dont les incisives sont aussi aiguisées qu'un bon ciseau à bois peut couper des arbres assez épais, mais il s'agit alors d'essences à bois tendre. Photo Nadine Klose CC-BY-SA-2.0


La chasse a été la première menace pour l'espèce. Ces animaux, faciles à piéger, ont été chassés depuis l'antiquité pour leur fourrure qui servait notamment à produire des chapeaux, leur chair et pour le castoréum, une substance huileuse sécrétée par des glandes sexuelles situées en dessous de la queue (assimilées à tort aux testicules). Cette chasse les a conduits à l'extinction sur une grande partie de leur aire naturelle de répartition avant même le milieu du xxe siècle.

Au Moyen Âge, le castor européen a été largement chassé pour sa chair, car les chrétiens étaient autorisés à en manger le vendredi, celle-ci étant assimilée à celle du poisson et non à de la viande, en raison de la vie aquatique de l'animal. Il a aussi été chassé pour le castoréum.

Alors que le castor avait déjà presque disparu en Europe de l'Ouest, aux xviiie et xixe siècles, la demande de fourrure se reporte vers le castor canadien qui est aussi chassé pour son castoréum) par les trappeurs, au point qu'il a rapidement disparu d'une grande partie de l'Amérique du Nord.

L'impact écologique de sa disparition a déclenché le lancement de programmes de réintroduction, qui lui ont permis de réintégrer certaines zones desquelles il avait disparu.

Bien qu'il soit un des symboles nationaux du Canada, le castor y est considéré dans plusieurs régions comme un animal localement envahissant. Après son retour ou sa réintroduction, il peut à nouveau inonder des zones, ce qui diminue le risque d'incendie de forêt, mais peut causer l'inondation de zones où l'on a entre temps construit des routes ou planté des champs. On contrôle alors le niveau d'eau au moyen de siphons auto-amorcés silencieux (car c'est le bruit de l'eau qui coule, qui est le stimulus déclenchant l'acte instinctif de construire ou colmater un barrage).

 Ragondin nageant dans le canal de la Bruche en Alsace. Photo Nicolas Herrmann GFDL, CC-BY-SA-3.0-migrated, CC-BY-2.5

Dans de nombreux pays, il pâtit de sa ressemblance avec le ragondin (aussi appelé myocastor) et avec le rat musqué, espèces invasives et considérées comme nuisibles car dégradant fortement les berges. Il est parfois aussi empoisonné par les appâts empoisonnés destinés à éliminer les rats musqués. Des mesures permettant de protéger les castors de ces appâts sont expérimentées

 Rat musqué (Ondatra zibethicus). Photo Dave Menke Fish and Wildlife Service des États-Unis / domaine public

Les mesures de protection ou de réintroduction : Le castor est l'un des mammifères sauvages qui a fait le plus l'objet de réintroduction ou de translocations.

Le castor européen est aujourd'hui protégé par la Convention de Berne – Annexe 3. Il est aussi en cours de réintroduction ou de confortement de populations dans plusieurs pays d'Europe, dont en Suisse, Allemagne, Belgique, Pays-Bas. Il a été réintroduit dans toutes les régions françaises métropolitaines, sauf la région parisienne et le Nord/Pas de Calais.

Depuis les années 1980, une attention croissante est porté à la diversité génétique des populations européennes, issues d'un petit nombre d'individus, ce qui induit un risque important de dérive génétique et de problèmes de consanguinité. Certains castors ont été équipés de puces, d'étiquettes ou de radioémetteurs (externes ou internes) permettant de les suivre après qu'ils aient été réintroduits.

A noter : L'habitat du castor a fortement été modifié en Europe (rectification du tracé des rivières, barrage, culture…). Le castor semble bien résister aux polluants organiques. La qualité de l'eau ne constituerait pas un facteur limitant. Il semble cependant plus exposé à la pollution aux métaux lourds, tel le cadmium accumulé par les saules qui constituent son alimentation de base.

wikipedia février 2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...