BelleMuezza 0 Posté(e) le 26 février 2014 Au-delà de la perte d’espèces, l’Homme réduit considérablement la diversité des fonctions assurées par les communautés de poissons ainsi que la richesse de leur histoire évolutive. C'est ce que révèle une enquête menée par les chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et publiée dans la revue Current Biology.Quand on parle de biodiversité, on associe généralement ce terme au nombre d’espèces vivant dans un écosystème donné. Mais il existe aussi une forme de diversité fonctionnelle rarement pris en compte dans les études. Photo : SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPAAinsi, au cœur des récifs coralliens, plus que la richesse en espèces, il est important de comprendre si les poissons récifaux assurent leurs rôles clés dans le fonctionnement de ce milieu si particulier : régulation de la compétition entre les algues et les colonies coralliennes, création d’espaces favorables au recrutement des larves de coraux par bioérosion…Grâce à un échantillonnage de 1.553 communautés de poissons réalisé en comptages sous-marins dans 17 pays du Pacifique Sud, les chercheurs ont pu évaluer l’impact de la densité humaine sur la diversité fonctionnelle et phylogénétique des récifs.Les résultats montrent une chute très importante des niveaux de diversité au-delà de 20 habitants au km2 de récif, alors que la richesse en espèces reste très peu affectée.Ainsi, lorsque la densité de population humaine atteint 1.700 habitants au km2, l’impact sur les niveaux de diversité fonctionnelle (-46 % ) est plus important que sur la richesse en espèces (- 2 %). Ces travaux soulignent que le nombre d’espèces est un indicateur peu sensible à la pression anthropique, alors que deux autres composantes de la biodiversité se trouvent bien plus affectées par la densité humaine.Sciences et avenir 24/2/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites