Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Un splendide crustacé "fantôme" émet de la lumière bleue

Messages recommandés

Une étudiante en biologie a capturé un splendide spécimen et détaille les mécanismes qui produisent son incroyable lumière.

C'est un animal aussi discret que singulier qu'a débusqué Rebecca Helm, doctorante en biologie à l'université Brown aux États-Unis. Alors qu'elle collectait du plancton sur les côtes de la ville de Durban, en Afrique du Sud, dans le cadre de ses recherches sur le développement des méduses, la jeune femme a remarqué un phénomène étrange.


Marius Fusariu 1/3/2014


Dans l'un des récipients utilisés pour la collecte de ses échantillons, la jeune femme raconte dans un article du site Deep Sea News avoir été surprise par un flash bleuté. Une lumière d'une incroyable couleur qui faisait une apparition furtive puis s'évanouissait pour réapparaître quelques instants plus tard à l'autre bout du récipient.

De retour au laboratoire, le microscope a révélé la nature de l'elfe lumineux qui peuplait les lieux. Il s'agissait en fait d'un petit crustacé copépode faisant partie du genre Sapphirinia. Un des nombreux représentants du plancton marin, et mesurant quelques millimètres de long.

Mais comment ces animaux qui vivent juste sous la surface des océans produisent-ils cette lumière fantomatique ? Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il ne s'agit pas de bioluminescence car l'animal ne produit pas de lumière à partir d'une réaction biochimique, comme le ferait une luciole.

La raison de ces flash bleutés tient à la présence, dans les cellules quasi transparentes de ce petit animal aquatique, de minuscules plaques de cristaux hexagonales.

Les plaques hexagonales dans les cellules du copépode, vues de dessus (photo A) et en coupe transversale (photo B)

Ces dernières sont séparées les unes des autres par une distance infime : 500 nanomètres à peine. Une distance qui correspond à... la longueur d'onde du bleu. De ce fait, lorsqu'il réfléchit la lumière provenant de la surface, ce tapis ne laisse passer que la couleur bleue et bloque toutes les autres.

Tableau de correspondance entre les longueurs d'onde et les couleurs.

Rebecca Helm précise qu'en fonction de l'espacement entre ces plaques, la longueur d'onde change, ce qui fait que les copépodes peuvent présenter des teintes très variables en fonction de l'espèce, allant du doré au bleu profond. Autre particularité, seuls les mâles brilleraient ainsi. Ce qui laisse supposer que cet affichage de couleur pourrait avoir une fonction de parade pour attirer ses partenaires lors de la période de reproduction.

Sciences et Avenir 6/3/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...