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Doit-on vraiment craindre le frelon asiatique ?

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Le frelon à pattes jaunes


Introduit en France avant 2004, le frelon à pattes jaunes, Vespa velutina nigrithorax, s’est répandu depuis dans 39 départements français. Sa présence a été également signalée en Corée avant 2006 et en Espagne en 2010. Les données de présence de la variété nigrithorax dans sa zone d’origine (du Cachemire à la Chine) et dans sa zone d’invasion (France et Corée), ont servi de base à un travail de modélisation écologique. Cette étude a permis de déterminer les zones d’acclimatation potentielle de ce frelon invasif. Les résultats montrent que son acclimatation dans le sud-ouest de la France pouvait être prédite à partir des données de l’aire d’origine, tandis que les données combinées des aires d’origine et d’invasion fournissent une meilleure prédiction de ses potentialités d’acclimatation à travers le monde. Les résultats de cette étude sont publiés cette semaine dans le journal Biological Conservation.

L’arrivée de ce prédateur d’abeilles est une menace supplémentaire pour l’apiculture européenne qui souffre déjà d’une multitude de facteurs adverses.

La plupart des pays d’Europe ont un risque non négligeable de voir le Frelon à pattes jaunes s’y acclimater, avec une probabilité plus forte le long des côtes atlantique et du nord de la Méditerranée. D’autres régions d’Europe comme la Péninsule des Balkans et la Turquie pourraient, dans le futur, être également envahies. Enfin, plusieurs régions du monde (Afrique du sud, Australie, Nouvelle Zélande, Sud-ouest de l’Amérique du nord et du sud) sont aussi potentiellement menacées, dans la mesure où le scénario d’importation de ces frelons via le commerce international peut facilement se répéter.

La comparaison des niches climatiques entre l’aire origine de Vespa velutina nigrithorax et la zone actuellement envahie montre que la niche réalisée se caractérise par une pluviométrie du mois le plus sec plus forte que dans l’aire d’origine. Il est intéressant de constater par ailleurs que l’aire de distribution potentielle de Vespa velutina nigrithorax se rapproche beaucoup de celle de la guêpe invasive européenne Vespula germanica, qui a colonisé de vastes territoires notamment dans l’hémisphère sud.

Ce travail a pu être réalisé grâce à l’active collaboration des chercheurs de trois équipes : l’unité "Origine, structure et évolution de la biodiversité» (MNHN/CNRS), l’unité "Conservation des espèces, restauration et suivi des populations" (MNHN/CNRS/UPMC) et le Service du patrimoine naturel du Muséum national d’Histoire naturelle. Il a également bénéficié de la contribution de toutes les personnes et organisations qui ont envoyé des signalements de nids via le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel.

Depuis 2006, tous les signalements de nids de Vespa velutina nigrithorax envoyés au Muséum sont enregistrés sur la base de données de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel.

Source : UPMC - Sorbonne Universités

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Comment les abeilles étouffent les frelons

Il ne s'agit pas ici du frelon à pattes jaunes. Cet article est ici, pour illustrer qu'avec le temps, des espèces endémiques d'un lieu peuvent faire face à un prédateur et le vaincre... Espérons que nos amies les abeilles, dont nous avons besoin pour essaimer la vie, pourront déjouer sur l'espèce invasive, citée plus haut... Mais il semblerait, pour cela, qu'un certain laps de temps soit nécessaire à ce type d'adaptation...


Quand l’énorme prédateur attaque l’essaim, les abeilles de Chypre le recouvrent entièrement et l’empêchent de respirer. La technique est différente de celle employée par d’autres abeilles et illustre l’évolution des stratégies guerrières entre proies et prédateurs…


A Chypre, une espèce locale d’abeille (Apis mellifera cypria) dispose d’un moyen redoutable pour se débarrasser de son plus terrible prédateur, le frelon oriental (Vespa orientalis). Face à ce géant qui les dévorent une à une avec ses puissantes mandibules, les petites abeilles ne peuvent utiliser leurs dards, pas assez longs pour percer l’épaisse cuticule de l’agresseur.


Alors, elles s’agglutinent autour de lui, formant une boule compacte enfermant complètement le frelon (voir la vidéo). Au bout de plusieurs dizaines de minutes, les abeilles se séparent, découvrant le cadavre de l’attaquant.


Cette stratégie est la même que celle des abeilles asiatiques, dont les chercheurs avaient déjà percé le secret : c’est en augmentant la température au-delà de 45 °C par la seule présence de leurs corps emmêlés que ces insectes tuent le frelon.


Les abeilles de Chypre doivent donc procéder de la même manière, pensait-on. Pas du tout ! affirme un groupe de chercheurs gréco-français qui s’est penché sur cette affaire.


Le frelon oriental, qui vit à Chypre et en Arabie, tolère très bien la chaleur et une température de 45°C, voire 50°C, ne lui fait pas peur. En fait, Vespa orientalis résiste mieux à la canicule que les abeilles… Alexandros Papachristoforou et son équipe de l’université Aristote, à Thessalonique, associés au Laboratoire Evolution, Génomes, Spéciation, de Gif-sur-Yvette (CNRS), ont trouvé la solution de l’énigme : les abeilles de Chypre étouffent le frelon.


Connais les défauts de ton adversaire…

Comme tous les insectes, cet hyménoptère respire à travers des orifices, appelés spiracles, disposés en général sur le thorax et l’abdomen, et communiquant avec des trachées qui se ramifient dans tout le corps. Chez le frelon, ces spiracles se situent essentiellement sur l’abdomen, et plus précisément sur les tergites, ces segments articulés qui glissent les uns sur les autres. En se contractant rythmiquement, l’abdomen aspire et exhale l’air des trachées. Mais ces spiracles sont situés de telle façon que lorsque l’abdomen se contracte et que les tergites se recouvrent partiellement, ces orifices sont obstrués.


C’est ce vice de conception que mettent à profit les abeilles de Chypre. En exerçant une forte pression sur l’abdomen du frelon, la mêlée d’abeilles le contracte et les spiracles ne sont plus à l’air libre. L’agresseur ne peut plus respirer et finit par mourir étouffé.


Pour démontrer leur idée, les chercheurs ont collé des petites pièces en plastique sur l’abdomen d’un frelon pour empêcher le recouvrement des tergites et donc l’obstruction des spiracles. Résultat : le frelon n’en sort toujours pas vivant mais les abeilles mettent une heure et demie à en venir à bout, soit 50 % de plus qu’en temps normal.


Pour les chercheurs, cette stratégie est un bon exemple d’adaptation d’une proie à l’un de ses prédateurs. Vivant relativement isolées sur l’île de Chypre, ces abeilles locales côtoient ce frelon oriental, leur pire ennemi, depuis très longtemps sans avoir vécu d’invasions d’autres prédateurs. Dans cette situation stable, les abeilles ont donc eu le temps de peaufiner leur stratégie…



Claire Konig pour Futura Sciences


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A peine rentrés en classe, les enfants d'une école primaire de Toulouse ont droit à des sorties inopinées à cause d'une alerte au frelon asiatique qui a fait fermer l'établissement, a indiqué la mairie vendredi.

Vendredi, la plupart des 276 élèves de l'école Olympe-de-Gouges ont été transférés dans deux centres de loisirs pour y suivre la classe. Certains sont restés chez eux, le temps que les services municipaux traitent les haies autour de l'établissement.

La veille, une leçon de choses dans les jardins du Muséum avait remplacé les cours de l'après-midi, un bol d'air nécessaire pour des gamins de maternelle et d'élémentaire qui avaient été confinés dans leur classe le matin.

Les emplois du temps d'Olympe-de-Gouges n'auraient pas été chamboulés si une intervention contre un nid de frelon mardi dans le voisinage avait suivi le protocole requis, a dit la mairie.

Ceux qui sont intervenus ont immédiatement retiré le nid de jour après y avoir dispersé du produit insecticide, alors que la marche à suivre consiste à attendre après traitement que tous les frelons soient revenus au nid et y meurent sous l'effet du produit. Le nid doit être retiré la nuit.

A défaut, la colonie se disperse et va reconstruire ailleurs.

C'est ce qui s'est passé quand les frelons sont venus tourner autour d'Olympe-de-Gouges après la destruction de leur nid.

L'école devrait reprendre normalement lundi, sous la surveillance des services municipaux.

La prolifération du frelon asiatique, ou Vespa velutina, est devenue un motif d'alarme en France où il est arrivé il y a quelques années. Il a désormais tendance à se rapprocher des villes.

Selon les spécialistes, le frelon est assez timide et fuit l'homme. Peu agressif, il n'est pas considéré comme un réel danger. Mais il devient nerveux quand on s'approche de son nid. Sa piqûre ou la répétition de piqûres peut provoquer une réaction allergique fatale.



AFP / Sciences et Avenir 09/09/2010

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Le 26 octobre dernier, un homme de 56 ans est mort à Blanquefort en Gironde des suites d'une piqûre de frelon asiatique, selon ses dires. Mais la victime présentait des antécédents allergiques.

C'est la deuxième mort en un peu plus de deux mois qui est attribuée au frelon asiatique.

Lundi, la compagne d'un homme de 56 ans a annoncé que celui-ci était mort des suites d'une piqûre de cet insecte volant qui a envahi le sud-ouest de la France depuis 2004. Père de deux enfants, la victime travaillait à la serre des Jardins du Coeur, près du parc de Majolan de Blanquefort en Gironde. C'est là qu'il aurait, selon ses dires, été attaqué à la tête par un frelon asiatique, avant d'être conduit en urgence à la clinique Jean-Villar de Bruges, à quelques kilomètres.

"Il a dit à ses collègues qu'il avait été piqué par un frelon asiatique. Tout le monde savait qu'il y en avait beaucoup dans les jardins", a expliqué la compagne de la victime à l'AFP. Malheureusement, l'homme était déjà inconscient à son arrivée et les secours ne sont pas parvenus à le réanimer. "Il avait une piqûre, une tâche rouge sur la tête", a assuré à l'agence Danièle Devauchelle, la directrice de la clinique, qui a précisé toutefois qu'elle ne pouvait pas affirmer avec certitude qu'il s'agissait bien d'une piqûre de frelon asiatique. Par ailleurs, selon elle, la victime présentait des "antécédents allergiques".

De son nom scientifique Vespa velutina, le frelon asiatique est aujourd'hui devenu un véritable motif d'alarme. Longue de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières et jusqu'à 30 millimètres pour les reines, l'espèce s'avère plus inquiétante que celle de nos régions, en raison de sa capacité à former de plus grandes colonies. Néanmoins, selon les spécialistes, le frelon est assez timide et a tendance à fuir l'homme. De même, il est peu agressif mais il devient nerveux lorsque l'on approche de son nid.

Maxisciences 31/10/2011

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La semaine dernière, une femme est décédée des suites d'une piqûre de frelon asiatique après avoir passée plusieurs jours dans le coma. Alors que l'insecte gagne chaque année un peu plus de terrain, Maxisciences a décidé de faire le point sur la question en interrogeant Philippe Priquet, gérant de la filiale AVIPUR Gironde spécialisée dans la lutte contre ces insectes.

Maxisciences : Quel est le rôle de votre société dans la lutte contre cet insecte ?

Philippe Priquet : La filiale AVIPUR Gironde a été fondée en novembre 2004 et a plusieurs activités parmi lesquelles le traitement anti-parasitaire, essentiellement des insectes.

A l'époque, cela constituait environ 30 à 40% de nos interventions. Puis en 2005 et 2006, les premiers frelons asiatiques ont commencé à apparaitre dans la région et personne ne savait les traiter. C'est là que nous avons réalisé nos premières interventions sur des nids.

La première année entre avril et septembre, nous avons environ eu 10% de nids de frelons asiatiques sur une centaine d'interventions tout insecte confondu. Au fil des années, ça a ensuite augmenté peu à peu. Nous sommes passés à 50% de nids de frelons asiatiques pour 50% de nids de guêpes et de frelons européens.

Et aujourd'hui, où en êtes-vous ?

Ces dernières années, le frelon asiatique a gagné du terrain et a atteint de plus en plus de départements. Aujourd'hui, il y en a même jusqu'en Espagne et au nord du Portugal ! C'est pareil en Gironde où il y en a de plus en plus.

Nos interventions ont donc beaucoup augmenté : depuis 3 années, sur les 200 à 300 décrochages que nous menons par an, 90% concernent des frelons asiatiques et seulement 10% d'autres insectes.

Mais on observe aussi une évolution dans la localisation des nids. Les trois premières années, on les trouvait en haut des arbres à près de 20 mètres de hauteur. Puis petit à petit, ils sont apparus sur les toits de maison dans les campagnes comme dans les villes. Aujourd'hui, il peut y en avoir partout même sous des plaques d’égout.

Quel danger le frelon asiatique représente t-il pour l'homme ?

En vérité, le frelon asiatique n'est pas plus dangereux qu'une guêpe. Sa piqûre est même moins douloureuse que celle d'une abeille qui va laisser son dard et une partie de son abdomen. Le frelon lui pique juste puis se retire. Les victimes recensées chaque année sont décédées suite à des réactions allergiques. Le seul problème, c'est que si l'on a jamais été piqué, on ne sait pas si on est allergique ou non. Et même si c'est le cas, il est parfois difficile d'éviter la piqûre.

Que doit-on faire alors si l'on repère un nid ?

Il est en fait très difficile de voir un nid. Ils peuvent être partout et leur taille peut aussi bien égaler celle d'une balle de golf que celle de deux à trois ballons de basket !

Ce qui arrive plutôt, c'est par exemple le jardinier qui s'active tranquillement dans son jardin et qui voit soudain plein d'insectes sortir d'un même endroit. A ce moment-là, il faut faire preuve d'une extrême prudence car le frelon asiatique peut attaquer en nombre.

L'idéal est d'établir un périmètre de sécurité et de se protéger en portant des vêtements qui couvrent bien les zones du corps. Ensuite, il faut prévenir le service technique de sa municipalité qui est parfois habilité à intervenir ou alors une société spécialisée. Dans plusieurs départements, les pompiers ne sont plus autorisés à faire ce genre d'interventions.

Existe-t-il des moyens pour prévenir l'apparition de nids ?

Oui et justement, l'absence de prévention est selon moi un vrai problème. Certains municipalités touchées par le frelon asiatique ont mis en place des dispositifs d'informations pour les habitants. Mais très peu est fait du point de vue de la prévention.

A mon avis, il y a une démarche à avoir qui n'y est pas. Pourquoi ces municipalités ne distribuent-elles pas des pièges à leurs habitants ? Un petit piège, ça ne coûte pas cher et c'est facile à poser. Il suffirait d'en mettre à plusieurs endroits à la fin de l'hiver et au début du printemps pour capturer 50 à 80% des frelons asiatiques et surtout des reines fondatrices.

La seule difficulté, c'est que ces pièges attrapent aussi d'autres insectes. Comme les frelons asiatiques sont plus gros, il faut en fait mettre au point un système adapté qui laisse repartir les insectes plus petits.

Si le frelon n'est pas si dangereux que cela pour l'homme, pourquoi inquiète t-il autant ?

Le frelon n'est peut-être pas plus dangereux qu'une guêpe pour l'homme mais pour la biodiversité, c'est un énorme fléau, surtout pour les abeilles.

Au cours de mes interventions, j'ai rencontré plusieurs apiculteurs qui m'ont dit que leur cheptel avait été totalement décimé par les frelons qui n'hésitent pas à s'attaquer à des ruches entières. Les abeilles connaissent un vrai déclin aujourd'hui et le frelon est une menace de plus pour leur espérance de vie.

Et si on touche les abeilles, on touche aussi la pollinisation des végétaux. Mais malgré les plaintes des apiculteurs, il n'existe toujours pas de réelle démarche de lutte à grande échelle contre ce nuisible.

Information exclusive. Toute reproduction interdite sans mention explicite du site Maxisciences.




Maxisciences 27/07/2012

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Arrivé en 2004 en France, le frelon asiatique colonise progressivement l’ensemble du territoire. Cet insecte, prédateur des abeilles, est également un danger pour les humains.


Le frelon asiatique a pris ses quartiers en France en 2004, fraîchement débarqué de Chine. Il est arrivé en France par le Havre, dans des poteries, avant de coloniser 40 départements et d’être même retrouvé à Paris. Cette espèce de frelon (Vespa Vélutina Nigrithorax) possède des pattes jaunes aux extrémités et est à dominante noire avec une large bande orange sur l'abdomen.

Mesurant entre 17 et 32 mm, un liseré jaune parcourt le premier segment et sa tête, de face, est orange. Jusqu’à 5.000 individus peuvent loger dans un même essaim qui arrive à son apogée en octobre.


Cet hyménoptère semble se plaire chez nous, à tel point qu’il oblige certaines municipalités à employer les grands moyens. Car si le frelon asiatique est un prédateur pour les abeilles (sauvages et domestiques), il est également dangereux pour l’homme. Ainsi, le 5 juillet dernier, à Lège-Cap-Ferret (en Gironde), Michèle Cotou, une femme de 69 ans, est décédée des suites de piqûres en tombant sur un essaim.

Le maire de la commune, Michel Sammarcelli, explique que les essaims pullulent. "Nous enlevons en moyenne deux nids dangereux par jour. Vendredi dernier, nous sommes à nouveau passés à côté d'un drame quand un nid a été découvert par des enfants dans un compteur électrique à proximité de terrains de tennis".

La mésaventure de Cédric Clezardin, employé municipal à Lège-Cap-Ferret, illustre elle aussi la dangerosité de l’insecte. Reuters rapporte qu'en taillant une haie le 16 juillet dernier, il a par accident coupé un nid de frelons en deux. "J'ai été immédiatement attaqué, piqué une première fois à la tête, puis je me suis débattu avant d'être à nouveau attaqué par plusieurs autres frelons", raconte-t-il. "J'ai perdu la vue et paniqué.

Mes collègues m'ont mis dans le camion pour me conduire à l'hôpital et j'ai perdu connaissance", dit-il. Les médecins mettront un bon moment à le ranimer M. Clézardin présentant alors une tension très basse et se trouvant au seuil du coma. "Depuis, je ne me sépare plus de ma seringue d'adrénaline", explique l'employé municipal. Effectivement, l'adrénaline injectable, administrée immédiatement, est extrêmement efficace chez les personnes allergiques comme M. Clezardin.

A Lège-Cap-Ferret, ce sont les employés municipaux qui sont chargés d’éliminer les frelons asiatiques. "Sous prétexte que le frelon asiatique n'est pas classé espèce nuisible, rien n'est prévu par les services de l'Etat. J'ai pris la décision d'équiper des agents et de faire le nécessaire gratuitement", explique M. Sammarcelli. En effet, les grandes villes, elles, préfèrent faire appel à des entreprises privées qui facturent l’élimination des nids à un prix compris entre 80 et 250 euros en fonction des difficultés de l’intervention.

"En 2010, 17 nids ont été enlevés sur la presqu'île. En 2011, nous en étions à 47 nids. En 2012, nous sommes déjà intervenus sur 28 nids en seulement quinze jours et nous comptons un décès", souligne André Despujols, le responsable des services techniques chargé de cette gestion.

Pour être efficaces et prendre le moins de risques possibles, trois agents sont détachés et formés par des apiculteurs avec au minimum deux nids à traiter par jour. Equipés de combinaisons, ils insufflent dans les nids du dioxyde de soufre, rapporte 20minutes.fr. Utilisé pour désinfecter en viticulture mais non officiellement autorisé comme insecticide., le dioxyde de souffre est également employé par les apiculteurs pour détruire des frelons asiatiques

Le docteur Stéphane Guez, responsable de l'unité des maladies allergiques du CHU de Bordeaux, précise toutefois "qu’une piqûre de frelon asiatique n'est pas plus dangereuse que celles d'autres insectes de ce type sauf pour les personnes qui ont une allergie". Selon le docteur Guez, même s'il s'agit d'une espèce très invasive, sa présence en France n'a pas augmenté le nombre de personnes victimes de piqûres d'insectes, la plupart étant piquées par des abeilles, des guêpes et des frelons européens.



Maxisciences 31/07/2012

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Le frelon asiatique, accusé de participer à la destruction des colonies d'abeilles, va être classé comme espèce exotique envahissante et nuisible, ont annoncé mercredi les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie.

"Devant l'importance et l'urgence de la situation, les deux ministres ont mis en oeuvre une procédure accélérée pour assurer un classement comme espèce exotique envahissante et comme espèce nuisible d'ici la fin de l'année 2012", indiquent-ils dans un communiqué commun.

Le frelon asiatique, suspecté d'être arrivé en France au début des années 2000 dans des cales de bateaux en provenance de Chine, s'est propagé d'abord dans le Sud-Ouest, puis dans de nombreux départements français. Il a été observé en France pour la première fois en 2004.

Les apiculteurs, qui font face à une surmortalité des abeilles dont l'origine est multi-factorielle, réclamaient ce classement en espèce nuisible.

"Le classement d'une espèce comme espèce exotique envahissante et comme danger sanitaire permet l'élaboration et la mise en oeuvre de programmes de lutte obligatoire au niveau national et départemental", indiquent les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie. "Ce classement permet leur élimination systématique, mais les décisions relèveront des préfets", a-t-on précisé au ministère de l'Ecologie.

La lutte contre les frelons peut se faire par des destructions de nids et des installations de pièges.


SCIENCES ET AVENIR 10/10/2012

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AGEN - Le classement prochain du frelon asiatique comme espèce envahissante et nuisible est une très bonne nouvelle pour les abeilles et va permettre de lutter contre ce très grand prédateur, ont estimé mercredi les apiculteurs français, à la veille du 1er congrès européen de la profession à Agen.

C'est une très bonne nouvelle, nous l'attendions depuis longtemps, a déclaré à un correspondant de l'AFP Olivier Belval, président de l'Union nationale de l'Apiculture française (UNAF).

Ce classement va permettre de constituer une cellule de crise afin d'élaborer un plan national de lutte contre le frelon asiatique. Aujourd'hui il est présent dans une cinquantaine de départements français, mais aussi en Belgique, en Espagne ou en Suisse. Dans le Sud-Ouest, où il est apparu en 2005, la mortalité sur les petits ruchers peut atteindre 30%, a-t-il ajouté.

La moitié du bol alimentaire du frelon asiatique est composé dabeilles. Cest un très grand prédateur de colonies d'abeilles, a poursuivi M. Belval.

Dans un communiqué commun mercredi, les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie ont annoncé, devant l'importance et l'urgence de la situation, une procédure accélérée en vue d'un classement du frelon comme espèce exotique envahissante et espèce nuisible d'ici la fin 2012.

Le frelon asiatique est suspecté d'être arrivé en France au début des années 2000 dans des cales de bateaux en provenance de Chine.

Pour l'UNAF, la priorité est a présent d'élaborer cellule de crise et plan d'action et de trouver un financement public. Une taxe sur les produits phytopharmaceutiques (pesticides) serait un outil en ce sens, selon M. Belval.

Le gouvernement a récemment annoncé qu'il planchait sur une fiscalité incitative pour utiliser moins de pesticides, que les apiculteurs considèrent comme la principale cause de surmortalité des abeilles.

Quelque 4.000 apiculteurs, chercheurs et acteurs européens de l'apiculture sont attendus de jeudi à dimanche à Agen pour un premier congrès européen, avec la surmortalité des abeilles au coeur des débats.



ROMANDIE.COM 10/10/2012

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BORDEAUX - Deux élues écologistes du Sud-Ouest, la députée européenne Catherine Grèze et l'élue bordelaise Marie-Claude Noël, ont interpellé vendredi le ministre de l'Agriculture en lui demandant d'agir rapidement contre le frelon asiatique, dangereux pour les abeilles, en autorisant l'usage de dioxyde de souffre.

Le frelon asiatique, classé comme espèce exotique envahissante et nuisible dans un arrêté du 26 décembre 2012, serait l'une des causes de la surmortalité des abeilles, et pourrait en principe être combattu avec du dioxyde de souffre, une solution qui n'est pas à ce stade autorisée. Or, selon un communiqué des deux élues, consultée sur ce point, la Commission européenne propose à la France d'autoriser ponctuellement ce produit.

La responsabilité du gouvernement est lourde, souligne la députée Europe écologie les Verts (EELV) Catherine Grèze: Au vu de sa vitesse de propagation, ce nuisible risque rapidement de devenir un problème européen (...) il y a urgence à agir ! Et le dioxyde de souffre est la meilleure option pouvant répondre à cette urgence, estime-t-elle.

Je lance un appel à l'aide au ministre de l'Agriculture afin qu'il donne aux professionnels tous les moyens d'agir, note pour sa part la conseillère municipale (EELV) Marie-Claude Noël, elle même saisie par le Groupement de défense sanitaire des abeilles de Gironde, en précisant que les nids de frelons se constituent dès février.

Le frelon se nourrit notamment d'abeilles. Il serait arrivé en France au début des années 2000 dans des cales de bateaux en provenance de Chine et s'est propagé depuis dans de nombreux départements.

Les apiculteurs, qui font face à une surmortalité des abeilles dont l'origine est multi-factorielle, réclamaient ce classement en espèce nuisible.

Le classement d'une espèce comme espèce exotique envahissante et comme danger sanitaire permet l'élaboration et la mise en oeuvre de programmes de lutte obligatoire et son élimination systématique.




ROMANDIE.COM 18/1/2013

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l'Agence nationale de sécurité sanitaire estime que le dioxyde de soufre est "efficace" et présente un impact faible sur l'environnement. Utilisé depuis des années par les apiculteurs, il n'a jamais été formellement autorisé pour la destruction des frelons asiatiques, qui sont des prédateurs pour les abeilles. Il a donc été présenté comme interdit dans une circulaire envoyée en mai aux apiculteurs.

Trois élues écologistes du Sud-Ouest, la députée européenne Catherine Grèze, la vice-présidente de la région Aquitaine Monique de Marco et la conseillère municipale de Bordeaux Marie-Claude Noël, avaient sollicité  l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), saisie du sujet par le ministère de l'Ecologie, pour connaître sa position.

 Frelon asiatique attaquant une abeille BRUNO CAVIGNAUX / BIOSPHOTO

Dans une réponse écrite rendue publique par les élues, le directeur général de l'Anses indique que l'agence a remis "aux ministères compétentes" un avis en date du 23 juillet sur l'usage du dioxyde de soufre (SO2).

Cet avis, précise le responsable de l'Anses, conclut que le dioxyde de soufre est "une technique efficace de lutte contre le frelon asiatique". "Les impacts sur l'environnement et en particulier les organismes non cibles sont très limités comparés aux autres techniques de lutte chimique", selon cet avis.

Cette réponse de l'Anses est "une victoire", ont réagi les trois élues dans un communiqué. "La situation est urgente, le ministère de l’Ecologie doit maintenant prendre acte de cet avis et autoriser le dioxyde de soufre avant que le frelon asiatique ne se propage davantage", ajoutent-elles.

Introduit dans le Sud-Ouest en 2004 dans des poteries venues de Chine, le frelon asiatique est désormais présent dans une soixantaine de départements. La technique utilisée depuis des années par des apiculteurs consiste à placer une petite bonbonne de dioxyde de soufre au bout d'une perche et à injecter le gaz dans le nid des frelons.

sciences et avenir 23/7/2013

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Un arrêté paru en fin de semaine dernière indique que les apiculteurs sont maintenant autorisés à utiliser le dioxyde de soufre, qui était jusqu'ici interdit, pour lutter contre le frelon asiatique qui fait des ravages dans les colonies d’abeilles

Les apiculteurs disposeront maintenant d'une nouvelle arme pour lutter contre le frelon asiatique (Vespa velutina). C'est ce qu'a annoncé un arrêté paru samedi 7 septembre au Journal officiel qui autorise l'utilisation de dioxyde de soufre pour lutter contre cette espèce invasive. 

 Etape dans la construction d'un nid - Photo : Abrahami / CC-BY-SA-3.0, 2.5,2.0,1.0

Cet arrêté attendu depuis longtemps, autorise ainsi "la mise sur le marché et l'utilisation" de produits contenant du dioxyde de soufre "à des fins de lutte exclusive contre Vespa velutina pour une durée de 120 jours"

Si l'autorisation de ce produit n’est que temporaire c’est que des tests préalables sont nécessaires pour délivrer une autorisation permanente. Pour autant, c’est une décision dont s’est aussitôt réjoui Richard Legrand, spécialiste du frelon à l'Union nationale de l'Apiculture française (Unaf). Ce dernier a estimé qu'ainsi "on redonne à ceux qui luttent contre le frelon asiatique, pas seulement les apiculteurs, la possibilité de détruire les nids, et notamment à grande hauteur, avec un impact extrêmement faible sur l'environnement".

 Un nid de frelons asiatiques (ou Vespa velutina) ) - Photo Quiricou / CC-BY-SA-3.0


La technique, jugée efficace par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), consiste à placer une petite bonbonne de dioxyde de soufre au bout d'une perche et à injecter le gaz dans le nid des frelons. En capturant l'oxygène, le gaz tue les frelons en les asphyxiant

Jusqu’ici, cette pratique était illégale mais le rapport de l’Anses a contribué à faire lever l'interdiction. "Les impacts sur l'environnement et en particulier les organismes non cibles sont très limités comparés aux autres techniques de lutte chimique", souligne le document. Ce "produit est caustique, irritant, mais n'est pas toxique", confirme de son côté M. Legrand. 


L'arrêté précise toutefois que le dioxyde de soufre ne pourra être utilisé que par des opérateurs formés et dans certaines conditions précises, et notamment "uniquement en extérieur et pour traiter des nids de Vespa velutina situés à une hauteur supérieure ou égale à 2 mètres", précise l'AFP.




maxisciences 10/9/2013

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Un apiculteur landais a eu l’idée d’utiliser des poules pour lutter contre le frelon asiatique. Une technique d’une redoutable efficacité bénéfique aux abeilles, aux poules comme à l'apiculteur.

Le frelon asiatique est aujourd’hui parfaitement implanté en Europe. Il occupe 60 départements français et se retrouve en Belgique, en Espagne et au Portugal tout en continuant à se propager. Cet insecte attaque les abeilles et les tue pour s'en nourrir. L'espèce invasive est ainsi capable de décimer des ruches entières. Il faut dire que les ouvrières constituent pour lui une source abondante de protéines. Malheureusement, ce prédateur est difficile à combattre.

 Le frelon asiatique a son prédateur.... le "poulet" - ITHURBURU Francis / Youtube 28/8/2013

En septembre dernier, un arrêté est paru afin de fournir une nouvelle arme aux apiculteurs aux prises avec le frelon asiatique : le dioxyde de soufre. Un gaz jugé particulièrement efficace pour lutter contre les frelons, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire. Injecté dans le nid, le dioxyde de soufre tue les insectes en les asphyxiant. Mais un apiculteur landais semble lui avoir déniché une toute autre méthode pour protéger ses abeilles de l'espèce invasive. Une méthode aussi naturelle qu'efficace : les poules.

En effet, Francis Ithurburu, un jeune retraité passionné d’apiculture, a étudié de près l’insecte notamment grâce à des vidéos, et s'est souvenu qu’autrefois les poules côtoyaient les ruches. Il a ainsi eu l’idée de tenter l’expérience en mettant des poules à côté de ses ruches et en observant leur comportement tandis qu'elles se promenaient là (vidéo ci-dessus). Il a alors constaté que les volailles étaient une arme tout à efficace.



Cité par Sud Ouest, il raconte : "introduit dans le rucher, le jeune poulet vadrouille entre les ruches tout en se méfiant des attaques des abeilles gardiennes dont il se tient à distance mesurée". Or, si la volaille mange "quelques abeilles tombées à terre, malades ou en fin de vie", elle se nourrit surtout de "tous les frelons qui se présentent devant les ruches" et dont le vol bruyant est peu discret. Les gobant dans son bec, la poule ne fait qu'une bouchée des prédateurs.

Les mois suivants l'expérience, Francis Ithurburu a constaté qu’aux abords du rucher, le nombre de nids avortés de frelons était bien supérieur à la moyenne, allant jusqu’à l’absence de colonies proches. En poursuivant son expérience pendant trois ans, l’apiculteur s’est aperçu que le frelon asiatique ne représentait plus de véritable danger pour son rucher.

"L'intérêt est qu'au printemps, les poules attrapent les premières fondatrices qui sont en train de construire leur premier nid. On a donc déjà des nids avortés en plus grand nombre autour d'un rucher", explique Francis Ithurburu à France 3 TV.

Si les poules attrapent si facilement le frelon asiatique, c'est que, contrairement au frelon commun, il est capable de rester en vol stationnaire. Tout en se méfiant de la ruche, les poules peuvent donc d'un coup de bec, capter l'insecte.

Et les avantages de cette méthode ne concernent pas que les abeilles et l'apiculteur car les poules aussi y trouvent leur compte. En effet, les frelons dont l'abdomen est plein de protéines constituent un "complément alimentaire particulièrement intéressant" pour les poulets, souligne le Landais.

Avec une telle efficacité, cette solution naturelle et écologique pourrait bien faire des émules chez les apiculteurs, parmi lesquels certains ont abandonné leur élevage face à l'invasion du frelon. Ils pourraient alors également adopter des patrouilleurs à plumes pour protéger leurs butineuses.

Maxisciences 5/11/2013

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Son épaisse silhouette noire et jaune en fait sursauter plus d'un. Et l'entendre bourdonner n'est jamais très rassurant. Avec les beaux jours, le frelon asiatique refait parler de lui. Sa période de piégeage, qui débute au printemps, mobilise déjà certains apiculteurs bien décidés à protéger leurs ruches contre cet amateur d'abeilles, note Sud Ouest, dimanche 2 mars.

Est-il aussi dangereux qu'on le pense ? Que sait-on vraiment de lui ? Francetv info dénoue le vrai du faux sur cet insecte.

 Vue macro d'un frelon asiatique, photographié en train de manger un fruit, en France.  (OLIVIER MINIATO / BIOPHOTO / GETTY IMAGES)


- Le frelon asiatique ressemble aux autres frelons :FAUX.

Le frelon asiatique, ou Vespa velutina (sous-espèce nigrithorax), se distingue bien de son congénère occidental, le frelon européen (Vespa crabro). Il est plus petit que lui (entre 17 et 26 mm à l'âge adulte, contre 19 à 30 mm contre le frelon européen). Son thorax (la partie où sont attachés les ailes) est noir, alors que celui du frelon européen est brun-roux, comme le détaille le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), planches à l'appui. Quant à son abdomen, il est noir avec un seul segment jaune (le dernier), décrivent des chercheurs dans la revue Insectes (PDF, 2006), contrairement au frelon européen, dont l’abdomen est jaune rayé de noir.

La tête du frelon asiatique est noire, sa face orangée et l'extrémité de ses pattes jaune. Autre particularité, le frelon asiatique fixe souvent son nid en hauteur dans les arbres, ce qui n'est pas le cas du frelon européen.

Cliché d'un nid de frelons asiatiques accroché en hauteur dans un arbre, dans les Landes. (PAUL BRACQ / BIOPHOTO / AFP)

- Il va envahir toute la France : VRAI.

Le frelon asiatique est arrivé en 2003 ou 2004 en France, de manière accidentelle, en étant transporté dans des poteries venant de Chine. Cette espèce invasive, découverte dans le Lot-et-Garonne, y a trouvé un climat propice à son développement, notamment autour de Bordeaux et sur la côte basque. "Il n'aime pas les étés trop secs, ni les gelées tardives de l'hiver", explique à francetv info Quentin Rome, entomologiste au Muséum national d'histoire naturelle de Paris (MNHN).

 

ITHURBURU Francis 28/8/2013


Depuis, "son front d'invasion progresse de 100 km par an". Aujourd'hui, plus de la moitié de l'Hexagone est envahie par l'hyménoptère, comme on le voit sur cette carte mise à jour en temps réel grâce aux fiches de signalement de nids que l'on peut remplir pour aider le Muséum. Il est désormais présent à l'ouest d'une ligne Seine-Maritime – Alpes-de-Haute-Provence, en passant par l'ouest de la région parisienne. C'est toutefois sur la côte atlantique et dans le Sud-Ouest que ses concentrations sont les plus importantes, indique cette vue.

Son expansion n'est pas près de s'arrêter."Cela va continuer. A terme, le frelon asiatique sera partout, de façon plus ou moins dense, assure Quentin Rome. Ce sont des insectes qui ont une capacité de reproduction très importante. Si le climat est favorable, il y en a plein."

 Département Landes 28/10/2013


- Il s'attaque aux abeilles et les affaiblit : VRAI et FAUX.

Le frelon asiatique raffole de nos abeilles domestiques, davantage que le frelon européen, qui s'y attaque de façon plus ponctuelle, précise Quentin Rome. Les apiculteurs s'inquiètent de sa présence et déplorent, chaque été, les attaques contre leurs ruches. En 2012, le ministère de l'Agriculture a classé le frelon asiatique comme danger sanitaire de deuxième catégorie (en PDF).

"On a localement des ruches qui sont attaquées, avec un impact important, où les abeilles ne sortent plus, confirme Quentin Rome. Certaines réagissent plutôt mal à sa présence, stressent et ne récoltent plus de pollen. Mais il ne faut pas généraliser." Le chercheur souligne ainsi que certaines ruches, qualifiées d'"en bonne santé", ne semblent pas pâtir du frelon asiatique.

 

Vincent Ricaud 12/11/2012


"Notre ressenti est qu'il s'agit d'un facteur d'affaiblissement", comme les pesticides ou d'autres parasites, poursuit Quentin Rome. Encore faut-il le prouver. Aucune étude scientifique ne vient pour le moment démontrer ce lien présumé entre présence du frelon et déclin des abeilles. "On n'a pas de chiffres, mais des impressions", résume Jean Haxaire, entomologiste et codécouvreur de l'espèce lors de son arrivée en France, contacté par francetv info. L'étude d'impact lancée en 2013 par le MNHN permettra peut-être de trancher. Résultats attendus d'ici deux à trois ans.

- Il est particulièrement dangereux pour l'homme : FAUX.

La mort de Français piqués par des frelons et le cas spectaculaire de 42 morts en Chine victimes d'une attaque de frelons asiatiques ne font qu'accroître le sentiment de peur vis-à-vis de cet insecte. A tort ? Un peu, rétorquent scientifiques et médecins.


 

André Lequet 13/11/2011


Jean Haxaire est formel : non, le frelon asiatique n'a pas un dard plus long que l'européen ; non, son venin n'est pas différent ; et non, il n'est pas plus agressif. "Il y a un danger si on s'approche du nid, à deux mètres par exemple, mais c'est comme pour tous les hyménoptères", indique-t-il. Les nids se trouvant plutôt en hauteur, il est rare d'en croiser. "Les risques sont faibles par rapport aux autres guêpes ou abeilles", renchérit Quentin Rome, précisant encore que les frelons asiatiques ne volent pas la nuit, contrairement à leurs cousins européens.

Sa piqûre est plus douloureuse, concède toutefois Claire Villemant, spécialiste de l'espèce interrogée par L'Express. Pour le docteur Stéphane Guez, responsable de l'unité des maladies allergiques du CHU de Bordeaux, cité par Reuters, rien ne sert de paniquer : "Une piqûre de frelon asiatique n'est pas plus dangereuse que celles d'autres insectes de ce type." A condition de ne pas être allergique ou piqué sur les muqueuses. Dans ce cas, filez aux urgences. Sinon,  la chaleur peut soulager.

 ITHURBURU Francis 14/8/2013. Sur cette vidéo, une colonie d'abeilles isolée, attaquée par des frelons asiatiques nous permet d'observer plusieurs choses :  1) Certaines souches d'abeilles que j'appelle "rebelles", comme celle-ci, continuent de travailler malgré la présence des frelons. Ici, les ouvrières rentrent et sortent régulièrement. Ces mêmes abeilles savent aussi riposter, il n'est pas rare de voir une abeille quitter la planche, piquer le frelon qui tombe et meurt assez rapidement. 2) Une colonie en bonne santé n'a rien a craindre des attaques de vespa vélutina, fusses-t-elles comme ici assez soutenues, une quinzaine de frelons se succèdent, parfois plus parfois moins. 3) Sachant que l'apiculture professionnelle n'est que très peu impactée par le frelon asiatique, il convient à présent d'orienter la sélection des abeilles vers des souches réactives qui, comme celles-ci, permettent la survie de colonies isolées. C[/size]'est la fin des abeilles "bisounours", la seule façon de sauvegarder l'apiculture de loisir que pratiquaient nos anciens.


- Il est difficile de s'en débarrasser : VRAI.

Cela relève même de l'impossible. Les pièges censés neutraliser la bête ne servent à rien, tranche Quentin Rome. Pire, "plus on essaie de le piéger, plus on multiplie sa capacité de nuisance", estime Jean Haxaire, qui rappelle qu'"un insecte, on ne s'en débarrasse pas. Pour ça, il faudrait une chape chimique au-dessus de tout le territoire."

 
Pour comprende la structure d'un nid de frelons asiatiques : www.insectes-net.fr/frelon%20asiatique/v­elutina3.htm - Redaction Nr 16/10/2012. Ici, après destruction par empoisonnement d'un gros nid de frelons asiatiques. 



Les deux chercheurs se montrent très critiques à l'égard des pièges posés au printemps, consistant souvent en une bouteille coupée en deux et remplie de liquide sucré. Selon les observations des deux chercheurs, ces pièges, censés tuer les reines de frelons asiatiques, tuent seulement "1% de frelons", les 99% restants étant d'autres insectes, notamment des papillons, des abeilles et des guêpes.

Dès lors, comment se débarrasser de la bestiole ? Les scientifiques espèrent la mise au point d'un appât sélectif, visant seulement les frelons asiatiques, afin de ne pas attaquer la biodiversité. En attendant, les apiculteurs font avec les moyens du bord. Certains, comme cet apiculteur du Pays basque, font patrouiller des poulets, amateurs de frelons. Une solution plutôt "sérieuse" pour Jean Haxaire.


 
Un autre ennemi, apparemment, du frelon asiatique : la mante religieuse. Gautier Vervoitte 2/9/2013


D'autres testent des drones pour éliminer les nids dans les Landes, rapporte 20 Minutes. Désormais, les professionnels de la désinsectisation peuvent aussi pulvériser du dioxyde de soufre contre les nids. L'utilisation de ce gaz, moins nocif que les autres pour l'environnement, a été autorisé en septembre 2013.


France Tv Info 9/4/2014

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Un parasite qui s'attaque à cette espèce invasive a été découvert : une arme pour lutter contre la propagation du frelon ?

 Ouvrière du frelon asiatique à pattes jaunes (Vespa velutina). Eric Darrouzet

Introduit dans le Sud-Ouest en 2004 dans des poteries venues de Chine, le frelon asiatique ou à pattes jaunes (Vespa velutina nigrithorax) est désormais présent dans une soixantaine de départements en France ainsi que dans plusieurs pays limitrophes. Pour nourrir ses larves, ce frelon capture des insectes dont les abeilles dont les populations sont en déclin un peu partout dans le monde. Dans certaines conditions, les attaques de frelons peuvent entraîner la disparition de colonies entières d'abeilles.

Le succès invasif du frelon asiatique est lié à de nombreux paramètres dont notamment l’absence de parasites et de prédateurs sur les nouveaux territoires colonisés.

 Abeille capturée et dépecée par un frelon à pattes jaunes - Crédit : Eric Darrouzet

 Une faille qu’étudient de près les équipes de l’Institut de recherche sur la biologie de l'insecte à l'université François Rabelais de Tours. Et la donne pourrait bien changer : les chercheurs ont découvert qu’une espèce européenne d’insecte parasitoïde (Conops vesicularis) est capable de parasiter des reines de Vespa velutina en leur injectant un œuf dans l’abdomen (Photo Conops Vesicularis. Conops vesicularis est une espèce de mouche du genre Conops dans la famille Conopidae . Leur larves sont endoparasites d'abeilles et de guêpes. TristramBrelstaff CC BY-SA 3.0)

Après éclosion, la larve du parasitoïde dévore les organes de la reine causant sa mort et par conséquence celle de la colonie. Ce parasitoïde européen pourrait à terme limiter le nombre de colonies de frelons asiatiques, voire même entraîner leur déclin en Europe. Il faudra d'abord s'assurer qu'il s'attaque préférentiellement aux frelons asiatiques et déterminer une stratégie pour élever et relâcher des conopidés à proximité de nids.

Sciences et avenir 16/7/2014 - Wikipedia

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Saint-Paul-lès-Dax (France) (AFP) - Dix ans après son installation dans le Sud-Ouest, le frelon asiatique s'est largement disséminé et "explose" désormais en France, malgré de vaines contre-attaques, mais il n'est pas invincible pour autant, des études ont permis de découvrir son pire ennemi, un parasite qui agit "façon Alien".

un Frelon asiatique en vol, en Gironde (c) Afp

A la moitié de l'été, les colonies approchent de leur apogée, la traque des nids de frelons asiatiques bat son plein dans les régions, toujours plus nombreuses à subir sa présence. Le Vespa Velutina Nigrithorax s'est implanté en 2004, introduit en Lot-et-Garonne par hasard, dans des poteries importées de Chine.

"J'en trouve partout: abris de jardin, boîtes à lettres, calandres de voitures, arrosoirs...", raconte Etienne Roumailhac, chasseur de frelons dans les Landes, proche du surmenage avec plus d'une demi-douzaine d'interventions par jour. "Le frelon devient très urbain. 80% de mes interventions sont en milieu urbain ou péri-urbain... Cela explose."

M. Roumailhac innove, en utilisant des drones pour déloger les nids, qui peuvent atteindre 60-70 cm de long et nicher jusqu'à 20 m dans les arbres. Il sait pourtant que le drone n'est "pas la solution": trop compliqué à manier dans les branches, trop délicat de voler en zone urbaine. L'arme de choix reste la canne télescopique équipée d'un insecticide.

D'autres ont eu des résultats remarqués, à l'instar de Francis Ithurburu, apiculteur amateur à Biscarrosse (Landes), qui utilise de jeunes poulets friands de frelons asiatiques, proie charnue de choix.

Nigrithorax est ainsi devenu un ennemi public, classé en 2012 "espèce exotique, envahissante et nuisible à l'apiculture", justifiant une dérogation fin 2013 pour l'usage du controversé dioxyde de soufre.

Le frelon, qui a colonisé plus de 60% du territoire, a été signalé en Espagne, au Portugal, en Italie et ponctuellement en Belgique. Sa population avance soit par "bourgeonnement" classique, avec un front progressant de 60-70 km par an, soit par "sauts de puce", aidé fortuitement par l'homme.

Pour la communauté scientifique, le frelon asiatique est en "phase d'explosion", au détriment d'espèces autochtones, ce par quoi passe toute "espèce invasive quand elle trouve un environnement adéquat", résume Eric Darrouzet, biologiste à l'Institut de Recherche sur la Biologie de l'Insecte (IRBI) de Tours (Indre-et-Loire).

"Il est bien implanté, il est en train d'entraîner des problèmes", et pas seulement pour l'abeille domestique, dont il est friand (jusqu'à 50-60% de son menu), ajoute le scientifique.

Prédateur, le frelon est adaptable, se nourrit de toutes sortes d'insectes, guêpes, diptères, coléoptères, qui sont des pollinisateurs sauvages, "donc il peut survivre quasiment partout", relève Franck Muller, chargé de recherches "frelon" au Museum d'Histoire naturelle. "On a énormément parlé de l'impact du frelon sur l'abeille et oublié un peu de s'intéresser à son impact sur la biodiversité."

Un certain alarmisme a provoqué "quelque chose dans l'inconscient collectif qui n'a pas été très bon, amenant à des décisions absurdes" comme le piégeage généralisé de printemps (avec décoctions sucrées dans une bouteille), pas forcément efficace sur les reines et surtout meurtrier pour d'autres spécimens "non ciblés", dans un rapport de 1 à 100 voire 1.000, poursuit le chercheur.

Espèce invasive introduite par l'homme, Nigrithorax est susceptible de décourager des apiculteurs amateurs, les professionnels étant bien moins affectés, mais surtout de perturber l'écosystème.

Vespa Velutina reste néanmoins une "espèce passionnante", un "merveilleux bâtisseur" de nids à tous niveaux, un talent rare et peut-être aussi vulnérable, selon Eric Darrouzet.

Ainsi l'IRBI travaille sur un parasitoïde découvert en 2013. Issu d'une petite mouche, Conops Vesicularis, pond des oeufs sur l'abdomen des reines de frelons, puis la larve dévore à l'éclosion son hôte de l'intérieur, "à la façon du film +Alien+", explique Eric Darrouzet, qui a publié sur le sujet dans la revue Apidologie.

"La nature se met en place, l'environnement se défend, le frelon commence à se trouver des prédateurs", relève Etienne Roumailhac.

La Vesicularis, futur "soldat" au service d'une lutte contre le frelon asiatique? "J'en doute, si c'est pour libérer dans la nature un parasite qui tuerait les autres aussi. J'ai davantage confiance dans les progrès du piégeage", estime Eric Darrouzet, qui teste à l'IRBI un modèle inédit de piège 100% sélectif pour les frelons asiatiques uniquement, qui pourrait être prêt pour 2015.


Sciences et avenir 6/8/2014[/b]

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Alors qu'un homme est mort en Vendée, fin octobre, victime d'une attaque de frelons asiatiques, deux nouveaux nids ont été récemment découverts à Montluçon, dans l'Allier. La commune est sans doute la plus touchée du département.

Soixante-cinq centimètres de diamètre, c'est la taille du dernier nid de frelons asiatiques découvert début novembre à Montluçon. "J'ai mis 2h30 pour compter le nombre d'insectes trouvés à l'intérieur, il y en avait 2 500", explique Robert Lafanachère. C'est le deuxième nid que l'association de lutte contre le frelon asiatique débusque à Montluçon en quelques jours. L'an passé, elle en avait trouvé pas moins d'une dizaine, souvent au cœur de la ville, place Wilson, dans le quartier des Ilets ou près d'Athanor.

 ©️ Charline Nermond / RMB Deux nouveaux nids de frelons asiatiques ont été découverts en novembre 2014 à Montluçon dans l'Allier. L'un d'entre eux comptait plus de 2 500 insectes.

Arrivé sur le sol français, via Bordeaux, en 2004, le frelon asiatique continue, depuis, d'étendre son territoire, "à raison de 80 km par an", explique l'apiculteur. "Ils font comme l'industrie du papier, ils se mettent près des cours d'eau", poursuit M. Lafanachère, "je ne sais pas qui a pris l'idée à l'autre, même j'ai bien ma petite idée", dit-il avec un brin d'humour. Pourtant, la prolifération du frelon asiatique dans l'Allier est loin d'être un sujet qui le fasse rire. Montluçon est la commune la plus touchée par ce fléau qu'il est difficile de combattre.

Mais avec l'automne bien avancé et l'hiver qui arrive à grand pas, les arbres vont perdre peu à peu leurs feuilles. Les nids se révèlent alors aux yeux des riverains qui, parfois sans le savoir, en avaient un à quelques mètres de leur habitation. Pour Robert Lafanachère et ses amis de l'association de lutte contre le frelon asiatique, le moment est donc venu de repartir traquer l'ennemi public numéro 1 des ruchers.

Parfois, il suffit de lever les yeux pour voir les maudites bestioles à l'œuvre. "Il y avait un nid à 500 à vol d'oiseau de mes ruches", raconte R. Lafanechère, "je les voyais faire du stationnaire, attraper les abeilles et repartir avec". Le chasseur de frelons en appelle aujourd'hui au sens de l'observation de ses concitoyens pour aider l'association à lutter contre la vilaine bête car l'hiver ne suffira pas. Le frelon meurt avec le froid, mais les reproductrices, elles, quittent le nid pour aller hiberner dans des cavités, des murs d'habitation avant d'entamer une grande campagne de reproduction dès le retour du printemps.

Enfin, si l'insecte est un prédateur redoutable pour les abeilles, il peut aussi représenter un danger pour l'homme. Fin octobre, un retraité vendéen a été victime d'une attaque de frelons alors qu'il jardinait. Il a malencontreusement heurté un nid caché depuis trois ans environ dans un buisson à un mètre du sol, déclenchant la colère des occupants. Le pauvre homme a été piqué plus d'une dizaine de fois et a succombé en quelques heures après trois arrêts cardiaques.


FR3 Auvergne 17/11/2014

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Une arme de paintball, c'est la stratégie qu'a choisi ce professionnel pour se débarrasser des frelons asiatiques, un insecte qui attaque les abeilles et détruit donc le travail des apiculteurs.

"Les billes vont être envoyées dans le nid et envoyer un insecticide qui va pouvoir tuer le nid en un maximum de deux jours. Par contact, les insectes vont toucher ce produit et se contaminer les uns les autres", explique-t-il, au micro de France 3.



Le frelon asiatique, sans doute arrivé de Chine via un convoi de poterie il y a dix ans, est plus petit mais plus dangereux que le frelon classique. Il mange le thorax des abeilles, rempli de protéines, et a ainsi fait disparaître de nombreuses colonies.

Les apiculteurs multiplient donc les pièges pour supprimer les frelons, avec des mélanges de sirop très sucrés et de vin pour les attirer et les coincer, mais l'efficacité est souvent limitée. Sans une intervention professionnelle, les dégâts pourraient être considérables sur les ruches, et l'apiculture vouée à disparaître dans quelques années.


Francetv info 19/3/2015

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Trois nids détruits en 2012, onze en 2013 et presque une centaine en 2014. A voir les chiffres qui gonflent, on comprend mieux ce qui a poussé la ville de Rennes à durcir son plan de lutte contre le frelon asiatique

Engagé en 2011 à l’arrivée des premiers nuisibles, le plan vise à réduire la prolifération de l’insecte, et instaure pour la première fois la gratuité de l’intervention. «Quand on repère un nid de frelons asiatiques, il ne faut surtout pas chercher à le détruire, mais d’abord contacter le service santé environnement de la ville, qui jugera s’il faut faire intervenir un spécialiste. L’habitant n’aura rien à payer, même si le nid est sur le domaine privé», assure Daniel Guillotin, adjoint en charge de l’écologie urbaine à la ville de Rennes.

Cyrille Lejas tient dans les mains un ancien nid de frelons asiatiques qui a accueilli jusqu'à 2.000 insectes. - C. Allain / APEI / 20 Minutes

Cette démarche volontaire, aujourd’hui limitée à la ville, pourrait être étendue à d’autres communes de la métropole afin de limiter la prolifération et réduire les risques sanitaires. «Contrairement à ce qui se dit, le frelon asiatique n’est pas plus dangereux que les autres, tant qu’on ne s’approche pas du nid. La différence, c’est leur capacité à attaquer pour défendre leur territoire», explique Cyrille Lejas, animateur à la fédération des groupements de défense contre les organismes nuisibles.

Plusieurs personnes sont déjà mortes après avoir été attaquées par des colonies de frelons. Un ancien agriculteur a notamment perdu la vie l’an dernier en Vendée après avoir été piqué des centaines de fois.

Pour la ville, l’enjeu est également de préserver les populations d’abeilles, déjà décimées par les pesticides. «Les abeilles constituent 80% de l'alimentation des frelons asiatiques. Dans un nid comme celui-là (voir photographie) qui en abritait 2.000, il fallait de 5.000 à 8.000 abeilles chaque jour pour nourrir toutes les larves», poursuit Cyrille Lejas.


En cas de suspicion ou de constatation de la présence de frelons asiatiques ou de nids, contacter le service santé environnement de la ville de Rennes au 02 23 62 22 10. La destruction du nid sera effectuée gratuitement.


20 Minutes 14/4/2015

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Tours (AFP) - L'expansion du frelon asiatique en Europe devrait prochainement marquer le pas: les colonies comptent trop de mâles et pas assez d'ouvrières en raison de leur faible diversité génétique, selon des chercheurs de l’institut de recherche sur la biologie de l'insecte (IRBI) de l'université François Rabelais de Tours/CNRS).

 Eric Darrouzet, chercheur au sein de l’IRBI et coordinateur du projet. - (Photo NR, Hugues Le Guellec) / la nouvelle république

Selon les chercheurs, les frelons asiatiques en Europe souffrent d'un "phénomène de dépression de consanguinité" en raison de "l'introduction initiale d'un faible nombre de reines en France", lors de l'arrivée accidentelle de l'espèce sur le continent européen vers 2004Ils sont arrivés à cette conclusion en analysant plusieurs colonies de frelons collectées tout le long de l'année entre 2012 et 2014.

"Comme pour les colonies de guêpes et de frelons européens, celles du frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax) passent par deux stades au cours de l'année: du printemps à la mi-août, des ouvrières sont produites et agrandissent le nid, puis de fin août à décembre des reproducteurs apparaissent (mâles et futures reines)", expliquent-ils dans un communiqué.

Cependant, ont observé les chercheurs de l'université de Tours, "68 % des colonies analysées produisaient des mâles lors de la première période, alors que seules des ouvrières devraient être présentes". "Une analyse génétique a démontré que leur production était liée à une perte de diversité génétique chez cette espèce, suite à l'introduction initiale d'un faible nombre de reines en France".

"Comme les mâles ne participent pas aux activités au sein des colonies, cette production de mâles précoces à la place d'ouvrières pourrait ralentir la croissance des colonies et à terme limiter l’expansion de cette espèce invasive", estiment les chercheurs.

Depuis son introduction accidentelle en France, le frelon asiatique envahit l'Europe. Outre le danger que représente ses piqûres pour l'être humain, le frelon asiatique s'attaque aux abeilles pour les dévorer et a certainement un impact sur la biodiversité en tant que prédateur généraliste.


Sciences et avenir 19/10/2015

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