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Limousin: enquête sur un gaz radioactif naturel dans une maison

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Limoges (AFP) - Une famille de Haute-Vienne vivant dans une maison où une vingtaine d'enfants ont été gardés depuis l'an 2000, a été relogée après que d'importantes doses de radon, gaz naturel radioactif, y ont été décelées, a annoncé mercredi la préfecture.

Un appareil de mesure de la radioactivité lors d'une tentative de détection de radon dans la cave d'une habitation en France, en 2003 (c) Afp

Cette famille résidait dans une maison édifiée dans les années 1960 à Bessines-sur-Gartempe, au nord de Limoges, dont les sols, riches en minerai d'uranium, ont fait pendant des décennies l'objet d'une exploitation minière, selon un communiqué de la préfecture et de l'Agence régionale de santé (ARS), diffusé dans la soirée, précisant que les services de l'Etat en ont été informés le 10 mars.

Les occupants ont exercé dans cette maison, entre 2000 et 2014, une activité de garde à domicile qui concernerait une vingtaine d'enfants, issus de seize familles qui ont été identifiées et seront contactées. Une enquête administrative est en cours, a-t-on ajouté.

La présence "en quantité anormale" de radon, un gaz "qui se dilue facilement dans l'air extérieur" mais qui "peut présenter des risques pour la santé" en cas d'exposition prolongée, a été décelée "dans la cave et les pièces" du logement, selon la même source. Les quantités de gaz n'ont pas été précisées mais des niveaux "significativement supérieurs aux valeurs maximales observées" dans la région ont été mesurés, conduisant au relogement des habitants.

Les mesures ont été faites dans le cadre du programme de recensement des lieux de réutilisation des stériles miniers d'uranium (éléments constitués par les sols et roches excavés lors de l'exploitation d'une mine, ndlr), diligenté par Areva, a-t-on précisé.

Outre des stériles miniers, des résidus de traitement de minerai d'uranium ont été utilisés "en remblais sous cette habitation et sont à l'origine des concentrations de radon mesurées"
, précise le communiqué, selon lequel "la présence de tels résidus en dehors des sites miniers et des lieux de stockage autorisés est tout à fait anormale et contraire à la réglementation".

L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire a été saisi de l'affaire afin d'évaluer le degré d'exposition des occupants et les éventuels risques sanitaires encourus.

Le sol du Limousin, riche en minerai d'uranium, a fait l'objet pendant plusieurs décennies d'une exploitation minière, achevée en 2001, notamment à Bessines de la fin des années 1940 au milieu des années 1990.

Pendant 40 ans, les 210 mines d'uranium situées sur le territoire français ont alimenté l'industrie nucléaire et nos 58 centrales. Depuis la fermeture des sites d'exploitation, de nombreuses populations, vivent, sans le savoir, sur des terres contaminées par les déchets radioactifs. Pourquoi la dangerosité de ces déchets est-elle systématiquement minimisée ? Comment ce dossier explosif a-t-il été enterré ? Cette enquête a pour vocation la révélation du scandale. Jean Pierre Grau 28/12/2013


Sciences et avenir 27/3/2014

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Le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle. L'Agence de sûreté nucléaire alerte sur l'augmentation des concentrations dans les habitations.

L’Agence de sûreté nucléaire (ASN) a souligné la présence de plus en plus importante d’un gaz radioactif, le radon, décelée dans des habitations. Des doses élevées de ce gaz ont ainsi été enregistrées dans 31 départements français.

Dans son rapport annuel publié mardi 15 avril, l’Agence de sûreté nucléaire délivre une carte des communes les plus exposées. IRSN

Dans son rapport annuel sur l’état de la sûreté nucléaire et de la ­radioprotection  en France publié mardi 15 avril, l’ASN délivre une carte des communes les plus exposées.

Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. La nature des roches est l’un des principaux paramètres influençant l’émission du gaz dans l’atmosphère. Il est donc présent partout à la surface de la planète et provient surtout des sous-sols granitiques et volcaniques ainsi que de certains matériaux de construction. Sa concentration varie d’un lieu à l’autre dans une région selon la teneur en uranium naturel du sous-sol.

Crédit : IRSN

Voir également la carte publiée par l'IRSN détaillant commune par commune le potentiel d’exhalation du radon.

Les mesures réalisées par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a permis de classer les départements en fonction du potentiel d’exhalation du radon des terrains.

C’est le risque de cancer du poumon qui motive la vigilance à l’égard du radon dans les habitations ou autres locaux.

Selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), de nombreuses études épidémiologiques ont démontré ces dernières années l'existence d'un risque cancérigène. Le radon est en effet un des agents responsables du cancer du poumon même si son impact est loin d'être aussi important que celui du tabac.

Dans les espaces clos où l’air est confiné (grottes, caves, vides sanitaires, pièces d’habitation), la concentration en radon peut être dix fois plus importante qu’à l’air libre et faire courir un risque aux populations exposées.

Selon l'ASN, l'exposition à ce gaz joue un rôle dans 10 à 15% des cancers du poumon. Elle recommande donc une meilleure information des populations potentiellement concernées.

Sciences et avenir 18/4/2014

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