BelleMuezza 0 Posté(e) le 18 août 2011 Brésil: déboisements en hausse au cours des douze derniers mois en Amazonie Les déboisements en Amazonie brésilienne ont augmenté de 15% lors des douze derniers mois, même s'ils ont chuté de moitié en juillet par rapport à juillet 2010, a indiqué mercredi l'Istitut brésilien de recherches spatiales (Inpe) sur la base de données satellitaires provisoires.De juillet 2010 à juillet 2011, la forêt amazonienne a perdu 2.654 km2 de végétation dans les Etats du Mato Grosso (centre-ouest) et du Para (nord) notamment. Au cours des douze mois précédents, elle en avait perdu 2.295.Pour le seul mois de juillet, 225 km2 de forêt amazonienne ont été dévastés mais cela représente la moitié seulement de la zone déboisée l'an dernier: 485 Km2.Après un effort notoire du gouvernement dans la lutte contre la déforestation, celle-ci avait connu une hausse brutale en avril dernier: 477 km2 de forêts étaient partis en fumée, dont près de 406 km2 dans le seul Etat du Mato Grosso, terre d'élevage de bovins et grand producteur de soja.Face à cette recrudescence, la ministre brésilienne de l'Environnement, Izabella Teixeira, avait annoncé la création d'un cabinet de crise contre la déforestation, et en mai les déboisements avaient reculé à 268 km2.Les chiffres de mercredi sont calculés à partir d'un système satellitaire (Deter) qui surveille en temps réel les zones de plus de 25 hectares, mais qui ne donne pas de résultat définitif.Lors du sommet sur le climat de l'ONU, en 2009 à Copenhague, le Brésil s'était engagé à réduire la destruction de la forêt amazonienne de 80% d'ici à 2020.Sciences et Avenir 18/08/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 20 août 2011 Manifestation près de Paris contre la construction d'un barrage en AmazonieUne cinquantaine de manifestants soutenus notamment par France Libertés, la fondation de Danielle Mitterrand, ont manifesté samedi devant la Grande Arche de la Défense près de Paris, contre la construction d'un barrage géant en Amazonie.Cette manifestation, qui s'inscrit dans le cadre d'une journée mondiale de mobilisation, vise à dénoncer ce projet baptisé Belo Monte qui prévoit d'inonder une zone de 500 km2 dans l'ouest de l'Etat amazonien du Para (Brésil), obligeant 16.000 personnes à quitter leur terre.Le gouvernement brésilien a donné son feu vert définitif le 1er juin aux travaux, menés par un consortium d'entreprises brésiliennes à dominante publique Norte Energia, de construction de ce barrage controversé qui sera le troisième plus grand du monde avec une capacité prévue de plus de 11.000 MW."Belo Monte, non!", ont scandé les manifestants, qui ont brandi des pancartes proclamant "Détruire la forêt tue" ou encore "Préservons la forêt et l'humanité. Non à Belo Monte".Une pétition internationale a recueilli près de 100.000 signatures. D'autres manifestations étaient prévues samedi à Bruxelles, Lisbonne et dans plus de 20 villes au Brésil.D'un coût évalué à 11 milliards de dollars, Belo Monte sera le troisième plus grand barrage au monde (11.000 MW), derrière celui des Trois Gorges en Chine (18.000 MW) et celui d'Itaipu (14.000 MW) à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.La capacité énergétique installée du Brésil, qui est actuellement de 112.000 MW, doit doubler d'ici à 2019 en passant à 240.000 MW afin d'accompagner la croissance économique du géant latino-américain, selon le gouvernement.Sciences et Avenir 20/08/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 20 septembre 2011 Le chef indigène brésilien Raoni est arrivé lundi en France pour recueillir des soutiens dans sa lutte contre le projet du barrage géant de Belo Monte en Amazonie, qui a reçu le 1er juin dernier le feu vert des autorités brésiliennes. Raoni, arborant une coiffe de plumes jaunes et noires et son impressionnant labret (disque en bois) dans la lèvre, a atterri à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle en fin de matinée, a constaté un photographe de l'AFP.Le chef indien octogénaire, rendu célèbre par le soutien que lui a apporté le chanteur Sting en 1989 pour la protection de la forêt amazonienne, s'est vu remettre par son comité de soutien les plus de 100.000 premières signatures d'une pétition s'opposant au Belo Monte.Cette pétition a été lancée il y a plus d'un an par les initiateurs du site Raoni.com, basé en France. Réclamant l'arrêt des travaux de ce barrage géant, elle a notamment été signée par Marion Cotillard, Bernard Lavilliers, Vincent Cassel, Pierre Richard et Danielle Mitterrand, a indiqué à l'AFP Gert-Peter Bruch, responsable éditorial du site.Le chef Raoni, chef de la tribu des indiens nomades Kayapos, doit rester en France jusqu'à "début octobre", selon son comité de soutien. Il doit notamment rencontrer des officiels et des partenaires, et être fait citoyen d'honneur de la Ville de Paris le 27 septembre, a-t-on indiqué.En dépit d'une campagne des écologistes et des indiens, soutenue par le réalisateur d'"Avatar", James Cameron, le Brésil a donné son feu vert le 1er juin aux travaux de Belo Monte, le troisième barrage le plus grand du monde.Selon les chiffres officiels, ce barrage, qui doit être terminé en 2019, inondera une zone de 500 km2 sur les berges du Xingu, dans l'ouest de l'Etat amazonien du Para, et nécessitera le déplacement de 16.000 personnes.L'une des craintes des populations traditionnelles est l'arrivée massive de travailleurs dans la région. Selon le consortium Norte Energia, la construction du barrage créera 18.000 emplois directs et plus de 23.000 indirects, soit 96.000 personnes au total avec les familles. Sciences et Avenir 20/09/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 24 septembre 2011 Le chef indigène brésilien Raoni, arrivé en France lundi afin de récolter des fonds pour réaliser le bornage de sa réserve en Amazonie, a été accueilli samedi au Château de Cheverny, a constaté un photographe de l'AFP.Lors de sa tournée en Europe le chef Raoni, de son vrai nom Ropni Metuktire, a fait étape au château de Cheverny où il a symboliquement planté un arbre dans le parc."Il est en voyage privé", a précisé à une correspondante de l'AFP l'entourage du chef qui s'est fait opérer gracieusement jeudi à Nantes de la cataracte dans une clinique privée.Farouche opposant au projet du barrage géant de Belo Monte en Amazonie brésilienne il a cette fois refusé de parler du barrage."C'est une affaire qui doit rester au Brésil", a-t-il répondu tout en se plaignant des relations avec le gouvernement brésilien depuis l'arrivée de Lula au pouvoir, puis avec l'actuelle présidente Dilma Rousseff."J'aimerais parler avec elle pour essayer de trouver un dialogue et connaître ses intentions sur les projets de barrage", a expliqué le chef Raoni à un correspondant de l'AFP samedi après-midi lors d'un entretien."Avant l'arrivée de Lula da Silva je faisais entendre la voix des indigènes, ce n'est plus le cas, il faut renouer le dialogue", a-t-il expliqué.Il a précisé être venu en Europe, et en France où il doit rencontrer des personnalités et partenaires, pour lever des fonds, 300.000 euros afin de réaliser le bornage de sa réserve de 180.000 km2, "le seul bout d'Amazonie qui n'a pas été détruite", selon ses soutiens.Toujours arborant une coiffe de plumes jaunes et noires et son impressionnant labret (disque en bois) dans la lèvre, le chef indien octogénaire a été rendu célèbre par le soutien que lui a apporté le chanteur Sting en 1989.Le chef de la tribu des indiens nomades Kayapos est attendu à Paris le 27 septembre où il doit être fait citoyen d'honneur de la ville.Il a déjà effectué un déplacement remarqué en France en 2010, se disant alors prêt "à la guerre" contre le projet de barrage de Belo Monte, assurant dans une émission télévisée "Nous ne nous laisserons pas faire. Nous irons tuer les Blancs qui construisent ce barrage".La justice fédérale brésilienne a validé le 16 avril 2010 la construction du barrage sur le Rio Xingu. En dépit d'une campagne des écologistes et des indiens le Brésil a donné son feu vert le 1er juin dernier aux travaux de ce troisième barrage, le plus grand du monde.Selon les chiffres officiels, ce barrage, qui doit être terminé en 2019, inondera une zone de 500 km2 dans l'ouest de l'Etat amazonien du Para, et nécessitera le déplacement de 16.000 personnes.Sciences et Avenir 24/09/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 29 septembre 2011 Brésil: la construction d'un barrage en Amazonie stoppée par la justice La justice brésilienne a ordonné mercredi l'arrêt des travaux du gigantesque barrage hydroélectrique de Belo Monte en plein coeur de la forêt amazonienne auxquels s'opposaient les indiens de la région et les mouvements écologistes.La justice fédérale de l'Etat du Para (nord) a interdit au consortium Norte Energia d'altérer le lit du fleuve Xingu, par "l'implantation d'un port, des explosions, la construction de digues, le creusement de canaux ou tout autres travaux qui modifient son cours naturel" et portent atteinte à la faune ichtyologique".Considérée par les autorités comme un élément fondamental pour le développement énergétique du pays, la construction de ce barrage avait soulevé une forte opposition des indiens, de la population locale et des défenseurs de l'environnement.L'Association des éleveurs et exportateurs de poissons ornementaux d'Altamira avait notamment argumenté que les travaux auraient pu provoquer la disparition des principales espèces de poissons de la région."Il n'est pas raisonnable de permettre que les innombrables familles, dont la survie dépend exclusivement de la pêche de poissons ornementaux sur le fleuve Xingu, se voient affectées directement par les travaux du barrage hydroélectrique", a estimé le juge.D'une puissance prévue de 11.200 mégawatts, soit près de 11% de la puissance installée du Brésil, le barrage de Belo Monte devait représenter le troisième barrage le plus important au monde après ceux des Trois-Gorges, en Chine, et d'Itaipu, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.L'investissement prévu était de 11 milliards de dollars.L'Institut brésilien de l'environnement (Ibama) avait autorisé sa construction en janvier dernier.Sciences et Avenir 29/09/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 29 octobre 2011 Six cents Indiens et écologistes qui occupaient le chantier de construction du barrage géant de Belo Monte en plein coeur de l'Amazonie pour exiger l'arrêt des travaux ont quitté les lieux après un ordre judiciaire d'expulsion, a déclaré vendredi un porte-parole des manifestants."Nous sommes sortis pacifiquement tel que nous étions entrés. C'était un acte pacifique pour attirer l'attention sur ce projet de mort pour l'Amazonie", a déclaré à l'AFP, Eden Magalhaes porte-parole du Conseil indigène missionnaire (Cimi), un organisme lié à l'Eglise catholique.Jeudi soir la justice de l'Etat amazonien du Para, saisie par l'entreprise Norte Energia -qui fait partie du consortium en charge de la construction du barrage-, a ordonné l'explusion des manifestants qui avaient envahi le chantier à l'aube et bloqué un tronçon de la route transamazonienne."Un juge est arrivé avec la troupe de choc. Après une assemblée, nous avons décidé de partir mais nous avons renforcé notre union et notre résistance au barrage", a souligné M. Magalhaes.L'occupation avait pour but d'exiger l'arrêt des travaux ou au moins une suspension le temps de consulter les indigènes et les riverains qui seront déplacés par le barrage, a-t-il précisé.D'un coût évalué à 11 milliards de dollars, Belo Monte a une puissance prévue de 11.200 mégawatts, ce qui en fera le troisième barrage le plus important au monde après ceux des Trois-Gorges, en Chine, et d'Itaipu, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay.Sciences et Avenir 28/10/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 29 octobre 2011 ... Heu, j'avoue que là je ne comprends plus grand chose... Lire l'article (3ème ou 4ème avant celui-ci) daté du 29 septembre disant que : La justice brésilienne a ordonné mercredi l'arrêt des travaux du gigantesque barrage hydroélectrique de Belo Monte en plein coeur de la forêt amazonienne auxquels s'opposaient les indiens de la région et les mouvements écologistes.La justice fédérale de l'Etat du Para (nord) a interdit au consortium Norte Energia d'altérer le lit du fleuve Xingu...Puisque la justice a entériné l'arrêt des travaux, comment le chantier peut-il continuer... Et cette même justice ordonner l'évacuation des occupants du chantier. Ici l'entreprise parle de route transamazonienne... Je vais demander à Docline (membre du forum), spécialiste du sujet, des informations....S'il est possible d'avoir des précisions... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 18 novembre 2011 Le barrage géant de Belo Monte en construction en plein coeur de l'Amazonie brésilienne auquel s'opposent Indiens et écologistes est aussi l'objet d'un "pèlerinage vert" de célèbres défenseurs de l'environnement du monde entier.Des célébrités comme le réalisateur canadien James Cameron, auteur de "Avatar", ou l'actrice américaine Sigourney Weaver ont popularisé la cause des Indiens et sont venus plusieurs fois dans la région en 2010 pour soutenir les communautés qui allèguent que Belo Monte portera préjudice à l'environnement.Le chanteur anglais Sting, ami du cacique brésilien Raoni, s'oppose au barrage depuis 1989 quand il avait participé au 1er sommet des peuples indigènes à Altamira (Etat amazonien du Para) et appelé à ne pas financer le projet. Il avait crée peu après l'ONG Rainforest Foundation.Actuellement, c'est le milliardaire anglais David Rothschild, héritier de l'un des empires financiers européens, qui réalise une expédition sur le fleuve Xingu pour attirer l'attention sur "ce que l'on perdra" avec la construction du troisième plus grand barrage du monde."Nous voulons explorer ce qui va disparaître avec le barrage. Nous avons passé notre temps dans la forêt avec les communautés indigènes et les enfants des tribus Juruna et Arara. Nous leur avons demandé ce qui va se perdre. Nous avons transformé leurs réponses en expression visuelle", a écrit M. Rothschild dans un message à l'AFP.L'aventurier et écologiste célèbre pour son expédition (en 2009) à travers le Pacifique dans un navire fait de 12.500 bouteilles en plastique et déchets recyclés a élaboré avec les Indiens d'Amazonie des objets et des dessins qui représentent leur vision de la biodiversité locale."Nous avons construit un totem en forme de mât qui représente un mythe ancestral juruna. Le totem restera sur le site du barrage. D'après le mythe, si la construction se poursuit le totem sera détruit, ce qui signifiera la chute du ciel et la fin de la tribu juruna", a expliqué M. Rothschild.En juin, les autorités brésiliennes ont donné le feu vert à la construction de Belo Monte, après trente ans de controverse.Indiens et riverains du rio Xingu, déplacés par le barrage, ont renforcé leur lutte pour tenter de suspendre les travaux avec le soutien des organisations Greenpeace et Amazon Watch.D'un coût estimé de 11 milliards de dollars, Belo Monte a une puissance prévue de 11.200 mégawatts, ce qui en fera le troisième barrage le plus important au monde après ceux des Trois-Gorges, en Chine, et d'Itaipu, à la frontière entre le Brésil et le Paraguay. Il inondera une zone de 500 km2 sur les berges du Xingu, dans l'ouest de l'Etat amazonien du Para, et forcera 16.000 personnes à se déplacer, selon les chiffres officiels.Les autorités brésiliennes allèguent que Belo Monte va garantir la sécurité énergétique du Brésil, en produisant 10% de l'énergie électrique du pays aujourd'hui 7e économie du monde, et que le projet comprend des compensations sociales et écologiques pour les populations traditionnelles.Sciences et Avenir 17/11/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 6 juin 2012 Au coeur de l'Amazonie brésilienne, une légion de huit mille travailleurs et des centaines de camions et d'engins construisent le troisième plus grand barrage au monde, une oeuvre colossale qui provoque le désarroi des indiens sur les rives du fleuve Xingu. Au moment où le Brésil s'apprête à accueillir fin juin le sommet de l'ONU Rio+20 sur le développement durable de la planète, la centrale hydroélectrique de Belo Monte, d'un coût de 13 milliards de dollars, est l'exemple des dilemmes de la sixième économie mondiale. D'un côté, le Brésil a réussi à réduire drastiquement la déforestation de la forêt amazonienne et affirme avoir la source énergétique la plus propre parmi les grandes économies. De l'autre, il a lancé de gigantesques projets d'infrastructure, dont des barrages et des routes en Amazonie. Belo Monte a gagné une notoriété mondiale avec la campagne menée contre le barrage par des célébrités comme le chanteur Sting et le réalisateur à succès de Titanic et d'Avatar, James Cameron. Un survol du Xingu, un des principaux affluents de l'Amazone long de 2.000 km, parsemé d'îles et encerclé de forêt, permet d'observer les travaux avançant à grande vitesse sur trois immenses chantiers, dans une chaleur moite. Quelque 900 camions et équipements lourds vont et viennent dix-sept heures par jour. A la fin de l'année, il y aura 12.000 ouvriers travaillant jour et nuit, et 22.000 en 2013. La première turbine entrera en opération en 2015 et la dernière en 2019. Le début des travaux, il y a un an, a fait exploser la ville d'Altamira, à 40 km du barrage, reliée au reste du pays par la Transamazonienne, cette route qui traverse de part en part l'Amazonie et n'est asphaltée que sur quelques kilomètres. La population de 100.000 habitants a augmenté de 50%, les services de santé et d'éducation sont débordés, les coupures d'électricité de plus en plus fréquentes et le trafic chaotique, explique Vilmar Soares, coordinateur de Fort Xingu, une association regroupant commerçants, organisations de quartiers et les Eglises. Quelque 6.000 familles se préparent à abandonner leurs maisons qui seront inondées. "Je ne veux aller nulle part ailleurs", se lamente Helinalda de Lira Soares, au côté de ses trois petits enfants, bien qu'elle vive dans un quartier de "palafitas", ces baraques sur pilotis, devant un dépôt d'ordures. Ni elle ni ses voisins ne savent où ils iront. "Les travaux avancent vite mais les oeuvres sociales pour la ville et les communautés vont très lentement", dénonce Helinalda. Le consortium hydroélectrique et le gouvernement se sont engagés à financer le développement régional et les communautés indigènes, la construction d'écoles et d'hôpitaux. Le barrage aura une puissance de 11.233 MW (près de 11% de la capacité installée du pays), inférieure seulement aux barrages des Trois Gorges en Chine et à celui d'Itaipu, à la frontière du Brésil et du Paraguay. Il inondera 502 km2, doublant l'espace occupé aujourd'hui par le fleuve. Aucune terre indigène ne sera inondée mais les 2.000 indiens vivant dans la région du Xingu peuvent pâtir de la baisse du niveau du fleuve. "Nous vivons de la pêche et nous allons subir un assèchement bien plus grand du fleuve. On se sent très menacés", a dit à l'AFP Marino Felix Juruna, fils du chef de la communauté Paquiçamba, qui regroupe soixante familles de l'ethnie Juruna, à trois heures d'Altamira par barque rapide. En arrivant au village, sur une petite colline surplombant le fleuve, on est surpris de découvrir à côté de l'unique petite école, des antennes paraboliques flambant neuves et de nouvelles barques aux moteurs puissants, cadeaux de Norte Energia, le consortium public-privé chargé de la construction du barrage. "Comme les indiens étaient les seuls à représenter une menace pour les travaux, on les achète avec des barques et des biens", dénonce José Cleanton, coordinateur du Conseil indigène missionnaire (Cimi) de l'Eglise catholique. En autorisant les travaux, l'Institut de l'Environnement et la Fondation de l'indien, deux organismes publics, ont assuré que le barrage assurera un débit d'eau suffisant pour maintenir les écosystèmes et les populations traditionnelles. Jusqu'à présent, tous les grands travaux en Amazonie ont provoqué de la déforestation. Certains, toutefois, estiment que, cette fois-ci, ils pourraient être positifs. "La vie de ma famille s'est améliorée de 100%", explique Luci Cleide, une des mille femmes employées sur le site. Mais beaucoup craignent plus de dommages que de bienfaits. "Ils disent qu'il s'agit de grands travaux de développement mais cela n'a pas apporté plus d'argent à la population. Nous voulons nos rivières et la forêt", a déclaré Antonia Melo, un des principaux porte-parole du groupe Xingu Vivo qui regroupe écologistes et habitants hostiles au barrage.Sciences et Avenir 06/06/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 14 août 2012 ----->Enième rebondissement dans cette affaire ...BRASILIA (Brésil) - Un tribunal brésilien a ordonné mardi l'arrêt des travaux du barrage de Belo Monte, le troisième plus grand ouvrage de ce type en construction dans le monde, au coeur de l'Amazonie brésilienne, au motif que les indiens de la région n'avaient pas été préalablemnent consultés.Le Tribunal régional fédéral de la première région (TRF1) a indiqué avoir ordonné l'arrêt des travaux parce que les indigènes n'avaient pas été consultés avant le début de la construction.En 2005, quand le parlement brésilien a approuvé ce chantier, il a exigé une étude d'impact environnemental postérieure au lancement des travaux et non préalable comme l'ordonne la loi, a souligné le tribunal.Les indiens devront être auditionnés par les parlementaires avant que les travaux ne puissent reprendre, selon une source de ce tribunal qui a précisé que cette décision était susceptible d'appel par le consortium public Norte Energia, en charge des travaux.Le consortium, interrogé par l'AFP, a indiqué attendre la notification officielle du jugement pour y répondre sur le plan juridique. Le tribunal a fixé une amende journalière de 250.000 dollars en cas de non respect de sa décision par le consortium.C'est une décision historique pour le pays et pour les peuples (du fleuve) Xingu. C'est une grande victoire qui montre que Belo Monte n'est pas un fait aquis. Nous sommes très heureux et satisfaits, a réagi Antonia Melo, coordinatrice du Mouvement Xingu Vivo.En construction sur le fleuve Xingu, le barrage d'un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays.Son édification entraînera l'inondation de 502 km2. Et même si les terres des populations indiennes locales ne sont pas inondées, leur mode de vie risque d'être affecté car elles tirent leur subsistance de la pêche.Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux pour réduire les impacts négatifs de la construction. La première turbine devrait entrer en opération en 2015 et la dernière en 2019.Il est normalement prévu que d'ici la fin de l'année 12.000 ouvriers travaillent jour et nuit sur le chantier, et jusqu'à 22.000 en 2013.Cet ouvrage gigantesque symbolise les dilemmes de la sixième économie mondiale. Le Brésil a réduit drastiquement la déforestation de l'Amazonie et affirme avoir la source d'énergie la plus propre parmi les grandes économies. Mais il s'est aussi lancé dans de gigantesques projets d'infrastructure, dont des barrages et des routes en Amazonie pour accompagner son développement.Belo Monte a gagné une notoriété mondiale avec la campagne menée contre le barrage par des célébrités comme le chanteur Sting et le réalisateur à succès de Titanic et d'Avatar, James Cameron.Le chef indien brésilien Raoni, 82 ans, connu dans le monde entier pour son combat en faveur de l'Amazonie et des peuples indiens, avait demandé l'arrêt de la construction du barrage lors de la conférence sur le développement durable de l'ONU Rio+20 en juin à Rio de Janeiro.Quelque 150 indiens ont récemment occupé pendant trois semaines l'un des quatre chantiers du barrage pour exiger que le consortium tienne ses engagements envers leurs communautés.Norte Energia a accepté notamment de remettre immédiatement aux indiens des véhicules de transport et de construire des écoles et des postes de santé.ROMANDIE.COM 15/08/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 28 août 2012 La Cour suprême du Brésil a annoncé lundi avoir autorisé la reprise des travaux du barrage de Belo Monte, le troisième plus grand ouvrage de ce type en construction dans le monde, au coeur de l'Amazonie brésilienne, et auquel sont opposés les indiens habitant la région. Dans une décision préliminaire, le président du Tribunal suprême fédéral, Carlos Ayres Britto, a suspendu la décision du Tribunal régional fédéral de la première région (TRF1), qui avait ordonné le 14 août l'arrêt du chantier au motif que les indiens, proches de la région de construction du barrage, n'avaient pas été consultés avant le début des travaux. La Cour suprême a donné raison à l'avocat général Luis Inacio Adams qui représentait les intérêts de l'Etat brésilien. Les travaux doivent reprendre "pour empêcher des dommages notables et irréparables du patrimoine public, de l'administration, de l'économie et de la politique énergétique brésilienne", avait plaidé M. Adams dans un document envoyé vendredi dernier à la Cour suprême. En construction sur le fleuve Xingu, le barrage, d'un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays. Son édification entraînera l'inondation de 502 km2. Et même si les terres des populations indiennes locales ne sont pas inondées, leur mode de vie risque d'être affecté car elles tirent leurs subsistance de la pêche. Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux pour réduire les impacts négatifs de la construction. La première turbine devrait entrer en opération en 2015 et la dernière en 2019.-----> Avec de tels principes : faire prévaloir les intérêts financiers avant la protection de l'environnement, nous ne sommes pas prêts d'avancer dans le bon sens. Il serait judicieux de trouver un compromis respectueux du peuple, de l'environnement et de l'économie... SCIENCES ET AVENIR 28/02/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 9 octobre 2012 RIO DE JANEIRO - Quelque 150 indiens et pêcheurs affectés par la construction du barrage de Belo Monte, dans l'Amazonie brésilienne, ont occupé mardi l'un des quatre chantiers pour une durée indéterminée, a indiqué à l'AFP Maira Irigaray porte-parole du Mouvement 'Xingu Vivo'.Cette alliance inédite entre indiens et pêcheurs a pour but de dénoncer l'entreprise responsable des travaux qui n'a pas tenu ses promesses faites en juin, en pleine Conférence de l'ONU sur le développement durable, Rio+20, a précisé Mme Irigaray.Selon la porte-parole de ce mouvement de résistance à la construction de ce barrage gigantesque, une cinquantaine de pêcheurs protestaient sur une île près du chantier et mardi ils ont été rejoints par une centaine d'indiens de six ethnies (Xipaia, Kuruaia, Parakanã, Arara, Juruna, Assurini).Ils ont occupé le chantier Pimental où le fleuve Xingu a déjà été asséché. Ils y resteront jusqu'à ce que toutes leurs revendications soient honorées, a-t-elle ajouté. Les indiens ont confisqué les clés des camions et des tracteurs et les ouvriers ont dû quitter le chantier à pied.L'occupation est pacifique, selon les manifestants. Ils accusent le Consortium Norte Energia (public) de bafouer les accords signés lors de la dernière occupation en juin, quand 150 Indiens avaient déjà occupé le chantier Pimental pendant trois semaines. Ils exigeaient la délimitation de leurs terres et l'expulsion des non-indigènes, l'amélioration du système de santé, l'eau potable et l'assainissement de base, entre autres.Les manifestants accusent également Norte Energia de fermer le fleuve sans avoir résolu le problème du passage des bateaux d'une rive à l'autre comme l'exigeait l'Institut brésilien de l'environnement (Ibama).En construction sur le fleuve Xingu, le barrage, d'un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays.Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2 mais les terres indigènes ne seront pas touchées. Cependant, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher dans la rivière pour leur subsistance.Norte Energia affirme que 117 projets sociaux-économiques et environnementaux sont déjà en cours dans la région pour une enveloppe de 117 millions de dollars.ROMANDIE.COM 09/10/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 20 octobre 2012 RIO DE JANEIRO - Le travail a repris jeudi sur le chantier du grand barrage hydroélectrique de Belo Monte, dans l'Amazonie brésilienne, après un accord entre le consortium qui le construit et un groupe d'Indiens et de pêcheurs locaux qui occupait l'un de ses sites depuis 10 jours, a rapporté l'agence de presse publique Brasil.Après deux jours de négociation, Norte Energia, le consortium public qui érige ce barrage sur la rivière Xingu, s'est engagé à satisfaire les revendications des 150 protestataires qui occupaient le chantier Pimentel, l'un des quatre du barrage, depuis le 8 octobre.Une cinquantaine de pêcheurs et une centaine d'Indiens de six ethnies (Xipaia, Kuruaia, Parakanã, Arara, Juruna, Assurini) s'étaient associés pour occuper Pimentel, où le Xingu était déjà asséché, confisquant les clés des engins et forçant pacifiquement les ouvriers à quitter le chantier.Les manifestants accusaient Norte Energia de bafouer les accords signés lors de la dernière occupation en juin, quand 150 Indiens avaient déjà occupé le chantier Pimentel pendant trois semaines. Ils exigeaient la délimitation de leurs terres et l'expulsion des non indigènes, l'amélioration du système de santé, l'eau potable et l'assainissement de base, entre autres.Les manifestants accusent également Norte Energia de fermer le fleuve sans avoir résolu le problème du passage des bateaux d'une rive à l'autre comme l'exigeait l'Institut brésilien de l'environnement (Ibama).En construction sur le fleuve Xingu, le barrage, d'un coût de près de 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil, et sera le troisième au monde, après celui des Trois Gorges en Chine, et un autre au Brésil, celui d'Itaipu, dans le sud. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays.Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2 mais les terres indigènes ne seront pas touchées. Cependant, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher dans la rivière pour leur subsistance.Norte Energia affirme que 117 projets sociaux-économiques et environnementaux sont déjà en cours dans la région pour une enveloppe de 117 millions de dollars.De son côté, l'association Xingu Vivo, qui défend les droits des autochtones, a indiqué que les mesures annoncées restaient à définir lors de réunions à venir, mais prévenu que si Norte Energia n'honorait pas une fois de plus ses promesses, celles-ci ayant valeur juridique, le consortium s'exposerait à de coûteuses amendes.ROMANDIE.COM 19/10/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 9 mars 2013 Le barrage de Belo Monte au Brésil suscite depuis plusieurs années de vives réactions dans le monde entier. Sa construction impactera plusieurs peuples indiens vivant en harmonie avec la forêt amazonienne depuis des siècles. Futura-Sciences revient sur ce projet tant décrié depuis plus de 30 ans, ainsi que sur les dernières avancées.Le Rio Xingu, un fleuve brésilien long d'environ 2.000 km, abrite sur ses berges de nombreux peuples indigènes tels les Araras, les Jurunas, les Arawetés, les Xikrins, les Asurinis, les Parakanãs ou encore les Kayapos, dont l’un des représentants s’est rendu célèbre dans le monde entier. Le chef Raoni lutte en effet depuis plus de 30 ans contre la déforestation en Amazonie et, depuis quelques années, contre la construction du barrage de Belo Monte. Ce projet représente à lui seul le dilemme auquel doit faire face la sixième puissance économique mondiale. Le Brésil souhaite réduire la déforestation et ses émissions de gaz à effet de serre (-38 % d’ici 2020), tout en améliorant rapidement la santé de son économie et en fournissant de l’électricité verte à plusieurs millions de foyers.La construction du barrage entre dans un programme de croissance accélérée mis en place par le président Lula da Silva en 2007. Les travaux ont débuté en janvier 2012, mais des décisions de justice ont ensuite freiné leur avancée. En cause, les tribus indigènes n’ont pas été consultées avant la délivrance de certains permis. Ils sont pourtant particulièrement concernés par le projet pour différentes raisons.Ce projet visant à construire le troisième plus puissant barrage de la planète réquisitionne en effet un territoire de 1.500 km2, dont 503 km2 seront inondés une fois les travaux achevés (chiffre du consortium Norte Energia). La quantité de terre à déplacer serait par ailleurs plus importante que celle extraite durant la construction du canal de Panama, selon l'AFP. Pour ce faire, 12.000 ouvriers se relaient jour et nuit, mais des renforts supplémentaires sont attendus durant l’année en cours. Les effectifs pourraient ainsi monter à 22.000 personnes. À ce chiffre s’ajouteraient 40.000 emplois indirects, selon Norte Energia. La première des 27 turbines doit entrer en fonctionnement en 2015. De nombreux chiffres circulent sur le coût de ce projet. Certaines sources évoquent un montant de 13 milliards de dollars (10 milliards d'euros), tandis que d’autres avancent plutôt un coût global de 22,5 milliards de dollars (17,3 milliards d'euros). Concrètement, comment tout cela se traduit-il pour les Indiens ?Le fait est contesté par Norte Energia, mais la mise en eau du site pourrait, selon plusieurs ONG dont Survival, provoquer le déplacement de milliers d'Indiens à la suite de la destruction partielle ou totale de leurs territoires. Les peuples indigènes restant à proximité ou en aval du site vont quant à eux devoir faire face à divers changements environnementaux. Les barrages (le projet en prévoit deux) vont modifier l’hydrologie du fleuve, ce qui pourrait occasionner le dessèchement de certaines zones humides. Or, la plupart des tribus visées vivent de la pêche. Que deviendront-elles si les stocks de poissons s’effondrent ?La forêt amazonienne pourrait également être partiellement déboisée pour laisser passer les routes requises pour acheminer le matériel et le personnel sur place. Plusieurs problèmes peuvent là aussi se poser. Certains peuples vivant à proximité du site de construction sont dits isolés, comme l’a certifié le département des affaires indigènes du gouvernement brésilien. Problème : ces Indiens n’auraient pas un système immunitaire suffisamment fort pour lutter contre les maladies apportées par les migrants. C'est du moins ce qu'avancent différentes ONG en s'appuyant sur un rapport publié en 1987. L’arrivée massive des ouvriers sur le site pourrait également favoriser les rencontres avec ces peuples, et donc les conflits.Le gouvernement brésilien a déjà prévu le versement d’indemnités à hauteur de 1,2 milliard de dollars (920 millions d'euros) d’ici la fin des travaux, mais cela n’influence en rien le débat que cette construction suscite de par le monde. Les questions posées sur le bien-fondé du projet sont éminemment complexes. L’affaire du barrage de Belo Monte est à suivre, car des procédures juridiques sont en cours. Une décision de justice rendue le 14 août 2012 a par exemple reconnu qu’une étude d’impact n’a pas été commanditée au moment opportun. La construction avait alors été arrêtée, mais elle a repris le 28 août 2012 après une décision prise cette fois par la Cour suprême brésilienne. Le barrage de Belo Monte au Brésil aura une puissance de 11.233 MW. Il devrait fournir de l'électricité à 23 millions d'habitants. minplanpac, Flickr, cc by nc sa 2.0futura sciences 9/3/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 22 mars 2013 RIO DE JANEIRO - Plus de 150 indiens et pêcheurs qui occupaient jeudi l'un des quatre chantiers du barrage de Belo Monte, dans l'Amazonie brésilienne, se sont retirés en soirée, a indiqué vendredi à l'AFP Maira Irigaray, avocate des droits de l'Homme de l'ONG américaine Amazon Watch.Après une réunion entre chefs indiens et représentants des pêcheurs et la direction du consortium public Norte Energia en charge des travaux, à Altamira, la ville la plus proche du barrage, l'occupation du chantier Pimental a été levée jeudi soir, a précisé l'avocate.Il y aura une réunion de négociation le 3 avril entre Norte Energia et les indiens et le lendemain avec les pêcheurs et riverains à Altamira, dans l'État amazonien du Para, a expliqué Mme Irigaray, qui travaille avec le Mouvement Xingu Vivo de résistance à la construction de ce gigantesque barrage. Il s'agissait de la sixième occupation du chantier depuis juin dernier alors que les indigènes et colons attendent toujours des compensations promises par le consortium public Norte Energia, a-t-elle souligné.Les manifestants affirment notamment qu'ils n'arrivent plus à pêcher: il n'y a pas d'eau potable et leurs bateaux ne sont pas assez solides face à la force du courant du barrage provisoire à la hauteur de Pimental.En construction sur le fleuve Xingu, le barrage d'un coût d'environ 13 milliards de dollars, est le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2. La première turbine devrait être opérationnelle en 2015 et la dernière en 2019.Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher dans la rivière pour leur subsistance. Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux, pour réduire les impacts négatifs de la construction. En juin, Norte Energia affirmait que 117 projets sociaux-économiques et environnementaux étaient déjà en cours dans la région, pour un coût de 117 millions de dollars, selon le quotidien économique Valor.ROMANDIE 22/3/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 16 avril 2013 BRASILIA - Des centaines d'indiens venus de tout le Brésil ont exigé mardi devant le Congrès à Brasilia qu'il repousse un paquet de réformes qui, selon eux, bénéficieront au puissant secteur agricole mais menaceront leurs droits sur leurs terres ancestrales et leur survie.Nous sommes opposés à l'invasion de nos terres. Nous sommes les premiers habitants, l'(homme) blanc nous chasse, cela ne nous plaît pas. Ils doivent nous respecter, a solennellement déclaré dans sa langue, devant des parlementaires et des représentants indigènes de tout le pays, le fameux cacique Raoni, arborant un large disque en bois dans sa lèvre inférieure et une couronne de plumes jaunes.Nous exigeons que ces projets de loi meurtriers soient repoussés. Là où nous avons grandi et vécu se trouve l'esprit du peuple indigène, l'esprit de l'eau, l'esprit des forêts, nous n'abandonnerons pas ces terres, a renchéri Oriel Guarani Kaiowa, membre de l'ethnie Guarani, dans le centre-ouest du Brésil.Le principal projet de loi refusé par les indiens est un amendement constitutionnel qui transférerait du gouvernement au Congrès les compétences pour délimiter les terres indigènes et les parcs de préservation environnementale.Confier le contrôle de la délimitation des terres indiennes à un Congrès (où siège) un puissant groupe du secteur agricole est un danger, a expliqué à l'AFP le député Mariton de Holanda, coordinateur du Front parlementaire de défense des peuples indigènes. Un autre projet de réforme prévoit l'octroi de concessions à des agriculteurs à l'intérieur des terres indiennes.Environ 300 indiens comparaissaient mardi devant une commission de la Chambre des députés pour exposer leurs requêtes et ont décidé de ne pas quitter les lieux jusqu'à ce que leurs demandes soient satisfaites.Les terres indigènes occupent 12% du territoire brésilien. Mais beaucoup de terres sont encore en attente d'une reconnaissance officielle en tant que territoires indiens. La majeure partie d'entre elles sont occupées par des colons, dans des zones où l'agriculture s'est largement développée. Jamais je n'accepterai la déforestation dans les aires indigènes, jamais je n'accepterai la construction de barrage hydroélectrique et l'exploitation minière sur des terres indigènes, a conclu le chef Raoni, qui a dit vouloir exposer ses arguments à la présidente Dilma Rousseff.Au Brésil, qui compte 194 millions d'habitants, on recense 896.900 indiens, répartis en 305 ethnies qui parlent 274 langues, selon le dernier recensement officiel.ROMANDIE 16/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 7 mai 2013 RIO DE JANEIRO - Quelques deux cents indiens et pêcheurs occupent depuis cinq jours le chantier principal du barrage géant de Belo Monte, au coeur de l'Amazonie brésilienne, et exigent l'envoi d'un membre du gouvernement pour négocier.Nous voulons être entendus. Nous demandons qu'un représentant le plus proche possible de la présidente Dilma Rousseff vienne nous voir, a déclaré à l'AFP par téléphone lundi l'un des responsables de l'occupation du barrage -la septième depuis juin-, Valdemir Munduruku.Les indigènes des ethnies Munduruku, Xypaia, Kuruaia, Canela et Jururna revendiquent que soit appliquée la loi dite de consultation préalable des peuples indigènes prévoyant que les autorités les consultent avant de prendre toute décision concernant leur habitat.Ils devraient nous consulter mais au lieu de cela, on nous envoie la police et les soldats de la Force nationale. Ils ne laissent pas entrer l'avocat qui nous défend, a déploré le cacique.Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher dans la rivière pour leur subsistance.Une attachée de presse du consortium public Norte Energia en charge de la construction du barrage sur le fleuve Xingu, dans l'Etat amazonien du Para, d'un coût de plus de 13 milliards de dollars, a confirmé cette occupation lundi.Les travaux ont été stoppés sur le chantier principal dénommé Belo Monte, celui où seront implantées la plupart des turbines. C'est un arrêt partiel, de l'un des quatre chantiers, a affirmé la porte-parole à l'AFP depuis Brasilia.Six mille ouvriers sont au chômage technique depuis cinq jours et vendredi, quelque 80 policiers ont entouré le site, sur lequel ne restent que les occupants. Ce lundi, les chefs vont sortir du chantier pour donner une conférence de presse et diffuser une lettre avec nos revendications, a précisé M. Munduruku.Dans cette lettre, les indiens et pêcheurs locaux affirment: Vous pointez vos armes sur nos têtes. Vous assiégez nos terres avec des soldats et des camions de guerre. Vous faites disparaître nos poissons (...) Ce que nous voulons est simple: vous devez appliquer la loi de consultation préalable aux indigènes.Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 MW, soit 11% de la capacité installée du pays. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2. Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux, pour réduire les impacts négatifs de la construction. La première turbine devrait entrer en opération en 2015 et la dernière en 2019.ROMANDIE 6/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 12 mai 2013 Rio de Janeiro - Environ 200 indiens et pêcheurs qui occupaient depuis une semaine le chantier principal du barrage de Belo Monte, au coeur de l'Amazonie brésilienne, ont quitté les lieux jeudi soir, respectant un ordre judiciaire d'expulsion, a indiqué le service de presse du consortium chargé de la construction du barrage.La décision d'expulsion a été prise par la procureur Selene Almeida (...) (Le consortium) Norte Energia informe que les indiens ont accepté de quitter le chantier jeudi, dit le communiqué envoyé à l'AFP précisant que l'entreprise a assuré le transport des occupants jusqu'à leurs villages dans la région du Tapajos.La construction du barrage sur le Xingu, fleuve de l'Etat amazonien du Para, est estimée à plus de 13 milliards de dollars. Six mille ouvriers du chantier étaient au chômage technique depuis une semaine et environ 80 policiers avaient entouré le site.Les indigènes des ethnies Munduruku, Xypaia, Kuruaia, Canela et Jururna revendiquaient que soit appliquée la loi dite de consultation préalable des peuples indigènes prévoyant que les autorités les consultent avant de prendre toute décision concernant leur habitat. Les négociations pour que les indiens quittent les lieux avec les représentants du parquet fédéral et de la Fondation nationale de l'Indien (Funai) ont duré plus de trois heures.Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 mégawatts. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2. Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher pour leur subsistance.Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux pour réduire les impacts négatifs de la construction.La première turbine devrait être opérationnelle en 2015 et la dernière en 2019.ROMANDIE 10/5/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 28 octobre 2013 Brasilia (AFP) - Un juge d'un tribunal fédéral de Brasilia a ordonné la suspension des travaux de construction du gigantesque barrage de Belo Monte, en Amazonie brésilienne, vivement contesté par les écologistes et les populations locales, a annoncé lundi une porte-parole de la cour.Le juge Antonio Souza Prudente a prononcé la suspension de l'autorisation environnementale accordée au projet et l'arrêt des travaux du barrage hydroélectrique, situé sur le fleuve Xingu, dans l'Etat du Para (nord), selon cette porte-parole. Un juge d'un tribunal fédéral de Brasilia a ordonné la suspension des travaux de construction du gigantesque barrage de Belo Monte, en Amazonie brésilienne, vivement contesté par les écologistes et les populations locales, a annoncé lundi une porte-parole de la cour. (c) AfpPrise vendredi, la décision du juge interdit à la banque publique BNDES, qui finance le projet, de débloquer des fonds tant que tous les engagements sociaux-environnementaux n'auront pas été tenus par les promoteurs. "Nous ne nous opposons pas au développement du pays mais nous affirmons qu'il faut respecter la loi", avait déclaré le procureur de l'Etat du Para.La décision du juge Souza Prudente fait effet jusqu'à ce que les magistrats de ce tribunal se réunissent en collège et statuent sur sa validité.Norte Energia, responsable du projet, a indiqué à l'AFP ne pas avoir encore été informée de cette décision judiciaire mais a affirmé que "toutes les obligations et les engagements de l'entreprise sont rigoureusement respectés". afpfr / Youtube 8/6/2013Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde, derrière celui d'Itaipu (Brésil et Paraguay) et des Trois Gorges (Chine).Il fournira 11.233 mégawatts, soit 11% de la capacité installée du pays, et la première tranche devrait entrer en service en 2015. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2. Son coût est estimé à 13 milliards de dollars. Les Citoyens du Monde Contre Belo Monte. nadinemazloumfilms / Youtube 13/4/2013Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés indiennes vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher pour leur subsistance en raison de la dérivation des cours d'eau.De nombreuses actions d'opposants ont déjà perturbé les travaux ou conduit à des interventions devant les parlementaires brésiliens.sciences et avenir 28/10/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 30 octobre 2013 BRASILIA - Le président du tribunal fédéral de Brasilia a autorisé mercredi la reprise des travaux de construction du gigantesque barrage de Belo Monte, en Amazonie brésilienne, vivement contesté par les écologistes et les populations locales, a annoncé le consortium en charge des travaux.Nous reprenons les travaux après la décision du président du tribunal fédéral de Brasilia, Mario Cesar Ribeiro, a indiqué le consortium Norte Energia dans un communiqué. VINCENT CASSEL et le Chef RAONI - STOP BELO MONTE : le spot de Planète Amazone signé Jan Kounen. planeteamazone /YoutubeVendredi, un juge de ce même tribunal, Antonio Souza Prudente, avait prononcé la suspension de l'autorisation environnementale accordée au projet et ordonné l'arrêt des travaux du barrage hydroélectrique, situé sur le fleuve Xingu, dans l'Etat amazonien du Para (nord).Mais alors que les 20.000 travailleurs de Belo Monte se préparaient à cesser leurs activités, le président du tribunal a annulé la sentence de vendredi et affirmé qu'une telle décision devait être prise par une Cour spéciale, a expliqué mercredi à l'AFP une porte-parole de ce tribunal.Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde, derrière celui d'Itaipu (Brésil et Paraguay) et des Trois Gorges (Chine). UHE Belo Monte / YoutubeIl fournira 11.233 mégawatts, soit 11% de la capacité installée du pays, et la première tranche devrait entrer en service en 2015. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2. Son coût est estimé à 13 milliards de dollars.Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés indiennes vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher pour leur subsistance en raison de la dérivation des cours d'eau. De nombreuses actions d'opposants et grèves des travailleurs ont déjà perturbé les travaux à plusieurs reprises.ROMANDIE 30/10/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 19 juillet 2015 Rio de Janeiro - La filiale brésilienne du groupe chinois State Grid (public), a annoncé avoir remporté seule vendredi l'enchère de la deuxième ligne de transmission, de 2.550 km, qui acheminera l'énergie produite par le barrage de Belo Monde en Amazonie vers la région sud-est du Brésil.La stratégie de l'entreprise au Brésil est d'investir sur tous les fronts, et même en énergies renouvelables, a déclaré le vice-président de la State Grid, Qu Yang, cité par la presse samedi.State Grid Brazil a proposé une facture annuelle de 988 millions de réais (plus de 300 millions de dollars au change actuel), de 19% inférieure au plafond fixé par le gouvernement. Le délai de concession est de 30 ans. La State Grid Brazil est une entreprise publique chinoise implantée au Brésil depuis 2010, quand elle a acquis sept compagnies brésiliennes de transmission d'énergie.La 2e ligne, longue de 2.550 km, reliera l'Etat amazonien du Para (nord) à celui de Rio de Janeiro (sud-est) et aura la capacité de transmettre 7.800 megawatts (MW) d'énergie.Le délai de conclusion des travaux est de 50 mois (décembre 2019) et les investissements prévus sont de 7 milliards de réais (2,3 mds USD). 16.800 emplois devraient être créés, selon le quotidien O Globo. Ramon Haddad, vice-président de la State Grid Brazil, a indiqué que l'entreprise chercherait des partenaires locaux pour cette 2e ligne de transmission et notamment le brésilien Eletrobras (public), ajoute le journal.La State Grid Brazil avait déjà remporté en février 2014, devant l'espagnol Abengoa, l'enchère de la première ligne de transmission (de 2.100 km) en partenariat avec Eletronorte, filiale d'Eletrobras pour 435 millions de réais.Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde, derrière celui d'Itaipu (Brésil et Paraguay) et des Trois Gorges (Chine). Il fournira jusqu'à 11.233 mégawatts, soit 11% de la capacité installée du pays. La première turbine devrait entrer en service en mars 2016. Son coût est estimé à 13 milliards de dollars et sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2.Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés indiennes vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher pour leur subsistance en raison de la dérivation des cours d'eau.De nombreuses actions d'opposants et grèves des travailleurs ont déjà perturbé les travaux à plusieurs reprises.Romandie 18/7/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites