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BelleMuezza

L'orque la plus vieille au monde aperçue au large du Canada avec sa tribu

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L'orque la plus âgée de la planète a été repérée près des côtes de Colombie-Britannique, la semaine dernière. Surnommée "Granny", ou "Mamy", elle menait sa tribu d'enfants, petits enfants et arrières petits-enfants.

103 ans et toutes ses dents ! La matriarche du groupe d'orques connu sous le nom de J2 par les scientifiques a été aperçue au large des côtes du Canada avec toute sa lignée. D'après les estimations, l'animal prénommée "Granny" ou "Mamy" aurait atteint l'âge avancé de 103 ans. "C'est une très bonne nouvelle de savoir qu'elle est de retour, en bonne santé et âgée d'un an de plus", s'enthousiasme Michael Harris, directeur de la Pacific Whale Watch Association, auprès du Vancouver Sun.

MediaMac 15/5/2014


"Cela surprend les gens lorsqu'ils réalisent que cette baleine était déjà née lorsque le Titanic a coulé. Elle a survécu aux changements des techniques de pêche et à la capture des baleines. J'adorerais savoir ce qu'elle pense", ajoute Simon Pidcock.

Les chercheurs estiment que Granny est née en 1911, rapporte The Science Recorder, faisant d'elle un témoin potentiel du tragique destin du Titanic, qui a coulé en avril 1912.

Une durée de vie exceptionnelle sachant que les orques sauvages vivent, en général, 60 à 80 ans. Toutefois, il semblerait que la longévité soit inscrite dans les gènes des quatre groupes de résidents du Sud. En effet, Lummi du groupe K est décédé en 2008 à l'âge de 98 ans. Ocean Sun du groupe L, lui, serait âgé de 85 ans. En captivité, les orques ne vivent pas plus de 20 à 30 ans, en moyenne. Toutefois, Tokitae, du Miami Seaquarium, capturée en 1970, a déjà vu 50 printemps.

"Granny a été capturée en 1967. Mais elle était déjà trop âgée pour les parcs d'attractions, donc elle a été relâchée.

Elle aura tout vu : des gens qui lui tirent dessus, la disparition des saumons… Mais, c'est une vraie pile électrique !", témoigne Ken Balcomb, du Centre for Whale Research, qui observe Granny depuis 37 ans d'affilée. Cette année, Granny et sa tribu ont décidé d'effectuer une petite excursion gastronomique près des côtes de Colombie Britannique. "Elle ne devrait pas avoir à faire tant d'efforts pour se nourrir. L'ère de construction des barrages aux États-Unis a décimé les populations de saumons. Avant, les orques pouvaient picorer dans les bancs de saumons. Maintenant, ils doivent fouiller pour en trouver", ajoute le chercheur.  

Néanmoins, le retour de Granny reste un événement excitant pour les scientifiques, rappelle Paul Cottrell, spécialiste en mammifère marin pour la région Pacifique du département canadien de la pêche et des océans. "C'est un animal très intéressant. C'est génial de pouvoir la suivre et de voir le lien qu'elle a avec les autres baleines", conclut-il. Avec le Ministère de la Pêche, il attend désormais le feu vert fédéral pour mettre en place des amendements destinés à protéger les orques résidents du sud et leur habitat.


maxisciences 30/5/2014

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Dépositaires d’un savoir écologique, les grands-mères orques aident à la survie de leur clan, démontre une étude. De quoi éclairer l'évolution de la ménopause chez les humains.

Chez les orques, les grand-mères sont des reines du leadership et des tueuses essentielles !  "Les femelles ménopausées sont des meneuses de groupe bien informées, écologiquement éduquées qui aident les plus jeunes membres de leur communauté à trouver de la nourriture, particulièrement lors des périodes où les proies se font rares", explique la biologiste Lauren Brett de l’université d’Exeter (Grande-Bretagne).  Selon son étude, les femelles Orcina orca vivent même très longtemps - jusqu’à 40 ans de plus que les orques mâles ! - justement parce que leur savoir favorise la survie de l’ensemble de leur clan.

 Un groupe d'orques de Colombie-Britannique compte désormais un nouveau petit, J51, nageant aux côtés de sa mère, J19. ©️Dave Ellifrit, Center for Whale Research

Pourtant, en théorie, l’évolution ne favorise pas la survie des animaux trop vieux pour se reproduire, parce qu’elle n’a aucun intérêt pour l’espèce. Une exception majeure étant l’espèce humaine, dont les femmes vivent en moyenne trente ans après avoir cessé de se reproduire. Dans le règne animal, seules deux autres espèces de mammifères, les orques donc, mais aussi les baleines pilotes (ou globicéphales) ont des durées de vie "post reproduction" comparables. "On imaginait que cela pouvait-être utile pour la parentèle, mais les mécanismes par lesquels les femelles épaulards aidaient leurs familles restaient énigmatiques, complète Laurent Brett. Une hypothèse était que ces aînées étaient dépositaires d’un savoir écologique utile pour amortir certaines crises environnementales".

Pour en faire la démonstration, les chercheurs d'Exeter ont procédé au visionnage de 751 heures de vidéo, épluché 35 années de données du Center of Whale research (Etat de Washington, Etats-Unis), observé 102 orques tueuses résidentes du Pacifique (âgées de 0 à 91 ans ) à l'état sauvage et suivi neuf épisodes migratoires de saumons royaux entre 2001 et 2010. Ce dernier poisson constitue un met essentiel pour l’épaulard, représentant même 90% de sa diète en été. "Le succès reproducteur ou le taux de mortalité des orques résidentes sont directement liés à une pêche plus ou moins bonne, explique Lauren Brent. Justement, le leadership par des femelles âgées est particulièrement important les années difficiles où les saumons se font rares. Ce sont elles qui montrent où et quand pêcher".

La chercheuse note encore que les grand-mères sont davantage susceptibles de guider leurs fils que leurs filles. Soumis à forte compétition et agression par leurs rivaux, beaucoup plus dépendants d’une diète riche pour maintenir leur gabarit, les mâles meurent plus jeunes - aux alentours de 50 ans maximum - et n’ont pas le temps d’acquérir des compétences environnementales aussi approfondies que leurs mères. Très "fils à maman", ils se montrent d’ailleurs les premiers à suivre les matriarches lors des parties de pêche.

"Notre étude est la première à démontrer que la valeur tirée de la sagesse des aînés peut être une raison pour laquelle les  femelles orques mais aussi humaines continuent à vivre aussi longtemps après avoir cessé la reproduction", souligne le biologiste Darren Croft, co-signataire de l’étude. À l’en croire, ce travail sur les cétacés éclairerait en effet la façon dont la ménopause pourrait s’être développée chez notre espèce. "Pour les humaines, il a été suggéré que la ménopause est simplement un produit de la médecine moderne et de meilleures de conditions de vie, rappelle le chercheur. Cependant, des travaux suggèrent qu’elle est adaptative : chez les chasseurs-cueilleurs, les femmes ménopausées aident leurs familles en collectant et partageant de la nourriture, augmentant ainsi la transmission de leurs propres gènes". Mais, selon lui, les femmes ménopausées peuvent aussi avoir partagé un autre facteur clé : l’information ! 


Sciences et avenir 20/3/2015

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