birdy1972 0 Posté(e) le 19 juin 2014 Le ministère de la Santé a annoncé que la baignade dans la rivière Cavu était désormais interdite et a invité les personnes exposées entre 2011 et 2013 à se faire dépister.Le ministère de la Santé a invité lundi 16 juin toutes les personnes potentiellement exposées à la bilharziose uro-génitale suite à une baignade dans les eaux de la rivière Cavu en Corse-du-Sud au cours des étés 2011, 2012 et 2013 à se faire dépister grâce à une analyse sanguine. La bilharziose est une maladie provoquée par des vers parasites présents dans certaines eaux douces, essentiellement dans les zones tropicales et subtropicales. Ici en Côte d'Ivoire. KAMBOU SIA / AFP"Les personnes exposées devront consulter leur médecin traitant. Cela sans caractère d'urgence, puisque les complications ne surviennent qu'à long terme", précise le ministère en se basant sur une recommandation du Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Une fois détectée, la maladie se soigne très facilement.Par le biais d’un arrêté préfectoral, il a également été décidé d’interdire la baignade à Zonza et à Conca ainsi que tout contact cutané avec les eaux de la rivière Cavu. L'objectif est d’éviter tout risque d’exposition pour les personnes fréquentant ce cours d’eau mais aussi d’empêcher toute contamination des bulins de ces eaux par des personnes contaminées qui urineraient dans l’eau.Les personnes à risque de contamination sont celles ayant eu "un contact cutané même bref" avec de l'eau de la rivière Cavu "entre 2011 et 2013 sur une période allant de juin à septembre", précise le ministère. Sur l'ïle de beauté, la baignade a été interdite dans la rivière Cavu en Corse-du-Sud. PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFPLes recommandations du ministère de la Santé font suite à l'alerte lancée en avril dernier par le Pr Antoine Berry, chef du service de Parasitologie-Mycologie au CHU de Toulouse qui a détecté huit cas dans la région toulousaine : d'anciens vacanciers ayant fréquenté un camping proche de la rivière Cavu depuis l'été 2011. France 3 Corse ViaStella 18/6/2014Des contaminations survenant sur le territoire française (hors DOM-TOM) sont tout à fait exceptionnelles, selon le Pr Berry qui précise que les cas traités dans les hôpitaux français concernent quasi exclusivement des touristes ou des immigrants ayant séjourné dans les zones endémiques.La bilharziose (ou schistosomiase) uro-génitale est la 2ème maladie tropicale la plus répandue après le paludisme. 250 millions de personnes dans le monde l'ont déjà contractée. Elle est provoquée par des vers parasites (les schistosomes) présents dans certaines eaux douces. L'apparition de sang dans les urines est le signe classique de la maladie. On observe couramment une fibrose de la vessie et de l’urètre, ainsi que des lésions rénales dans les cas avancés.La contamination survient lorsqu'une personne contaminée urine dans un cours d’eau où vivent certains mollusques - les bulins -, elle libère des œufs. Ceux-ci libèrent à leur tour des larves dans l’eau qui pénètrent dans le bulin. Au bout d’un mois, le mollusque rejettera à son tour une larve transformée dont la durée de vie est de 48 à 72 heures. L’homme sera contaminé par voie transcutané lors d’une baignade ou de tout autre contact même bref avec l’eau. Il n’y a pas de contamination inter humaine possible.S et A 18JUIN.2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites