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BelleMuezza

Les appareils connectés à internet coûtent une fortune en énergie

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Paris (AFP) - Surtout parce qu'ils consomment trop d'électricité lorsqu'ils sont en position de veille, les appareils électroniques connectés, comme les modems, imprimantes, consoles de jeux et même dorénavant les réfrigérateurs, ont fait perdre l'équivalent 80 milliards de dollars en 2013, selon un rapport publié mercredi par l'Agence internationale de l'Energie.

 Des appareils électroniques connectés très dispensieux en energie (c) Afp

Dans ce rapport, l'AIE pointe plus globalement l'"inefficacité technologique" des 14 milliards d'appareils électroniques connectés à internet dans le monde, et estime que cette perte pourrait "considérablement s'aggraver" et atteindre 120 milliards de dollars en 2020.

Être vigilant sur ce que consomment nos appareils est d'autant plus important qu'ils sont de plus en plus nombreux à être connectés en permanence à internet, comme les réfrigérateurs, les lave-linge, les lumières ou les thermostats. "La demande électrique de nos économies de plus en plus numériques augmente à un rythme alarmant", a ainsi noté l'Agence.

Infographie : Damien Hypolite / Sciences et Avenir Infographie : Crédit : Damien Hypolite / Sciences et avenir

L'AIE récuse d'ailleurs le terme de "veille" qu'elle juge "non approprié", car il laisse croire que les appareils ne consomment pas de courant lorsqu'ils ne sont pas effectivement utilisés alors qu'en réalité "la plupart des appareils connectés consomment autant d'énergie en veille que lorsqu'ils sont activés".

Ces appareils restent en mode veille quasiment en permanence, pour n'être parfois utilisés que quelques minutes ou quelques heures par jour. Mais ce n'est pas uniquement le fait d'être en veille qui pose problème pour l'agence.

Ils "consomment plus d'énergie que ce qu'ils devraient", alors qu'en utilisant les meilleures technologies disponibles aujourd'hui, ils pourraient déjà consommer "65% moins" en mode veille, affirme Maria van der Hoeven, directrice exécutive de l'AIE.



En 2013, ces 14 milliards d'appareils connectés ont consommé 616 térawatts/heure, dont 400 "perdus à cause d'une technologie inefficace" qui les rends plus énergivores.

Conséquence: "les consommateurs perdent aujourd'hui de l'argent à cause de cette déperdition d'énergie", souligne Mme van der Hoeven.

Au total, l'Agence estime que des solutions techniques et des initiatives politiques permettraient d'économiser "dans les prochaines années 600 TWh", soit l'équivalent de "la fermeture de 200 centrales électriques à charbon de 500 MW".

Elle plaide notamment pour la fixation, au niveau mondial, de normes pour ces appareils connectés afin d'inciter les industriels à les rendre moins énergivores.


Sciences et avenir 2/7/2014

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Paris - La consommation énergétique des internautes varie énormément d'un site à l'autre, selon une étude publiée jeudi conduite par Green Code Lab, un groupe de spécialistes de l'écoconception, qui ont passé au crible 600 sites français.

La moyenne de l'énergie consommée par les 600 sites, dont les 100 les plus consultés, est de 60 watt-heures (Wh) pour 1.000 pages consultées, ont indiqué lors d'une présentation à la presse Olivier Philippot et Thierry Leboucq, membres de Green Code Lab.

Mais la différence entre les sites est énorme: les meilleurs consomment 10 watt-heure et les plus mauvais 259 watt-heure, ont précisé les artisans de ce projet de mesure inédit, baptisé Web energy archive et développé avec le soutien de l'Agence de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Nous nous sommes intéressés uniquement à la consommation des utilisateurs des sites, car jusqu'ici l'attention s'est plutôt focalisée sur les serveurs des data-centers, ont souligné les spécialistes de l'écoconception, qui prend en compte l'impact environnemental des produits.

Or, si la consommation des utilisateurs est plus diffuse, elle est aussi la face cachée de l'iceberg: selon les calculs de Green Code Lab, la consultation des 100 sites français les plus visités équivaut à une consommation de 8 giga watt-heure par an côté utilisateurs, l'équivalent de la consommation annuelle de 3.000 foyers. Les serveurs utilisés, eux, consomment 0,58 GWh, estime-t-on.

Les développeurs aujourd'hui ne se soucient pas du tout de l'énergie qui sera consommée et du matériel qu'il faudra pour utiliser leurs produits, a expliqué Thierry Leboucq. Il est urgent de mettre en place de bonnes pratiques, estime-t-il, alors que les économies d'énergie sont une préoccupation grandissante.

En agissant sur différents facteurs (type de langage informatique utilisé, taille des éléments image et vidéo, nombre de requêtes lancées vers des serveurs à chaque connexion, etc.), la consommation peut être fortement réduite, assure le spécialiste, ce qui aura aussi comme effet d'accélérer la vitesse de chargement du site.

Alain Anglade, ingénieur à l'Ademe, souligne également que mieux vaut surfer sur une tablette ou un smartphone, que sur un ordinateur, qui multiplie au moins par cinq la consommation d'énergie pour aller sur un site.

Le projet Web energy archive a aussi montré que la consommation varie d'un navigateur à un autre, note Olivier Philippot, Chrome étant plus énergivore que Firefox et Internet explorer.

romandie 3/7/2014

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