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BelleMuezza

Une larve de coléoptère (Drilus flavescens) qui tue les escargots pour voler leur coquille

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Au cours de son développement larvaire, le coléoptère Drilus flavescens doit soustraire la coquille à plusieurs gastéropodes pour réaliser ses différentes mues. Cette opération se fait aux dépens du mollusque.

L'étape délicate de "l'adolescence" se manifeste chez certains insectes sous la forme de pulsions meurtrières. C’est le cas par exemple du coléoptère Drilus flavescens dont le développement implique non seulement la violation de domicile mais également l’homicide du propriétaire. La larve de cette espèce vit en effet aux dépens des escargots.

Naturalista Scienze Naturali 26/10/2010


Le chercheur a été le premier à documenter le curieux comportement des larves de Drilus, même s'il avoue avoir découvert après coup une étude allemande datant de 1851 décrivant exactement le même phénomène. "Cela confirme la règle que vous ne pourrez jamais vraiment découvrir quelque chose de nouveau parce que vous trouverez toujours dans une vieille publication allemande" indique-t-il avec humour.

Quoi qu’il en soit, personne jusqu’à présent n’avait jamais été témoin de l’infraction d’une coquille d’escargot et l’on doit la première vidéo à Menno Schilthuizen et ses collègues qui sont parvenus à recréer la situation en laboratoire. Leur étude, publiée dans la revue PLoS ONE, indique que les larves d’insecte effectuent au cours de leur développement jusqu’à huit mues avant d’atteindre l’âge adulte.

Chaque fois qu’elles perdent leur exosquelette, elles doivent attaquer un nouvel escargot et occuper sa coquille durant quelques jours. "Lorsqu’elles muent, les larves sont davantage vulnérables. Leur nouvelle peau a besoin de durcir avant sans quoi elles se dessèchent. La coquille leur donne une protection pendant qu'elles se remettent de leur mue" explique Menno Schilthuizen.

 Les chercheurs ont découvert en Grèce et en Crète dix nouvelles espèces du même genre que Drilus flavescens. Les femelles de ces espèces ne peuvent pas voler ce qui a pour conséquence directe une restriction des aires de répartition. Cette limitation est également valable pour les gastéropodes dont les déplacements sont extrêmement lents. Aussi, proies et prédateurs évoluent ensemble perfectionnant au fil du temps leurs stratégies respectives de défenses ou d’attaques. (Photo Drilus flavescens - mâle. Hectonichus CC BY-SA 3.0)

Maxisciences 6/7/2014

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