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birdy1972

Le bruit des bateaux perturbe les créatures marines (lièvres de mer)

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Les aplysies ou lièvres de mer (Stylocheilus striatus) sont des mollusques gastéropodes sans coquilles qui vivent dans les herbiers marins situés près des côtes de toutes les mers du monde. Des relevés menés par des scientifiques britanniques et de l'École Pratique des Hautes Études (EPHE) en Polynésie révèlent que le bruit des bateaux affectent leur développement.

Les aplysies sont affectées par la pollution sonore. Nordelch CC BY-SA 3.0

Ce n'est pas la première étude à mettre en avant l'impact de la pollution sonore marine sur les espèces aquatiques. Il y a quelques semaines des travaux de chercheurs australiens avaient mis en évidence l'action du bruit sur certaines espèces invasives comme les ascidies. Cette fois, les scientifiques montrent que le bruit affecte l'éclosion des œufs et le développement des larves d'aplysies. Un problème écologique qui pourrait nuire à l'homme car le lièvre des mers se nourrit d'une algue toxique qui affecte les poissons des récifs coralliens, provoquant leur disparition.

Pour se rendre compte de cet impact sonore, les chercheurs ont placé plus de 30 000 œufs dans des tubes de plastiques. La moitié d'entre eux ont été arrosé d'un son équivalent à celui d'un moteur de bateau et l'autre d'un son enregistré dans un récif corallien indemne de toute pollution sonore.

Stylocheilus striatus, photographie de courtoisie de Fabien Michenet / Nature.com.

Les œufs exposés au son des moteurs ont vu leur pourcentage de survie diminuer de 20%. D'autres études sont en cours mais les auteurs du rapport, publié dans la revue Scientific Reports, appellent à plus de régulation du bruit dans les zones côtières.


Comme certains céphalopodes les aplysies trompent leurs prédateurs grâce à un jet d'encre. Mais ce mode de défense est chez eux plus élaboré que chez les calmars ou les pieuvres. En plus d'une encre pourpre servant de leurre, une deuxième glande sécrète un liquide visqueux nommé opaline. Cette sécrétion simule une nourriture détournant les prédateurs, telle une langouste, de leur proie. De plus ce mélange riche en acides aminés perturbe les organes olfactifs (ici les antennes) du crustacé. « Ce serait le premier cas connu d'un système de défense fondé sur l'activation des sens du prédateur ! »


S et A 31JUL.2014

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