birdy1972 0 Posté(e) le 7 août 2014 Il y a peu de temps, Josiah Beringer, pêcheur dans l’État du Maine aux États-Unis, a mis la main sur un animal extrêmement rare : un homard américain calico.Pêcher un homard américain ? Jusqu'ici, rien de bien sorcier. Mais, parvenir à sortir de l'eau un homard américain calico relève beaucoup plus de l'exploit... ou de la chance ! Alors qu'il vérifiait ses pièges, le pêcheur Josiah Beringer est tombé sur un crustacé largement inattendu : un homard américain calico. Devant l'extrême rareté du spécimen, le pêcheur a immédiatement remis l'animal au Explore the Ocean World Oceanarium du New Hampshire. seacoastonlinedcram 29juil.2014Grâce à son apparence colorée remarquable, le homard en est déjà devenu l'attraction principale. Âgé de cinq ans, il porte fièrement une carapace jaune-orangée vive tachetée de bleu foncé et ce, jusqu'au bout des antennes. Habituellement vert-brun, les homards américains peuvent, en réalité, posséder de nombreuses couleurs différentes, résultant majoritairement de mutations génétiques. "Le bleu, en particulier, est un défaut génétique, qui fait que les homards produisent une certaine protéine en plus grande quantité que la normale. Combiné avec leur pigmentation normale, cela forme cette couleur bleu. Mais ils deviennent rouge lorsqu'ils cuisent, comme les autres", explique Jay Bradley, curateur du National Aquarium au National Geographic. Les plus oranges, ajoute-il, ne possèdent, eux, que cette protéine rouge vif, qui leur donne cette couleur. Un homard américain (Homarus americanus). Roberto Rodríguez, cc by-sa 3.0Les homards peuvent également posséder plusieurs couleurs, comme les calico ou encore ceux qui sont rouges sur une moitié de leur carapace et bleu sur l'autre moitié. Enfin, il existe des homard cristal. Albinos, ce sont les seuls qui ne deviennent par rouge lorsqu'ils sont cuits. Mais n'espérez pas tomber tout de suite sur ce dernier puisque les chances d'en trouver un sont de une sur 100 millions. D'après Ellen Goethel, biologiste marin et directrice de l'Oceanarium, les chances de tomber sur un homard calico oscille entre une sur 30 millions et une sur 50 millions. Une aiguille dans une meule de foin !Toutefois, Robert Bayer, directeur du Lobster Institute à l'Université du Maine, estime que les calico pourraient être moins rares que cela. "J'en ai déjà vu plusieurs. J'ai vu plus de calico que n'importe quelle autre variante de couleur", précise-t-il. Néanmoins, les scientifiques ignorent toujours d'où provient l'étrange couleur des homards calico. Probablement, car ils sont "plus considérés comme une curiosité plutôt qu'autre chose et rarement étudiés", déplore-t-il. Mais Robert Bayer a tout de même réussi à disséquer quelques homards calico et il estime que cela ne dépend pas forcément de la génétique, contrairement aux autres couleurs. "Je pense que c'est quelque chose d'environnemental", indique le chercheur. L'un des homards étudiés possédait ainsi une espèce de pâte blanche sous sa carapace, qui s'est avérée être d'origine bactérienne. D'après lui, "ce matériau blanc, peu importe ce que c'est, correspondait aux taches bleu de la carapace". Toujours est-il que le homard calico récemment découvert ne finira heureusement pas sous un microscope. Il devrait reprendre des forces pendant quelques temps à l'Oceanarium, permettant ainsi aux scientifiques de l'observer. Puis, il sera remis à l'océan.Gentisde 6août.2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites