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Un déluge de criquets s'abat sur Madagascar

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Favorisés par de fortes chaleurs, ces insectes dévoreurs de récoltes s'abattent depuis le 28 août sur l'île. C'est par centaine de millions que les insectes ont déferlé sur Madagascar jeudi 28 août, comme le montrent ces spectaculaires images de l'AFP.

AFP 29/8/2014


 "Space Invaders - festival du criquet", écrit @wjhaddad avec cette photo publiée le 29 août sur Instagram. (@wjhaddad/Instagram)

Ces envahisseurs qui déferlent sur Antananarivo sont des criquets migrateurs de l'espèce Locusta migratoria. Des ravageurs qui se nourrissent de végétaux et qui dévorent tout ce qui leur tombe sous les mandibules. En fonction des zones sur lesquelles ils s'abattent et de la densité des insectes, ces criquets peuvent consommer jusqu'à 100.000 tonnes par jour de végétation et de cultures, chiffre la FAO.

 Incroyable mais vrai : le ciel d'Antananarivo, la capitale de Madagascar, s'est brusquement obscurci jeudi 28 août, envahi par des criquets. Ces derniers prolifèrent dans l'île malgache malgré les campagnes d'épandage de pesticides, à la faveur notamment de la déforestation. (AFP PHOTO/RIJASOLO)

"Le criquet migrateur malgache est la principale menace alimentaire à Madagascar", explique l'ICIPE, une organisation chargée de coordonner les recherche scientifiques sur les insectes dans des problématiques de santé et de ressources alimentaires en Afrique.

 Criquet migrateur (Locusta migratoria). Crédit : AFP / BIOSPHOTO

"Les pertes sur les cultures peuvent atteindre 100% dans certaines zones lors de migrations particulièrement importantes" chiffre l'institut. Ce qui pose alors de graves problème pour nourrir les 13 millions d'habitants de l'île.

 Si beaucoup de Tananariviens ont continué de vaquer à leurs occupations, le spectacle de nuées grisâtres survolant le centre-ville n'a pas laissé tout le monde indifférent. "Je suis très étonné par le nombre d'insectes qui ont envahi la ville. L'État ne maîtrise pas la situation", a déclaré un habitant à l'AFP.  (AFP PHOTO/RIJASOLO)

Ironie du sort, ces criquets sont potentiellement comestibles et constituent une riche source de protéine. Mais leur consommation est fortement déconseillée, du fait... des méthodes de lutte contre ces ravageurs.  

 Ces invasions acridiennes sont liées à des conditions climatiques humides favorables à la prolifération de ces insectes migrateurs, mais aussi au manque de sensibilisation et à la destruction des forêts. Remplacées par de la savane, elles sont plus facile à coloniser par les criquets. Ci-contre, une photo partagée par @tantelii sur Instagram. (@tantelii/Instagram)

"En effet, la méthode la plus couramment utilisée consiste en des épandages coûteux et massifs d'insecticides, qui [b]polluent l'environnement et menacent la riche et unique biodiversité de Madagascar" rappelle l'ICIPE[/b].

Pour combattre ces invasions régulières, la FAO a mis en place un programme de lutte sur trois ans entre 2013 et 2016, dont le coût total était estimé à 41,5 millions de dollars. Toutefois, d'après le site tribune-madagascar.com, le ministère de l’Agriculture, la lutte contre les criquets a été incomplète en raison des fonds insuffisants. "Si les besoins étaient estimés à 13 millions de dollars, seuls trois millions de dollars ont été rassemblés et utilisés" affirme le site dans un article. L'article affirme que le ministère de l'agriculture du pays aurait été "pris de court par la hausse de la température qui a accéléré le phénomène".

 "Ce qui s'est passé est un phénomène naturel", a informé Patrice Talla Takoukam, représentant de l'agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) à Madagascar. "Depuis quelques jours, il y a eu de la chaleur, ce qui a permis aux criquets de se déplacer et quitter leur milieu naturel." (AFP PHOTO/RIJASOLO)

Cette émergence de criquets avait été annoncée par la FAO dans son dernier bulletin publié le 19 août. "Les populations diffuses vont progressivement se regrouper en colonisant les zones où la végétation est encore plus ou moins verte. Suite à une diminution de la superficie de ces zones, la densité acridienne augmentera. Si les conditions thermiques le permettent, une reproduction pourrait avoir lieu. Il est important de surveiller et d'évaluer les populations acridiennes comme les surfaces des biotopes favorables" peut-on y lire.

 "Il n'est pas possible de prévoir à quel moment ces criquets peuvent se déplacer dans la mesure où cela demanderait qu'on ait des observateurs partout dans le pays, tous les 15 km", a-t-il poursuivi. (AFP PHOTO/RIJASOLO)

Une nouvelle campagne d'épandage d'insecticides devrait commencer en septembre.

 Depuis 2013, Madagascar est confrontée à des épisodes d'invasion de criquets d'une extrême gravité ravageant les cultures de riz et maïs, et menaçant l'équilibre alimentaire précaire et les moyens de subsistance d'une partie de la population. (AFP PHOTO/RIJASOLO)

L'une des pistes pour parvenir à une alternative à cette lutte chimique contre ces ravageurs est l'utilisation d'un champignon (Metarhizium anisopliae) qui pousse dans les sols, et qui tue bon nombre d'insectes. Ce champignon est déjà utilisé en Afrique de l'Ouest pour lutter contre plusieurs espèces de criquets (dont le criquet pèlerin (Schistocerca gregaria)) en Afrique de l'Ouest.

 Vers 15 heures, jeudi, les criquets ont commencé à cesser de voler, certains tombant à terre, pour finir écrasés par les voitures ou ramassés par des gens. "Ces criquets sont encore à des stades embryonnaires qui n'ont pas suffisamment de force", a expliqué Patrice Talla Takoukam. (@mahents_ouh/Instagram)

Sciences et avenir 29/8/2014

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