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Cévennes / France : un gypaète barbu sauvé retourne à la vie sauvage

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En Lozère, un vautour victime d’un tir a été épargné grâce à une opération chirurgicale. Aujourd'hui relâché, il est suivi grâce à une balise GPS dans le cadre d’un programme mené par la LPO*. 30 millions d'amis retrace le sauvetage de ce Gypaète barbu nommé Layrou.


 Un gypaète barbu posé sur des rochers. Lukius / domaine public


Layrou, le jeune gypaète barbu victime d’un tir en juin 2014, va bien ! Retrouvé grâce à sa balise GPS puis opéré avec succès de l’aile gauche, ce vautour d’un an environ a recouvré la liberté le 28 août à Meyrueis (48). « Cette espèce menacée fait partie d’un Plan national d’actions mené par le ministère de l’Ecologie et bénéficie à ce titre d’un programme de protection » précise Raphaël Néouze, responsable de la LPO Grands Causses. Layrou a ainsi rejoint Jacinthe et Adonis, deux gypaètes plus jeunes lâchés en mai dernier sur le site de réintroduction lozérien.

"Layrou a eu de la chance car le plomb a traversé l’os sans le casser, explique Raphaël Néouze. Le plomb a été extrait plutôt facilement et la cicatrisation de l’os n’a pas nécessité d’attelle ou de contention car l’os pouvait toujours soutenir le poids de l’aile". Placé en volière pendant plusieurs semaines, le jeune vautour reprend du poids - qui peut atteindre 5,5 à 6 kg pour 3 mètres d’envergure - et son aile gauche cicatrise. "La convalescence n’a pas eu d’effets néfastes sur le plumage et la musculature de l’oiseau - les plumes de vol ont tendance à tomber du membre blessé à cause du stress - ce qui explique qu’il ait été relâché si vite", estime le responsable du site.

Le jour de son envol, Layrou a été équipé d’un nouvel émetteur GPS, placé sur le bas du dos à l’aide d’un harnais. Cette balise permet de suivre et d’analyser ses déplacements, géolocalisés au quotidien sur le site Internet dédié à la réintroduction dans les Grands Causses : "La balise va rester accrochée jusqu'à ses 3 ans environ, période durant laquelle il est particulièrement vulnérable" précise le spécialiste.

PN Cévennes 23/6/2014



Le Gypaète barbu bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter. Il reste malgré cela souvent la victime de tirs de chasseurs, notamment en France, dans le massif des Pyrénées.

30 millions d'amis 2/9/2014

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