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Le génome du gibbon décrypté

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La séquence d'ADN de tous les singes est désormais connue. Celle du Gibbon explique comment ce petit singe en voie d'extinction s'est adapté à la jungle.

Les gibbons sont de petits singes qui vivent dans les forêts tropicales d'Asie du Sud-Est. Pour longtemps ? On peut se le demander, car nombreuses de ses espèces sont menacées d'extinction... Quoi qu'il en soit, on en sait désormais davantage sur cet animal, dont une équipe dirigée par un chercheur de l'université de l'Oregon publie aujourd'hui le génome, dans la revue Nature.

 Un gibbon à joues blanches. Heather Angel / Natural Visions.

Ce travail conclut une épopée de plusieurs années ayant permis de décrypter le génome de tous les grands singes, ceux de l'ancien monde et du nouveau monde.

"C'est le dernier grand singe à être séquencé et la fin d'une époque en génomique comparative [avec l'ADN des humains]" souligne Tomas Marques-Bonet, généticien à l'Institut de Biologie Évolutive de Barcelone. "Maintenant, nous avons des outils - les génomes - pour toutes les espèces les plus proches de l'homme".

 Famille de gibbons à joues blanches. À noter le dimorphisme sexuel important entre le mâle et la femelle. Heather Angel / Natural Visions.

C'est le génome d'un gibbon à joues blanche (Leucogenys nomascus) qui a été séquencé. Les scientifiques y ont découvert un nombre anormalement élevé de réarrangements chromosomiques. Ces réarrangements sont des changements structurels dans l'ADN, souvent problématiques pour d'autres espèces où ils provoquent notamment des cancers. Mais pas chez le gibbon. Le génome de ce singe sera désormais un outil pour mieux comprendre les mécanismes de ces "erreurs".

Les réarrangement chromosomiques, estiment les chercheurs, ont permis aux gibbons de se diversifier, voici 17 millions d'années quand ils ont divergé des grands singes.

 Il existe une grande variété d'espèces de gibbons. Ici un gibbon houlock. Gabriella Skollar

En environ deux millions d'années, sont apparus quatre genres représentés par une quinzaine d'espèces différentes. Les scientifiques ont également découvert que des gènes impliqués dans le développement des membres antérieurs ont été favorisés par l'évolution. Elles expliqueraient l'adaptation des gibbons à leur habitat et surtout leur capacité à passer d'arbres en arbres en se balançant.

"Nous avons entrepris ce travail pour en apprendre plus sur les gibbons qui sont parmi les espèces les plus rares de la planète" explique Lucia Carbone, principale auteur de l'étude, "mais nous le faisons aussi pour mieux comprendre notre propre évolution et obtenir des indices sur l'origine des maladies humaines" conclut-elle.

Sciences et avenir 11/9/2014

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