BelleMuezza 0 Posté(e) le 29 septembre 2014 En Indonésie, la cochenille suce la sève des plantes de manioc et les fait dessécher. L'introduction d'une guêpe de 2mm de long changera-t-elle la donne ? Manioc sain, ici variété M'pembe, en Afrique. Manioc attaqué par une cochenille, ici par Phenacoccus manihoti.Photos FAO.ORGEnviron 2.000 guêpes parasites ont été relâchées mercredi 24 septembre 2014 en Indonésie pour éliminer les cochenilles : ces insectes détruisent les cultures de manioc dont ce pays d'Asie du Sud-Est est l'un des plus grands producteurs au monde. Photo d'un chercheur indonésien montrant des cochenilles, prise à Bogor, en Indonésie, le 7 mai 2014 et publiée le 24 septembre 2014 (c) AfpMesurant deux millimètres, les guêpes Anagyrus Lopezi ont déjà été utilisées dans d'autres pays de la région, telle la Thaïlande, pour lutter contre ces insectes nuisibles venant d'Amérique du Sud et qui ont déjà envahi le continent africain.La cochenille suce la sève des plantes de manioc et les fait dessécher, provoquant d'importantes pertes de récoltes de cette plante riche en amidon, qui pousse dans les régions tropicales.Les petites guêpes reconnaissent cet insecte, pondent des oeufs, et lorsque les parasites émergent, les cochenilles meurent. Racines de manioc. Le manioc (Manihot esculenta) est un arbuste vivace de la famille des Euphorbiacées, originaire d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, plus particulièrement du sud-ouest du bassin amazonien. Il est aujourd'hui largement cultivé et récolté comme plante annuelle dans les régions tropicales et subtropicales. On consomme généralement ses racines très riches en glucide et sans gluten, mais aussi ses feuilles en Afrique, en Asie et dans le nord du Brésil (pour la confection du maniçoba). Racines et feuilles contiennent du cyanure. C'est pourquoi les tubercules sont soigneusement nettoyés après cuisson. Quant aux feuilles, celles-ci peuvent être mortelles si elles sont insuffisamment bouillies. Photo David Monniaux CC BY-SA 3.0Des scientifiques qui participent à cette première initiative en Indonésie (le Centre international d'agriculture tropicale, basé en Colombie, l'université agricole de Bogor en Indonésie) appellent ces guêpes une "équipe de choc écologique" et insistent sur le fait qu'elles ne sont dangereuses ni pour les humains ni pour les animaux.Originaires d'Amérique du Sud, les guêpes parasites qui se trouvent dans des élevages ont été relâchées mercredi 24 septembre dans l'après-midi, dans un premier temps dans un espace clos à la périphérie de Jakarta, où elles pourront se reproduire naturellement et faire l'objet d'une surveillance. Par la suite, elle seront relâchées dans un champ de manioc.Les cochenilles, qui sont capables de réduire jusqu'à 84% de la récolte d'un champ de manioc, avaient été détectées pour la première fois en Asie en 2008 en Thaïlande, et par la suite dans d'autres pays de la région tels le Cambodge, le Laos et le Vietnam.Peu nombreux jusqu'ici en Indonésie, ces insectes pourraient se répandre très rapidement dans les cultures, comme ce fut le cas en Thaïlande, où le recours aux guêpes parasites s'est révélé efficace, selon des scientifiques."Si nous n'agissons pas maintenant, cela pourrait être un revers important pour l'industrie du manioc du pays et des millions d'agriculteurs dont les revenus dépendent de ces récoltes", a déclaré Aunu Rauf, entomologiste à l'université agricole de Bogor.Sciences et avenir 28/9/2014 - Wikipedia - FAO.ORG Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites