BelleMuezza 0 Posté(e) le 2 octobre 2014 Elle ressemble à s’y méprendre à une autre espèce de fourmi et en profite pour piller ses réserves et suivre ses pistes de chasse.C’est dans la savane brésilienne que Scott Powell, de l’université George Washington, a découvert cette nouvelle espèce de fourmi qu’il a baptisée fourmi tortue miroir, Cephalotes specularis. Miroir parce qu’elle ressemble comme deux gouttes d’eau à une autre espèce de fourmi, Crematogaster ampla, connue pour être hyper agressive et ne pas laisser s'approcher de son gîte les prédateurs éventuels. A gauche la fourmi Crematogaster ampla, à droite la fourmi miroir parasite Cephalotes specularis. Dr Scott PowellIl a fallu l’oeil aiguisé du spécialiste pour distinguer quelques fourmis un peu différentes alors qu’il observait une fourmilière d’amplas. "J'ai alors remarqué ces fourmis pas tout à fait comme les autres au milieu des amplas qui gardaient l’entrée de la fourmilière” raconte le chercheur.Pendant deux ans il a observé et analysé les spécimens recueillis avant de pouvoir conclure qu’il était bien en face de deux espèces distinctes. "C’est le premier exemple connu de fourmis qui utilisent le mimétisme visuel pour en parasiter d’autres" affirme Scott Powell. Outre son aspect extérieur très ressemblant, la fourmi miroir imite aussi les mouvement des amplas mais doit se cacher des fourmis gardiennes qui repèrent les intrus à l’odeur. Grâce à ce comportement les Cephalotes specularis peuvent accéder aux réserves de nourriture des amplas et également suivre les pistes qu'elles établissent en quête de vivres et de proies. "Cette nouvelle forme de parasitisme social permet aux fourmis de piller la nourriture d’un ennemi" signale l’entomologiste.Des recherches complémentaires, menées après la découverte initiale, ont révélé que 89% des fourmilières d’amplas étaient parasitées par les fourmis miroirs. Pour le chercheur cette découverte est l’occasion d’étudier la biologie des parasites. "Nous avons une fenêtre rare sur les premiers stades de l’évolution du parasitisme social avant que les parasites n'aient perdu leurs capacités d’autonomie. Cela promet de nous aider à comprendre les pressions environnementales qui font pencher une espèce vers un mode de vie parasitaire" conclut Scott Powell.Sciences et avenir 2/10/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites