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BelleMuezza

Chez les reptiles, c'est ceux qui se reproduisent le moins qui vivent le plus longtemps

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Une équipe internationale de chercheurs vient de démontrer que la longévité des reptiles dépend de leur environnement, de leur nourriture... et de leur activité sexuelle !

Vivre vite et mourir jeune serait un adage qui s'applique aussi aux reptiles à écailles (Lepidosauria). C'est du moins la conclusion d'une étude récente menée sur la longévité de ces animaux. Selon les scientifiques, un reptile à écaille est susceptible de mourir jeune s'il atteint la maturité sexuelle plus tôt et s'il se reproduit plus souvent que ses congénères. En somme, plus un reptile a des rapports sexuels, plus sa vie est courte.

Les reptiles à écailles, comme ce Gecko Tockay, vivraient plus longtemps s'ils évitent de se reproduire trop jeune. ©️ Nicolas Cégalerba / Biosphoto/ AFP

Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont intéressés à plus de 1000 espèces de reptiles à écailles dont 672 lézards et 336 serpents. Pour chaque espèce, ils ont compilé les informations sur la taille et la température du corps, le mode de reproduction et l'âge de la première reproduction. La taille des couvées, la fréquence de ponte, l'alimentation et le temps d'activité ont aussi été pris en compte.

En fait, les espèces qui vivent le plus longtemps sont celles qui ont une reproduction peu fréquente et "retardée", ainsi qu'une température du corps moins élevée. Ces espèces ont également moins de petits ou des couvées moins importantes. Mais des nouveaux-nés de plus grande taille. A l'opposé, les reptiles qui se reproduisent fréquemment et qui ont des couvées avec de nombreux petits ont une vie plus courte.

Au cours de leurs recherches, les scientifiques ont aussi remarqué que les reptiles herbivores ou omnivores vivent plus longtemps que leurs congénères carnivores de taille équivalente. Ces derniers, de part leur régime alimentaire, grandissent plus vite et ont des rapports sexuels plus tôt et plus souvent. Tandis que les reptiles herbivores, qui mangent moins de protéines et d'aliments riches en nutriments, atteignent l'âge de la maturité plus tard et vivent donc plus longtemps.

Pour confirmer ces résultats, les scientifiques proposent que, dans le cadre de futures études, deux groupes de la même espèce reçoivent une nourriture différente. Le but est de voir comment cela affecte le temps de croissance et la maturité chez chaque animal.

En définitive, les résultats montrent qu'il y a bien un lien entre l'âge de la première reproduction, le taux de reproduction et l'espérance de vie. Cette première étude comparative, à grande échelle, de la longévité chez les animaux à sang-froid permet donc d'ouvrir de nombreuses pistes de réflexion pour les études à venir.


Sciences et avenir 30/10/2014

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