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BelleMuezza

Le bruit des hommes gène les rhinocéros... dans les parcs animaliers, lez zoos...

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Des chercheurs américains ont analysé le bruit ambiant dans un parc naturel. Et les nuisances sonores pourraient avoir un impact sur la reproduction des rhinocéros en captivité.

En ville, les zoos sont parcourus par les bruits issus de l'activité humaine : voitures, téléphone, discussion, cris... Des chercheurs de l'Acoustical Society of America se sont livrés à une analyse acoustique de l'habitat du rhinocéros en captivité. Ce travail est un premier pas vers la compréhension de l'impact du bruit sur ces gros mammifères ; il pourrait permettre d'améliorer la reproduction en captivité de l'espèce en danger.

 Une rhinocéros blanc et son petit dans une réserve naturelle d'Afrique du Sud. ©️ Matthias Breiter / Minden Pictures / Biosphoto/ AFP

Cette étude est novatrice (parue dans le journal JASA - en anglais) car auparavant les zoologistes s'étaient principalement intéressés à l'impact du régime alimentaire ou de l'hygiène sur la reproduction du rhinocéros. Les conséquences du bruit sur leur santé avait été, jusqu'à maintenant, laissé de côté.

Pourtant, le rhinocéros est un animal sensible au bruit. Son ouïe est une des plus fines du monde animal. Il est même capable de percevoir les infrasons, ce dont les humains ne sont pas capables. Cette capacité lui permet même d'entendre arriver les prédateurs, en détectant les vibrations provoquées par leurs pas sur le sol. En somme, le rhinocéros est tellement sensible aux sons, qu'ils pourraient être perturbateurs et pénibles pour lui. Jusqu'à avoir un impact négatif sur sa santé.

Pour mesurer cet impact, les scientifiques ont placé des détecteurs de sons autour de l'enclos des rhinocéros du Fossil Rim Wildlife Center au Texas. Pendant une semaine, ils ont donc pu enregistrer les bruits auxquels sont exposés les rhinocéros en captivité.

Le parc animalier où les enregistrements ont été réalisés a une superficie de 700 hectares et se trouve à 1 H 30 de route de Dallas. Il se situe plus à l'écart de la vie urbaine que la majorité des zoos. Bien que la plupart des sons enregistrés soient d'origine naturelle (vent, oiseaux, animaux du parc...), les chercheurs ont aussi pu identifier des bruits produits par l'homme comme ceux provenant d'une route, du passage d'avions et des visiteurs du parc. Dans tous les enregistrements, la présence persistante d'infrasons a été noté par les scientifiques.

Pour le moment, l'équipe de chercheurs n'a pu analyser qu'un seul "paysage" sonore. Ils ne peuvent donc pas dire exactement quel impact cela peut avoir sur les rhinocéros. Ils ont donc prévu de réaliser des prises de sons dans d'autres zoos et parcs animaliers.

Selon les scientifiques qui ont conduit cette étude, il est évident qu'il y a plus de nuisances sonores dues aux activités humaines dans les zoos situés en milieu urbain. Ce qui n'est pas le cas dans les installations relativement éloignées des villes qui connaissent davantage de réussite pour la reproduction en captivité.

Cette étude pourrait, en outre, aider à améliorer la vie des animaux vivants en captivité. Les chercheurs suggèrent, par exemple, de mettre en place des barrières anti-bruits autour des enclos, ou de systématiser l'usage de véhicules électriques dans les zoos et parcs animaliers.

L'idéal, selon eux, serait de placer les animaux sensibles aux bruits dans des zones rurales : ils seraient ainsi moins exposés aux bruits d'origine humaine et auraient plus d'espace pour vivre.

Sciences et avenir 5/11/2014

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