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Des chiens atteints de myopathie reprennent des forces grâce à un traitement expérimental

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Une équipe de chercheurs français a testé une technique qui pourrait aussi faire reculer la maladie chez l'homme, selon France info.

C'est un premier pas vers le traitement de la myopathie de Duchenne chez l'homme. Une équipe de chercheurs est parvenue à renforcer les muscles de 18 chiens grâce à un gène médicament, rapporte France info, dimanche 9 novembre. Ils souhaitent désormais tester la même technique sur des humains. Explications.

 Un ingénieur installe un système de roues à un bulldog français dont les pattes arrière sont paralysées, le 9 novembre 2012, à Witten, (Allemagne). (INA FASSBENDER / REUTERS)

Qu'est-ce que la myopathie de Duchenne ?

- La dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) est la plus fréquente des maladies neuromusculaires chez les enfants, explique le laboratoire Atlantic Gene Therapies (AGT), à Nantes, où le traitement est étudié. Elle est due à des mutations, des déficiences, dans le gène de la dystrophine, une protéine indispensable au fonctionnement et à l’intégrité des muscles.

La myopathie de Duchenne est caractérisée par des déficits musculaires progressifs, irréversibles et graves. Elle se développe dès l'enfance et a très rapidement des conséquences lourdes. "La perte de la marche intervient généralement entre 10 et 13 ans et l’assistance respiratoire devient nécessaire à partir de l’adolescence. L’atteinte du muscle cardiaque met également en jeu le pronostic vital", écrit l'AGT.

Comment les chercheurs ont-ils soigné des chiens ?

 - Pour soigner ces chiens, les chercheurs ont utilisé la technique du saut d'exon. Elle consiste à supprimer la partie déficiente du gène pour permettre aux cellules musculaires de fabriquer une protéine appelée "quasi-dystrophine". (Technique du saut d'exon - Pour fabriquer une protéine, la cellule utilise les informations délivrées par un gène. Celui-ci est transcrit en une molécule d’ARN pré-messager, comportant des « briques » nommées exons entre lesquelles sont intercalées des séquences non codantes nommées introns. La maturation des ARN pré-messagers permet notamment de supprimer les introns et conduit à l’obtention d’un ARN messager qui est traduit en protéine. La technique du saut d’exon permet de supprimer un exon qui contient une mutation au cours de l'étape de maturation des ARN pré-messagers. La protéine alors obtenue est plus courte que la protéine « normale », mais elle est fonctionnelle. Image Inserm)

Les chercheurs ont donc "injecté dans les pattes antérieures de dix-huit chiens un gène médicament qui permet ce saut d'exon", explique France info. Ces chiens ont ensuite été suivis pendant trois mois et demi. Non seulement leur corps n'a pas rejeté cette quasi-dystrophine, mais surtout, "80% des fibres musculaires de ces chiens se sont mis à exprimer la nouvelle dystrophine", ajoute France info, précisant que 40% suffisent pour améliorer la force musculaire.

A quand un traitement identique pour l'homme ?

- Il faudra encore patienter car aucun essai clinique n'a encore été réalisé sur l'humain. "Les perspectives très prochaines sont de démarrer un essai clinique sur un petit nombre de patients atteints de cette maladie. Dans un premier temps, on injectera les patients dans le bras pour essayer de retrouver la force musculaire de ce bras-là", explique la chercheuse Caroline Le Guiner, à la tête du projet.  Les premiers essais cliniques sur l'homme pourraient débuter en 2015.



Le gène DMD responsable de la maladie étant situé sur le chromosome X, 99,9 % des malades sont des garçons. Les femmes peuvent être porteuses d’une mutation affectant ce gène. Mais comme elles possèdent deux chromosomes X, et donc deux copies du gène DMD, elles développent extrêmement rarement la maladie.

Cela dit, la myopathie de Duchenne peut aussi toucher les femmes : 
La présence d’une anomalie génétique sur le gène DMD peut entraîner des symptômes chez la femme. Il s’agit de crampes ou de douleurs musculaires, de fatigue musculaire, voire d’un véritable déficit musculaire pour certaines d’entre elles. De même, le muscle cardiaque peut être atteint de façon plus ou moins manifeste et évolutive. Quelques cas exceptionnels de jeunes filles présentant des mutations dans du gène DMD sur les deux chromosomes X ont été rapportés. Elles ont alors développé la maladie. Ce phénomène extrêmement rare ne concerne qu’une dizaine de patientes dans le monde.




Francetv info 10/11/2014 - Inserm

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