Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
megmatii

Méditerranée: «La disparition du grand requin blanc pourrait déséquilibrer la chaîne alimentaire»

Messages recommandés

«Il n’y aurait plus que de 20 à 30 requins blancs en Méditerranée», s'inquiète le biologiste italien Primo Micarelli... Pour trouver des requins blancs, pas besoin de partir à l’autre bout du monde. Ils sont plus proches que vous ne le croyez. A l’occasion d’une conférence sur les requins en Méditteranée qui se tiendra mercredi à la Maison des Océans à Paris, 20 Minutes a interrogé le biologiste Primo Micarelli, fondateur du centre des requins au sein de l’aquarium Mondo Marino en Toscane.

Photographie d'un Grand requin blanc (Carcharodon carcharias) de 3,5 mètres environ, prise à l'île Guadalupe en août 2006.  Terry Goss, ccby-sa


Leur présence chute. On parle même d’une possible extinction. Selon les dernières évaluations, il n’y aurait plus que de 20 à 30 requins blancs en Méditerranée. Mais nous manquons encore de données précises sur le sujet. Un indice cependant sur l’état de la population. Dans les années 70, il y avait une à deux attaques de requins blancs par an. La dernière remonte à 1988 en Toscane. S’il n’y a plus d’attaque, une des hypothèses, c’est qu’il y a de moins en moins de requins blancs.

Les causes sont multiples. D’une part, la pêche des requins blancs qui était autorisée jusqu’en l’an 2.000. Une mâchoire de cet animal pouvait être vendue pour 20.000 euros. D’autre part, les requins blancs voient leurs proies diminuer comme les phoques moines, le thon ou l’espadon. Enfin dernière explication : la pollution de la Méditerranée qui affecte les proies donc, par ricochet, les requins blancs en affaiblissant leur système immunitaire.



Il est au sommet de la chaîne alimentaire et permet donc de la contrôler. En Afrique du Sud où nous faisons des études sur les requins blancs, ceux-ci contrôlent notamment la population de lions de mer. Entre 1970 et 1995, en raison d’une pêche importante du requin blanc, il y a eu deux effets immédiats : une augmentation des animaux malades, auparavant mangés par les requins, qui ont contaminé les colonies de lion de mer, mais aussi une baisse du poisson disponible pour les pêcheurs avec l’augmentation de la population de lions de mer. Même si nous manquons de données sur le requin blanc en Méditerranée pour mesurer les conséquences exactes, sa disparition pourrait déséquilibrer la chaîne alimentaire.

Je ne peux pas dire qu’il n’y a aucun risque. Mais au regard de mon expérience, je constate que le grand requin blanc attaque s’il se sent provoqué. Nous ne faisons pas partie de leur alimentation. On a plus de chance de gagner au casino que de le rencontrer même si on passe une semaine dans la Méditerranée.

Ce que dit l'article de Wikipedia consacré au requin blanc : On trouve le grand requin blanc dans toutes les mers tempérées du globe et parfois même dans les mers tropicales, suivant probablement les migrations des baleines qui viennent y mettre bas. Il est particulièrement présent en Australie, en Afrique du Sud, et en Californie ainsi que dans les Caraïbes. Le grand requin blanc est également présent dans l'océan Pacifique, notamment au large des côtes hawaiiennes, du Japon aux Philippines, de la Nouvelle-Calédonie à la Nouvelle-Zélande. Il a même été observé au large des côtes d'Alaska. Il est devenu rare en mer Méditerranée, conséquence directe de l'intensification du trafic commercial entre l'Europe et l'Afrique du Nord dont la pollution engendrée perturbait son habitat (Rapport février 2008 de Greenpeace). [...] Une récente étude génétique montre que les spécimens présents en Méditerranée sont arrivés d'Australie il y a 450 000 ans.

20 Minutes 12novembre 2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...