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BelleMuezza

Un zoo argentin va libérer une orang-outan, reconnue "personne non humaine"

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Sandra, femelle orang-outan de 29 ans, va quitter sa cage du zoo de Buenos Aires pour un sanctuaire brésilien.

Sandra est un animal "timide" qui "essayait désespérément de se cacher du public dans son enclos", d'après la BBC (en anglais). Cette femelle orang-outan de 29 ans a été reconnue "personne non humaine" par un tribunal de Buenos Aires (Argentine), dimanche 21 décembre. Sa captivité dans un zoo de la capitale argentine est donc jugée illégale et l'animal doit être libéré, puis transféré vers un sanctuaire de grands singes, au Brésil, où il jouira d'une plus grande liberté.

L'orang-outan Sandra joue avec une couverture, au zoo de Buenos Aires, en Argentine, le 8 décembre 2010. (MARCOS BRINDICCI / REUTERS)

Pour obtenir gain de cause, l'Association des fonctionnaires et des avocats pour les droits des animaux (Afada) a plaidé que l'orang-outan avait des capacités cognitives suffisantes pour être traité comme une personne "au sens philosophique et non biologique du terme". "La décision de dimanche ouvre la voie non seulement à la libération d'autres grands singes, s'est enthousiasmé l'avocat de l'Afada, Paul Buonpadre, dans La Nacion, mais également pour tous les êtres sensibles".

L'un des responsables du zoo met toutefois en garde les défenseurs des animaux. "Quand vous ne connaissez pas la biologie animale, affirmer de manière injustifiée qu'une bête est stressée ou déprimée, c'est faire une erreur très commune : humaniser le comportement animal", explique Adrian Sestelo.


Francetv info 22/12/2014

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Une juge argentine a commencé cette semaine à plancher sur le sort de Sandra, une orang-outan du zoo de Buenos Aires à laquelle un tribunal a reconnu le droit de vivre en liberté.

Sandra, femelle de 29 ans, reconnue «personne non humaine» par la cour de cassation de la capitale argentine --une première mondiale-- n'a pas été conviée aux audiences. Elle y est représentée par son avocat Andrès Gil Dominguez.

 Sandra, femelle de 29 ans, reconnue "personne non humaine" par la cour de cassation de la capitale argentine -une première mondiale- n'a pas été conviée aux audiences - Guillaume Souvant AFP

En décembre, un tribunal avait appliqué à l'animal une ordonnance d'habeas corpus (droit de ne pas être emprisonné sans jugement), considérant que, même s'il ne s'agit pas d'un être humain, il a des sentiments et le droit à une plus grande liberté.

Se pose désormais la question du lieu de vie, qui implique de déterminer si Sandra peut survivre en liberté, ou en semi-liberté, après avoir passé toute sa vie dans un zoo. A cette fin, la magistrate Elena Liberatori interroge des experts internationaux pour se forger une meilleure idée.

L'Américain Gary Shapiro, fondateur de la Orangutan Foundation et référence mondiale, a recommandé des examens de santé et mis en garde du danger d'imposer un changement d'environnement à un spécimen âgé de plus de huit ans.

«Sandra est privée de liberté et elle en souffre. Elle doit vivre dans son habitat naturel, dans un sanctuaire. Au zoo, c'est comme si elle était prisonnière», plaide en revanche Pablo Buompadre, président de l'Association des fonctionnaires et avocats pour les droits des animaux (AFADA), à l'origine de la procédure judiciaire.

Cette ONG a été reconnue comme représentant légal de Sandra, comme s'il s'agissait d'un mineur ou d'une personne sous tutelle. Elle préconise son transfert hors d'Argentine dans un milieu où l'orang-outan vivrait en semi-liberté.

Sandra, le poil roux, plutôt boulotte, pèse 50kg pour 1m50. Née le 16 février 1986 au zoo de Rostock, en Allemagne, elle est arrivée à Buenos Aires en septembre 1994. Les primates de son espèce ont une espérance de vie de 30 à 40 ans.

Avant le jugement, le zoo étudiait la possibilité de la transférer dans un sanctuaire naturel, au Brésil ou aux États-Unis.

Une demande similaire à celle concernant Sandra a été rejetée en décembre 2013 par la justice de New York: une organisation de défense des animaux demandait alors que quatre chimpanzés en captivité soient considérés comme «personnes non humaines» et bénéficient du droit à la liberté.


20 Minutes 13/5/2015

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