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ONU : Vers un traité pour protéger la biodiversité en haute mer

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Les pays membres de l'ONU se sont mis d'accord samedi pour commencer à négocier un traité qui protégerait pour la première fois la biodiversité dans la profondeur des océans, après quatre jours de discussions à New York.

Des organisations écologistes qui suivaient de près ces discussions, regroupées dans la Coalition pour la haute mer (High Seas Alliance), ont salué "une étape importante pour la protection des océans".


 Tout en ne représentant que 0.82 % de la surface totale des Océans, la Mer Méditerranée abrite 8 à 9 % de la biodiversité marine. C'est l'écosystème marin le plus riche en terme de diversité d'espèces. 10 000 à 12 000 espèces méditerranéennes sont actuellement recensées avec pour ordre de grandeur:  un peu plus de 600 espèces de poissons, 2000 de crustacés, 1400 mollusques, 150 échinodermes, 450 méduses, 600 éponges  et 1350 algues et plantes marines. A cela s'ajoutent 5 espèces de reptiles et 21 de mammifères. Schéma : CoteBleue


 Le futur traité, qui serait le premier du genre, permettra de préserver les vastes zones qui s'étendent au-delà des eaux territoriales (200 milles nautiques) que l'Etat riverain gère à sa guise. Or, ces zones et les fonds marins qu'elle recouvrent sont menacées par la pollution, la surpêche ou le réchauffement climatique.  (Photo envi2bio.com Ressources et Environnement)

Elles représentent 64% des océans et 43% de la surface de la Terre, ce qui en fait la plus grande biosphère de la planète.

 Montage photo ©️Ifremer/Cédric Pau/Hugues Lemonnier/Olivier Dugornay/Sylvain Vandoolaeghe

Il faut encore que l'Assemblée générale de l'ONU, à sa prochaine session fin septembre, entérine formellement l'accord obtenu tôt samedi matin à New York. Et un traité ne verra le jour au mieux qu'en 2018...

Selon le texte adopté samedi et dont l'AFP a eu copie, un "comité préparatoire" sera mis sur pied en 2016 pour dessiner les contours du futur traité et faire ses recommandations à l'Assemblée à sa session de septembre 2017.

 Celle-ci décidera alors si et quand il convient de réunir une "conférence intergouvernementale sous l'égide des Nations unies" afin de négocier un "instrument international juridiquement contraignant". Ce traité devrait porter sur "la préservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale". (Photo Journal de l'Environnement: Durant 10 ans, une équipe internationale a mené une inspection générale des mers. Les résultats du programme de recherche international sur la biodiversité marine « Census of Marine Life » ont été publiés le 2 août 2010 dans la revue PloS One. Les chercheurs estiment à 230.000 le nombre d’espèces connues habitant les mers du globe, sans compter celles qui restent à découvrir.)

Il s'agira en particulier de créer des "zones marines protégées" et de "partager les bénéfices" tirés des grands fonds, par exemple en matière de génétique marine.

- Pour Karen Sack, de Pew Charitable Trusts, "c'est un grand moment pour la haute mer (...) et une vraie bonne nouvelle pour la vie dans les océans". "C'est la plus grande biosphère de la planète et il n'existe pas encore d'instrument juridique pour y créer des parcs nationaux de la mer", explique Karen Sack.

- "L'accord obtenu aujourd'hui peut faire beaucoup pour garantir la protection de la haute mer, qui en a terriblement besoin", a souligné Sofia Tsenikli de Greenpeace dans un communiqué. "Le temps presse".

 Des conventions internationales réglementent déjà certaines activités comme la pêche ou certaines zones précises, mais il n'existe pas pour l'instant de texte couvrant l'ensemble des dangers qui menacent les fonds marins. (Photo CNRS Faune sous-marine (Philippines) © IRD Photothèque  / Changeux, Thomas)

Un tel traité, qui serait négocié dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, permettrait par exemple de mesurer l'impact écologique de la prospection minière ou d'assurer un transfert de technologie du Nord vers le Sud.

Les enjeux potentiels sont énormes: outre son rôle de régulateur du climat, l'océan fournit des protéines à près de trois milliards de terriens. L'ONU en discute depuis dix ans et dans la foulée de la conférence Rio + 20 de juin 2012, l'Assemblée générale avait été chargée de lancer le mouvement.

Au cours des discussions à New York entre experts des 193 pays membres, une majorité de pays, comme ceux de l'Union européenne et du G77 (groupe de pays en développement, notamment africains) le Mexique, la Chine, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, ont poussé à agir vite. Mais d'autres comme les Etats-Unis, la Russie, le Canada, l'Islande ou le Japon se sont montrés réticents à fixer des échéances rapides et contraignantes.

 x0xThecodfatherx0x 5/3/2012


Ces pays entendent préserver les immenses possibilités d'exploitation économique des fonds marins: non seulement la pêche en haute mer mais la prospection minière ou la génétique marine.

La Coalition pour la haute mer regroupe 27 ONG (dont Greenpeace et le WWF) ainsi que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).


Direct Matin 24/1/2015

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