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L'actu des marmottes

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USA : Des marmottes tireraient profit du réchauffement climatique

En voilà au moins que le réchauffement climatique n’effraie pas : les marmottes à ventre jaune du Colorado (Etats-Unis) sont plus nombreuses et plus robustes grâce à des hivers moins longs et moins rigoureux.


 Marmotte à ventre jaune (colorado, etats-unis) (Ben Hulsey)

Les marmottes (Marmota flaviventris) sortent de leur hibernation plus tôt, grâce à une fonte plus précoce de la neige, expliquent Arpat Ozgul (Imperial College London, Ascot, GB), Kenneth Armitage (University of Kansa, EU) et leurs collègues dans la revue Nature. Cela a un double avantage: les rongeurs finissent leur hibernation moins amaigris et ont d’autant plus d’énergie pour aller en quête de nourriture ! Tout cela est mauvais pour le tour de taille : le poids moyen d’une marmotte est passé de 3,09 kg au début de l’étude à 3,4 kg les dernières années.

Pour la reproduction les conditions sont optimales : la saison des amours commence plus tôt et les jeunes ont plus de temps pour faire du gras avant l’hiver. Le taux de survie des femelles en âge de se reproduire s’améliore également, soulignent les biologistes. Bref, c’est le baby-boom : le taux de croissance de la population qui était de 0,56 marmotte par an entre 1976 et 2001, a bondi à 14,2 entre 2001 et 2008.

Lorsque l’équipe a commencé à suivre les marmottes en 1962, l’impact du réchauffement climatique n’était pas à l’ordre du jour. Cependant, avec le recul, cette population de rongeurs facile à étudier chaque été, grâce à ces terriers, est apparue un sujet idéal pour ce type d’étude.

Ce cercle vertueux pourrait cependant se retourner contre les marmottes à long terme, avertit Kenneth Armitage, car la neige est indispensable au développement de la flore dont se nourrissent les rongeurs. En période de sécheresse, les taux de mortalité des marmottes sont très élevés, prévient-il.



Sciences et avenir 23/7/2010

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Même chez les marmottes, il y a des individus "populaires" et d'autres qui ne le sont pas. Ces derniers sont les plus susceptibles de donner l’alerte quand un prédateur approche.

Quand elles détectent une menace, les marmottes à ventre jaune (Marmota flaviventris) émettent un cri répétitif et aigu. Ce signal d’alarme vise à avertir la colonie d’un danger imminent ou à effrayer un prédateur (un aigle, un coyote, etc.) en phase d'approche. Ce comportement, propre à certaines espèces de rongeurs, n’est pas adopté par tous les individus. 

 Les marmottes à ventre jaune moins populaires émettent plus de signaux d'alarme que les autres. ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Des chercheurs américains ont d’ailleurs relevé que les marmottes impopulaires au sein d’un groupe sont celles qui émettent le plus de signaux d’alarme. "Ces résultats sont contraires à nos attentes. Nous pensions que les individus les plus intégrés auraient tendance à donner le signal d’alarme plus souvent pour augmenter leur statut social ou favoriser la réciprocité", notent-ils dans leur étude publiée dans Behavioral Ecology.

Pour en arriver à ces conclusions, les scientifiques ont observé le comportement de 146 marmottes réparties dans 6 colonies au Colorado (États-Unis) pendant 11 ans. Afin d'évaluer la popularité d’un individu, ils ont noté si les rongeurs se frottaient le nez contre leurs congénères, leur donnaient des câlins ou se battaient de façon ludique avec eux, des comportements qui représentent des signes sociaux pour cette espèce.

Les chercheurs ont émis deux hypothèses pour expliquer le phénomène observé :

- D’un côté, les marmottes moins populaires voudraient augmenter leur statut social et mieux intégrer la colonie en sonnant l’alarme. C’est le cas du capybara (Hydrochaeris hydrochaeri), un rongeur semi-aquatique d’Amérique du Sud. "Les mâles soumis sifflent plus souvent que les dominants. En participant activement à la défense de la colonie, ils augmentent leur statut hiérarchique et par le fait même leur chance de se reproduire", expliquent-ils. 

- De l’autre, les marmottes moins intégrées tenteraient d’effrayer les prédateurs par elles-mêmes

"Nos résultats nous amènent à croire que cette hypothèse est la plus plausible, car les individus impopulaires ne peuvent pas compter sur leurs congénères pour être avertis de l’approche d’un danger ou pour repousser un prédateur", concluent les chercheurs. D’autres études sont toutefois nécessaires pour confirmer cette théorie.


Sciences et avenir 29/1/2015

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