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Cruauté animale : les réseaux sociaux en action en Amérique latine

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Les crimes contre les animaux y sont généralement impunis. Mais Facebook et Twitter offrent une nouvelle résonance à ces agressions contre lesquelles les protestations se font de plus en plus fortes.

Un toucan au bec arraché après avoir été maltraité par un groupe de jeunes a ému le Costa Rica, paradis écologique. Des agressions communes en Amérique latine où la souffrance animale ne constitue guère une priorité mais l'indignation gagne, véhiculée notamment par les réseaux sociaux. Les photographies du toucan Grecia ont fait le tour du web local début janvier 2015 et déclenché de nombreux appels à mieux sanctionner les violences envers les animaux, dans une région affichant des indices de criminalité record où l'impunité est la règle, même concernant les atteintes aux personnes.


 Ce toucan, maltraité par un groupe de jeunes au Costa Rica, bénéficiera d'une prothèse. (c) Afp

Les crimes contre les animaux restent généralement impunis. Dans la majorité des pays d'Amérique latine, il n'y a pratiquement pas de sanctions, ou alors dérisoires, pour punir les agresseurs. Les animaux se trouvent dès lors sous la seule protection d'ONG, qui ne disposent cependant pas des mêmes ressources que leurs homologues des pays riches. Cette situation commence toutefois à évoluer, grâce en partie aux campagnes lancées via les réseaux sociaux, estime Cynthia Dent, directrice de la section Amérique latine de l’organisation de protection des animaux Humane Society. "Twitter et Facebook nous ont fourni une meilleure connaissance des cas de cruautés en Amérique latine. Quand auparavant nous dépendions des médias pour entendre parler d'un cas, aujourd'hui, nous avons des personnes choquées qui profitent des réseaux sociaux pour dénoncer ces faits et se mobiliser contre eux", explique-t-elle à l'AFP à San José.

Puis de la toile, les protestataires se sont mobilisés dans les rues - des manifestations se sont déroulées ces derniers mois au Honduras, au Mexique, en Colombie, au Costa Rica, au Pérou ou en Uruguay - pour exiger des législations plus sévères et la criminalisation des mauvais traitements envers les animaux. 

"La visibilité que les réseaux apportent (à ces agressions) génère une plus forte pression pour voter des lois", poursuit Mme Dent. Au Mexique ou en Uruguay, ces faits sont déjà considérés comme des délits mais les auteurs ne sont jamais punis, dénoncent les défenseurs des animaux. Et les législations de la majorité des pays de la région ne prévoient que des amendes pour ces agressions. En Colombie, celles-ci s'échelonnent par exemple de 2 à 20 dollars. Au Costa Rica, où le toucan Grecia va bénéficier d'une prothèse financée par une collecte qui a amassé quelque 3.000 dollars, les défenseurs des animaux se battent pour que le Parlement approuve une loi punissant les agresseurs de peines de prison

Mais... Certains législateurs tentent toutefois de modifier les projets de loi pour qu'ils n'affectent pas les corridas, coutume encore bien ancrée dans certains pays latino-américains ...


Sciences et avenir 11/2/2015

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