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A La découverte des rapaces

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Les rapaces, grands, ou petits, ils sont tous carnivores et du chat à la sauterelle mangent de tout selon les espèces. Les grands sont mythiques et parés d'auras glorieuses ou funestes (selon certaines croyances populaires) et les petits méconnus parce qu'ignorés… Partons à leur découverte, grâce au dossier élaboré par Claire KÖNIG, enseignante Sciences Naturelles, pour Futura Sciences. A ce dossier déjà constitué seront ajoutées des informations provenant d'autres sites, tels que Wikipedia, Oiseaux.netBirdLife ...  


 
Chouette chevêchette (Glaucidium passerinum). Miles Bob US Fish and Wildlife Service / domaine public



Du plus grand, quelques kilos pour un Grand-duc….au plus petit, quelques grammes pour la chouette chevêchette de la taille du moineau, ils sont tous carnivores et du lapin à la sauterelle mangent de tout, selon les espèces. Les grands sont mythiques et parés d'auras glorieuses ou funestes et les petits méconnus parce qu'ignorés…tels sont les Rapaces dans le monde desquels nous allons passer un moment. Monde européen s'entend parce que le sujet est vaste et les espèces nombreuses, nous ne pouvons faire le tour du sujet en quelques pages.

Un paragraphe sur l'aile et le vol et un autre sur l'œuf et sa coquille reviendront un peu plus en détail sur les « progrès évolutifs » de ce groupe animal….le premier dans l'évolution à acquérir une température constante qui l'affranchit de son milieu et lui permet d'être actif n'importe quand besoin est.

Les rapaces diurnes se déclinent en 5 familles, groupées dans un, deux ou trois ordres selon les classifications : Falconidae, Cathartidae, Pandionidae, Accipitridae,
Sagittariidae.

Les rapaces nocturnes forment l'ordre des Strigiformes et se divisent en 2 familles : Tytonidae, Strigidae.

D'où vient le terme rapace : Rapace est un emprunt au latin rapax, rapacis de rapere " emporter précipitamment ".

 
Un aigle de Bonelli (Aquila fasciata) Seshadri.K.S CC BY-SA 3.0


Les rapaces sont carnivores, charognards ou prédateurs, que ce soit insectivores, pêcheurs, consommateurs d'oiseaux, de reptiles, de petits mammifères. Parmi les prédateurs, on retrouve l'aigle, le faucon et le hibou. Ils disposent de leurs serres pour saisir leurs proies. On les surnomme « oiseaux de proie ». Les autres, comme les vautours et les gypaètes, sont charognards, et se nourrissent de dépouilles d'animaux morts. Seul le vautour palmiste n'est pas carnivore.

En Europe, ce sont la Russie d’Europe (33 espèces nicheuses de rapaces diurnes et nocturnes) et l’Ukraine (29 espèces nicheuses) qui accueillent encore le plus grand nombre de rapaces nicheurs pour tout l'Ouest paléarctique.

La France a également une grande responsabilité en matière de conservation de la nature pour ces espèces, car si de nombreuses espèces y ont fortement régressé ou ont localement disparu, la France métropolitaine accueille encore plus de 60 % des espèces de rapaces nicheurs en Europe (25 espèces sur 40, dont 23 nicheuses régulières), soit le plus grand nombre d'espèces nicheuses d'Europe de l’Ouest après l’Espagne, qui en compte elle 26 espèces.


 

Une buse variable (Buteo buteo) Marek Szczepanek CC BY-SA 3.0


- 75 % des rapaces diurnes d’Europe occidentale se reproduisent sur le territoire français.

- Sur 23 espèces de nicheurs réguliers en France métropolitaine, sept sont considérées comme très rares (moins de cent couples) et quatre n’excèdent pas 2 000 couples.

- 286 000 à 392 000 couples reproducteurs, soit 21 % des effectifs de rapaces ouest-européens étaient estimés présents (par l'IFEN), mais l'essentiel de ces populations est fourni par deux espèces seulement : la Buse variable qui constitue 43 % du total des effectifs de rapaces et le faucon crécerelle (25 %).

- La France métropolitaine était au début des années 2000 au 1er ou 2ème rang d’abondance en Europe de l’Ouest pour 50 % des espèces de rapaces qu'elle abrite. 13 espèces y constituent elles seules plus de 10 % des effectifs européens. Les populations françaises du busard Saint-Martin et du milan noir y sont rares, mais représentent plus de 50 % des populations d’Europe de l’Ouest.
Les régions Auvergne, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Midi-Pyrénées, grâce à des paysages variés, un climat favorable et un bon degré de naturalité du territoire (pour l'arrière-pays au moins) comptent parmi celles où les rapaces nicheurs sont les plus abondants.

 
Une chouette hulotte (Strix aluco) K.-M. Hansche CC BY-SA 2.5


La France d'outre-mer est également responsable de la protection d'un très important patrimoine écologique, parmi les plus riches du monde, incluant une importante faune rapace, notamment en Guyane (80 % des rapaces connus et encore présents dans les DOM-TOM au début des années 2000). Près de 40 % de ces espèces sont rares ou localisées voire endémiques. L’autour à ventre blanc (plus de 2 500 couples) en Nouvelle-Calédonie y est endémique, comme l'est le busard de la Réunion sur l'Île de la Réunion ou l’épervier de Frances à Mayotte.

 Un épervier de Frances dans le parc national de Masoala à Madagascar.  (Accipiter francesiae) Frank Vassen Flickr / CC BY-SA 2.0

Les rapaces en tant que prédateurs supérieurs sont très sensibles à la présence et aux variations d’abondance des proies ou de leurs cadavres (dans le cas des rapaces charognards). Parce qu'ils sont, dans le réseau trophique, situés au sommet de la « pyramide alimentaire », ils sont également sensibles aux taux de polluants ou contaminants bioaccumulés par leurs proies. Les pesticides et métaux lourds sont des causes importantes de disparition ou régression de nombreuses espèces de rapaces. Pour ces raisons, ils sont considérés comme de bons bio-indicateurs de l’état de leur environnement et de son évolution.

Le système digestif des rapaces ne leur permet pas de digérer la totalité du corps des animaux qu'ils ingèrent, sauf celui du Gypaète barbu, ce qui explique que presque tous les rapaces rejettent par la bouche des restes sous forme de pelotes de réjection qui contiennent les poils, les os ou la chitine de leurs proies.

Les pelotes sont les traces les plus simples à examiner pour les ornithologues. Elles permettent aux spécialistes d'identifier l'espèce qui les a rejetées ainsi que les espèces consommées. Ces pelotes prouvent par exemple que les milans ne mangent pas les perdrix et que les chouettes mangent essentiellement des petits rongeurs mais aussi des insectes. L'étude des fientes et pelotes permet de connaître précisément les régimes alimentaires et leurs variations annuelles, et aussi de détecter certains parasites ou microbes, mais ces études sont plus difficiles à mener.


Futura Sciences 2006 - Wikipedia

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Nous commencerons par les particularités des rapaces par rapport aux autres oiseaux. Il serait trop long de reprendre ici toutes les caractéristiques anatomiques des oiseaux en général.

 Le bec n'est, en général, pas utilisé pour attaquer mais, largement crochu et très tranchant, c'est un instrument idéal pour déchiqueter la proie en lambeaux, les vautours pouvant même couper des cartilages et des tendons. (Photo le vautour (ici vautour fauve) a un bec adapté à son alimentation de carnassier. Thermos CC BY-SA 2.0)


 1 huppe, ou crête, 2 couvertures parotiques ou couvertures auriculaires, 3 moustaches, 4 espace sous-mustacien, 5 trait mentonnier, 6 crête supra-orbitaire
7 maxille, 8 mandibule , 9 culmen, 10 cire du bec, 11 lore, 12 sourcil. (Image L. Shyamal CC BY-SA 2.5)


Chez les nocturnes le bec est souvent plus ou moins recouvert de plumes. Le bec du gypaète est fendu très loin vers l'arrière ce qui lui permet d'avaler des crânes entiers !

Tous les rapaces sont des prédateurs, donc ils sont carnivores.

 Les pattes : Recouvertes d'écailles et de plumes elles comportent 4 doigts, 3 vers l'avant et un vers l'arrière sauf chez les chouettes et hiboux où le 4ème doigt est aussi tourné vers l'arrière. Chaque doigt est pourvu d'une griffe très acérée et longue. (Photo Gros plan sur les serres d'un vautour fauve. Vautours Info)

 L'aigle saisit et tue ses proies avec les pattes ainsi que l'autour par exemple, mais le faucon saisit ses proies avec les pattes et les tue avec le bec, les serres sont trop courtes pour tuer, la proie est donc achevée avec une violente morsure à la nuque qui brise la colonne. (Photo serres d'un aigle royal, parfois aussi appelé aigle doré. © Emprize libre de droit)

Les vautours ont des pattes inutilisables pour tuer mais ils sont charognards. Les chouettes et hiboux ont des plumes sur les doigts (silence!)...

Les sensLes organes olfactifs rappellent ceux des reptiles, le vestibule s'ouvre extérieurement par les narines situées à la face supérieure du bec. Les choanes, percées dans le palais permettent une communication cavité buccale - fosses nasales. L'oreille interne se complique. Les 2 trompes d'Eustache se réunissent et s'ouvrent dans le palais par un orifice commun. L'ouïe semble très fine.

  La vue atteint une grande perfection. Chez les rapaces les yeux ont une position plutôt frontale, ils sont gros par rapport à la tête, et ils ont le même plan de structure que celui des autres vertébrés. Deux paupières ordinaires et une paupière nictitante (opaque chez les nocturnes, cas unique chez les oiseaux) passent devant le globe oculaire. Le ligament falciforme pénètre dans l'humeur vitrée et forme le peigne, qui n'atteint pas le cristallin et n'intervient pas dans l'accomodation. (Image anatomie d'un oeil d'aigle. tpvision)

La capacité visuelle des oiseaux, des rapaces en particulier, tient à la sensibilité de la rétine. La pupille, très large, encore plus chez les nocturnes, permet un éclairement intense de l'image rétinienne. Au niveau de la fovéa les cellules visuelles, surtout des cônes (vision des couleurs), sont très petites et beaucoup plus nombreuses que sur le reste de la rétine. La texture de la rétine dépasse, en finesse, celle de la rétine humaine. Les cônes et les bâtonnets sont pourvus d'une annexe contenant une goutte de graisse jaune, orange ou rouge qui, pense-t-on, interviennent dans la vision des couleurs en faisant office de filtre sélectif pour certaines longueurs d'ondes, les oiseaux en général ne voient pas comme nous mais sans doute mieux !

Chez les rapaces nocturnes ces boules ne sont pas colorées mais le pigment rétinien est beaucoup plus abondant. Le champ de vision est très grand chez les oiseaux en général et le champ de vision binoculaire, particulièrement grand chez les rapaces, surtout nocturnes.

Les rapaces diurnes, aigles, buses etc. possèdent une deuxième fovéa à position postéro-latérale, placée de telle manière qu'elle reçoive l'image fournie par la vision binoculaire. On comprend mieux ainsi la capacité du rapace à voir un tout petit rongeur depuis une altitude importante, et à foncer sur lui avec précision.

 Chez les rapaces nocturneson note une disposition particulière de leurs oreilles. Celles-ci ne sont pas sur le même plan : l'oreille droite, généralement, est alors plus large et placée plus haut que l'autre. Les bruits sont ainsi perçus avec une fraction de seconde de retard (moins d' 1/1000ème) dans une des oreilles, mais la différence est suffisante pour déterminer rapidement la direction de la source sonore. Ce système est tellement efficace que la chouette effraie est capable de localiser une proie uniquement grâce à son ouïe, dans l'obscurité absolue. Même, si la proie bouge ou s'arrête, le rapace est capable de corriger sa trajectoire, pendant qu'il fend silencieusement l'air vers sa victime. (Image OiseauxDeProie)

L'encéphale : Il ressemble à l'encéphale des reptiles avec un développement particulier du cervelet (équilibre et position dans l'espace) et surtout les tubercules quadrijumeaux qui sont les centres optiques. Ceci paraît tout à fait logique, les oiseaux voient très bien et se déplacent dans l'espace à 3 dimensions contrairement aux « non-volants ». Les rapaces n'ont de particulier ici que la vision binoculaire.

L'appareil respiratoire : Il est très particulier, mais ceci est valable pour tous les oiseaux, les rapaces n'ont rien de spécial à ce niveau. Voici un résumé de ces structures et de leur fonctionnement.

   Image OiseauxDeProie

L'appareil respiratoire des oiseaux est modifié pour une meilleure adaptation au vol. La ventilation est complexe. Les poumons sont compacts, quasiment rigides. Il n'y a pas de mouvement de cage thoracique. Ce sont cinq paires de sacs aériens qui jouent le rôle de soufflet.

La circulation de l'air : Il faut deux cycles complets pour que l'air circule dans tout l'appareil respiratoire. Les sacs jouent un rôle de soufflets qui maintiennent dans les poumons, une circulation continue et unidirectionnelle. La première inspiration fait passer l'air (extérieur) au premier sac (postérieur). La première expiration fait passer l'air de ce sac jusqu'aux poumons et la seconde expiration amène l'air du sac antérieur à l'extérieur du corps.

Cette mécanique permet de toujours avoir de l'oxygène disponible. L'air passe du sac postérieur à la bronche qui se divise en parabronches. L'air y circule en traversant des capillaires aériens. Ces derniers sont accolés à des capillaires sanguins, ce qui favorise les échanges. La disposition des capillaires aériens et sanguins est telle qu'il s'établit un courant croisé : il y a accroissement de l'extraction de l'O2. Le gradient d'oxygène qui est créé est toujours favorable au passage de l'oxygène du milieu extérieur vers le sang.

Vocalises Les vautours du Nouveau Monde, dépourvus d'une syrinx adéquate, n'émettent que des sifflements, mais la plupart des rapaces ont une gamme vocale étendue et sont souvent bruyants, surtout aux approches de la nidification. La syrinx n'est jamais spécialisée et les émissions sont souvent des glapissement, des sifflements ou des mugissements. 

Pour terminer ce chapitre un résumé en image de l'anatomie externe . Là aussi rien de particulier pour les rapaces qui ne soit mentionné plus haut.


1. Couvertures sous-alaires, 2. Joint carpal, 3. Bord d’attaque de l’aile, 4. Calotte, 5. Aigrette, 6. Front, 7. Cape et nuque, 8. Cire, 9. Pupille, 10. Bec, 11. Mandibule supérieure, 12. Mandibule inférieure, 13. Poitrine, 14. Doigt, 15. Serre, 16. Patte, 17. Culotte, 18. Queue, 19. Sous-caudales, 20. Bord de fuite de l’aile, 21. Rémiges secondaires, 22. Rémiges primaires. (Image OiseauxDeProie)


 (schéma tiré de Rapaces de France aux éditions Artémis) / MesRapaces)


Futura Sciences - [url=Vocalises Les vautours du Nouveau Monde, dépourvus d'une syrinx adéquate, n'émettent que des sifflements, mais la plupart des rapaces ont une gamme vocale étendue et sont souvent bruyants, surtout aux approches de la nidification. La syrinx n'est jamais spécialisée et les émissions sont souvent des glapissement, des sifflements ou des mugissements.]Oiseaux de proie[/url]

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La plume est assez vieille dans l'histoire des animaux : la plume est le résultat d'une longue évolution qui lui est propre, j'entends par là que chaque type de plume a subi une évolution particulière qui la rend aussi apte que possible à remplir le rôle qu'elle a actuellement chez les oiseaux.

 Implantation des rémiges primaires et secondaires sur une aile de passereau.
Avec la mention du nom de l'auteur G. Gast, ce croquis peut être utilisé pour illustrer des documents pédagogiques. ©️ Gaston Gast


La plume est une substance cornée fine et légère, engendrée par une dépression de la peau appelée follicule. Comme les cheveux ou les ongles, elle est constituée d'une substance protéique, la kératine, qui lui confère résistance et souplesse. La formation d'une plume commence par la prolifération très rapide de cellules germinatives; elles forment un tube entouré d'une gaine qui sort rapidement du follicule. Ce tube contient une masse pulpeuse (pulpe) de vaisseaux sanguins et de nerfs. En quelques jours, cette gaine atteint sa taille définitive et l'extrémité laisse déjà échapper la plume. Par frottement et lissage, la gaine va disparaître; il ne restera dans la peau que la partie inférieure du tube, le calamus. A la fin de sa croissance, la plume n'est plus qu'une structure morte qui ne reçoit plus aucun apport sanguin. Elle est soumise à toutes les influences et altérations physicochimiques et sera remplacée à la prochaine mue.

 Plumes de différentes espèces d'oiseaux par Adolphe Millot dans Larousse pour tous [1907-1910] / domaine public

 La plume est constituée d'une tige principale, le rachis; à la base de celui-ci, se trouve le calamus qui est fiché dans la peau et maintenu par des tissus musculaires. Implantées d'un même côté sur le rachis, les barbes forment le vexille externe (partie exposée au vent et courbée vers le bas) et le vexille interne (partie sous le vent et légèrement relevée). Les barbes sont elles-mêmes garnies de barbules maintenues entre elles grâce à des barbicelles. Lorsque les barbules se séparent, l'oiseau se lisse les plumes à l'aide de son bec, afin de les ramener dans la bonne position. (Photo Schéma d'une plume. Pixeltoo GPL)

La partie la plus visible du plumage des oiseaux est constituée par les plumes de contour qui englobent les tectrices, petites plumes qui recouvrent la tête, le corps, la base des ailes et de la queue, les rémiges qui constituent la surface portante de l'aile et les rectrices ou grandes plumes de la queue.

 Les plumules ou duvet, nécessaires à l'isolation thermique de l'animal, sont situées près du corps sous les plumes de contour. Elles ont les barbules libres ; le rachis est souvent absent ou très court. Les filoplumes sont réduites à un rachis filiforme porteur de quelques barbes au sommet. Elles sont mêlées aux autres plumes et leur base est bien innervée; elles aident vraisemblablement l'oiseau à mettre ses plumes en place lors de sa toilette. Les vibrisses, composées d'un rachis nu et ressemblant à des poils, sont disposées le plus souvent autour des yeux et au coin du bec chez les rapaces, martinets, engoulevents, etc. Sur certaines plumes, la base inférieure du rachis peut comporter une plume secondaire appelée hyporachis. (Photo Les vibrisses autour du bec des Barbus, ici un Barbu vert, leur ont valu leur nom normalisé. L. Shyamal  CC BY-SA 2.5)

 L'implantation des plumes est irrégulière; les oiseaux possèdent des zones de peau où les plumes poussent, les ptérilies, et d'autres zones dégarnies de plumes, les aptéries. (Image Pterylosis ou zones de répartition des plumes d'un oiseau :  Tête, Humérus, Alaire, Ventral, Dorsal, Fémur, Cuisse, Queue (Image Sémhur  FAL)

Chez les oiseaux, la mue est le renouvellement périodique du plumage destiné à compenser l'usure et la décoloration. La mue partielle n'affecte que les tectrices (petites plumes qui recouvrent la tête et le corps, la base des ailes et de la queue) et non pas les pennes (rémiges et rectrices). La mue complète affecte l'ensemble du plumage. La mue s'accomplit selon un ordre bien déterminé pour chaque espèce ou groupe d'espèces. En règle générale, la mue et la reproduction sont bien dissociées dans le temps car elles sont toutes deux éprouvantes pour l'organisme de l'oiseau.

 Chez de nombreuses espèces, le plumage des mâles est coloré. Ce plumage ne sert pas seulement à séduire les femelles, c'est aussi un signal qui éloigne les mâles rivaux quand l'oiseau défend son territoire et sa femelle. La fonction du plumage coloré est analogue à la fonction du chant (nuptial) du mâle. Par contre le plumage des femelles et des jeunes est terne et sert au camouflage; on l'appelle aussi "plumage cryptique". (Image Les différences de plumage d'un Guiraca bleu, de haut en bas, un mâle reproducteur, un mâle non reproducteur, une femelle (plumage de base) et un Passerin indigo mâle. Louis Agassiz Fuertes / domaine public)

Sous les plumes d'une aile se cachent seulement de la peau, des tendons et quelques os car il est clair que les muscles qui servent à l'oiseau pour battre des ailes ne font pas partie du plan portant.

Cette aile n'a pas pour fonction la simple pénétration dans l'air, la concavité du dessous de l'aile est favorable à la sustentation et même à la propulsion. Chaque type d'oiseau possède sa spécialité pour exploiter les courants d'air. Les contraintes qui s'exercent occasionnent ce que l'on appelle la "force aérodynamique" qui entraîne l'aile vers le haut. Examinons les quelques croquis suivants

 Sous l'aile (l'intrados), l'air circule sans contrainte; le flux est constant, régulier. Il n'est légèrement dévié qu'à la fin. Au dessus de l'aile (l'extrados), le flux est dévié dès le début, obligé de contourner le profil. (Image [url=http://pierre.garde.free.fr/Pages HTML/aerodynamique.htm]Pierre Garde[/url])

 Le profil de l'aile a une forme particulière: l'avant est nommé "le bord d'attaque" et l'arrière le "bord de fuite". Passer d'un bout à l'autre en ligne droite, c'est ce que fait globalement le flux qui circule sous l'aile. Mais impossible de faire un trajet aussi direct par le dessus de l'aile: L'air doit contourner l'extrados… et un détour c'est plus long ! D'autant qu'il faudra absolument essayer de rattraper le retard, lequel crée donc une différence de vitesse entre les deux flux. (Image Béatrice Chetard)

Cette différence d'itinéraire et de temps bouscule les flux d'air. Celui d'en haut tente donc de combler naturellement le retard se créant par rapport à celui du dessous pour arriver en même temps au bord de fuite. Le résultat est une accélération du flux supérieur dès qu'il est engagé dans ce processus "d'inégalité". Et, point essentiel, cette accélération fonctionne comme aspirateur pour le nouveau flux d'air qui arrive au bord d'attaque sur l'extrados. Ce perpétuel jeu "anti-vide" produit la "force aérodynamique". L'aile est bien contrainte à aller vers le haut, et, qui plus est, légèrement vers l'avant. 

 Les oiseaux utilisent depuis longtemps un stratagème qui leur est propre, en l'occurrence un accessoire fait de simples plumes : c'est l'alule, groupe de plumes bien visibles chez les oiseaux évoluant à basse vitesse, particulièrement chez ceux qui se posent. L'alule est un petit déflecteur d'air. Cela permet à l'oiseau qui ralentit, par exemple pour se poser, de repousser le moment du décrochage. La chose n'est pas grande! Elle n'en demeure pas moins très efficace.(Image  L. Shyamal CC BY-SA 3.0)

Les plumes présentent un autre avantage c'est d'être déformables et orientables une par une. En effet, les contraintes du vol imposent des efforts violents sur la structure qui se déforme, plie, mais ne rompt pas. La surface alaire est ainsi variable à loisir pour s'adapter instantanément et au mieux. Chacune des deux ailes est déformable séparément. Un plan portant souple, léger, solide, performant, à géométrie variable instantanée et multiple, voilà chose que l'homme ne pourra sans doute jamais copier.

 Les rapaces utilisent des courants d'air ascendants pour le vol plané (notamment l'air chaud qui s'élève très haut). Or, il s'avère qu'une aile large délivre son maximum d'efficacité lorsque son incidence par rapport au vent est assez prononcée. Notons encore que les conditions aérologiques ne sont pas favorables pour du vol plané au dessus de la mer car les ascendances thermiques ne se créent pas et les rapaces qui se nourrissent de poisson ne planent pas au dessus de l'eau… (Image montrant l'utilisation par les oiseaux des courants ascendants tpeOiseaux)

Plus une aile est large, plus elle génère de gros tourbillons. Et il s'en produit de tout les cotés de l'aile. Certains, ceux générés par l'arrière, sont turbulents dans le mauvais sens et risquent de freiner l'oiseau. Pour contrer le phénomène, les grands planeurs qui étalent de larges ailes ont un bord de fuite où les plumes s'écartent. Le bord paraît ainsi dentelé. Cela n'annule pas le phénomène, mais transforme les grands tourbillons en petits.

 Différentes silhouettes d'oiseaux ou l'on peut voir les différences formes d'ailes et de leurs envergures. L. Shyamal CC BY-SA 2.5)

Les grands oiseaux planeurs ont des rémiges digitées. Au bout de chacune un tourbillon spiralé se forme et revient vers l'aile en formant un rond. La succession de ces ronds forme un tunnel qui se rétrécit vers l'arrière et dans lequel l'air s'engouffre en étant accéléré. L'oiseau en retire un effet propulseur avec une consommation d'énergie nulle.

Face à un vent puissant ou quand il faut aller vite, les champions de vitesse comme le faucon pèlerin lors de ses piqués, offrent un exemple de forme orientée vers l'arrière et de surface portante réduite. Ceci est favorable à la fois à la vitesse et à la stabilité.

Les rapaces volent à des altitudes différentes et de manière différente mais ils sont tous performants !

La puissance de vol des Rapaces diurnes les prédispose à voyager, aussi le comportement migrateur est-il bien répandu parmi eux. Plusieurs espèces européennes vont hiverner dans la zone tropicale africaine et au-delà. D'autres échelonnent leurs quartiers d'hiver des lieux de naissance à l'équateur, ou seulement jusqu'à la Méditerranée. Il en est de sédentaires, surtout dans les pays méridionaux. Les raisons alimentaires de ces différences ne sont pas toujours évidentes. Les espèces qui voyagent au vol à voile évitent de survoler la mer. On observe donc de grandes concentrations de rapaces migrateurs dans les régions de détroits, à l'issue de la Baltique, à Gibraltar et au Bosphore - à un moindre degré le long de certaines côtes, sur des reliefs bien orientés et sur des cols.



Futura Sciences

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Tout se passe comme s'il existait un rapport entre le nombre de calories que représente une proie en fonction de sa grandeur et de la qualité nutritive, et l'énergie que le prédateur doit dépenser pour s'en emparer. Cette dernière dépend d'une part des capacités physiques du chasseur, d'autre part de l'abondance, des mœurs et des adaptations défensives de la victime. N'oublions pas la pulsion de la faim. Les rapaces semblent préférer des proies relativement médiocres, mais nombreuses…Quelles sont ces proies ?

 Nous constatons que les vers (lombrics) et les mollusques ne sont en Europe que des appoints, en revanche, les insectes peuvent devenir la ressource principale de quelques petites espèces diurnes et nocturnes. Ce sont pour la plupart des insectes de grande taille, apparaissant en grand nombre, comme les sauterelles et criquets, libellules et coléoptères, en particulier hannetons. Dans l'ensemble, c'est une nourriture secondaire ou occasionnelle. (Photo Les invasions de hannetons étaient autrefois considérées comme un fléau. ©C. Galinet / TerreVivante)

  - Les poissons jouent un rôle pour les spécialistes seulement (balbuzard et pygargue). (Photo un balbuzard emportant un poisson. NASA / domaine public)

- Leur pêche exigeant une technique particulière, les batraciens et singulièrement les grenouilles fournissent des compléments nutritifs appréciables à beaucoup de prédateurs en milieu humide ou herbeux, mais seulement pendant une période limitée, les crapauds ont peu d'amateurs

 - Chez les reptiles, les lézards sont susceptibles de devenir une ressource de valeur pour les rapaces diurnes des régions méditerranéennes. Les serpents ont leur spécialiste, le Circaète. (Photo Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) Orchi CC BY-SA 3.0) 

 - Les oiseaux, petits et moyens, sont les proies de plusieurs faucons, de l'Epervier et de l'Autour, qui les chassent au vol. Ils constituent aussi une part variable et en général secondaire de la nourriture des rapaces en général, les gallinacés, oiseaux/proies par excellence sont recherchés surtout par l'Autour, les Aigles et le Grand-duc, les pigeons par l'Autour et le Faucon pèlerin, les canards par le Grand-duc, le Pygargue, l'Autour et le Pèlerin etc. La correspondance est évidente entre la taille des proies et la force des chasseurs. (Photo Épervier d'Europe (Accipiter nisus) Pierre Dalous  CC BY-SA 3.0)

- Dans la classe des mammifères, les grands animaux n'intéressent guère les rapaces qu'à l'état de cadavres


 - Parmi les carnivores, seules les belettes et les hermines, de faible taille, figurent assez souvent dans les listes de proies, surtout chez le grand-duc. Les chauves-souris y sont en général fort rares, même pour les nocturnes, (Photo Belette d'Europe (Mustela nivalis).  Keven Law Flickr / CC BY-SA 2.0)

 - le hérisson n'est recherche que par le grand-duc et la taupe est peu touchée en raison de ses mœurs souterraines : elle est victime de la Buse surtout. (Photo un hibou grand duc (Bubo bubo). Martin Mecnarowski CC BY-SA 3.0)

 - Les musaraignes n'ont d' importance que pour les rapaces nocturnes, pour l'Effraie en particulier. (Photo Musaraigne commune (Sorex araneus). Sjonge / domaine public)

Reste le vaste groupe des Rongeurs. Par leurs tailles et par leur abondance, probablement aussi par leur valeur nutritive et leur digestibilité, ces animaux sont les proies les plus avantageuses. 

 - Les lièvres, surtout les jeunes, sont capturés par les rapaces puissants ; le lapin de garenne, avant la myxomatose, était très largement mis à contribution, aussi la raréfaction de cet aliment de base a-t-elle touché de nombreux rapaces diurnes. (Photo un lièvre en été (Lepus).  Jérôme Blondel FAL)

- Parmi les rongeurs proprement dits, toutes les espèces figurent au tableau, en proportions variables selon leur distribution et leurs mœurs. 

 - La marmotte nourrit en été l'Aigle royal des Alpes, (Photo La tête de l'aigle royal est petite et munie d'un bec crochu très puissant. Richard Bartz CC BY-SA 2.5)

 - les sousliks sont des proies courantes pour les oiseaux des steppes de l'Est, (Photo souslik d'Europe ou spermophile d'Europe (Spermophilus citellus). Benutzer: BS Thurner Hof CC BY-SA 3.0)

 - le hamster nocturne tombe plutôt sous les griffes du Grand-duc. (Photo Hamster d'Europe (Cricetus cricetus) adulte photographié à Lublin (Pologne). Agnieszka Szeląg CC BY-SA 3.0)

 - L'Autour est l'ennemi principal de l'écureuil. (Photo un autour des palombes (Accipiter gentilis) sur une branche. Norbert Kenntner CC BY-SA 3.0)

 Mais c'est dans les petites espèces que se recrutent les proies types, les campagnols et les muridés - souris et rats aussi - qui ont pour les prédateurs l'énorme avantage d'être actifs tout l'hiver. (Photo Campagnol roussâtre ( Myodes glareolus ). soebe CC BY-SA 3.0)

 Le régime alimentaire du busard cendré (Circus pygargus) en Europe de l'Ouest (établi d'après 2601 proies identifiées) est constitué à 90% de petits rongeurs… (Photo Le Busard cendré (Circus pygargus) est une espèce de rapaces diurnes migrateurs. Donald Macauley Flickr / CC BY-SA 2.0)

Ces micro mammifères sont très prolifiques et de capture aisée, tout en offrant un volume de chair appréciable : on en trouve à peu près partout, avec une densité remarquable, mais soumise à des fluctuations marquées.

 Le lemming Lemmus lemmus des montagnes Scandinaves et de la toundra est célèbre par ses pullulations qui se produisent tous les 3 ou 4 ans ; quand il abonde, tous les rapaces s'en nourrissent et se reproduisent bien, tandis que sa rareté ou son absence, et la disette qui s'ensuit, réduisent fortement le succès de la nidification. La Chouette harfang est l'espèce la mieux adaptée, puisqu'elle ne niche que dans les régions ou les lemmings abondent. (Photo Lemming des toundras sur la défensive (Lemmus lemmus) Frode Inge Helland. CC BY-SA 2.5)

 Dans le Nord, d'autres rongeurs présentent aussi des phases cycliques de ce genre, la plupart des prédateurs en sont influencés. Dans les plaines de l'Europe moyenne le Campagnol des champs est aussi sujet à des fluctuations marquées, en général localisées aux étendues agricoles. Les pullulations évoluent alors en 3 ans (en moyenne) grâce a la succession rapide des portées, jusqu'au stade de surpopulation, la densité atteignant de 500 à 2000 individus à l'hectare pour finir. C'est alors que survient l'effondrement par mortalité massive. (Photo  Campagnol des champs (Microtus arvalis). Dieter TD CC BY-SA 3.0)


 Ce campagnol est la proie de base pour un grand nombre de prédateurs : dans les régions où ses fluctuations d'effectifs sont très accusées, on observe l'influence de celles-ci sur la reproduction des rapaces, en particulier du Hibou des marais et de l'Effraie. (Photo Chouette effraie  (Tyto alba) en vol dans les Pyrénées (France).  Luc Viatour CC BY-SA 2.0)

La plupart des rapaces rejettent les déchets solides de leurs proies en en faisant des pelotes qu'ils régurgitent. Os, plumes, poils.... tous les résidus non assimilés par les sucs gastriques, se retrouvent dans l'estomac, ils s'agglomèrent entre eux grâce à un mucus collant pour former une petite boulette qui sera rejetée par le bec. Elles sont caractéristiques des espèces…


 Pelotes de réjection de hibou moyen-duc. Une d'entre-elle a été disséquée : d'un côté les poils, de l'autre une partie des os (rongeurs). BastienM / domaine public


Trop souvent, on a été impressionnés par l'acte de prédation ou par la chasse qui le précède, et l'on a donc fortement exagéré les méfaits des carnassiers, que ce soit des mammifères ou des oiseaux.

 L'extermination des oiseaux de proie n'a jamais entraîné l'augmentation durable des perdrix et des lièvres qu'on en attendait. D'ailleurs, si les rapaces étaient aussi voraces et destructeurs qu'on l'a dit, ils n'auraient pu survivre, ayant anéanti eux-mêmes leurs ressources... Dans des circonstances normales, l'action du prédateur ne peut entraîner une diminution sensible de la population de proies, la présence des rapaces n'est pas nuisible à la faune sauvage. (Photo Perdrix grise (Perdix perdix). Marek Szczepanek CC BY-SA 3.0)

L'étude des populations montre que leur densité ne peut excéder le maximum compatible avec les ressources de l'habitat, la prédation est le principal facteur de régulation, elle exerce une sélection qualitative. La loi du moindre effort pousse les rapaces – et les autres - à se saisir en premier lieu des proies les plus faciles, les plus lentes, de celles qui se défendent mal : épuration salutaire donc pour le cheptel/proies. L'équilibre naturel est l'effet le plus positif de la prédation

La densité des oiseaux de proie est gouvernée par celle de leurs ressources. En d'autres termes, ce n'est pas le rapace qui limite l'abondance du gibier; c'est l'inverse - étant bien entendu que cette abondance dépend de la capacité biologique du terrain. . . et de la pression de chasse. Enfin, les rapaces eux-mêmes sont soumis à une régulation d'effectifs, non seulement par la parcimonie de 1a nourriture et la concurrence mais aussi par 1a limitation sévère de leur fécondité.

Quelques techniques de chasse :

 La buse est carnivore, elle se nourrit des proies qu'elle guette du haut de son affût. Elle se poste sur un poteau, une haie ou un arbre (pas très haut) et scrute le sol, attentive au moindre déplacement. Campagnols et autres petits mammifères des champs représentent l'essentiel de son régime. En hiver lorsque la nourriture est plus rare, elle ne dédaigne pas les charognes. Une fois la proie repérée, elle la capture et la tue avec ses serres puis la déchiquette avec son bec, sur place ou bien dans son aire. Les piquets d'où guettent les buses sont facilement repérables grâces aux fientes blanchâtres qui les recouvrent et aux pelotes de réjections qui jonchent le sol. (Photo une buse variable avec sa proie. Prat!que)

 Vautour fauve en vol dans les Pyrénées (France).  Luc Viatour CC BY-SA 3.0)

Les vautours fauves sont exclusivement charognards. Ils prospectent le terrain en groupe. Dès le cadavre repéré, ils se laissent tomber en spirales. La survie des vautours dans nos montagnes est directement liée au pastoralisme. En effet, le gros des effectifs de vautours suit la transhumance du bétail : moutons, vaches et chevaux qui sont présents dans les estives de juin à octobre. Leur comportement grégaire leur permet de trouver les proies ; chaque individu inspecte une aire ; lorsqu'une charogne est repérée, par la présence des corneilles et grands corbeaux sur la dépouille, ses congénères notent le décrochage et le suivent. On a pu noter jusqu'à 300 individus sur une charogne. Dans cette quête de nourriture, ils peuvent parcourir des distances considérables, jusqu'à 80 km.

 Gypaète en vol dans les Alpes suisses. Noel Reynolds CC BY-SA 2.0

Le gypaète est également charognard. Il se nourrit essentiellement d'os. Il est capable d'ingérer des os de 20 cm sur 3cm de diamètre. Pour les os trop volumineux, il pratique le cassage qui lui vaut son joli nom espagnol de "quebrantahuesos", le casseur d'os. Le gypaète emporte dans les airs les os trop gros, va survoler des terrains pierreux à une hauteur de 20 à 150 m. Il lâche l'os pour qu'il se casse et tombe en piqué pour manger.

 Photo un aigle royal en train de chasser. Photo Axular


L'aigle royal chasse des proies plutôt vivantes mais ne dédaigne pas les carcasses. A la sortie de l'hiver, lors de la fonte des neiges, il est fréquent que des cadavres d'isards émergent. La viande est souvent bien conservée et les aigles s'en nourrissent. Ses proies sont variées: serpents, grenouilles, passereaux, corvidés, petits mammifères, marmottes, renards.



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On peut dire que les rapaces diurnes sont répartis dans 3 familles principales :
Accipitridés : milans, vautours, busards, éperviers, autours, buses, aigles
Falconidés : faucon
Pandionidés : balbuzard pêcheur.

Liste des Rapaces diurnes d'Europe par ordre alphabétique….


 - Aigle botté (Hieraaetus pennatus). L'aigle botté à la taille d'une buse avec le dessus brun et quelques zones claires sur le dos. Il dispose d'un bec crochu, aux serres puissantes et aux ongles acérés. Il peuple les forêts de feuillus et de pins mais aussi les prairies et les landes sans, le plus souvent, demeurer éloigné des biotopes arborescents. Il se reproduit plutôt dans les zones montagneuses, où les forêts alternent avec des zones découvertes. (Photo  ©️ D. Fajardo / Lpo)

L'Aigle botté présente deux formes, pâle ou sombre et, ce, chez les deux sexes : la forme sombre est la plus répandue. Les immatures ressemblent aux adultes. Ils ont les parties inférieures plus rousses avec des rayures sombres, et la tête rousse. L'Aigle botté se reproduit dans le sud de l'Europe, depuis l'Espagne et l'est du Portugal, l'Afrique du Nord et l'Asie du Sud, jusqu'au Japon. Il hiverne en Afrique et en Inde.

 - Aigle de Bonelli (Aquila fasciata, anciennement Hieraaetus fasciatus). Plus petit que l'Aigle royal il mesure de 60 à 70 cm, a une envergure de 150 à 170 cm et pèse entre 1,5 et 2kg. Au niveau de son plumage, une tache blanche caractéristique qui grandit avec l'âge orne son dos et il présente un fort contraste entre ses ailes sombres et le reste du corps, blanc. Les jeunes ont, quant à eux, une couleur roussâtre et ne revêtent leur plumage adulte que vers 3 à 4 ans. Il se rencontre autour de la Méditerranée, ainsi qu'en Asie, depuis le Proche et le Moyen-Orient et jusqu'en Chine méridionale. La France représente sa limite nord de répartition mondiale où il suit la limite de répartition de l'olivier. On le trouve dans trois régions françaises (Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur) où il occupe les habitats de garrigues, les escarpements rocheux mais aussi les vallées et plaines cultivées (vignes, etc.) Ailleurs dans le monde, il niche dans les régions montagneuses rocheuses à faible altitude et peut par contre se rencontrer en plaine ou dans des zones marécageuses en hiver. (Photo ©️ David Lacaze / Lpo)

 - Aigle criard (Clanga clanga, anciennement Aquila clanga). Cet oiseau mesure 65 à 72 cm pour une envergure de 152  à 182 cm et une masse de 1 600 à 1 820g. Ce rapace au bec crochu et aux griffes puissantes et acérées peut être confondu avec son cousin l'Aigle pomarin. Les points de ressemblances sont si nombreux qu'ils rendent bien souvent son identification difficile. tout comme lui, il est, entre autres, brun noir avec des reflets cuivrés. Son menu se compose principalement de petits mammifères comme les campagnols, les rats, les sousliks, les hamsters et les taupes. La part des oiseaux dans son régime alimentaire est plus importante que chez l'Aigle pomarin. Les poissons, les batraciens. Reptiles et gros insectes jouent également un rôle significatif. En hiver il ne dédaigne pas les cadavres d'animaux. (Photo un aigle criard à Bharatpur, Rajasthan, Inde. J.M.Garg CC BY-SA 3.0)


Son aire de peuplement couvre l'Asie, la Chine, la Sibérie, la Perse, la Russie, la Finlande, la Pologne, la Hongrie. Il se rencontre aussi en Grèce et dans les Balkans, en Italie et parfois en Camargue. L'Aigle criard fréquente les boisements clairsemés, les forêts riveraines, les lacs, les marais et les salines. Ce choix est directement lié aux impératifs de nidification et aussi pour une large part aux nécessités de son alimentation. Les aigles criards sont migrateurs : ils quittent les zones de reproduction de septembre à la fin d'octobre en direction du nord de l’Égypte, de la Turquie, de l'Irak, de l'Inde et du sud de la Chine. Une fraction des oiseaux est sédentaire dans le sud de l'Europe et autour du bassin méditerranéen. Les aigles criards regagnent leur quartier d'été à la mi-avril.

 - Aigle ibérique (Aquila adalberti). Le plumage adulte marron-rougeâtre définitif est atteint entre l'âge de 6 et 8 ans. Il mesure de 74 à 85 cm pour une envergure de 177 à 220 cm pour un poids de 2,5 à 3,5kg. Il est classé comme espèce en danger et vulnérable. Cet aigle vit dans un habitat restreint et de nombreuses menaces pèsent sur l’ espèce, faisant de ce rapace l’un des plus rares au monde. Il est présent dans le sud-ouest de la péninsule Ibérique (Espagne & Portugal) et d'une manière moins prononcée au nord du Maroc. Son terrain de chasse préféré est constitué par des espaces dégagés, dépourvus d'arbustes, de broussailles. Le vol de chasse s'effectue à moyenne altitude, et lorsque le rapace a repéré sa proie, il se lance dans un piqué avant de fondre sur sa proie... (Photo Antonio Lucio Carrasco Gómez CC BY-SA 3.0)

 - Aigle royal (Aquila chrysaetos) chaque continent a le sien ! C'est un oiseau brun foncé, avec un plumage plus brun-doré sur la tête et le cou. Sa taille est variable : de 66 à 100 cm de longueur pour une envergure comprise entre 1,8 et 2,34 m. L'aigle royal utilise son agilité, sa vitesse et ses serres extrêmement puissantes pour attraper ses proies. ll est monogame et un couple peut rester ensemble pendant plusieurs années voire pour la vie. Les aigles royaux nichent en altitude, dans les falaises, les arbres ou sur les structures humaines comme des poteaux téléphoniques. L'aigle royal qui niche principalement en falaise (milieu rupestre) se rencontre dans les montagnes d'Eurasie, comme les Alpes et les Pyrénées, en Asie de l'Est, au Maghreb et en Amérique du Nord : victime de persécutions, il a fui les plaines et est devenu presque exclusivement montagnard. Il occupe également le pourtour de ces territoires (pré-montagneux) et les territoires ouverts des forêts boréales de Russie, des pays baltes et de Scandinavie. Une population niche également sur les hauts plateaux éthiopiens. Certaines populations sont plutôt migratrices, d'autres sédentaires. (Photo Aigle royal en vol - ©️ Christian Couloumy)
 


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 - Autour des palombes (Accipiter gentilis). C'est une espèce proche de l'épervier d'Europe. C'est un rapace qui possède de courtes et larges ailes et une longue queue bien adaptées au vol en forêt, habitat où il vit et fait son nid. C'est un rapide chasseur qui peut fondre sur sa proie à une vitesse de 100 km/h. En milieu urbain, il capture surtout des pies bavardes, des pigeons domestiques et des choucas des tours. (Photo Norbert Kenntner CC BY-SA 3.0)


L'Autour des palombes niche dans l'extrême nord du Maroc, dans presque toute l'Europe (à l'exception notable de l'Islande), en Turquie, dans le nord et le centre de l'Asie ainsi que dans le nord de l'Amérique du Nord. Une fraction des populations est sédentaire tandis qu'une autre, surtout composée de jeunes, est migratrice. , bCet oiseau peuple les forêts et les grands bois notamment de conifères avec de grandes clairières et des milieux ouverts voisins. Son activité s'étend aux champs et prairies bordés de haies, aux marais et aux étangs aux berges boisées. Par contre, il évite les grands espaces découverts. 


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 - Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). C'est un piscivore spécialisé et cosmopolite. Cet oiseau, singulier sur le plan morphologique, est assez différent des autres rapaces. Cet oiseau est d'une taille variant d'environ 50 à 66 cm. Son envergure est comprise entre 127 / 174 cm, généralement entre 150 / 160 cm. (Photo Yathin S Krishnappa CC BY-SA 3.0)


Il est particulièrement bien adapté à son régime alimentaire piscivore spécialisé, avec le doigt externe réversible afin de saisir ses proies avec deux orteils dirigés vers l'avant, et deux orteils dirigés vers l'arrière, des narines qu'il peut fermer afin d'éviter que l'eau n'y pénètre quand il plonge, et la plante des pattes munie de coussinets rendus rugueux par des écailles orientées vers l'arrière, qui l'aident à saisir les poissons, proies glissantes. Les serres sont fortes longues et noires. Les pattes sont grises, et le bec noir. Les yeux sont jaunes. 


Le balbuzard vit près des lacs d'eau douce, et parfois près d'eaux côtières saumâtres. Ces plans d'eau doivent être peu profonds et poissonneux. C'est une des quatre espèces d'oiseau cosmopolite (avec l'Effraie des clochers Tyto alba, le Faucon pèlerin Falco peregrinus et la Talève sultane Porphyrio porphyrio). Ainsi, on retrouve cette espèce sur tout le globe excepté aux pôles. Les balbuzards qui nichent en Europe passent l'hiver en Afrique ou dans la péninsule ibérique. 

Cas particulier des Pandionidés dont le seul représentant est le Balbuzard pêcheur : Le Balbuzard ne niche plus en France qu'en des lieux, rares, que l'on tient secrets, car les pêcheurs et les chasseurs l'ont éliminé ...oh, oui il y a des chasseurs et des pêcheurs ennemis des rapaces (et d'autres oiseaux…) qui mangent « leur » gibier et on ne vous parle pas des collectionneurs d'œufs… 

De loin, on reconnaît l'Aigle pêcheur à sa grande taille, le dessous presque blanc et le dessus sombre, les ailes très longues. Avec un peu de chance, on peut le voir descendre au-dessus de l'eau, voler lourdement sur place et plonger, pattes en avant, sur un poisson. Pour permettre la capture des poissons, il est tout spécialement équipé: griffes longues, recourbées, doigts forts, recouverts d'écailles dures et saillantes dessous.

Quand il revient de Scandinavie en été, le Balbuzard est moins pressé et peut s'attarder jusqu'en automne, sur les lacs langrois.


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 - Bondrée apivore (Pernis apivorus). Cette espèce protégée, insectivore et migratrice, n'est présente que durant l'été en Europe. Cet Accipitridé de dimensions moyenne (longueur totale de 50 à 60 cm pour une envergure de 130 à 150 cm) a une silhouette en vol comparable à celle d'une buse variable. (Photo Andreas Trepte CC BY-SA 2.5)

Cet oiseau se reconnaît à ses ailes étroites, sa tête petite mais proéminente et sa queue très développée et parcourue de trois barres foncées, dont une large bande terminale. Son plumage est très variable. Les plumes situées à la base du bec et autour de l’œil sont courtes, arrondies et compactes, assurant une protection contre d'éventuelles piqûres de guêpes et d'abeilles.

La bondrée apivore recherche sa nourriture sur le sol et peut creuser des trous atteignant 40 cm de profondeur, afin de déterrer ses proies préférées : larves et pupes d'hyménoptères. Elle complète ce régime alimentaire de batraciens, reptiles et oisillons. 

Cette espèce est répandue en Russie et en Europe, cette dernière constituant plus de 75 % de de son aire totale de nidification. On la trouve partout en Europe, sauf au nord de la Scandinavie, en Irlande et en Islande. En Europe, lors de la saison de nidification, elle niche généralement en zone boisée, préférentiellement dans les forêts matures présentant des clairières et un sous-bois clairsemé. On peut aussi la voir dans les campagnes et les friches proches de son lieu de nidification. 

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 - Busard cendré (Circus pygargus). Le Busard cendré est un rapace mince, aux ailes étroites et pointues qui lui donne une silhouette fine, légère et élégante. Il mesure 43 à 50 cm de longueur. La largeur des ailes est de 39 à 50 cm, l'envergure atteint 0,96 à 1,16 m. Le mâle pèse de 225 à 300 g, la femelle de 300 à 450 g. Dans toute l'Europe, Il niche au sol. Normalement dans les milieux naturels (type lande ou prairie humide) à végétation basse (n'excédant pas 2 ou 3 mètres de hauteur). Avec la destruction et l'exploitation de celles-ci, le busard cendré niche alors dans les cultures, principalement céréalières. Il y a alors de grand risques de destructions des nids de busards cendrés lors de travaux agricoles tels que les labours et la fauche. (Photo Donald Macauley  Flickr / CC BY-SA 2.0)


 - Busard des roseaux (Circus aeruginosus). Il est largement répandu en Eurasie, dans le nord-ouest de l'Afrique et en Océanie. En Europe, sa répartition est très fragmentée. Migrateur partiel, il hiverne dans le bassin méditerranéen et en Afrique, au sud du Sahara. Présent toute l'année en France, il hiverne surtout dans le Midi. L'existence de ce busard est très liée aux zones marécageuses et, en particulier lors de la nidification, aux vastes roselières riches en nourriture. La femelle au plumage brun foncé a la calotte, la gorge et une tache plus ou moins importante à l'avant de chaque aile crème. Le mâle présente un plumage tricolore, dans l'ensemble brun sombre avec les ailes gris argenté aux extrémités noires. Longueur, 52 cm pour une envergure de 116 à 126 cm. (Photo  ©️  F. Dhemain / Lpo)

 - Busard Saint-Martin (Circus cyaneus). Le mâle a un plumage gris-bleu, les extrémités des ailes noires et le croupion blanc. La femelle est plus grande et ressemble aux juvéniles : le dessus est brun avec le croupion blanc et le dessous jaune-beige rayé de brun. Il mesure 103 à 108 cm d'envergure pour une longueur de 47 cm. Le mâle pèse de 300 à 400 g, la femelle de 400 à 700 g. Il fréquente les paysages ouverts (landes, pelouses sèches, tourbières et autres milieux humides). Localement dans des champs. S'est adapté à la steppe cultivée. (Photo ©️ C. Perelle / Lpo




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 - Buse pattue (Buteo lagopus).  Elle est présente dans les régions nordiques de l'hémisphère nord. Elle fréquentait et fréquente encore épisodiquement la France. Elle a les pattes emplumées et des taches sombres sur le ventre. Sa queue est blanchâtre, avec des bandes terminales sombres. Sa répartition est circumpolaire (Scandinavie, Sibérie, nord du continent américain). Les oiseaux scandinaves hivernent en Europe centrale et orientale, atteignant en petit nombre et avec des effectifs variables le Nord et l'Est de la France. (Photo Walter Siegmund CC BY-SA 2.5)


 - Buse variable (Buteo buteo). Elle a une taille d'environ 50 à 55 cm de long, la largeur de ses ailes est de 46 à 58 cm pour une envergure de 110 à 130 cm. C’est un oiseau que l'on rencontre en Europe centrale et une partie de l'Asie mais aussi dans une partie de l'Afrique. Les buses nichent dans les arbres, mais n'y dorment pas, elles le feront quand elles auront leurs petits (elles pondent deux à quatre œufs (blancs) par an), souvent le nid est fabriqué à même le sol, en attendant elles dorment sur des branches. On peut aussi en observer aux abords des grandes villes. Elles fréquentent bois et bosquets, champs, prairies et marais. (Photo Marek Szczepanek CC BY-SA 3.0)


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 - Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) est une espèce de rapace spécialisé dans la chasse aux reptiles, principalement les serpents. C'est également un excellent planeur, et comme les vautours, il se déplace habituellement sans battre des ailes, profitant au maximum de la brise et des ascendances thermiques, les ailes largement étendues. Oiseau migrateur, il passe l'hiver en Afrique, et revient en Europe de début mars à fin septembre pour se reproduire(Photo Orchi CC BY-SA 3.0)

Il mesure de 65 à 70 cm de long pour 1,70 à 1,85 m d'envergure et un poids allant de 1,5 à 2 kg. Il a le dessus des ailes brun et le dessous des ailes blanc, vu en vol. De près on peut remarquer que le corps est parsemé de taches colorées, de couleur et densité variables suivant les individus (entre beige clair et marron foncé). Ces touches de couleur forment des lignes parallèles sous les ailes, et trois barres sous la queue. Une bavette plus sombre s'étend du menton à la poitrine : d'après les spécialistes il n'y a pas de réel dimorphisme sexuel au niveau du plumage, mais généralement les femelles ont un plastron plutôt foncé, le mâle arborant une poitrine plus claire, parsemée de flammèches verticales sombres.

La tête est plutôt large, ronde, avec un bec court et des grands yeux jaunes, ce qui lui donne un peu un air de chouette. En fait, la tête du Circaète diffère de celle des autres rapaces diurnes : les yeux sont plus gros et dirigés vers l'avant, ce qui lui confère une très bonne vision binoculaire.

Répandu en Eurasie et dans le Nord-Ouest de l'Afrique, on le trouve en Europe uniquement au sud du 55e parallèle. Migrateur au long cours, il hiverne en Afrique (du Sénégal à l'Éthiopie). En France, ce visiteur d'été est plus fréquent dans le tiers méridional du pays. Oiseau typique des climats chauds à faibles précipitations, il niche dans des milieux boisés ouverts qui alternent avec de grandes clairières ainsi que dans des zones sablonneuses, soit au niveau de la mer, soit sur des sommets de moins de 2 000 m d'altitude.

La technique de chasse du Circaète est particulière : d'un vol plané, très lent, il survole une étendue de terrain dégagée, en scrutant le sol, à une hauteur moyenne (entre 50 et 200 mètres), et effectue à certains endroits des phases de vol stationnaire, de quelques secondes à plusieurs minutes, appelé « vol du Saint-Esprit ». Quand il a repéré une proie, il se laisse tomber en pliant ses ailes, généralement les pattes en avant, d'un piqué assez rapide. Soit il descend jusqu'au sol d'un mouvement continu, pour attraper sa proie, soit il s'arrête à nouveau en vol à faible hauteur, scrute encore le sol, et achève sa descente, ou bien s'envole à nouveau pour recommencer ailleurs. 

Le Circaète saisit le serpent dans ses serres (spécialisées, car ayant des doigts très courts), et l'achève à coups de bec au niveau de la tête. Après la capture le serpent est ingurgité tout de suite, complètement s'il est de petite taille ou, s'il est de grande taille, le Circaète l'emporte pour le digérer ailleurs ou, encore, presque complètement si c'est un serpent qu'il va apporter en nourrissage : dans ce cas il laisse pendre un petit bout de la queue du serpent hors du bec, sur lequel son partenaire ou son jeune tirera pour l'extraire entièrement.

Pendant la phase de rapprochement des partenaires, lors de leur retour d'Afrique, il arrive que le mâle laisse pendre une très longue portion de couleuvre hors du bec : dans ce cas il s'agit pour lui d'attirer la femelle, pour lui faire une « offrande » en vue de l'accouplement.


Futura Sciences - Wikipedia

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 - Elanion blanc (Elanus caeruleus). Le terme de « blac », choisie par la Commission internationale des noms français des oiseaux, prête à confusion en français et il n'est pas rare de voir l'espèce nommée « Élanion blanc ». (Photo ©️ Christian Aussaguel / Lpo)

Cet oiseau mesure environ 32 cm de long pour une envergure de 79 cm. Il présente une grosse tête pour sa taille, des ailes longues et une queue fourchue assez courte. Ses parties supérieures sont gris bleu pâle, les inférieures sont blanches. Ses yeux sont rouges. Cette espèce ne présente pas de dimorphisme sexuel. Il est de la taille d’un grand faucon. Chez l’adulte, la cire du bec et les pattes sont jaunes, l’oeil rouge. Le jeune se distingue par les plumes du dos des ailes et des couvertures bordées de blanc, des marques brunâtres sur la calotte et la poitrine.

Cet oiseau se reproduit notamment au Portugal et en Espagne. Quelques couples nichent dans le sud-ouest de la France et un couple accompagné de 3 juvéniles a été observé en Mayenne en 2012. 

Il existe quatre sous-espèces d’Élanion blanc. La sous-espèce nominale se reproduit dans la péninsule Ibérique et en France, ainsi que dans la plupart des pays d’Afrique et dans le sud-ouest de la péninsule Arabique. Les autres sous espèces nichent de l’Inde et du sud de la Chine jusqu’à la Nouvelle-Guinée. L’Élanion blanc n’est pas réellement migrateur, mais peut s’adonner à un certain nomadisme, parfois très loin des sites de reproduction traditionnels. C’est le cas en Europe où des oiseaux s’observent de plus en plus régulièrement dans le nord-ouest et le centre du Continent.

Il est également répandu au Moyen-Orient, en Égypte dans la vallée du Nil et dans le sud-ouest de la Péninsule Arabique.

En France, l’espèce est un nicheur relativement récent : installé depuis le début des années 1980, le premier succès de reproduction a eu lieu en 1990. L’Élanion blanc fréquente en Europe des paysages de cultures ouverts, parsemés d’arbres ou de boqueteaux alternant avec des zones de pâturages. Sa densité la plus élevée se rencontre dans l’ouest de l’Espagne et le centre du Portugal, dans les paysages de « déhesas » (vastes plantations claires de chênes verts et/ou de chênes lièges qui alternent avec des cultures. En Afrique, c’est typiquement une espèce de savane.

Cette espèce se nourrit de rongeurs, de petits reptiles, de gros insectes et de quelques oiseaux. Comme le Faucon crécerelle, il est capable pour chasser de faire du sur place en volant. Il pratique également l'affût, très souvent au crépuscule.


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 - Epervier d'Europe (Accipiter nisus) c'est l’un des plus petits rapaces diurnes d’Europe. A distance, l’épervier présente une face supérieure sombre et une face inférieure claire. La couleur du plumage est différente selon les sexes. En effet, les mâles ont le dessus gris plus foncé que celui des femelles. Sa coloration varie du gris-bleu au gris ardoise foncé, tandis que la femelle est grise avec des reflets bruns.  Le bec, bleuâtre et plus sombre à sa base, est petit pour un rapace. Le dimorphisme sexuel de cet oiseau est le plus accentué parmi les espèces de rapaces nichant en France (le mâle, de taille similaire au Faucon crécerelle, mesure 61 % de la femelle).

 L’Epervier affectionne les milieux variés riches en passereaux, où les zones agricoles traditionnelles, composées d’herbages et de cultures ceinturées de haies, de fermes, de hameaux, alternent avec quelques bois mixtes ou composés de conifères, lui permettant d’y établir son nid. Les sites de nidification, très variés, sont situés traditionnellement dans un bois de plus de 10 hectares et fréquemment installés sur un conifère, à proximité d’une lisière ou d’une clairière. L’absence de conifères n’est pas rédhibitoire car l’oiseau peut aussi construire son nid sur des arbres à feuilles caduques. Certains se contentent de haies ou de bois de superficie inférieure à 5 hectares ; d’autres choisissent même de s’installer en milieu semi-urbain ou urbain. L’Epervier préfère les zones collinéennes aux secteurs montagnards. En hiver, le rapace quitte souvent les bois et chasse surtout dans les milieux ouverts où les petits oiseaux dont il se nourrit bénéficient de la nourriture distribuée par l’homme. (Photo un mâle adulte tenant une proie. Eddy Van 3000 Flickr / CC BY-SA 2.0)


Espèce répandue dans l'ensemble des régions tempérées et subtropicales de l'Ancien Monde. Il est l'un des oiseaux de proie les plus communs en Europe, avec le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et la Buse variable (Buteo buteo). Cette espèce est commune dans la plupart des espaces boisés de son aire de répartition et aussi dans les zones plus ouvertes avec des arbres clairsemés. Les individus des régions froides du Nord de l'Europe et de l'Asie migrent vers le sud pour l'hiver, partant pour l'Afrique du Nord (certains aussi loin qu'en Afrique de l'Est équatoriale) ou pour l'Inde. Les individus des populations du sud sont des résidents annuels ou se dispersent en dehors de la saison de reproduction.

 Les éperviers mâles tuent régulièrement des oiseaux pesant jusqu'à 40 g et parfois jusqu'à 120 g ; les femelles peuvent s'attaquer à des proies pesant jusqu'à 500 g ou plus. Plus de 120 espèces d'oiseaux ont été enregistrées comme des proies, et chaque individu peut se spécialiser dans certaines proies. Les oiseaux que le rapace capture sont généralement des adultes ou des jeunes, mais il peut aussi consommer les poussins au nid et les charognes. Les petits mammifères, comme les chauves-souris, sont parfois attrapés, mais la consommation d'insectes est en revanche très rare. (Photo La femelle est capable d'attraper de plus grosses proies que le mâle, ici une Tourterelle turque. Nat Pan CC BY-SA 3.0)


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 - Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est l'un des rapaces les plus communs de France avec la buse variable et le milan noir. Son petit est le fauconneau. Sa taille est de 31 à 38 cm de longueur pour une envergure de 69 à 82 cm et une masse de 136 à 300 grammes pour le mâle et de 170 à 320 grammes pour la femelle. Ses yeux sont noirs. La femelle a une queue rousse. Le mâle a la tête et la queue gris ardoise. Chez les deux sexes, la partie terminale de la queue est noire. (Photo Faucon crécerelle mâle. Andreas Trepte CC BY-SA 2.5)

Le Faucon crécerelle pratique le « vol battu », le « vol plané », il peut faire un vol sur place comme suspendu a un fil, et, en action de chasse, un vol caractéristique, stationnaire à battements d'ailes rapides : le « vol du Saint-Esprit ». Une technique de vol énergivore, spécifique de certains rapaces lors de la chasse. Ce mode de chasse le distingue de la plupart des autres oiseaux prédateurs, dont certains le pratiquent, mais moins volontiers. Cela lui permet de repérer aisément ses proies, comme depuis un poste d'observation en hauteur. L'espèce peut ainsi chasser à l'affût même en l'absence d'arbre ou de point élevé. Son alimentation est variée : insectes, rongeurs, serpents, grenouilles, lézards et oiseaux. Une fois qu'il a localisé sa proie, il termine son vol stationnaire et fond sur elle en piqué dans un vol silencieux pour surprendre et attraper sa proie avec ses serres.

On retrouve le Faucon crécerelle dans la totalité de l'Europe, en Afrique (notamment en Tunisie, en Algérie, au Maroc) et en Asie. Il affectionne les régions cultivées (peu boisées), les landes, les alpages, soit des environnements ouverts. On peut accessoirement le rencontrer en ville. Il est souvent remarqué au milieu des champs, posé sur un fil ou sur un poteau quelquefois au bord d'une route, ou en vol stationnaire au-dessus d'une proie potentielle. On peut également facilement en voir à la campagne, mais aussi en ville, perchés sur les arbres, mangeant une proie dans les jardins (parcs ou jardins de maison), mais ne dépassent jamais les 3 000 m d'altitude. Les Faucons crécerelles sont des migrateurs, selon les régions, partiels, erratiques ou sédentaires.

  - Faucon crécerellette (Falco naumanni) très semblable au Faucon crécerelle mais plus svelte. Il peut être également désigné sous le nom vernaculaire de Crécerine. La zone de nidification du faucon crécerellette s'étend de la zone méditerranéenne en passant par le Moyen-Orient jusqu'en Mongolie.  Il mesure de 26 à 33 cm pour une envergure de 61 à 66 cm et un poids de 140 à 210g pour la femelle et de 90 à 170g pour le mâle. Il existe un dimorphisme du plumage entre les deux sexes : (Photo Benutzer: Else2 CC BY-SA 3.0)

- Le mâle a la tête, la nuque, le croupion et la queue gris-bleu. Son manteau est roux et ses rémiges rectrices sont grises et se terminent par une barre noire. Cette barre noire se retrouve également chez la femelle.

- La femelle a un plumage entièrement brun tacheté et barré. Les jeunes ressemblent à la femelle adulte.

Le faucon crécerellette se nourrit en grande majorité d'insectes mais aussi de petits mammifères. Il peut s'adapter à toutes sortes d'autres proies, notamment celles qui sont les plus abondantes et les plus faciles à attraper sur son territoire.  Comme tous les faucons, le faucon crécerellette ne construit pas de nid. Il utilise pour nicher des anfractuosités existantes dans les falaises, des cavités de bâtiments ou des nichoirs artificiels installés dans d'anciennes bergeries... Il niche en petite colonie. C'est un oiseau grégaire et migrateur, présent en France de début mars à début octobre. En France, le noyau de population se trouve dans le département des Bouches-du-Rhône dans la région de la Crau sèche et des Marais du Vigueirat mais l'espèce recolonise depuis les années 2000 d'anciens sites qui avaient été abandonnés dans les années 1970 dans l'Aude et l'Hérault.

On a longtemps cherché le lieu d'hivernage de la population d'Europe de l'OuestCe n'est qu'en 2007 qu'a été trouvée au Sénégal la principale zone d'hivernage des faucons crécerellettes nichant en Europe occidentale : un dortoir d'environ 28 600 Faucons crécerellettes (plus de la moitié des effectifs des populations d'Europe de l'Ouest et d'Afrique du Nord réunies), accompagnés de 16 000 Elanions naucler (Chelictinia riocourii, ou Naucler d'Afrique), regroupant au total près de 45 000 rapaces insectivores. Les oiseaux y viennent probablement aussi du Maroc, d'Espagne, du Portugal et de France.

 - Faucon d'Éléonore (Falco eleonorae). Il possède de longues ailes étroites et une longue queue. C'est un faucon de taille moyenne. Cet oiseau, comme d'autres prédateurs calque son cycle de reproduction sur celui de ses proies, essentiellement des oiseaux migrateurs également.  Le nom donné à ce faucon l'a été en honneur d'Éléonore d'Arborée de Sardaigne (vers 1350-1404), célèbre pour avoir établi la première législation de protection des rapaces, même si cette dernière était probablement destinée à réserver l'utilisation de ces animaux à la seule noblesse. (Photo Romain Riols / Lpo)

Ce rapace niche dans les îles méditerranéennes à l'ouest de l'Espagne comme les Baléares ou Malte ou en Afrique du Nord et hiverne principalement dans le nord et l'ouest de Madagascar. Le suivi satellite de ces oiseaux a révélé une migration de 9.500 kilomètres à travers toute l’Afrique jusqu’à Madagascar. Il a aussi mis au jour des comportements surprenants comme la capacité de migrer de jour comme nuit, ce qui était inconnu chez ce genre de rapace, ou de traverser des barrières écologiques. Le Faucon d’Eléonore est fidèle à son site de reproduction et à son partenaire, rendant improbable la recolonisation d’une colonie abandonnée. Cette espèce apprécie les îlots rocheux et les falaises côtières où elle niche en colonie. Ces lieux de prédilection doivent contenir suffisamment de zones agricoles, de forêts et de zones humides pour accueillir une population d’insectes permettant de nourrir les poussins, ainsi qu’offrir un accès à de l’eau douce et des perchoirs communs. Les observations de l’espèce en France ont surtout lieu d’avril à octobre, avec un pic dans la deuxième et troisième décade du mois d’août.


 - Faucon émerillon (Falco columbarius) aussi appelé Faucon Merlin, compact et actif des milieux ouverts. Il traque ses proies en volant à faible hauteur. Il reste longtemps à l'affût posé sur un perchoir bas ou une motte de terre. Le mâle a le dos gris-bleu, la femelle gris-roux. (Photo Raj Boora CC BY-SA 2.0)

Ce rapace a une longueur de 24 à 33 cm pour une envergure de 50 à 67 cm. Comparé aux autres petits faucons, il est plus robuste. Les mâles pèsent environ 165 g et les femelles 230 g, avec toutefois des variations considérables, dans toute la gamme des oiseaux, en particulier dans les populations migratrices, tout au long de l’année. Ainsi, les mâles adultes peuvent peser 150 à 210 g, et les femelles 190 à 255 g. Ce dimorphisme sexuel, typique des rapaces, leur permet de chasser différentes proies et de réduisant la taille du territoire nécessaire pour nourrir le couple et sa progéniture. Il mange surtout de petits oiseaux, mais également des insectes et de petits mammifères. Il hiverne dans les marais, les estuaires, le long du littoral et dans les plaines agricoles. En France, il hiverne sur les 3/4 du pays, le 1/4 sud-est n'est globalement pas fréquenté.


 - Faucon gerfaut (Falco rusticolus). vit dans les régions les plus septentrionales de l'hémisphère nord en Eurasie et en Amérique. Il fréquente très souvent les régions rocheuses à la limite des arbres et parfois les côtes marines et les toundras. Son envergure atteint 1,35 m pour une longueur de 51 à 56 cm et son poids varie généralement entre 1 et 1,6 kg. La coloration de son plumage est très variable et comporte 4 formes. C'est le plus grand faucon du monde. (Photo Elena Gaillard CC BY-SA 2.0)

On retrouve le gerfaut dans les régions arctiques d’Islande, de Norvège, de Suède, de Finlande, du Groenland, du Canada, d’Alaska et dans la plupart de l’Asie du Nord. La forme blanche, la plus commune, se rencontre au Groenland et dans le haut Arctique. La forme grise est typique de la zone subarctique. La forme sombre est plus rare. Mais chacune de ces formes peut apparaître n'importe où, et aucune d'elles ou de leurs intermédiaires ne semble localement dominante. Bien que les formes sombres se rencontrnent surtout en taïga et les blanches autour des falaises.

Son régime alimentaire varie selon les endroits où il vit. Il se nourrit d'oiseaux marins (mouettes...), de lagopèdes et de petits mammifères (campagnols, lemmings...). Le faucon gerfaut chasse parfois à l'affût mais, la plupart du temps, il tente de surprendre ses victimes en volant en rase-mottes. Si l'effet de surprise ne marche pas, il peut capturer sa proie en la poursuivant sur plusieurs kilomètres jusqu'à l'épuisement. Quand l'occasion s'en présente ou lors de périodes difficiles, il ne dédaigne pas les cadavres.

 - Faucon hobereau (Falco subbuteo). Il s'agit de l'un des rares oiseaux plus rapide que le martinet ramoneur en vol. Il mesure 33 cm pour une envergure de 75 à 79 cm. Cet oiseau se nourrit principalement d'insectes (libellules, hannetons...) et de petits oiseaux qu'il capture en vol. La chasse crépusculaire aux chauves-souris est plutôt rare mais possible. 

A part la taille de la femelle qui est généralement supérieure, il n’y a pas de dimorphisme sexuel marqué chez cette espèce. Le hobereau possède des facultés de vol remarquables. Celui-ci est souple, rapide et acrobatique et paraît sans efforts. Les ailes sont très effilées. Leurs battements vifs permettent de longues glissades directes. Les planés en cercles à faible vitesse sont également observés. Les accélérations lors d’attaques en vol glissé légèrement descendant procurent une vitesse pouvant dépasser 150 km/h et les chutes en piqué foudroyant également pratiquées, atteindraient  240 km/h. 

Le Faucon hobereau de la forme nominale F. s. subbuteo niche en Europe et à travers toute l’Asie jusqu’à l’île de Sakhaline. Il est également présent en Afrique du Nord. En Europe, l’espèce est absente d’Islande, d’Irlande, du nord de la Grande-Bretagne et des îles de la Méditerranée sauf en Corse. En France, la répartition de l’espèce en période de reproduction, couvre la majorité des régions, exceptée une grande partie de l’Ile-de-France, le nord de la Bretagne et les zones les plus élevées des Alpes et des Pyrénées. Migrateur au long cours, sa distribution hivernale est circonscrite à l'Afrique australe pour les populations européennes et au sous-continent indien pour celles d'Asie.

 - Faucon lanier (Falco biarmicus). On retrouve cinq sous espèces de ce faucon : biarmicus, abyssinicus, erlangeri, feldeggii et tanypterus. Le Faucon lanier est un grand faucon de la taille d’un Faucon pèlerin. Il mesure de 43 à 50 cm pour une envergure de 95 à 105 cm et un poids de 500 à 600g pour les mâles et de 700 à 900g pour les femelles. Le Faucon lanier est un rapace sédentaire qui affectionne les régions ouvertes, les savanes, les montagnes, les falaises, les semi-déserts et les déserts rocailleux. (Photo Nidal issa / Lpo)

Le Faucon lanier se nourrit essentiellement d’oiseaux de taille moyenne, pesant entre 100 et 150 g. Les petits mammifères les reptiles et les insectes jouant un rôle secondaire (nourriture d’appoint) en cas de pénurie d’oiseaux. Son agilité et sa rapidité lui permettent de surprendre les oiseaux. Lorsqu’il chasse des oiseaux de grande taille, il le fait généralement en couple : la femelle repère la proie et la rabat vers le mâle qui se charge de la capture (ou inversement). 

Le Faucon lanier niche dans les déserts, les semi déserts et les savanes sèches en Afrique du Nord. Il occupe en Europe les paysages rocheux présentant des falaises escarpées. Il niche généralement aux alentours de 500 m d’altitude, bien qu’il puisse nicher plus haut comme en Italie où on le retrouve de 50 à 1150 m d’altitude. On ne le retrouve que très rarement sur les falaises côtières. En Sicile, l’habitat typique des vallées est dominé par des falaises de moyenne hauteur (70 à 80 m) avec des zones non cultivées, des pâtures et des zones arables non irriguées aux alentours. Les nids sont généralement situés à 30 – 35 m de hauteur. L’habitat typique pour la chasse : des terrains rocheux et des steppes, les zones de forêts sont généralement évitées. Les faucons laniers établissent des liens durables : mâle et femelle demeurent toute l’année ensemble.

 - Faucon pèlerin (Falco peregrinus) est une espèce de rapaces robuste, de taille moyenne, réputé pour être l’oiseau le plus rapide du monde en piqué. Ses proies sont presque exclusivement des oiseaux, mais certains individus peuvent également s'attaquer à de petits animaux terrestres. Ce faucon ne construit pas de nid et niche essentiellement sur des falaises, plus rarement sur des arbres, des structures ou des bâtiments élevés. L'aire de répartition de l'espèce s'étend sur 10 000 000 km2. Elle compte une vingtaine de sous-espèces et c'est l'un des oiseaux dont l'aire de dispersion est la plus importante au monde, l'espèce étant en effet présente sur tous les continents sauf l'Antarctique. Il a souvent été apprivoisé dans le cadre de la fauconnerie, tout en ayant été – comme les autres falconidés – considéré en Europe comme nuisible à l'état sauvage. (Photo Un faucon pélerin des Asturies (Espagne). Francisco M. Marzoa Alonso CC BY-SA 2.5)

Chez la sous-espèce nominale Falco peregrinus peregrinus, le dos est gris foncé, le ventre est crème avec des dessins noirs. Les joues sont blanches, avec une sorte de tache noire en forme de favori. Les pattes sont jaunes, le bec est noir-bleuté, court et recourbé dès la base et les yeux sont noirs. Les juvéniles sont bruns avant de prendre la couleur des adultes. De légères variations peuvent exister au sein des autres sous-espèces. Les narines de l'animal sont également dotées de sortes de déflecteurs, de cônes irréguliers (comme l'entrée des réacteurs d'avions), qui lui permettent de respirer pendant ses piqués. Comme pour les autres Falconidae, la femelle est plus grande et plus lourde que le mâle, parfois de 30 % (on parle souvent des mâles comme étant des tiercelets) : 

- un mâle peut mesurer de 38 à 46 cm pour une envergure de 90 à 100 cm et un poids de 600 à 750 g.

- la femelle, quant à elle, peut mesurer de 46 à 54 cm pour une envergure de 104 à 113 cm et un poids de 900 à 1 300 g...

Une particularité des faucons pèlerins : les yeux. Ils sont dotés de deux fovéas, pour les vues normale et lointaine. La vue utilise la moitié du volume du cerveau et peut percevoir en même temps trois zones, une frontale en relief et deux latérales lointaines, capables de détecter un pigeon en vol à plus de six kilomètres !

Cette espèce aime les territoires découverts, avec peu de forêts. Elle s'installe sur les parois rocheuses (en montagne ou en bord de mer), voire (relativement rarement) sur de hauts bâtiments. On a noté que dans des zones sans présence humaine et avec pas ou peu de prédateurs, comme l'Arctique, le pèlerin pouvait s'installer sur des buttes ou des pentes et pas seulement sur des falaises. 

C'est un faucon que l'on peut rencontrer partout ou presque : en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique (du Maghreb à l'Afrique du Sud), en Asie et en Océanie (Australie, Nouvelle-Calédonie, Vanuatu, Fidji, Samoa, mais pas en Nouvelle-Zélande). Sur les continents précités, il évite les forêts tropicales, les zones totalement gelées (centre du Groenland, par exemple), et le cœur des déserts les plus secs. Cette répartition extrêmement vaste explique « le nombre de sous-espèces reconnues qui varie de 16 à 258 » selon les auteurs...


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 - Milan noir (Milvus migrans). D’une taille intermédiaire entre la Buse variable Buteo buteo et le Milan royal Milvus milvus, le Milan noir se caractérise par sa queue faiblement échancrée et sa coloration très sombre. Il ne paraît noir que lorsqu’on l’observe de loin, car son plumage est, en fait, brun foncé uniforme sur le dessus du corps, avec une zone beige diffuse sur les primaires et brun-roux strié de noir dessous. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel apparent. L'oiseau mesure entre 50 à 60 cm pour un poids de 650 à 1000g. Comme l’indique son nom latin, le Milan noir est migrateur. Il quitte l’Europe dès fin juillet pour rejoindre ses quartiers d’hiver. (Photo  ©️ Bruno Berthemy / Lpo)

Le Milan noir est une espèce à l'aire de répartition extrêmement vaste qui comprend les zones tempérées et tropicales de l'Europe, de l'Asie, de l'Afrique tropicale et une partie de l'Australasie. Curieusement cette espèce est absente de la majorité des îles de l'archipel indonésien. Espèce de l’Ancien Monde, le Milan noir niche dans toute l’Europe à l’exception des îles Britanniques, du Danemark, de la Norvège et des îles de la Méditerranée. Ses quartiers d’hiver se situent en Afrique tropicale, du Sénégal au Kenya. En France, il est absent en tant que nicheur dans le Nord-Ouest, dans quelques régions circum-méditerranéennes et alpines et de la Corse. On le rencontre également en période de migration dans la plupart des régions, le couloir rhodanien étant un axe de passage important. Le transit des migrateurs européens est très important sur notre territoire et concerne les oiseaux originaires de France, mais aussi la plupart de ceux nichant en Suisse et en Allemagne. Les cols pyrénéens voient ainsi passer chaque année plusieurs dizaines de milliers d’individus...

Ils nichent en petites colonies et leur territoires sont espacés les uns des autres. Quand les jeunes milans volent avec les adultes au début du mois de juillet, on peut voir des rassemblements d’une centaine voire plus de milans noirs. Le Milan noir fréquente les grandes vallées alluviales, près de lacs ou de grands étangs, pour autant qu’il y trouve un gros arbre pour construire son aire. En plaine de Saône, la présence du Milan noir est effective sur 70% des étangs dont la superficie est comprise entre 10 et 20 hectares, tandis qu’elle n’est plus que de 30% si ces étangs ont une taille inférieure à dix hectares. Les zones de prairies humides et de plaines agricoles sont maintenant occupées de façon régulière par l’espèce et on note une attirance pour nicher en périphérie de décharges d’ordures ménagères. L’espèce peut également nicher parfois dans des falaises boisées, comme celles du Salève en pays genevois ou dans les Pyrénées-Atlantiques. Il ne pénètre que peu les grands massifs forestiers, sauf si ceux-ci bordent un vaste plan d’eau (Champagne, Plaine de Saône). Il semble que les couples soient fidèles et qu’ils gardent généralement le même territoire d’une année sur l’autre.

Le Milan noir n'est pas un très bon chasseur, mais il est pourtant capable de faire des acrobaties aériennes spectaculaires pour trouver sa nourriture. On le voit souvent planer très lentement à faible hauteur, pratiquement immobile, à la recherche d'une proie facile (lapereau, jeune oiseau) ou d'une charogne. Quand un poisson mort dérive sur une rivière, un fleuve ou un lac et que le milan le repère en volant, il descend sur lui en effectuant une série de glissades, de piqués et de dérapages spectaculaires. Rasant l’eau, il attrape le cadavre d’une patte et va manger son repas sur un perchoir. Charognard, il repère rapidement les cadavres des rongeurs ou des oiseaux. Il chasse également les insectes en vol. 

 
 - Milan royal (Milvus milvus). Son plumage est brun roux dessus, strié de noir dessous, sa tête, sa nuque et sa gorge sont blanchâtres striées de sombre. La femelle est un peu plus terne. Le bec est jaune à la base, gris à l'extrémite. En vol, il présente une silhouette caractéristique, avec ses longues ailes étroites et fortement coudées, des taches claires sous les ailes et sa queue échancrée. Sa taille est de 60 à 66 cm pour une envergure de 145 à 165 cm et un poids de 750 à 1050g pour le mâle et de 950 à 1300g pour la femelle. (Photo Milan royal au Rhayader, Pays de Galles. Tony Hisgett CC BY-SA 2.0)

 Contrairement à son proche cousin, le milan noir, sa queue est beaucoup plus profondément échancrée et des taches blanches sont bien visibles sous les ailes ; la tête est claire et le dessous plus pâle. Il est un peu plus grand que la buse, qui a les ailes moins coudées en vol et ne présente pas d’échancrure à la queue. (Image Comparaison des queues du milan noir (à gauche) et du milan royal (à droite).  Emlok Udziela CC BY-SA 3.0)

Le milan royal est une espèce dont la distribution mondiale est européenne (espèce endémique). On le rencontre dans une étroite bande reliant l’Espagne à la Biélorussie, l’Ukraine constituant sa limite orientale de répartition. Plus à l’ouest, une petite population récemment établie occupe une partie de l’Angleterre. Au total, cinq pays (Allemagne, France, Espagne, Suisse et Suède) abritent près de 90 % de la population mondiale. La population européenne représentait, en 2011,  95 % de la population mondiale. Le milan royal est typiquement une espèce des zones agricoles ouvertes associant l'élevage extensif et la polyculture. Les surfaces en herbage (pâtures, prairies) sont généralement majoritaires. Il n'habite pas les paysages très boisés dont les massifs forestiers trop proches les uns des autres ne correspondent pas du tout à son mode de chasse et d'alimentation. De même, la proximité des zones humides seules ne suffit pas à l'établissement de couples nicheurs. En France, les paysages vallonnés qui constituent le piémont des massifs montagneux lui conviennent parfaitement. Le milan royal niche des plaines jusqu’aux étages collinéen et montagnard (jusqu’à 1 400 mètres). Toutefois il franchit régulièrement cette limite pour chercher sa nourriture. 


 De gauche à droite : Milans à la recherche de lombrics (Romain Riols ©️) ; Milan sur une carcasse (Yann Toutain ©️) / Lpo


Le milan royal est une espèce très opportuniste. Son régime alimentaire est très varié et dépend des conditions locales. Si les micromammifères (campagnol des champs, campagnol terrestre et taupe) constituent la base de son alimentation, le milan royal se nourrit également d’oiseaux (passereaux et jeunes corvidés essentiellement). Les invertébrés (lombrics, insectes terrestres et aériens) représentent une part importante de son alimentation. Le milan royal se nourrit aussi de cadavres de petits animaux, de poissons malades ou morts, de charognes. Il lui arrive de dérober des proies à d'autres rapaces ou hérons ; à l'occasion quelques oiseaux de taille moyenne capturés par surprise (pigeons, perdrix) et poussins de volailles.

Le milan royal est un migrateur partiel. Les populations les plus nordiques et les plus continentales traversent l’Europe, du nord-est au sud-ouest, pour aller hiverner en Espagne, en France et plus rarement en Afrique du Nord. Les populations les plus méridionales sont majoritairement sédentaires. Il migre plutôt en solitaire ou en petit groupe.

Cette espèce est inscrite sur la liste rouge des espèces menacées en France dans la catégorie VU (vulnérable). Elle est sensible aux dérangements dus aux humains, mais est aussi victime d’empoisonnement accidentels ou volontaires par des proies toxiques et de la modification des paysages ruraux. Il ne resterait en 2011 que 3 000 couples en France, ce qui est faible étant donné que la population vivant en France est estimée à 1/6ème de la population mondiale.



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 - Pygargue à queue blanche appelé également grand aigle de mer, aigle barbu, huard, orfraie ou encore haliète albicille (Haliaeetus albicilla) est une espèce de rapace de grande envergure de la famille des Accipitridae. Très corpulent et de grande taille, il a une silhouette massive caractérisée par une large envergure et une queue courte cunéiforme. L'ensemble du plumage est brun foncé sauf la tête et la base du cou légèrement plus clairs. Les oiseaux âgés ont la tête et le cou blancs. Les adultes ont la queue blanche. La moitié de la longueur des pattes est emplumée. La tête est large et le bec très massif. Les pattes et le bec sont jaunes. Le juvénile est beaucoup plus foncé, gagnant progressivement le plumage adulte en 5 ou 6 ans. La queue et le bec sont foncés, et la queue présente une bande terminale foncée chez les subadultes, avant de blanchir. Avec plus de 2 mètres d'envergure, cest le quatrième plus grand rapace d’Europe. (Photo Surub CC BY-SA 3.0)

Le pygargue à queue blanche est une espèce liée aux milieux aquatiques (côtes maritimes, grandes rivières, lacs, etc.), soit à l'intérieur des terres, soit au bord de mer. Dans les terres, le pygargue à queue blanche se plaît au bord des lacs et des fleuves propices à la prédation, dans la toundra et dans la forêt. Sur les côtes, il fréquente les falaises rocheuses escarpées.

 Son aire de répartition s'étend du Groenland au nord de l'Europe et à la Sibérie. Quelques pays européens accueillent une forte population de pygargues à queue blanche : la Norvège, le nord de l'Allemagne, les pays baltes, la Pologne et la Russie. En Europe, les pygargues à queue blanche adultes sont en général sédentaires. Les oiseaux nordiques (nord de la Russie et Laponie) descendent vers le sud en hiver. Les oiseaux âgés vagabondent, mais les jeunes bougent davantage et sont presque migrateurs. Les couples restent sur leur territoire à l'année. Ils sont unis pour la vie et se reproduisent dans le même territoire chaque année. (Photo : juvénile dans son nid. Rainer Altenkamp CC BY-SA 3.0)

Le pygargue à queue blanche se nourrit d'oiseaux, de mammifères ou de poissons. Il apprécie le gibier d'eau (oies, foulques, canards, etc.) mais il est surtout friand de poissons. Il ne dédaigne pas les cadavres quand les temps sont durs et que la nécessité se fait sentir. Il chasse à l'affût, en volant assez bas ou en décrivant des cercles en hauteur afin de repérer ses proies.

Il pêche sur les eaux calmes qui lui permettent de voir les poissons. Quand une proie est repérée, il vole brièvement sur place, juste au-dessus, puis il la saisit au cours d'un vol rasant, en projetant rapidement ses serres dans l'eau. Il peut aussi rester immobile ou patauger sur le bord pour y trouver des poissons. Plus rarement, il pratiquera aussi le piqué. Lorsqu'un poisson est trop lourd, il le tire jusqu'à la rive en battant des ailes. Les oiseaux et les mammifères sont plutôt capturés par surprise. Il épuise les oiseaux aquatiques et leur chasse est plus longue. Sa victime plonge pour éviter l'attaque, et il choisit le moment où elle remonte pour se précipiter sur elle. C'est en répétant ces attaques qu'il parvient à capturer sa proie. Il capture aussi des oiseaux en vol, anatidés ou grands corbeaux. Il passe beaucoup de temps perché, sans bouger, sur un arbre, ou s'aventure en planant à travers son territoire.

En France, le site le plus régulièrement occupé est représenté par le complexe des grands lacs réservoirs de Champagne : une dizaine d’oiseaux hivernent de début novembre à fin février sur les lacs du Der-Chantecoq et le lac de la Forêt d’Orient. D’autres zones humides comme l’étang de Lindre en Lorraine, le cours du Rhin en Alsace et la Camargue sont également régulièrement visités par un ou plusieurs individus. C'est un hivernant, c'est à dire qu'il vient passer l'hiver dans les régions citées. Il ne niche pas en France.

Même si actuellement les effectifs du Pygargue à queue blanche sont en légère croissance, grâce à l'abandon des polluants les plus toxiques, et à sa protection dans toute l'Europe, la population en Europe ne dépasse pas les 2 500 couples (dont 700 couples en Pologne). La chasse, les empoisonnements, la pollution des eaux, les prélèvements d'œufs et de poussins ainsi que la destruction et la disparition des zones humides, sont les principaux dangers qui la menacent.




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A venir

 - Vautour fauve (Gyps fulvus), ou anciennement le griffon, est une espèce d'oiseau charognard de la famille des Accipitridae. Comme pour la plupart des vautours du genre Gyps, son long cou et sa tête sont non dénudés, malgré la croyance, mais doté d'un fin duvet, ce qui leur permet de fouiller plus efficacement dans les carcasses. Leur bec est très puissant ce qui leur permet de découper les cuirs épais des carcasses. Leurs pattes, contrairement à celles de la plupart des autres Accipitridae, sont dépourvues de griffes, puisque qu'elles n'ont pas d'utilité pour la chasse et ne servent que pour se percher et marcher. Le poids moyen d'un Vautour fauve est de 8 kilos et son envergure maximale de 2,65 mètres. Il vit de 25 à 35 ans (en captivité, jusqu'à 40 ans). Sa longueur varie de 95 à 110 cm. (Photo Thermos CC BY-SA 2.5)

 Le vautour fauve est un oiseau planeur, lourd et massif, il utilise les courants ascendants thermiques pour planer et peut parcourir ainsi des centaines de kilomètres à la recherche de nourriture. (Photo Vautour fauve en vol dans les Pyrénées (France). Luc Viatour CC BY-SA 3.0)

Principalement charognard, il se nourrit sur les carcasses de grands animaux qu'il détecte du haut du ciel grâce à sa vision adaptée. De nos jours, par suite de la raréfaction ou de la disparition des grands animaux sauvages (mouflons, chamois, bouquetins, aurochs), le vautour fauve se nourrit principalement d'animaux domestiques morts (moutons, vaches). En revanche, des attaques de vautours à l'encontre de bétail vivant sont recensés dans la chaîne pyrénéenne, aussi bien du côté français que du côté espagnol. Pas moins de 1 165 cas d'attaques de bétail domestique par des vautours fauves ont été recensés en Espagne pendant la période 2006 – 2010. Cette recrudescence des attaques de vautours fauves, faits exceptionnels pour des animaux exclusivement charognards, pourrait être liée à la modification de la législation européenne en 2002 pour les conditions sanitaires de l'élevage qui aurait amené à une réduction de la charogne disponible pour les vautours, combinée à une augmentation de la population de ces animaux et à une concurrence accrue avec d'autres espèces pour les ressources alimentaires.

 Vautour fauve en vol en Espagne. Pierre Dalous CC BY-SA 3.0)

Après avoir failli disparaitre et réduit à quelques petites populations ibériques et (naguère) balkaniques, cette espèce ne survit aujourd'hui qu'en montagnes, dans des zones désertiques et de grandes étendues dégagées. Des noyaux de recolonisation existent en Europe (Espagne et sud de la France principalement) d'où depuis le début des années 2000 des individus non nicheurs font des vols exploratoires vers le nord. Michel Terrasse et Jean-Pierre Choisy (Parc Naturel Régional du Vercors) estiment que ces vols sont naturels (ils ont en effet commencé avant la pénurie de nourriture de 2006 en Espagne, en s’amplifiant au fil des ans, avec une phénologie saisonnière (alors que la pénurie de cadavres en Espagne durait toute l’année). Une réduction de la nourriture disponible en Espagne pourrait avoir amplifié ces vols vers le nord. M Terrasse pense qu'ils pourront peut-être bientôt être vus en Pologne et Tchéquie "le rétablissement des routes migratoires, abandonnées depuis plus d’un siècle par les grands rapaces planeurs que sont les vautours, n’est plus une utopie...".

Victimes de leur mauvaise réputation, les vautours avaient fortement régressé en Europe, et dans le pourtour méditerranéen, et même totalement disparu sur une vaste partie de leur aire naturelle de répartition. Pour sortir l'espèce du vortex de disparition dans laquelle elle était engagée, des programmes de protection et de réintroduction ont été mis en place (notamment par la LPO en France vers 1990 dans les Grands Causses). Les lâchés de jeunes adultes ont été les plus efficaces (en termes de survie à long terme) et ils ont permis de reconstituer une population viable. On en dénombrerait en 2009 de 130 à 140 couples, dans le Sud de la France.

À partir de 2003 les vautours ont été victimes de l'interdiction des charniers à ciel ouvert (à la suite d'une directive européenne qui a fait suite à la crise de la vache folle), directive qui est toujours appliquée en Espagne (un pays où les vautours sont bien représentés). Ils manquent de nourriture ; ainsi des vautours affamés auraient attaqué des vaches encore vivantes (blessées ou en difficulté) sans qu'une preuve ne soit fournie.

Des bandes de vautours fauves semblant explorer de nouveaux territoires ont été aperçues à des centaines de kilomètres de leur territoire (Nord de la France, Allemagne). En juin 2007, jusqu'à 200 vautours survolaient la Belgique et les environs. En juin 2012, des vautours ont élu domicile dans les cavités des parois calcaires de la montagne Saint-Pierre, massif à la frontière belgo-néerlandaise.

 - Vautour moine (Aegypius monachus). Originaire du sud de l'Eurasie, il était cité par Pierre Belon (milieu du XVIème siècle) comme faisant partie de la faune de France. Il ne reste plus que trois populations relictuelles ou réintroduites en Europe, où il est maintenant protégé. (Photo Osado CC BY-SA 3.0)


C'est un des plus grands rapaces diurnes d'Europe puisque son envergure est de 2,65 à 2,85 m. Il est un peu plus grand en hauteur que le Vautour fauve (100 à 110 cm au lieu de 95 à 102 cm). Il pèse généralement de 7 à 10 kg. Le plumage du vautour moine est brun foncé sur la majeure partie de son corps. Le cou est emplumé et entouré d'une collerette de plumes érectiles, légèrement plus claire que le reste du plumage. 


 La calotte crânienne est couverte d’un duvet gris clair voire blanchâtre, nettement plus clair que le reste du plumage, ce qui peut passer de loin pour une tonsure : d'où l'origine de son nom vernaculaire de vautour moine, et de son nom d'espèce scientifique monachius. Le bec, très fort, est gris-bleuâtre à la base, et noir à l'extrémité de la mâchoire supérieure, jaune à l'extrémité de la mâchoire inférieure. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel, mais les femelles sont en moyenne un peu plus lourdes que les mâles. (Photo Détail de la tête et du cou d’un vautour moine. Julius Rückert. CC BY-SA 3.0)


Il semble que cette espèce ait à l'origine été présente dans tout le sud de l'Eurasie, de l'Espagne et du Portugal à la Chine, avec une présence ancienne avérée au Maroc. Elle a cependant disparue d'une grande partie de l'Europe et de la Chine, ainsi qu'au Maroc. En Europe, le Vautour moine se rencontre encore dans la péninsule Ibérique (Portugal, Espagne, Grèce), et elle a été réintroduite en France. Le vautour moine s'est nettement raréfié dans le sud-ouest de l'Asie, notamment en Turquie, mais aussi dans le sud-ouest de la Chine.


À la différence du vautour fauve qui niche lui sur les falaises et en colonies, le vautour moine préfère construire son nid dans les arbres. Il exploite la forêt claire et les montagnes boisées, avec une nette préférence pour les arbres sempervirents. En Europe, on le trouve à des altitudes variant de 300 à 1 400 m, c'est-à-dire sur des collines et des moyennes montagnes subissant l'influence du climat méditerranéen. 


 Poussin de vautour moine au nid ©️ Julien Traversier / Lpo

Il se nourrit exclusivement de charognes, le plus souvent d'artiodactyles (ovins, caprins, équins, bovins) sauvages ou domestiques, mais parfois aussi d'autres cadavres, comme ceux des léporidés (lapins, lièvres). Contrairement au vautour fauve, spécialisé dans la consommation des viscères et des muscles, le vautour moine est davantage spécialisé dans la consommation de parties plus coriaces (peau, tendons et cartilages).


 - Vautour percnoptère (Neophron percnopterus), aussi appelé Percnoptère d'Égypte, est une espèce de vautour de l'Ancien Monde que l'on trouve en Afrique autour du Sahara (Maghreb et sud saharien), dans le sud de l'Europe (Espagne, Italie, Grèce, bassin de la mer Noire et sud de la France), et en Asie de la Turquie jusqu'à l'Inde. Sa taille, de 58 à 78 cm pour une envergure de 150 à 180 cm, et  un poids 1,5 à 2 kg, en fait le plus petit vautour de l'ancien Monde. Il se caractérise par une face jaune, un bec long et mince, de couleur jaune également (le bout du bec peut être noir), un plumage blanc sauf pour la partie terminale des ailes (rémiges) qui est noire. Les pecnoptères adultes vivent généralement en couple. Fidèles et farouches, ils établissent leur nid en des lieux accidentés, des falaises ou des gorges. Dans une cavité bien abritée, ils amassent des branches sèches, des ossements, des débris divers puis un matelas feutré de laine et de poils. (Photo Kousik Nandy CC BY-SA 3.0)

 Un percnoptère. Béotien lambda CC BY-SA 3.0


Le percnoptère peut se nourrir de tout, la plupart du temps d'animaux morts (dépeçage des carcasses), mais aussi d'œufs dont il brise la coquille (œufs d'autruche en Afrique : il utilise des cailloux de 100 à 300 grammes pour briser la coquille). Il peut également être coprophage. L'estomac des percnoptères est parfaitement conçu pour affronter le plus dur des régimes alimentaires. Grâce à son jabot et à son gésier très extensiles, le charognard peut se bourrer d'un énorme repas avant d'affronter des jours et parfois des semaines de jeûne. Ses sucs digestifs puissants l'aident à digérer de la viande en putréfaction renfermant des toxines mortelles pour les autres carnivores. Suivre l'actualité des Vautours percnoptères sur le site de la LPO.


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Malgré leurs ressemblances physiques et leur façon de chasser commune, les rapaces diurnes et nocturnes n'ont aucun lien de parenté. Les hiboux portent des aigrettes sur la tête tandis que les chouettes non. En Grande Bretagne et en Allemagne un seul nom désigne les 2 groupes d'oiseaux (owls en anglais et Eulen en allemand.)

Chouettes et hiboux se nourrissent essentiellement de rongeurs, cependant le régime alimentaire varie considérablement selon les espèces. Par exemple, la plus petite espèce de hibou qui ne pèse que 80 g, soit le hibou petit-duc, se nourrit presque exclusivement d'orthoptères (sauterelles, grillons et courtilières) tandis que la plus grande espèce, le hibou grand-duc, dont le poids peut atteindre 3.3 kg se nourrit de buses, de canards, hérissons ou encore renardeaux ou chats par exemple.


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Liste des rapaces nocturnes d'Europe : Les Strigidés, chouettes et hibous par ordre alphabétique.


 - Chevêchette d'Europe (Glaucidium passerinum), anciennement Chouette chevêchette, est la plus petite espèce des strigidés européennes. Sa taille est d'environ 16 cm. Elle est en partie diurne (elle chasse à l'aube et au crépuscule, parfois la journée surtout quand il y a des petits au nid) et consomme de petits oiseaux qu'elle chasse au vol. On la rencontre le plus souvent dans les forêts de conifères surtout d'épicéas des régions montagneuses. Son aire de répartition est plutôt continentale et nord-européenne. Peu commune en France, on la rencontre surtout près des massifs en lisière des forêts de montagne ainsi qu'en bordure de pistes (Alpes, Jura, Pyrénées, Vosges...). Une mini-population a été découverte en Belgique en 2012. (Photo Ovesiimsen CC BY-SA 3.0)


Sorte de chouette pygmée, la chevêchette est le plus petit rapace nocturne d'Europe avec sa longueur de 16 à 18 cm, son envergure de 36 cm et son poids de 60 à 90 g. Sa tête ronde et aplatie est percée de petits yeux jaunes surmontés de « sourcils » blancs. Sur le dessus, son corps est brun foncé piqueté de taches plus claires. Le dessous est blanc strié de brun. Sa queue brune, rayée par cinq barres blanchâtres, est souvent agitée et relevée.



Elle se nourrit de micromammifères (musaraignes, campagnols), de petits oiseaux (mésanges, roitelets) qu'elle attrape au vol et plus rarement de petits reptiles et insectes. La chevêchette a la particularité de faire des provisions : on peut ainsi trouver dans son nid des dizaines de petites souris, de musaraignes, de petits oiseaux (pour les jours où elle ne peut pas chasser : intempéries). Elle n'aime pas chasser en terrain dégagé. Pour attaquer, elle préfère se tapir de longs moments dans les arbres et les buissons. Elle niche dans des creux d'arbres ou des nids de pics surtout ceux du pic épeiche parfois dans des nichoirs. 




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 - Chouette chevêche ou Chevêche d'Athéna (Athene noctua) est une espèce d'oiseau de la famille des strigidés de petite taille à l'aspect trapu. C'est la plus diurne des strigidés, malgré son nom latin (Athene noctua). On peut l'observer en plein jour perchée sur des poteaux, des murets de pierre ou sur des toits, très attentive.. Dans l'Antiquité grecque, la Chevêche d'Athéna était l'attribut d'Athéna, déesse de la Sagesse(Photo E. van Herk CC BY-SA 3.0)


Cette espèce est de petite taille, un peu plus petite qu'un pigeon (26 cm), ronde et trapue (de 180 à 200 g). Sa tête est aplatie avec un front bas, ses yeux sont jaunes sous des sourcils blancs et froncés, ce qui lui confère un air sévère. Le crâne est piqueté de petites taches blanches. Son bec est jaune verdâtre. Sur le dessus du corps, le plumage est grisâtre semés de taches plus claires, le poitrail est blanchâtre avec des rayures brunes. La queue est courte. Les pattes sont couvertes de petites plumes blanches. Les « déhanchements » de sa tête sont caractéristiques, de même que son vol onduleux et son cri clair et bref, sorte de « kiou kiou » ou « kiwitt ». Les sexes sont identiques. Son envergure est de 60 cm environ.



 La Chevêche d'Athéna se nourrit de beaucoup d'insectes (coléoptères notamment) mais aussi de criquets, perce-oreilles, vers de terre, petits mammifères (surtout campagnols), jeunes passereaux, lézards, batraciens et chauves-souris. Elle chasse le soir des insectes (hannetons surtout) et la nuit des campagnols. Il lui arrive de chasser le jour des petits oiseaux, surtout à l'époque du nourrissage des jeunes. Ses pelotes de réjection mesurent 35 mm sur 15 mm environ. (Photo Le regard "sévère" de la chevêche d'Athéna. Peter Church CC BY-SA 2.0) 


L'aire de répartition d'origine de la chevêche d'Athéna est le bassin méditerranéen où elle trouvait des milieux ouverts (plantations d'oliviers) favorables à sa nidification. Elle a progressivement étendu son aire de répartition en suivant l'extension des domaines agricoles ouverts à travers le milieu forestier. Aujourd'hui, la Chevêche d'Athéna est répandue dans toute l'Europe, à l'exception de l'Irlande et de la Scandinavie. La chouette chevêche est un oiseau de bocage que l'on peut rencontrer un peu partout (sauf dans les boisements denses), et en général toujours à proximité des cultures et des prairies. On la rencontre notamment dans les milieux ouverts et cultivés comme les vergers où elle niche dans les cavités des vieux arbres d'où son nom de « chouette des pommiers ». On la trouve aussi dans les clapas, mais aussi dans les bosquets, les trous de murs, les nichoirs à condition qu'ils soient dans l'obscurité. Elle reste fidèle au même logement d'année en année et peut même nicher dans des terriers de lapin.


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 - Chouette de Tengmalm La Nyctale de Tengmalm ou Chouette de Tengmalm (Aegolius funereus) ou, encore, Chouette boréale est une espèce de petit rapace nocturne de la famille des Strigidae. Difficile à observer, elle est protégée au niveau européen. 


Cet oiseau mesure 25 cm pour une envergure de 52 cm et une masse de 135g. Cette petite chouette a un aspect voisin de la Chouette chevêche par sa silhouette trapue, mais la tête de la nyctale est plus volumineuse car son front est moins bas. La Nyctale de Tengmalm est peut être la moins connue parmi les strigidés. Elle se distingue par son bec couleur ivoire (alors que celui de la chevêche est jaune verdâtre) et l'expression de sa face jugée sévère, ce qui n'est visible que si l'oiseau est bien alerte avec ses deux disques faciaux largement déployés.

Son régime est constitué principalement de petits mammifères. Elle capture surtout des petits campagnols, mais tue aussi des souris, des musaraignes et des petits oiseaux. Sa technique de chasse est fort simple : elle se poste à l'affût sur des perchoirs en forêt et profite de l'effet de surprise pour capturer sa proie. De mœurs nocturne, cet animal est difficile à observer.


Elle habite les forêts de conifères essentiellement et niche très souvent dans les trous de Pic noir. Son aire de répartition couvre donc de façon assez fidèle celle de la taïga, mais suit partiellement la répartition du Pic noir dans son mouvement d'expansion vers le sud : en Europe, un couloir de présence descend vers le sud puis se divise en deux branches discontinues, vers le sud-ouest jusque dans les Pyrénées et vers le sud-est jusqu'en Grèce. Mais, elle est observée bien moins souvent que la Chevêche qui est pourtant plus rare. Tout comme cette dernière, elle envahit les basses terres en période de disette. Lorsque les populations de petits rongeurs vivant dans ses aires de nidification forestières s'affaissent, la Nyctale de Tengmalm effectue un mouvement migratoire vers le sud, espérant trouver des sources de nourriture plus abondantes. Aussi, à cause de migrations importantes à l'automne, cette nyctale devient, concrètement, impossible à trouver l'hiver. Cet animal de mœurs nocturnes et forestières doit se fondre probablement au cœur de la forêt, de sorte que sa présence reste ignorée. En fait, les ornithologues des régions plus déboisées ont parfois la chance de la trouver, en plein jour, dormant dans quelque conifère isolé. Mais il arrive aussi d'observer ce petit strigidé en hiver perchée bien en vue, en plein jour, dans les squares ou les jardins des cités.

Quoi qu'il en soit, son habitat favori reste la forêt de conifères, de plaine ou de montagne, incluant les secteurs de forêt mixte. Elle occupe donc, en petit nombre, les forêts et les monts.




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  - Chouette épervière (Surnia ulula) est une espèce de chouette de taille moyenne et largement diurne. Elle mesure de 36 à 39 cm, pour une envergure de 74 à 81 cm, pour un poids de 270 à 315g pour les mâles et de 320 à 345g pour les femelles. L’adulte a le plumage noir, brun foncé et blanc. Cette espèce est à la fois diurne et nocturneEn vol, la silhouette de la chouette épervière est analogue à celle d'un épervier, mais la tête est proportionnellement plus grosse. La ressemblance avec les éperviers est également renforcée par le vol direct et agile, à brèves séries de coups d'ailes interrompues de courts planés. (Photo BS Thurner Hof CC BY-SA 3.0) 


L'adulte a une silhouette caractéristique : très longue queue, ailes assez étroites à bout obtus. Cela rappelle plutôt les éperviers que les autres rapaces nocturnes.  Sur les parties supérieures, le manteau et le dos sont brun foncé. Le croupion et la queue sont brun noirâtre barré de blanchâtre. Les ailes présentent des taches blanches sur les scapulaires, formant un panneau clair quand l’aile est fermée. Les parties inférieures sont blanches, finement, mais intensément barrées de brun foncé, y compris le dessous des ailes et de la queue. Le haut de la poitrine présente un collier blanc indistinct. La tête porte un disque facial blanc grisâtre entouré d’une large bande noire. Une autre ligne noire court depuis l’œil jusqu’à l’arrière de la calotte où elle forme deux « faux » yeux indistincts. Les sourcils sont blancs. La calotte est brune finement tachetée de blanc. Le bec crochu est couleur corne. Les yeux sont jaune pâle. Les pattes et les doigts emplumés sont blanc chamoisé. Les deux sexes sont semblables, avec la femelle légèrement plus grande que le mâle. Le juvénile a les parties supérieures gris-brun, moins marquées de blanc. 


La Chouette épervière vit dans les forêts boréales d’Eurasie et d’Amérique du Nord. La Chouette épervière fréquente les forêts de la toundra et la taïga jusqu’à la limite des arbres, et vers le sud, les lisières des forêts et des steppes et les zones cultivées.  On peut aussi la trouver dans les clairières, les zones brûlées et les forêts éparses composées de différentes espèces d’arbres, et surtout avec des souches aux cimes cassées et des branches nues. En général, elle évite les épaisses forêts de conifères. Elle n’est qu’un visiteur hivernal rare en Europe tempérée.


La Chouette épervière se nourrit principalement de petits mammifères tels que les campagnols et les lemmings, ainsi que de petits oiseaux et de mammifères plus gros, et occasionnellement d’amphibiens, poissons et insectes. Elle chasse depuis un perchoir à découvert. Quand la proie est détectée, elle s’abat sur elle, ou bien vole bas au-dessus du sol, et peut également faire du vol surplace au-dessus de la proie. Elle est capable de capturer une proie en vol. Il lui arrive aussi de plonger dans la neige quand elle chasse. Elle est capable d’entendre des sons venant de sous la surface du sol, jusqu’à 30 cm de profondeur, et de détecter des proies à vue à grande distance, jusqu’à 800 mètres.



Futura Sciences OiseauxBirds.com Oiseaux de proie

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 - Chouette hulotte (Strix aluco) ou Chat-huant est une espèce d'oiseau de la famille des Strigidae. Ce rapace nocturne est très répandu en Eurasie, notamment en Europe. C'est un oiseau robuste, qui mesure généralement entre 37 et 43 cm de longueur avec une envergure de 81 à 105 cm. Cette espèce présente un dimorphisme sexuel, la femelle étant plus grande que le mâle d'environ 5 %, et plus lourde de 25 %. (Photo K.-M. Hansche CC BY-SA 2.5)

Son ventre est pâle avec des stries sombres, et les parties supérieures du corps sont brunes ou grises. Il existe aussi une variante de plumage rousse. Plusieurs des onze sous-espèces reconnues ont toutes les variantes. Comme les espèces de son genre Strix et à la différence des grand-ducs, par exemple, elle ne possède pas d'aigrettes et le disque facial entourant les yeux brun foncé est généralement assez plat. Avec une hauteur plus importante et de longues phases planées, le vol de la chouette hulotte est produit avec moins de battements d'ailes que les autres espèces de chouettes eurasiennesLe nid est généralement dans un trou dans l'écorce d'un arbre et il permet de protéger les œufs et les jeunes contre les prédateurs potentiels. Cette chouette ne migre pas et attache beaucoup d'importance à son territoire


 La chouette hulotte est un rapace nocturne mais elle peut chasser le jourCe rapace chasse principalement les rongeurs pendant la nuit, généralement en fondant sur sa proie depuis une hauteur et l'avalant entièrement, rejetant ensuite des pelotes de réjection. Grâce à ses serres puissantes et acérées, la chouette saisit ses proies en plein vol. Une fois capturées, elles n’ont aucune chance de lui échapper. Son plumage lui permet de passer incognito dans les branchages et de guetter ses proies en toute tranquillité. Quand elle a jeté son dévolu sur un rongeur bien dodu, elle déploie ses grandes ailes de presque un mètre d’envergure et fond dessus. La nuit, grâce à son ouïe très développée, la chouette hulotte perçoit le moindre bruissement aux alentours. Sa vision et son audition couplées à un vol silencieux l'aident dans sa chasse nocturne. Cependant, contrairement à une croyance populaire, sa rétine n'est pas plus sensible que celle d'un humain et c'est plutôt ses oreilles placées de façon asymétrique qui sont essentielles à sa chasse car elles lui donnent une excellente audition directionnelle. (Infographie Comparaison du champ de vision d'une chouette hulotte (à droite) et d'un pigeon (à gauche) Jimfbleak / domaine public)


C'est une des chouettes les plus répandues en Europe avec une population estimée à près de 198 000 couples. On en trouve partout en France sauf en Corse. Ses lieux de prédilection sont les régions forestières et agricoles, les parcs plantés de vieux arbres, les grands jardins, les cimetières boisés, et parfois même en ville, les avenues. C'est plutôt un oiseau de plaine, mais elle a une bonne capacité d'adaptation aux conditions de son habitat. 

Elle n'est pas très exigeante pour le lieu de nidification et a une nourriture variée : c'est pourquoi on la rencontre dans autant de biotopes différents. Elle reste fidèle au même nid, qui peut être un arbre creux, un trou de vieux mur ou de rocher, ou bien un nichoir. Elle ne construit jamais son propre nid.

La chouette hulotte peut être présente en milieu urbain et elle est rencontrée dans plusieurs villes même grandes comme Lyon, Marseille, Toulouse ou Paris. À Paris, un projet est totalement dédié depuis 2010 à l'étude de sa population qui semble en fort déclin depuis quelques décennies sans explication claire à ce jour.


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 - Grand-duc d'Europe, appelé Hibou grand-duc (Bubo bubo) est une espèce de rapaces nocturnes que l'on rencontre notamment en Europe. Avec ses 65 à 75 cm de haut pour une envergure de 160 à 188 cm et un poids de 2 à 2,5 kg pour le mâle et 2,5 à 3,3 kg pour la femelle, le Grand-duc est le plus grand des rapaces nocturnes d'Europe. (Photo Martin Mecnarowski CC BY-SA 3.0)


 Sa silhouette est massive, sa tête, piquée de deux gros yeux rouge-orangé est surmontée d'aigrettes de 8 cm environ (normalement horizontales et un peu repliées vers l'arrière), que l'oiseau dresse verticalement s'il est excité ou dérangé. Rappelons que ces aigrettes ne jouent aucun rôle dans l'audition. Les sexes se distinguent par la taille du mâle (tiercelet) plus petit. Mimétique aux branchages, son plumage est brun-roussâtre dessus, taché et rayé de brun noir. Le dessous est plus clair, fauve avec des stries longitudinales et des zébrures transversales de couleur brun foncé. (Photo L'œil du Grand-duc, lui permet de voir dans le noir, mais comme celui des chouettes et d'autres animaux nocturnes, il est très sensible à l'éblouissement par les phares de voitures ou l'éclairage nocturne, exposant l'animal à des collisions avec des véhicules (phénomène de « Roadkill »). indygnome CC BY-SA 2.0)



Alimentation : sa nourriture est des plus variées. Il se nourrit de tout ce qui bouge, depuis les scarabées jusqu'aux faons des cervidés. La majeure partie de leur régime consiste en mammifères (campagnols, rats, souris, renards, lièvres) également d'oiseaux de toutes sortes. Ils peuvent aussi consommer des serpents, lézards, anoures, poissons et crabes ainsi que rongeurs, lapins, lièvres, hérissons, oiseaux (corbeaux, pigeons, perdrix), oiseaux marins, chauves-souris, etc., et même d'autres rapaces diurnes et nocturnes. Les chats domestiques en ont une peur atavique. Cet animal n'a pas de prédateur naturel, sauf l'homme.  


Habitat : répandu dans toute l'Europe en dehors de la partie la plus occidentale ; en France, zones rocheuses de l'est, du centre et du sud. On le rencontre aussi bien dans les plaines que dans les montagnes. Il aime particulièrement les falaises, près des plans d'eau. Très discret, il s'installe sur des corniches rocheuses, sur les remparts d'un vieux château ou à même le sol. Parfois dans les régions du nord, dans un trou d'arbre mais sans aucun doute, sa préférence va aux grandes falaises proches d'un plan d'eau.

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 - Harfang des neiges (Bubo scandiacus) est aussi appelée ookpik par les Inuits. Il est l'emblème aviaire du Québec. En Europe, on l'appelle Chouette Harfang, mais en Amérique du Nord on le considère comme un hibou, car il possède des petites plumes sur sa tête, appelées aigrettes. Elles ne sont pas visibles car elles sont très petites et repliées sur sa tête. 


Le mâle est d'un blanc pur alors que la femelle et les jeunes sont légèrement tachetés ou barrés de brun. Leur plumage blanchit avec l'âge, les mâles pouvant alors devenir d'un blanc immaculé. L'été le plumage est plus foncé que l'hiver, le plumage est plus blanc l'hiver pour se camoufler dans la neige. Les mâles sont en général plus petits que les femelles. Leur envergure est de 170 à 177 cm pour les femelles adultes et de 160 à 170 cm pour les mâles adultes. Leur poids varie de 1 à 2,5 kg pour une taille pouvant atteindre 70 cm de longueur. Ses yeux sont très grands proportionnellement à sa taille : en effet, ils ont environ la même taille que ceux d'un homme. Ils sont d'une couleur jaune et disposés vers l'avant. Ils sont de plus fixes, ce qui oblige le harfang à devoir souvent tourner sa large tête aplatie pour pouvoir regarder autour de lui (il peut la tourner d'un angle de 270 °).


Le milieu naturel du harfang est le Grand Nord : la toundra arctique. Pendant les années de disette, le harfang ne se reproduit pas et peut s'installer plus au sud (notamment aux Etats-Unis). Ce phénomène, dont les origines restent encore mal comprises, se reproduit tous les 4 ou 5 ans environ. Il semble être lié aux variations de l'abondance des populations de petits mammifères, notamment du lemming, sa principale source d'alimentation. Cependant il se nourrit également de lièvres, de poissons et d'oiseaux : sa vue perçante de nuit comme de jour fait de lui un excellent chasseur, mais contrairement à la plupart des autres chouettes et hiboux, le harfang chasse plutôt de jour. Dans la chaîne alimentaire de la toundra, le harfang occupe avec le renard la place la plus élevée : celle du prédateur. 


Ce qui frappe chez les rapaces nocturnes, c'est d'abord leur vol silencieux, dû aux soies très douces dont sont garnies les barbules de leurs plumes. Cette adaptation leur permet de surprendre leurs proies. Le harfang possède une excellente vision diurne et nocturne qui lui permet de déceler des mouvements à 1 km de distance. En outre, son ouïe est extrêmement développée. Fait surprenant : il peut maintenir la température de son corps entre 38 et 40 °C, même lorsque la température de l’air atteint -50 °C.




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 - Hibou des marais ou Hibou brachyote (Asio flammeus). Aussi grand que le moyen-duc, sa tête porte des aigrettes peu visibles faites de plumes allongées. Ses yeux jaunes sont cernés de noir et entourés de disques faciaux blancs. Son plumage est brun à jaune-roux rayé de brun-noir sur le dessus, tandis que des flammèches sombres parsèment le poitrail. Ses ailes sont assez longues et sa queue courte.
Il mesure environ 37/38 cm (gros comme un pigeon) pour une envergure de 95 à 107cm et un poids de 350g pour le mâle et 420g pour la femelle. 



Le plus souvent, le hibou des marais est considéré comme un strigidé aux mœurs crépusculaires, c'est-à-dire qu'on le rencontre normalement durant les heures qui précédent le coucher du soleil, de même qu'à toutes heures durant les journées nuageuses et parfois en plein soleil. Ce qui fait dire de la part de différents auteurs que ce rapace appartient aux hiboux aux mœurs diurnes plutôt qu'à ceux aux mœurs nocturnes. Cependant, on peut aussi l'observer en pleine nuit un peu partout mais surtout dans les anciennes coupes forestières avoisinantes.


Sa nourriture est presque essentiellement constituée de campagnols (à 90 %), puis de petits rats et de souris, rarement d'oiseaux, de lézards et serpents parfois de quelques insectes. Il chasse le jour en évoluant au-dessus du sol, ou perché sur un poste de guet d'où il guette ses proies pour ensuite se jeter dessus serres en avant. Au sol, il avale sa proie en entier, tête la première (pelote de réjection de 22 à 48 mm).

L'une des rares espèces de hibou dont la répartition est pratiquement mondiale, répandu dans quasiment toute l'Europe, les individus du grand nord -migrateurs- vont hiverner dans les pays plus chaud l'hiver. Les individus du sud sont erratiques. En France, on ne compte qu'une centaine de couples. Il fréquente surtout les terrains découverts des plaines et des prairies humides voisines des étangs et des lacs ou bien les endroits boueux et les tourbières. Cet habitat est partagé à la fois par le Hibou des marais et le Hibou Moyen-duc. Malheureusement, la population du Hibou des marais a dramatiquement chuté à travers le monde entier au cours des dernières décennies. Bien que considéré comme nicheur/ migrateur, quelques individus hivernent irrégulièrement bien que les observations de Hiboux des marais durant la période hivernale demeurent plutôt rares. En général, il arrive début avril et nous quitte l'automne naissant.


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 - Hibou Moyen-Duc (Asio otus) est une espèce de rapaces nocturnes de la famille des strigidés, et peuplant l'Europe, l'Asie et l'Amérique du Nord. Avec ses 35 cm de long (env.), le moyen-duc est légèrement plus petit et plus menu que la Chouette hulotte. Sa tête est surmontée de deux grandes aigrettes souvent dressées : on dit qu'il "fronce les sourcils". Et d'ailleurs, elles sont couchées quand le hibou est serein. Ses yeux jaune-orangé sont au centre d'un disque facial arrondi beige/roux. Il a une longueur de 31-37 cm, un poids de 250 g pour les mâles ou de 300 g les femelles. Son envergure est de 86 à 98 cm. (Photo Mindaugas Urbonas CC BY-SA 2.5)


Affectionnant principalement les petits mammifères (surtout des campagnols 78 % et mulots 15 %), mais aussi les passereaux (moineaux, pinsons), et parfois des coléoptères, il chasse dès la tombée de la nuit. De jour, il se cache dans les branchages épais où il se tient immobile et ainsi se fond dans le décor grâce à son plumage à l'aspect d'écorce au-dessus brun/roux marbré de brun foncé, et le dessous est plus clair, parfaite tenue de camouflage...


C'est un oiseau très répandu : il habite toute l'Europe à l'exception du grand nord. En France, il est commun mais il est absent en Corse, dans le sud-ouest et certains cantons de l'ouest. Il fréquente surtout les endroits semi-boisés de conifères, les bosquets dispersés dans les campagnes, mais aussi les parcs. Il choisit un ancien nid soit de rapace, soit d'écureuil, soit de pie ou de corneille. Il boude les nichoirs.




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 - Petit Duc scops (Otus scops) est une espèce d'oiseau appartenant à la famille des Strigidae. Il est aussi appelé Hibou petit-duc. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un petit hibou de la taille d'un merle, il est légèrement plus petit et plus svelte que la chouette chevêche. Il mesure de 19 à 20cm pour une envergure de 53 à 63 cm et un poids de 92 à 145g. (Photo Otus scops cyprius. Ingo Waschkies)


Avec son plumage cryptique, le Petit-duc scops peut se reposer en paix dans les arbres pendant la journée, il est invisible ! Le plumage est rayé de façon dense, mais les couleurs varient suivant les individus et les sous espèces, pouvant aller du gris au brun et au roux. Le plumage du dos présente des points blancs et il a des bandes scapulaires blanc grisâtre clair. On note la présence d’un collier, blanc également, tacheté de sépia. La queue est grisâtre, rayée de tons foncés et noirs, alternant avec 4 ou 5 bandes blanchâtres. La tête ronde porte deux aigrettes ou « oreilles » qui saillent sur les côtés de la calotte. Elles sont érectiles, et formées de plumes de couleur brun-gris.  Les yeux sont jaunes. Le bec est noir bleuté. Les pattes sont de brun à brun roux, suivant les variations du plumage.


Se nourrissant surtout d'insectes : coléoptères, criquets, hannetons, papillons de nuit, araignées, il ne dédaigne pas cependant vers de terre, oiselets, petits batraciens, campagnols, musaraignes... (Les pelotes de réjection mesurent 27 mm x 11 mm).

Le petit-duc niche du sud-est de l'Europe jusqu'à l'Asie centrale. C'est un migrateur qui passe ses hivers dans les zones les plus au sud de l'Europe ou dans les régions sub-sahariennes. En France on le rencontre essentiellement en région méditerranéenne et il se raréfie de plus en plus en allant vers le nord. Il est complètement absent au nord de la Loire. On le trouve également en Espagne, Italie, Suisse, Tchécoslovaquie, Yougoslavie et les Balkans, en plus de toutes les îles méditerranéennes où il semble être associé aux oliveraies. Le Petit-duc scops vit dans les grandes forêts de feuillus ouvertes, les bosquets, les vergers, les parcs, les grands jardins, les terres agricoles avec des bouquets d’arbres, et localement, dans des forêts de conifères ouvertes. Fréquentant les campagnes cultivées où il lui arrive de chasser ; il lui arrive de s'aventurer dans les villes et villages du midi, leurs parcs et leurs allées de vieux arbres.


Futura Sciences Wikipedia OiseauxBirds.com

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 Et, dans un groupe séparé, les Tytonidae on trouve la Chouette effraie (Tyto alba) "L'Effraie des clochers ". La chouette effraie est un oiseau essentiellement nocturne (par opposition à bien des rapaces crépusculaires). Son plumage pâle et sont vol fantomatique lui ont donné sur nom de « Dame blanche ». Le nom de chouette « effraie » vient de son cri strident. On l'appelle aussi « Effraie des clochers » à cause de son habitude de nicher dans les clochers.  L'espèce peuple tous les continents, à l'exception de l'Antarctique et certaines îles. C'est l'espèce de Strigiformes la plus répandue au monde.

La Chouette effraie est à peu près de la taille d'une corneille : 34 à 39 cm. Son envergure va de 0,90 à 0,95 m et son poids est d'environ 415g. Elle possède un masque facial blanc en forme de cœur. Le dessus du corps est gris cendré à brun jaune, richement pointillé et perlé de fines taches blanchâtres ourlées de noir. Le poitrail est blanchâtre à blanc roussâtre plus ou moins piqueté de brun foncé. Ses pattes sont longues couvertes de plumes blanches et munies de doigts puissants aux serres bien développées. Ses ailes sont longues et plutôt étroites. L'iris de l'œil est noir. Il est possible d'en voir une pendant la journée même si cela se produit rarement.

Elle construit son nid dans les ruines, les trous des arbres et les crevasses de rochers, les granges et les fermes. La chouette effraie chasse souvent le long des routes en volant à basse altitude, ce qui lui fait souvent heurter des véhicules. Très sensible aux hivers rigoureux, durant lesquels on enregistre de grosses pertes, la Chouette effraie occupe volontiers les nichoirs artificiels qu'on peut lui proposer, car le déclin des méthodes agricoles traditionnelles a réduit le nombre de sites naturels disponibles. De nombreux agriculteurs ont essayé de remédier à ce problème en leur installant des nichoirs artificiels. Il est particulièrement important dans le cas d'hivers rigoureux de laisser accès à des granges, remises et autres bâtiments abandonnés, où elles peuvent trouver de petits rongeurs. On peut aussi attirer ces proies potentielles avec des déchets de moisson. Ce n'est pas un oiseau migrateur. La chouette effraie aime les espaces cultivés ouverts, surtout en plaine et en bordure des villages et des petites agglomérations.

La chouette effraie chasse la nuit dans des étendues cultivées ou des prairies. La forme de ses yeux permet de concentrer un maximum de lumière sur la rétine. Ainsi, la chouette effraie a besoin de cinquante fois moins d'éclairage que l'homme pour voir distinctement. Mais c'est surtout à l’ouïe qu'elle détecte ses proies. L'ouverture du méat acoustique externe est très dissymétrique d'un côté par rapport à l'autre ce qui augmente sensiblement la localisation des sons. Son régime alimentaire se compose essentiellement de petits rongeurs (campagnols, mulots, souris) et musaraignes. Plus rarement elle capture des belettes ou des lapins, ainsi que des petits oiseaux, des chauves-souris, des amphibiens ou enfin de gros insectes.

Prédation de l'Effraie sur les micromammifères en fonction des saisons :


SaisonsCampagnolsMulotsMusaraignes
Printemps12%1%87%
Eté31%1%68%
Automne24%670%
Hiver15%25%60%



D'autre part il y a environ 2,6% de chauves-souris dans les proies de l'Effraie et (environ 2,9% dans les proies de la Hulotte) donc un faible pourcentage, mais sur une vingtaine d'espèces différentes de chauves-souris. Et quelques autres proies mais très peu…

Elle a une répartition mondiale, excepté le nord est paléarctique (Russie). Elle est habituellement sédentaire, c’est-à-dire qu'elle demeure dans son aire de nidification (ou dans les alentours) toute l'année. On la trouve principalement dans les zones habitées, plus rarement dans les forêts. Et, elle reste en général fidèle à sa patrie durant l'hiver, mais lorsque la nourriture vient à manquer (effondrement de la population de rongeurs), on a déjà observé des migrations de petits groupes d'adultes qui peuvent alors entreprendre des déplacements importants en termes de distance.

L'Effraie habite les grands milieux ouverts comme les prairies, les bandes herbeuses le long des champs et des haies, des vergers. Elle peut utiliser des bâtiments comme des vieilles granges et des clochers d'église pour y élever sa progéniture, mais elle chasse au-dessus des vastes champs avoisinants. Comme son nom l'indique, elle habite les clochers, mais aussi les combles des grands édifices, les greniers des fermes, les granges et les pigeonniers. En France, les effectifs sont en régression, comme dans bien d'autres pays européens...


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1 - L'œuf d'oiseau ou la victoire de la vie terrestre


Les amphibiens dépendaient encore de l'eau pour leur reproduction. Ce sont les reptiles (puis les oiseaux) et l'oeuf amniotique qui ont permis aux vertébrés de s'affranchir de l'eau de manière complète. L'œuf cléidoïque a permis aux premiers reptiles de s'éloigner des lacs et des cours d'eau.


  Coupe d'un œuf de poule domestique. Domsau2 CC BY-SA 3.0


Légende

1.  Coquille calcaire
2.  Membrane coquillière externe
3.  Membrane coquillière interne
4.  Chalaze
5.  Blanc d'œuf (ou albumen) externe (fluide)
6.  Blanc d'œuf (ou albumen) intermédiaire (visqueux)
7.  Peau du jaune d'œuf
8.  Jaune d'œuf (ou vitellus) formé
9.  Point blanc puis embryon
10. Jaune d'œuf (ou vitellus) jaune
11. Jaune d'œuf (ou vitellus) blanc
12. Blanc d'œuf (ou albumen) interne (fluide)
13. Chalaze
14. Chambre à air
15. Cuticule



Cet oeuf est caractérisé par deux traits

- Il est protégé de l'évaporation et des chocs par une coquille semi-perméable et plus ou moins rigide. La rigidité lui est fournie soit par des protéines fibreuses soit par des minéraux. 

- Il possède des membranes amniotiques délimitant des sacs remplis de liquides qui protègent l'embryon (amnios) fournissant de la nourriture à ce dernier (sacs vitellins) stockant les déchets (allantoïde) et entourant le tout (chorion)

L'embryon peut ainsi se développer à l'abri en puisant sa nourriture sur place et en éliminant ses déchets sous forme d'acide urique insoluble dans une enveloppe spéciale qui lui permet de ne pas polluer l'ensemble de l'œuf qui constitue son milieu pendant toute la durée du développement. L'œuf prenant place sur la terre ferme a rendu obligatoire la fécondation interne, le sperme ne pouvant survivre ni se déplacer en dehors d'un milieu humide (pas de protection cellulaire des spermatozoïdes) il doit être déposé directement dans le corps de la femelle.

 Croissance d'un embryon de poussin dans un œuf. Matthias Jacob Schleiden / domaine public


2 - La respiration de l'œuf

L'œuf respire grâce à la diffusion de l'air à travers les milliers de pores de la coquille et ceci est valable pour tous les œufs terrestres qu'ils soient d'insectes de reptiles ou d'oiseaux. Les gaz traversent les pores selon le mécanisme passif de la diffusion qui tend à rétablir l'égalité des concentrations entre 2 compartiments. La diffusion se fait grâce à l'énergie cinétique que possèdent les molécules de gaz et l'embryon n'a aucune énergie à fournir.

L'air qui se trouve dans l'œuf contient plus d'eau que l'air extérieur si bien que les pores laissent aussi diffuser vers l'extérieur des molécules d'eau (plus petites que les molécules de dioxygène) et ce de façon assez importante parce que toute l'énergie consommée par l'embryon l'est sous forme de graisses et pour chaque gramme de graisse consommée le métabolisme produit à peu près la même quantité d'eau métabolique (c'est ce qui donne aux chameaux et dromadaires un avantage dans le désert !). Pour que la proportion relative d'eau de l'œuf soit la même à l'éclosion qu'au départ il faut que ce dernier perde environ 15% de son poids initial sous forme d'eau !

Pour l'œuf de poule, le plus étudié, on a les chiffres suivants : au cours des 21 jours d'incubation un œuf de 60 grammes consomme 6 litres d'oxygène, produit et doit éliminer 4,5 litres de gaz carbonique et 11 litres de vapeur d'eau. L'œuf ne pèse plus que 51 grammes au bout de 21 jours et le poussin 39 grammes environ. Les mécanismes de diffusion ne sont pas encore entièrement élucidés mais on sait déjà que les pores sont les seuls endroits d'échanges. Ils sont cylindriques et quelquefois recouverts de sécrétions. L'œuf de poule toujours contient environ 10000 pores et le nombre et la forme en sont réglés par la glande coquillière avant la ponte et sont caractéristiques des différentes espèces.  En effet ce réglage doit être précis et optimal, l'embryon ne pouvant pas intervenir lui-même

 L'éclosion est déclenchée par la demande en oxygène des poussins, cette demande ne pouvant plus être satisfaire par la diffusion. Afin de ne pas suffoquer, le poussin met sa tête au-dessus de ses pattes et pousse son bec dans la poche d'air pour commencer sa respiration pulmonaire (internal pipping). Son entrée dans la chambre à air lui permet de vivre 24h. Stade de l'écolosion : (Ici un oeuf d'autruche) 1/ avant le becquetage de la coquille. 2/ Becquetage de la coquille. 3/ Picage de la coquille. 4/ Consolidation du trou de la coquille. 4/ Emergence. 6/ Séchage de l'autruchon (d'après Deeming, 1995) 

La consommation d'oxygène augmente lentement au cours de la première partie du développement puis augmente assez brusquement, et vers la fin de l'incubation le poussin doit percer les enveloppes pour avoir assez d'air pour ventiler ses poumons restés inactifs jusque là. Quand le poussin sort de l'œuf ses poumons doivent fonctionner complètement. La surface totale des pores de la coquille est multipliée par 18 quand le poids de l'œuf est multiplié par 10 et la conductance de la coquille pour l'oxygène est multipliée, elle, par 6,5 mais la différence de pression partielle d'oxygène entre la chambre à air et l'atmosphère est pratiquement la même pour tous les œufs soit environ 45 torr en moyenne. De même la perte en eau reste constante à 15% pour une majorité d'espèces.

3 - La coquille de l'œuf

Elle est constituée de calcite une des formes (hexagonale) du carbonate de calcium. Il semble que le dépôt à la surface de la membrane se fasse par croissance cristalline plutôt que par précipitation d'une solution sursaturée. Il y a un excès de calcium total chez les femelles 20-30mg/l de sang contre 10% normalement sous forme de calcium lié à une protéine la phosvitine. La concentration sanguine de calcium ionique libre est la même chez les femelles que chez les mâles. Pour les ions carbonate c'est une enzyme, l'anhydrase carbonique, présente à de fortes concentrations dans la paroi de l'utérus qui opère nécessairement. On a montré que si cette enzyme n'existe pas ou est inhibée il ne se forme pas de coquille.


 La minéralisation se déroule donc en trois étapes : l'initiation, la croissance rapide des cristaux de carbonate de calcium et enfin l'arrêt de la calcification. Schéma de la structure d'une coquille d'œuf de poule. TP-oeufs



40% du poids de la coquille est constitué de calcium soit environ 2g sur 5g chez la poule. Le processus de calcification dure environ 16 heures ce qui signifie que le calcium est déposé à un taux moyen de 125 mg/h chez la poule toujours mais on ne doit pas s'éloigner énormément de ces chiffres chez les autres oiseaux, toutes proportions gardées. Ce calcium, utilisé en quantités très importantes par rapport au métabolisme de la femelle provient de l'os médullaire c'est à dire que la moelle osseuse est secondairement calcifiée chez les oiseaux. On peut prouver ceci avec du Ca marqué.

4 - La reproduction des rapaces

Le rythme annuel culmine avec l'élevage des jeunes. Le début du cycle de reproduction est donc déterminé par la longueur de celui-ci l'époque la plus favorable au nourrissage des jeunes.

Le Gypaète et le Vautour fauve commencent à nicher en hiver pour que le petit soit apte au vol en été ; la Bondrée ajuste sa ponte tardive au développement du couvain des guêpes; le Faucon d'Éléonore, cas extrême, attend juillet pour nicher puisqu'il nourrit ses jeunes avec les oiseaux migrateurs d'automne. De toute façon, la longueur du cycle ne permet qu'une seule nidification annuelle.

 Nid d'aigle photographié en 2008. mica42 / blogg.org

Un certain nombre de rapaces maintiennent et défendent un territoire mais il y a tolérance quant au secteur de chasse ce qui permet son exploitation commune, et la concentration des nicheurs en des points. Chez des espèces sociables, on assiste à la formation de colonies, Vautours fauves, Milans noirs, Faucons kobez et crécerellettes. Le nid, lui, est toujours défendu.

 Nid de gypaète (Gypaetus barbatus)  photographié le 15 juin. Jean-Luc Danis / ornithomedia

Les rapaces sont monogames. Des parades nuptiales précèdent souvent l'accouplement. Hormis les Faucons, ce sont des bâtisseurs de plus ou moins grandes aires de branchages aplaties, les Busards nichent à terre. Les œufs sont peu nombreux et la ponte varie si la nourriture est sujette à fluctuations. L'incubation est longue, un mois chez les espèces moyenne. La femelle s'occupe du nid, se réserve presque toute l'incubation et les soins de l'élevage, le mâle est plutôt pourvoyeur.

 Poussins de Pygargue. Dave Menke / domaine public

Les petits, nidicoles restent « prisonniers » tant que le développement (tardif - 4 semaines à 4 mois selon les espèces…) des pennes nécessaires au vol n'est pas suffisant, mais ils naissent avec les yeux ouverts et revêtus de duvet. Même après l'envol ils restent dépendants des parents. Les femelles d'Epervier peuvent se reproduire à l'âge d'un an mais les grands rapaces sont immatures jusqu'à 4 à 6 ans et comme ils n'ont qu'un seul petit par année leurs effectifs n'augmentent que très lentement mais une longévité remarquable ( 25 ans…) compense ce défaut.


 Oisillon de chouette effraie. Aluminium CC BY-SA 3.0





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Les populations de grands rapaces n'ont pas cessé de diminuer depuis le 18ème siècle. Les causes de ce déclin sont multiples :


 Un vautour, victime d'une éolienne en Espagne. Photo bardenas reales


- la chasse avant (et après ?...) les lois sur la protection des rapaces vers 1960,
la pose d'appâts empoisonnés pour tuer les ours et les loups, mangés par des  rapaces,
- la diminution et la modification de l'activité pastorale,
- le prélèvement des œufs pour la fauconnerie,
- les pesticides et autres produits phytosanitaires,
- la circulation automobile surtout pour les rapaces nocturnes.
- on peut aussi ajouter les lignes électriques haute tension et maintenant les éoliennes...

 Los Jesuitas encima del ojo 30/10/2009


De nos jours les effectifs se sont stabilisés mais ils restent très fragiles.

En Ariège la nidification du gypaète et du vautour fauve n'a toujours pas été prouvée. La pérennisation de l'activité pastorale en montagne est sans doute l'élément le plus important actuellement pour préserver et maintenir ces populations de grands rapaces. Mais il faut aussi préserver le milieu montagnard en évitant de perturber ce dernier par des aménagements et des infrastructures inconsidérés… téléskis, tout-terrains, et autres activités mécaniques et buyantes… et pas seulement pour les Rapaces d'ailleurs...

1 - Nuisibles ?

A propos de la classification en nuisibles : La philosophie simpliste de l'homme, responsable de gérer la nature et de l'utiliser à son profit, nous a valu entre autres la classification des êtres vivants en « nuisibles, indifférents et utiles » établie sans connaître les réalités biologiques. 

Prônée officiellement, et ça continue, n'y a-t-il pas, en France, une liste des « nuisibles » … ? Ceci se passe de commentaires sauf pour dire que, vraiment, cette monstruosité ne fait que trop de mal. Une telle conception ne correspond plus du tout à ce que nous savons de l'équilibre naturel et du rôle des prédateurs.

Le paysan craint pour ses volailles, le berger pour ses moutons, le chasseur pour son gibier. Les déprédations subies par les animaux domestiques sont des cas spéciaux, qu'on peut prévenir avec un peu de discipline, par exemple en rentrant les poules et les moutons le soir et en fermant soigneusement les étables (et les poulaillers, qui, s'ils étaient bien construits empêcheraient aussi la prédation du renard : ce dernier ne peut pas rentrer dans un local bien fermé !) Quant au gibier, il ne souffre pas vraiment de la prédation et lui a toujours été soumis; ce serait une erreur de vouloir le soustraire à une sélection.

Chasseurs ou pêcheurs, qui eux, ont encore moins d'excuses, leur activité n'étant qu'un divertissement, plus personne ne chasse par nécessité en France de nos jours, accusent encore les rapaces (et autres oiseaux) de rogner leur profit. Les causes réelles de la diminution du gibier sont davantage liées aux chasseurs eux-mêmes : nombre exagéré, armes perfectionnées, incapacité à se modérer, avidité et mépris des lois, ou importation de gibiers mal adaptés

 Différents rapaces en vol, la forme de la queue est souvent un élément déterminant pour identifier l'espèce. Image parapentiste.info


Jusqu'ici les chasseurs ont été les ennemis les plus acharnés des « nuisibles ». Sans distinguer les espèces et reconnaître leur rôle, on a tué par tous les moyens ce qui portait serres et bec crochu. Battues de destruction, affûts au Grand duc ! incroyable mais vrai, abattage des aires et des nichées, appâts empoisonnés… Cela n'a pas été avantageux pour le gibier mais les oiseaux de proie sont menacés de disparaître...

Aux arguments biologiques qui militent en faveur d'une protection totale des rapaces, tempérée seulement par des mesures d'exception prudemment calculées, nous joindrons ceux des naturalistes qui ont encore beaucoup à apprendre : la recherche scientifique s'intéresse de plus en plus à leur vie, à leur signification, à leur sauvegarde comme des éléments indispensables à l'équilibre naturel. En Europe, le nombre d'espèces ne paraît pas avoir changé mais les effectifs ont été si fortement réduits que certaines sont proches de l'extinction: nulle technique ne saurait ressusciter les espèces disparues.

Une terrible menace silencieuse : les toxiques chimiques. Pour augmenter la production agricole en éliminant les « ennemis » des plantes cultivées, on répand en grandes quantités par aspersion ou par diffusion aérienne, mais aussi par enrobage des semences. Ces poisons, introduits à la base des chaînes d'alimentation, tuent les insectes, sans distinction bien sûr, contaminent les granivores et les insectivores, puis les carnassiers qui les mangent. Chez les prédateurs, l'accumulation des doses prises avec les proies atteint tôt ou tard un niveau dangereux: elle provoque la stérilité, des troubles nerveux, la mort de l'individu mais aussi la fragilisation des coquilles des œufs et la perturbation du développement des embryons.

Les recherches les plus récentes ont établi que cette intoxication était responsable du déclin rapide de plusieurs espèces : de l'Aigle royal en Ecosse, de la Buse, de l'Epervier, des Faucons en Grande-Bretagne et dans le sud de la Suède, du Balbuzard dans l'est des Etats-Unis, du Pygargue à tête blanche dans ce même pays et de l'espèce européenne en Suède; d'autres diminutions sont très probablement dues à cette cause dans la plupart des pays.

- Dans l'ouest de l'Ecosse, où l'on traitait les moutons avec des bains de DDT pour les débarrasser des parasites, les Aigles royaux absorbaient ce produit avec la laine et la graisse des cadavres; en conséquence, de 1961 à 1963, seulement 29 % des couples connus ont élevé des jeunes (contre 72 % auparavant)

- Les Faucons pèlerins de Grande-Bretagne sont menacés d'extinction : en 1961, il n'y eut que 19 % des couples visités qui eurent des petits, et ce taux descendit à 13 % en 1962. Des résidus toxiques ont été découverts aussi bien dans les œufs que dans les corps des oiseaux morts. Ajoutons que ces effets peuvent s'étendre bien au-delà des zones traitées, à cause des migrations d'oiseaux contaminés, et ne devenir sensibles que plusieurs années après le début de l'empoisonnement. 1960, ça vous paraît loin….mais ça ne représente que les parents ou grands parents des rapaces actuellement vivants…

Est-il nécessaire de rappeler qu'on trouvait, à l'époque, du DDT dans le lait maternel des femmes….et qu'on trouve actuellement, en 2005, jusqu'à 40 produits différents dans le sang humain…qu'en est-il du principe de précaution et de la santé publique ?

Pendant ce temps, des souches résistantes se développent chez les insectes ravageurs…. Où mène cette course ? Plusieurs pays ont déjà interdit ou limité l'emploi d'une partie d'entre eux et l'on espère que l'industrie chimique en tirera les conclusions qui s'imposent...« Avant que nature ne meure… »

Nourrir la prolifération démesurée de son espèce condamne l'homme à une lutte désespérée contre les déséquilibres qu'il provoque. Il en sera l'ultime victime. Pensez-y.

2 - La protection

Le statut légal des rapaces est en progrès constant : de la destruction encouragée officiellement, on est passé à la protection de quelques espèces, et même de toutes, en certains pays avancés (liste des oiseaux protégées en France, dont les rapaces). L'évolution, fondée sur de nombreuses études scientifiques, est tout à fait justifiée par les faits ; elle devrait aboutir à une protection complète partout, mais on n'en est pas encore là. Sans relâche, il faut donc informer le public et réformer les idées reçues. Il importe de réagir contre les articles à sensation de la presse qui déforment et inventent des histoires incroyables, propres à renforcer l'opinion hostile des crédules.

L'étude scientifique est nécessaire et dans certains cas la réintroduction peut se faire (voir ci-dessous) avec succès : c'est long et difficile et ça coûte beaucoup plus cher que la préservation de ce qui existe ! L'observation des rapaces par le public est un bon moyen d'apprendre à connaître et aimer ces animaux donc à les protéger.

L'agriculteur ou le particulier qui possède un jardin, souhaitant profiter des destructions de rongeurs opérés par la Crécerelle peut encourager sa nidification en lui offrant des nichoirs artificiels, des caissettes à demi ouvertes sur un côté qui seront suspendues le plus haut possible à l'extérieur des bâtiments isolés ou dans de grands arbres. Dans certaines régions de plaine, on favorise l'affût des buses en disposant dans les champs des perchoirs. Pendant les hivers rigoureux, à enneigement prolongé, on peut aider les rapaces en déposant des déchets de boucherie et des animaux morts en un lieu écarté et découvert.

Le plus important à l'échelle d'un pays reste l'interdiction totale de chasse et la diminution drastique des pesticides : on n'en sort pas !


 Un Gypaète. Photo LPO



3 - La réintroduction, un exemple, le gypaète

Méconnu, unique en son genre, ce rapace nécrophage se distingue par une tête étonnante aux yeux jaunes cerclés de rouge et agrémentée d'une curieuse barbiche. Autre particularité : il casse et mange les os, d'où son surnom de "casseur d'os". Le gypaète survit en Corse et dans les Pyrénées, et est en cours de réintroduction dans le Alpes.

La Ligue pour la Protection des Oiseaux essaie de tout mettre en oeuvre pour sauver cet extraordinaire vautour.

Pendant des siècles, notre "casseur d'os" a fait l'objet d'une haine imbécile qui glorifiait sa destruction. Présenté comme une bête féroce n'hésitant pas à enlever les enfants, persécuté, il a disparu de nombreuses montagnes d'Europe depuis le début de XIXème siècle. L'usage d'appâts empoisonnés, le dénichage et le tir pour alimenter les collections zoologiques en ont fait une espèce fortement menacée.

Cette espèce est très fragile. En effet, un couple n'élève avec succès, en moyenne, qu'un poussin tous les 3 ans. Un tiers des jeunes atteindra l'âge adulte (7 ans). La vitalité de l'espèce repose sur sa longévité qui peut dépasser 30 ans.

Sédentaire à l'âge adulte, notre "casseur d'os" construit son aire, au coeur des falaises, avec des branchages garnis de laine de mouton. Se nourrissant exclusivement de carcasses, notre "casseur d'os" connaît, de nos jours, des difficultés pour s'alimenter.

 Carte de répartition du Gypaète. Image LPO


Aujourd'hui, en Europe, la gypaète barbu survit dans les Pyrénées, en Corse et en Crète, et il revit dans les Alpes, depuis 1986. L'effectif européen s'élève à 130 couples. La France comptait, au printemps 2001, 37 couples (10 en Corse, 2 dans les Alpes et 25 dans les Pyrénées) qui ont donné naissance à 7 poussins.

Il est le rapace le plus menacé d'Europe et est encore malheureusement victime de l'homme. 

Depuis le début des années 80, de nombreuses organisations en Europe, comme the Foundation for the Conservation of the Bearded Vulture, ont entrepris de multiples actions pour préserver le gypaète barbu, ces actions doivent être intensifiées et pérennisées en France, notamment :

- En Corse, par la mise en place de points de nourrisage, l'implication des éleveurs (bergers) et des chasseurs pour la formation d'un réseau de collecte de carcasses destinées au nourrisage et par la limitation de l'accès aux sites de nidification.

- Dans les Alpes, par la poursuite de la réintroduction par le lâcher d'oiseaux nés en captivité, la réduction des causes de mortalité et des dérangements et la sensibilisation des usagers de la montagne …

- Dans les Pyrénées, par un meilleur suivi de l'espèce, la préservation de sites vitaux en concertation avec les usagers de la montagne et le soutien alimentaire des gypaètes en période de reproduction.

L'enjeu est double : Consolider la population des gypaètes barbus dans les Pyrénées et en Corse Garantir la restauration des sa population dans les Alpes.

4 - Menaces sur les nocturnes

La faune européenne compte 14 espèces. Oiseaux de nuit, les chouettes et les hiboux ont été victimes de superstitions jusqu'à une époque récente. Leur hululement devait porter malheur et on les clouait sur les portes de granges pour conjurer le mauvais sort. C'était vraiment faire fi de la biologie de certaines espèces qui en font des alliés de l'agriculture. Malgré les améliorations des politiques forestière et agricole, la situation de ces rapaces nocturnes est loin de s'améliorer et plusieurs espèces sont menacées de disparition.

Parmi les espèces les plus menacées il faut citer :

- le hibou petit-duc dépendant de prairies sèches où vivent ses proies favorites, mais a aussi de vieux arbres pour nicher

- La deuxième espèce fortement menacée est la chouette chevêche. Habitante des plaines, c'est une espèce qui niche dans de vieux arbres fruitiers. Or ces vieux arbres ont fortement diminué et ceux qui restent ne sont pas forcément pourvus d'abris. 

Il faut savoir que chouettes et hiboux ne construisent pas de nid. Ils utilisent des cavités naturelles dans les arbres ou les rochers, ou encore de vieux nids de corvidés ou de pics. On peut aussi remplacer cela par des nichoirs, mais cela demande un minimum d'investissement et de temps. 

- Les hiboux grand-duc qui « repiquent un peu », ont beaucoup souffert des pesticides et des lignes à haute tension

- Enfin la chouette de Tengmalm, habitante des lisières de forêts, n'est aujourd'hui pas menacée, mais a bien failli disparaître pour la simple raison qu'on éliminait systématiquement les vieux arbres avec trous de pics.


Futura Sciences

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Cette liste de la faune française regroupe les espèces de rapaces peuplant la France métropolitaine (Corse comprise)... Elle reprend les espèces autochtones et les espèces de passage (erratique).

Ordre : Accipitriformes


1 - Famille : Accipitridae

A = Autochtone - E = Erratique

GenreNomOrigineRépartition
Géographique
statut UICN
mondial
statut UICN
France
Image
AccipiterAccipiter gentilis

(Autour des palombes)
ALCHivernant : NA Nicheur : (LC) Migrateur : NA
"Accipiter nisus (Epervier d'Europe)ALCHivernant : NA 
Nicheur : (LC) 
Migrateur : NA
AegypiusAegypius monachus (Vautour moine)ANTNicheur : (CR) 
Migrateur : NA
GypaetusGypaetus barbatus (Gypaète barbu)ALCNicheur : (EN)
GypsGyps fulvus (Vautour fauve)ALCNicheur : (LC)
NeophronNeophron percnopterus (Vautour percnoptère)AENNicheur : (EN)
TorgosTorgos tracheliotos (Vautour oricou) EVUMigrateur : NA
AquilaAquila adalberti (Aigle ibérique)EVUMigrateur : NA
"Aquila chrysaetos (Aigle royal)ALCNicheur : VU
"Aquila clanga (Aigle criard)AVUMigrateur : NA
"Aquila fasciata (Aigle de Bonelli)ALCNicheur : EN
"Aquila heliaca (Aigle impérial)EVUMigrateur : NA
"Aquila nipalensis (Aigle des steppes)ELCMigrateur : NA
"Aquila pomarina (Aigle pomarin)ELCNicheur : NA 
Migrateur : NA
ButeoButeo buteo (Buse variable)ALCHivernant : NA 
Nicheur : LC 
Migrateur : NA
"Buteo lagopus (Buse pattue)LCHivernant : NA 
"Buteo rufinus (Buse féroce)ELCMigrateur : NA
HaliaeetusHaliaeetus albicilla (Pygargue à queue blanche)ALCHivernant : NA 
Nicheur : RE
"Hieraaetus pennatus (Aigle botté)ALCHivernant : NA 
Nicheur : VU
CircaetusCircaetus gallicus (Circaète Jean-le-Blanc)ALCNicheur : LC
Migrateur : NA
CircusCircus aeruginosus (Busard des roseaux)ALCHivernant : NA 
Nicheur : VU 
Migrateur : NA
"Circus cyaneus (Busard Saint-Martin)ALCHivernant : NA 
Nicheur : LC 
Migrateur : NA
"Circus macrourus (Busard pâle)ENTMigrateur : NA 
"Circus pygargus (Busard cendré)ALCNicheur : VU Migrateur : NA
ElanusElanus caeruleus (Élanion blanc) ALCNicheur : EN 
Migrateur : NA
MilvusMilvus migrans (Milan noir)ALCNicheur : LC 
Migrateur : NA
"Milvus milvus (Milan royal)ANTHivernant : VU 
Nicheur : VU
PernisPernis apivorus (Bondrée apivore)ALCNicheur : LC 
Migrateur : LC

2 - Famille : Pandionidae

GenreNomOrigineRépartition
Géographique
statut UICN
mondial
statut UICN
France
Image
PandionPandion haliaetus (Balbuzard pêcheur)ALC
Hivernant : NA 

Nicheur : VU 

Migrateur : LC


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Cette liste de la faune française regroupe les espèces de rapaces peuplant la France métropolitaine (Corse comprise)... Elle reprend les espèces autochtones et les espèces de passage (erratique).

A = Autochtone - E = Erratique.

Ordre : Strigiformes


1 - Famille : Accipitridae


GenreNomOrigineRépartition géographiqueStatut 
UICN 
mondial
Statut 
UICN 
France
Image
AegoliusAegolius funereus (Nyctale de Tengmalm)ALCNicheur : LC
AsioAsio otus (Hibou moyen-duc)ALCHivernant : NA 
Nicheur : LC 
Migrateur : NA
"Asio flammeus (Hibou des marais)ALCHivernant : NA 
Nicheur : VU 
Migrateur : NA
AtheneAthene noctua (Chevêche d'Athéna)ALCNicheur : LC
BuboBubo bubo (Grand-duc d'Europe)ALCNicheur : LC
"Bubo scandiacus (Harfang des neiges)ALCMigrateur : NA
GlaucidiumGlaucidium passerinum (Chevêchette d'Europe)ALCNicheur : VU
OtusOtus scops (Petit-duc scops)ALCNicheur : LC
StrixStrix aluco (Chouette hulotte)ALCHivernant : NA 
Nicheur : LC
SurniaSurnia ulula (Chouette épervière)ELCMigrateur : NA



2 - Famille : Tytonidae


GenreNomOrigineRépartition géographique
Statut 

UICN 

mondial

Statut 

UICN 

France

Image
TytoTyto alba (Effraie des clochers)ALCNicheur : LC




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Cette liste de la faune française regroupe les espèces de rapaces peuplant la France métropolitaine (Corse comprise)... Elle reprend les espèces autochtones et les espèces de passage (erratique).

A = Autochtone - E = Erratique.


Ordre : Falconiformes



Famille : Falconidae


GenreNomOrigineRépartition géographique
Statut 


UICN 


mondial

Statut 


UICN 


France

Image
FalcoFalco biarmicus (Faucon lanier)ELCMigrateur : NA
"Falco cherrug (Faucon sacre)EENMigrateur : NA
"Falco columbarius (Faucon émerillon)ALC
Hivernant : DD 

Migrateur : NA

"Falco concolor (Faucon concolore)ENTMigrateur : NA
"Falco eleonorae (Faucon d'Éléonore)ELCMigrateur : NA
"Falco naumanni (Faucon crécerellette)ALC
Nicheur : VU 

Migrateur : NA

"Falco peregrinus (Faucon pèlerin)ALC
Hivernant : NA 

Nicheur : LC 

Migrateur : NA

.
"Falco rusticolus (Faucon gerfaut)ELCMigrateur : NA
"Falco subbuteo (Faucon hobereau)ALC
Nicheur : LC 

Migrateur : NA

"Falco tinnunculus (Faucon crécerelle)ALC
Hivernant : NA 

Nicheur : LC 

Migrateur : NA 

"Falco vespertinus (Faucon kobez)ANT
Nicheur : NA 

Migrateur : NA


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Grâce aux tableaux ci-dessous, vous serez mieux à même de décrypter les statuts des espèces de rapaces citées dans les trois articles précédents. J'aurais dû, d'ailleurs, commencer par éditer ces tableaux... Et comme je ne peux intercaler de messages entre ceux déjà publiés, je n'ai pas d'autre choix que de vous les proposer à la suite. Veuillez m'excuser de la gêne éventuelle, ou de l'inconfort, que cela pourrait vous occasionner.


Cela dit, voici les différentes catégories utilisées par la liste rouge de l'UICN mondial :



Pour faire simple, c'est une sorte de baromètre ou d'échelle qui sert à répertorier les espèces selon leur répartition géographique et de la densité de leurs populations (faune et flore), ainsi que de leur évolution d'une période à une autre. Chaque catégorie est complétée par des critères quantitatifs pour préciser la nature (ou non) du risque.


Dans le tableau ci-dessous, les catégories présentes dans la liste rouge de l'UICN France :




Créée en 1964, la liste rouge constitue l'inventaire mondial le plus complet de l'état de conservation global des espèces végétales et animales. Elle se présente sous la forme d'une base de données en ligne régulièrement actualisée, exposant la situation de plus de 65 000 espèces (version 2012.2) sur les 1,8 million d'espèces connues... Ce qui, avouons-le, est peu... Mais il faut savoir que les recherches et les études de terrain sont longues et coûteuses et qu'il faudrait très certainement davantage de scientifiques et de volontaires pour augmenter les connaissances de l'état de conservation d'un plus grand nombre d'espèces... Et, ce, d'autant plus que régulièrement de nouvelles espèces (ou inconnues), émergent régulièrement !

Son utilitéSon principal but est d'alerter le public, les aménageurs et responsables politiques sur l'ampleur du risque d'extinction qui frappe de nombreuses espèces et la nécessité urgente de développer des politiques de conservation. Elle incite et aide ainsi la communauté internationale à agir dans le sens de la réduction du taux d'extinction des espèces menacées.

 Cadre du Programme de l'UICN 2013-2016  IUCNweb CC BY-SA 3.0

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