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Chine : la population de pandas géants est en augmentation

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Selon une étude officielle, en dix ans, la population de pandas géants sauvages a augmenté de 16% en 10 ans.

La population de pandas géants vivant à l'état sauvage en Chine a augmenté de près de 17% en dix ans grâce à des mesures de conservation environnementales, a rapporté dimanche 1er février la presse chinoise. D'après une étude réalisée par l'Autorité de gestion des forêts, 1 864 pandas géants vivaient en Chine à l'état sauvage en 2013, soit 268 ursidés supplémentaires, ce qui représente une augmentation de 16,9%.

 1 864 pandas géants vivaient en Chine à l'état sauvage en 2013, soit 268 ursidés supplémentaires par rapport à 2003, selon une étude officielle publiée dimanche 1er mars 2015. (ALEKSANDAR PLAVEVSKI / SIPA)

La précédente étude de l'Autorité de gestion des forêts datait de 2003 et celle-ci souligne que les efforts de conservation mis en oeuvre depuis expliquent l'augmentation du nombre d'individus. Parallèlement, leur habitat a également crû de 11,8% à 2,58 millions d'hectares. Le taux de reproduction de ces animaux est très faible tandis que la perte de leur habitat représentait également une menace

Le Fonds mondial pour la nature (WWF), dont le panda est l'animal emblématique, a salué cette augmentation. "La hausse de la population de pandas géants sauvages est une victoire pour la politique de protection de l'environnement qu'il faut sans conteste célébrer, a déclaré dans un communiqué Ginette Hemley, une responsable de l'association. Cette augmentation atteste de l'engagement du gouvernement chinois, pris depuis 30 ans, de protéger les pandas géants sauvages."

La Chine comptait fin 2013 375 pandas géants en captivité, 166 mâles et 209 femelles. Pékin mène une "diplomatie du panda" qui connaît un certain succès, les animaux devenant souvent des vedettes dans les zoos de leurs pays d'accueil. Au mois de juin 2014, 42 pandas vivaient ainsi dans 12 pays, selon l'étude.


Francetv info 1/3/2015

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Le panda géant, symbole de la protection des espèces en voie de disparition, reprend-il des couleurs ? La population de ces mammifères vivant à l'état sauvage en Chine a augmenté de près de 17 % en dix ans, selon une étude décennale réalisée par l'Autorité de gestion des forêts et rendue publique par la presse officielle chinoise. 

L'empire du Milieu, foyer de tous les pandas sauvages de la planète, abrite désormais 1 864 individus, contre 1 596 en 2003, lors du précédent recensement. Leur aire de répartition s’est également développée : ils occupent 2,6 millions d'hectares, soit une hausse de 12 % en dix ans.

 Le Monde 4/3/2015


Cette étude, la quatrième depuis le début des recensements en 1974, a été réalisée entre octobre 2011 et juin 2014 par 2 000 enquêteurs. Elle conclut à la présence de pandas géants (Ailuropoda melanoleuca) dans six massifs montagneux des provinces du Sichuan (74 % des individus), du Shaanxi (19 %) et du Gansu (7 %), au centre et à l'ouest du pays.

"Ces résultats sont la preuve de la réussite des programmes de conservation menés par le gouvernement chinois, s'est félicité Xiaohai Liu, directeur exécutif des programmes du WWF Chine, qui a contribué à financer l'étude. Les résultats de l’étude démontrent l’efficacité des réserves naturelles qui ont permis aux pandas de se développer."

Selon les chiffres de l'Autorité de gestion des forêts, 67 % des pandas géants sauvages, considérés comme un trésor national par la Chine, vivent dans 67 réserves naturelles du pays – 27 nouvelles ont été créées depuis l'enquête de 2003. Elles intègrent notamment des corridors de bambou, nourriture quasi-exclusive du mammifère, qui peut en avaler jusqu'à 38 kg chaque jour. Elles font également l'objet de patrouilles de manière à éviter le braconnage.

Ces résultats doivent toutefois être pris avec précautions, soulignent les experts. "Il semble y avoir une augmentation du nombre de pandas et de leur aire de répartition. Mais son ampleur est discutable dans la mesure où elle peut provenir en partie d'une amélioration des techniques de comptage", prévient David Garshelis, biologiste à l'université du Minnesota (Etats-Unis) et co-responsable du groupe d'étude des ursidés à l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

 Un bébé panda dans le Chimelong Safari Park à Guangzhou, en Chine, en février 2014.

De fait, cette quatrième étude a porté sur 4,36 millions d'hectares, soit une aire 72 % plus large que dans la précédente enquête, réalisée entre 1999 et 2003. "Il faudrait également connaître les intervalles de confiance de chaque enquête, pour vérifier qu'ils ne se recoupent pas, sans quoi on ne pourrait pas parler de hausse de la population. Mais le gouvernement chinois ne fournit pas ces données", ajoute David Garshelis.

Autre question : les méthodes de comptage employées. La nature recluse des pandas et leur habitat montagneux rendent les méthodes de comptage directes impossibles. Les enquêteurs s'appuient alors sur une technique indirecte, appelée "bite-size method". "Les pandas digèrent très peu les bambous qu'ils ingèrent. Il est donc possible de collecter et de mesurer la longueur des fragments de bambous contenus dans leurs excréments. A chaque panda correspond une taille moyenne de morsure, de sorte que l'on peut connaître le nombre d'individus qui ont produit ces déjections", explique Xiaohai Liu.

Mais dans les zones de forte densité de pandas, cette méthode peut sous-estimer le nombre d'animaux. Il faut alors la compléter par des tests ADN des excréments. Plus chers, ils n'ont été réalisés que sur 1 308 fèces, correspondant à 336 individus.

Quelle que soit la réalité de l'augmentation de sa population, l'animal emblématique, au taux de reproduction faible (tous les trente à trente-cinq ans), reste en danger – et s'avère, à ce titre, classé sur la liste rouge de l'UICN. Si l'enquête conclut à une hausse de la superficie totale habitable, elle montre également que les pandas évoluent maintenant au sein de 33 populations isolées, séparées par des barrières physiques insurmontables – contre 15 lors du dernier décompte. 223 individus (12 % de la population totale) sont directement menacés d'extinction par la fragmentation de leur habitat.

Parmi les activités humaines pointées par l'étude : 319 centrales hydroélectriques, 1 339 km de routes, 269 km de lignes à haute tension, 984 quartiers résidentiels, 479 mines et 25 lieux touristiques, qui s'étendent sur l'aire de répartition des pandas.

"La fragmentation de l'habitat est maintenant la principale menace qui pèse sur les pandas, devant la déforestation et le braconnage, avance Dave Garshelis. Il faut restaurer leur habitat, en mettant en place davantage de corridors de bambous, et en reconnectant les zones isolées". Pour le chercheur, les programmes d'élevage des pandas menés par le gouvernement chinois (375 individus sont gardés en captivité, + 211 % par rapport à 2003) ne sont en aucun cas une solution, notamment en raison de la difficulté des réintroductions.

Le changement climatique menace également les bambous et donc les ursidés, comme l'ont montré différentes études scientifiques. Dans la dernière en date, publiée en février dans la revue Biological Conservation, le chercheur Ming Xu de l'université Rutgers dans l'Etat du New Jersey (Etats-Unis), et ses collègues, ont modélisé la manière dont la répartition géographique de pandas pourrait être affectée par le réchauffement du climat. Résultat : même dans un scénario conservateur (1 °C de réchauffement d'ici 2100), les habitats des pandas pourraient disparaître de moitié d'ici 2070. Et ces aires se verraient encore davantage fragmentées et isolées.


Le Monde 4/3/2015

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