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Admin-lane

Une forêt animée au cœur de la réserve de biosphère d’Urdaibai : el Bosque Animado

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 Agustín Ibarrola Goicoechea, peintre et sculpteur espagnol, a créé des oeuvres grands formats en pleine nature se rapprochant du courant moderne appelé land art (un courant créatif surgi à la fin des années 1960 (XXème siècle)). Peintre engagé, il fut emprisonné à plusieurs reprises sous le régime de Franco pour militantisme "communiste", ses peintures sur les arbres ont frappé l'imaginaire : il a peint directement sur de nombreux arbres des figures humaines, animales et géométriques de couleurs vives. On y retrouve une sorte d'harmonie entre la nature et les hommes... (Photo Zoquejo Diario CC BY-SA 3.0)

 Forêt d'Oma , Cortézubi en Vizcaya ( Espagne ). Jsanchezes CC BY-SA 3.0

Dans les années 1980, après son retour dans son village natal, il a réalisé des peintures et sculptures "grands formats", en travaillant les interactions de la nature et de l'homme dans les forets par des décorations picturales sur les arbres. Un exemple de celles-ci, peut-être son œuvre la plus connue, est la Forêt d'Oma , près de Guernica.

Sur le même principe, il a réalisé à Salamanque la "forêt enchantée".

 La forêt enchantée à Salamanque  sur ​​les rives de la rivière Tormes, où se trouvent des ormes secs en raison de la maladie hollandaise de l'orme (ou graphiose). Cette maladie est causée par le champignon Ophiostoma ulmi (sensu lato) transmis par le scolyte de l'orme (Scolytus scolytus), coléoptère de la sous-famille des Scolytinae. wikigogo.org 

Une autre de ses œuvres les plus connues est "La forêt des totems" (1996) à la gare Principe Pio à Madrid. L'une de ses dernières créations, et peut-être la plus spectaculaire : "les cubes de la mémoire" dans le port de Llanes : d'énormes cubes de béton  peints de couleurs vives sur la digue du port. Cette oeuvre reflète, d'une part, les souvenirs de l’auteur et, d'autre part, l’image de la société, de l’art, de la culture et de l’histoire de Llanes.

 Les cubes de la mémoire. Ramón Noriega / domaine public

Retour sur la forêt d'Oma en pays basque. Dans le courant de l'année 2000, plus d'une centaines des arbres peints ont été détruits et des parcelles défrichées par leurs propriétaires.  Lorsqu'il a créé cette oeuvre, l'artiste savait que les pins ne sont pas inertes comme c'est le cas de la toile, raison pour laquelle il a joué autant avec les couleurs que la dispersion des motifs...

Ci-dessous, d'autres photos de ces arbres "animés" par les peintures de l'artiste.

 


Au fur et à mesure de la balade dans la forêt, on peut apercevoir sur un seul arbre une figure, tandis que pour d'autres figures il faut observer plusieurs arbres pour en comprendre le sens. Et ce n'est pas tout, en changeant de place, la perception de ces figures se modifie, un peu comme si elles étaient transformées.



La plupart des formes peintes ont été distribuées entre plusieurs arbres, situés à différentes hauteurs et profondeurs. C'est ainsi qu'Ibarrola, a composé une grande toile où les formes jouent et varient au passage du promeneur, offrant à chacun d'eux une balade "personnalisée".


Cette photo et les deux précédentes ont été empruntées à spaininfo.fr


Cette forêt se trouve dans la réserve de biosphère d'Urdibai, dans le pays basque espagnol. Elle est située sur l'estuaire d'Urdaibai,  et occupe une surface de 220 km². Elle  renferme une grande richesse écologique qui lui a permis d'être qualifiée comme réserve de biosphère par l'UNESCO en 1984, en recevant le nom de Réserve de biosphère d'Urdaibai. On la connaît aussi comme estuaire de Mundaka ou de Guernica. C'est une zone humide, la plus importante du Pays basque, et une zone significative de repos et d'hivernage pour les oiseaux migrateurs.


 Photo kaizen-magazine


Agustín Ibarrola Goicoechea a choisi cette forêt car il la connaissait bien, vivant à proximité, mais aussi parce qu’elle se trouve proches de deux lieux chargés d'histoire : 

la ville de Guernica (ou Gernika-Lumo, nom officiel basque), rendue tristement célèbre par le massacre dont ses habitants furent victimes en 1937. (Au plus vif de la guerre d'Espagne, le 26 avril 1937, jour de marché, quatre escadrilles de la légion Condor de l'aviation allemande, bombarde la ville de Guernica. L'attaque commence à 16 h 30, aux bombes explosives puis à la mitrailleuse pendant plus de trois heures et, enfin, aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelque cinquante tonnes de bombes incendiaires, les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19 h 45. Après le bombardement, un cinquième de la ville était en flammes, et l'aide des pompiers de Bilbao se révélant inefficace, le feu se propagea aux deux tiers des habitations).

- et la grotte de Santimamiñe connue pour ses peintures murales (rupestres) de l'époque magdalénienne, classée au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2008,  représentant des bisons, des chevaux, des chèvres, des cerfs et des ours bruns. (Elle est fermée au public, mais il est possible de contempler la richesse de son intérieur à travers les itinéraires virtuels en 3D proposés par son centre d’interprétation)

Pour voir d'autres photos : ICI

Sources : kaizenmagazine 10/4/2015 - Wikipedia - spain.info.fr et divers sites que vous retrouverez en cliquant sur les liens en bleu et en italique.

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