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Des vignobles qui contribuent au retour des papillons

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Dans l’État de Washington, des vignes dans lesquelles les pesticides ont été réduits voient une augmentation du nombre de papillons. Un effet inattendu et appréciable lié à la restauration de l’habitat.

La faune de papillons de la région du centre et du sud de l’État de Washington se caractérise par des espèces adaptées aux étés chauds et secs et aux hivers froids. Mais cet écosystème s’est réduit à cause du développement de l’agriculture extensive. Une cinquantaine d’espèces de papillons sont ainsi en déclin à cause de la perte et de la fragmentation de leur habitat.

 Moins de pesticides, plus de fleurs et plus de papillons ! ©️ tkcrash123, Flickr, cc by 2.0

La viticulture qui représente une industrie agricole majeure dans cette région a récemment amorcé une transition vers une gestion durable des pesticides. Pour contrôler les espèces de ravageurs nuisibles aux cultures, les exploitants s’orientent vers la restauration de l’habitat, avec des plantes natives qui favorisent les populations d’arthropodes bénéfiques : prédateurs et parasitoïdes


Pour ce faire, ils plantent des buissons près des vignes, avec des espèces végétales qui ont tendance à attirer les « bons insectes », comme les guêpes parasites qui se nourrissent sur des insectes nuisibles. Cette méthode est testée dans l’État de Washington où les vignes font face à moins de nuisibles, et utilisent moins de pesticides, que les vignobles d’autres États comme la Californie.

 Les vignes se sont développées aux dépens de la faune et de la flore locales. ©️ Andy Simonds, Flickr, cc by nc 2.0

[url=Dans une étude parue dans Journal of Insect Conservation]Dans une étude parue dans Journal of Insect Conservation[/url], des chercheurs de l’université de l’État de Washington ont suivi les populations de papillons en 2012-2013 dans des vignobles de quatre régions viticoles.

Les chercheurs ont comptabilisé 29 espèces différentes dans les vignobles où l’habitat des papillons était favorisé, contre seulement 9 dans les vignobles conventionnels. En moyenne, ils ont compté 20 papillons dans les vignobles « amis des papillons » et 5 dans les autres, et deux fois plus d’espèces dans les premiers (5,62 en moyenne) que chez les seconds (2,75 en moyenne). Les stratégies visant à restaurer des habitats et des plantes natives en réduisant les pesticides dans ces vignobles auraient donc des effets bénéfiques sur le nombre et la diversité des papillons.

Pourtant, l’augmentation des papillons n’était pas l’objectif : les exploitants voulaient surtout réduire l’usage de pesticides. De plus, l’augmentation du nombre de papillons n’est pas directement bénéfique aux vignes, car les papillons ne mangent pas de nuisibles et n’ont pas d’intérêt économique direct. Cependant, ils peuvent être la preuve d’un écosystème en bonne santé et présenter un intérêt esthétique et commercial.

Comme l’explique David James, auteur de cette étude, l’industrie viticole a pour particularité d’accueillir du public dans ses propriétés pour faire découvrir ses produits. Avoir des papillons qui volent autour des vignes peut représenter un intérêt touristique et une attraction pour les visiteurs, d’autant plus que les consommateurs sont sensibles aux questions touchant les pesticides.


Futura Sciences 16/5/2015

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