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Un renard domestiqué se prend pour un chien

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Ce renard britannique, recueilli à 4 mois, se comporte aujourd'hui comme un chien. L’occasion de rappeler les réflexes à connaître en cas de découverte d’un animal sauvage trop jeune ou blessé.

Dans les campagnes, on connaît surtout les renards pour leur aptitude à saccager les poulaillers. Et pourtant, eux aussi peuvent se comporter comme de grands chiots, avec une éducation adéquate. Recueilli à l'âge de 4 mois au Royaume-Uni, Todd le renard roux (Vulpes vulpes) a côtoyé des chiens. Et se prend désormais pour l'un d'entre eux, allant jusqu'à remuer la queue et à se laisser promener en laisse !


Semra HD 17mars2015


Les velléités de domestication du renard ne sont cependant pas nouvelles. Dès les années 50, une expérience menée par le russe Dmitri Belaïev visait à croiser des générations successives de renards de Sibérie (forme argentée de vulpes vulpes) en vue de leur domestication. En devenant plus dociles, les renards avaient alors développé des traits comportementaux, et même morphologiques, typiquement canins. L'expérience a toutefois mal tourné, faute de financement. Le nombre de renard avait alors dû être considérablement réduit, et le "surplus" vendu à l'international... en guise d'animaux de compagnie.

En France toutefois, la détention d'un renard comme animal de compagnie est proscrite, l'animal étant toujours considéré comme nuisible (sauf en Savoie et en Corse, où sa chasse est dès lors interdite) "à cause des prédations qu’il commet sur les espèces sauvages et domestiques et des maladies qu'il peut véhiculer", selon l'Office National des Forêts. Il peut notamment être vecteur de la rage.


Rappelons de l'Article R215-4 du code rural, selon lequel : "Est puni d'amende le fait pour toute personne qui détient des animaux sauvages en captivité de les placer et de les maintenir dans un habitat ou un environnement susceptible d'être, en raison de son exiguïté, de sa situation inapproprié aux conditions climatiques supportables par l'espèce considérée ou de l'inadaptation des matériels, installations ou agencements utilisés, une cause de souffrance, de blessures ou d'accidents et de les priver de la nourriture nécessaire à la satisfaction des besoins physiologiques propres à leur espèce et à leur degré de développement, d'adaptation ou de domestication".

Que faire face à un animal sauvage ? : Que faire si vous croisez le chemin d'un renard (ou d'un autre animal sauvage) au détour d'un fourré ? Pour l'association pour la promotion de la santé animale (APSANA) :"Si vous trouvez un renard, méfiez-vous des morsures. Un animal blessé peut devenir agressif". L'association recommande également de porter des gants avant de manipuler l'animal, et de ne lui prodiguer ni soin ni alimentation avant d'avoir demandé l'avis d'un spécialiste. Il convient de le mener chez un vétérinaire ou mieux, un centre de sauvegarde de l'office de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Et si vous découvrez un jeune, sachez qu'il n'est pas nécessairement abandonné. Ainsi l'association de protection des animaux sauvages (ASPAS) indique qu'un animal juvénile peut rester jusqu'à 3 heures au même endroit, en attendant le retour de sa mère. Elle recommande ainsi de ne pas le toucher, et de ne pas attendre le retour des parents, ce qui pourrait être compromis par l'odeur humaine. "Si vous avez un doute, revenez au même endroit 2 ou 3 heures plus tard, ou le lendemain".


Voir des photos sur le site du DailyMail.

S et A 16 juillet 2015

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