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À Bardouville, un éleveur de vaches Aubrac pour la biodiversité

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Dans l'une des boucles de la Seine, en face de Rouen, Frédéric a choisi d'élever ses vaches Aubrac tout en préservant les zones humides de la région.

« Mon choix a toujours été de mener une activité agricole en lien direct avec une nature préservée », lance le grand gaillard tout sourire. C'est après avoir suivi quatre année d'études d'agronomie que Frédéric Durand a décidé en 1999 de s’installer dans la ferme des Venelles, à Bardouville (76). Il y achète un troupeau de vaches Aubrac, une espèce rustique aimant paître dans ces prairies humides.

 « C’est aux hommes à s'adapter à leur environnement et non à l'environnement de s'adapter à l'homme », affirme Frédéric Durand. (Photo : Arnaud Bertereau / Agence Mona)

« Nous sommes sur une exploitation uniquement en herbe, avec 120 hectares dont 110 en prairies naturelles explique Frédéric. Je pratique un élevage extensif avec peu d'animaux à l'hectare. Mes vaches se plaisent dans cet espace qu'elles entretiennent en harmonie avec l'environnement et il n'était pas question de contraindre cet espace sensible au niveau de la biodiversité ».

Pour valoriser les haies qui ont été négligées pendant une dizaine d'années, Frédéric Durand prend contact avec le Parc National des Boucles de la Seine, avec lequel il établit un diagnostic. Il décide alors de planter 1200 arbres en quatre ans sur la propriété. Le linéaire d'arbre têtard est très important : 30 kilomètres sur l'ensemble de la surface, ce qui permet une régulation naturelle des niveaux hydrauliques. « On a cherché à varier les essences », explique l’agriculteur.

Parmi elles, on trouve le frêne, une essence locale très intéressante en bois bûche et beaucoup de saules, mais également du noyer, de l'alisier, du charme sans oublier le peuplier, ce qui apporte une large diversité. Ainsi, les oiseaux nicheurs viennent y loger et l'éleveur a installé un nid pour les cigognes qui sont revenues sur le site. « Les vaches quant à elles, viennent se protéger des intempéries ou se reposer à l'ombre des haies ».

Les produits de la taille sont proposés en vente directe, soit sous forme de bûches soit sous forme de bois déchiqueté (200m3 chaque année) en plaquettes destinées à des chaudières de collectivités locales. Frédéric Durand espère bien arriver à atteindre les 700m3 d'ici 10 ans. Le reste sert de paillage pour le confort des animaux. La vente directe permet aussi d'en faire profiter les consommateurs. Frédéric Durand précise : « J'ai toujours pensé que c’est aux hommes à s'adapter à leur environnement et non à l'environnement de s'adapter à l'homme ». Une formule dont pourrait s’inspirer avec profit nombre d'activités humaines.


Le Parisien 16/9/2015

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