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Admin-lane

Du citron et du vinaigre pour sauver le corail d'une étoile de mer dévoreuse de récif ?

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Deux études études viennent de montrer que le vinaigre et le citron pouvait tuer rapidement une étoile de mer qui dévore les récifs coralliens. Une méthode efficace et écologique.

Son nom scientifique est Acanthaster planci. Mais beaucoup lui préfèrent le doux nom de "couronne du Christ" ou "coussin de belle-mère". Cette grosse étoile de mer hérissée d’aiguilles venimeuses est surtout connue pour être le plus redoutable prédateur des récifs coralliens, capable d’anéantir plus de 90% des surfaces qu’elle envahit. Mais cet alien des mers turquoises a un énorme point faible. Elle ne supportent pas le vinaigre ! C’est ce que vient de montrer une étude parue dans la revue Coral Reefs. Les biologistes ont remarqué qu’une simple injection de 25 ml à la base de l’un de ses bras tuait l’animal en 48h.

 Denis Zorzin 18/6/2011


Un résultat intéressant puisque les méthodes actuelles pour se débarrasser de l’envahisseur consistent soit à les enlever une par une, soit à lui injecter des produits chimiques (formol, sulfate de cuivre, bisulfate de sodium). L’approche manuelle, peu efficace, est en plus risquée puisque les aiguilles de l’étoile sont venimeuses. Quant à la méthode chimique elle peut être couteuse et exiger une préparation complexe. Mais surtout elle est, selon les produits utilisés, toxiques pour l’environnement et l’homme (formol et sulfate de cuivre) ou nécessite 10 à 15 injections par animal (bisulfate de sodium). D’où l’intérêt du vinaigre, redoutablement efficace et pas cher.

Mais les Australiens n’ont pas été les premiers à découvrir la faiblesse vinaigrière de l’Acanthaster. Quelques jours plus tôt, une étude dirigée par le biologiste français Pascal Dumas et publiée dans la revue PLOS ONE montrait déjà la même faille. Mieux encore. Ces travaux ont montré que le prédateur ne supportait pas non plus… le jus de citron. Même si la lutte contre ce ravageur semble désormais particulièrement simplifiée, il ne faut toutefois pas s’attendre à sauver les coraux avec une "vinaigrette".

"Il est utopique de vouloir éradiquer l’Acanthaster à grande échelle, explique Mehdi Adjeroud, l’un des auteurs de la publication dans PLOS ONE, spécialiste des coraux. Par contre, l’éliminer localement et ponctuellement cela peut représenter un intérêt économique, écologique voire culturel". Par exemple, il existe des portions de récifs qui sont considérées comme sacrées par certaines tribus du Pacifique. Ailleurs, ce sont des hôtels dont le succès repose sur la conservation d’un jardin corallien à proximité. 

Et bien sûr, de la santé du récif dépend aussi celle de tout l’écosystème, notamment des différentes espèces de poissons qui s’en nourrissent ou s’y abritent." Les meilleurs condiments n’empêcheront donc pas l’étoile tueuse de brouter du récif !


Sciences et avenir 28/9/2015

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