pacemaker91 0 Posté(e) le 3 avril 2012 http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=5094Depuis plusieurs années, on assiste à un durcissement du braconnage de l’ivoire, tant en terme de quantités que de moyens déployés. Et ni les barrières des parcs nationaux, ni les rangers, ni même les portes des musées européens ne parviennent à tenir à distance des braconniers toujours plus déterminés. Depuis la mi-janvier, plus de 200 éléphants ont ainsi été massacrés dans le nord-est du Cameroun. De même, selon le mouvement Avaaz, de récentes statistiques attestent de la montée en puissance de la chasse au rhinocéros. Rien qu’en Afrique du Sud, 440 rhinocéros ont été « sauvagement tués » l’an passé. Or, il y a cinq ans, le nombre d’animaux aux cornes arrachées n’excédait pas 13 individus. Le juteux marché des dérivés de ces cornes entretient ce braconnage intensif, les cornes de rhinocéros étant destinées à la fabrication de prétendus remèdes contre le cancer ou de porte-bonheur en Chine et au Vietnam notamment. Mais si de tels commerces persistent encore aujourd’hui, c’est en grande partie à la faveur des nombreuses exceptions contournant leur interdiction. En 2009 déjà, Jonathan Kirui, directeur adjoint du Parc national de Tsavo, au Kenya, constatait une « augmentation sans précédent » des actes de braconnage, suite à la vente exceptionnelle d’ivoire des pays d’Afrique australe à destination du Japon et de la Chine, en novembre 2008. Organisée par la CITES (1), cette vente aux enchères légale d’ivoire, prélevé sur des éléphants morts de façon naturelle ou abattus de manière sélective, a rapporté plus de 12 millions d’euros pour plus de 100 tonnes d’ivoire mises en vente. Nulle surprise donc si la valeur marchande des cornes de rhinocéros est désormais estimée à plus de 65 000 dollars le kilo. Et alors que les Chinois font pression pour assouplir un peu plus encore le commerce de la corne de rhinocéros, il est urgent d’appliquer une interdiction totale de ces commerces. Pour convaincre l’Europe de durcir sa position en ce sens, Avaaz a lancé une pétition, qui sera remise à Bruxelles une fois les 100 000 signatures récoltées (2). Cécile Cassier1- Convention sur le Commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction. 2- www.avaaz.org Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites