pacemaker91 0 Posté(e) le 25 avril 2012 http://www.charliehebdo.fr/infospuce.htmlMis en ligne le mardi 24 avril 2012 Le 12 avril 2012, le président sortant, dans une lettre adressée aux chasseurs, se targue d'avoir mis fin aux «actions violentes» contre la chasse à courre: «[…] mon gouvernement a tenu également à bannir les actions, souvent violentes, tendant à nuire aux chasseurs, en inscrivant dans notre droit un délit d’entrave à la chasse. Ceci a permis la réduction immédiate et drastique du nombre d’actions de ce type.» Nous constatons avec surprise que la lutte contre les actions de défense des animaux d'une association, en l'occurrence la nôtre, est devenue un argument électoral de Nicolas Sarkozy! En tirant ainsi ses dernières cartouches, le président entend-il lutter contre la fuite du vote des chasseurs sur les terres de Marine Le Pen? Frédéric Nihous, naguère chargé de mission par Nicolas pour la ruralité au sein du gouvernement, aurait, pour sa carrière, tout à perdre à ce que le président sortant ne soit pas réélu. Ceci explique ses appels incessants à voter contre le FN et pour l’UMP. Si l'électorat chasse est un bon gibier, c’est avant tout pour ses dirigeants! Malgré tout, les déclarations de Nicolas Sarkozy ont de quoi surprendre à plus d'un titre. D'une part, nos actions n'ont jamais été «violentes». Si le président nous avait nommément cités, nous l'aurions poursuivi en diffamation. Ces actions étaient en outre parfaitement légales avant d'être «criminalisées» par décret, qui n'a aucune valeur à nos yeux, étant contraires aux normes fondamentales, tant constitutionnelles qu'européennes. Nous avons à maintes reprises déclaré que nous nous asseyions totalement sur ce décret, qui en a scandalisé beaucoup, y compris parmi les chasseurs, et que nous n'attendions rien d'autre que détruire cette aberration juridique, le cas échéant devant la Cour européenne des droits de l'homme. La meilleure preuve, c'est que nos actions n'ont jamais cessé, comme en témoignent notre site et les reportages des médias qui nous ont parfois suivis. En vérité, ce décret, par l'injustice qu'il a engendrée, n'a fait que renforcer la détermination des défenseurs des animaux. Si notre attention n'avait pas été détournée par l'inattendu et scandaleux classement de la corrida au patrimoine immatériel de la France, décidé par Nicolas Sarkozy (nous sommes en ce moment devant le tribunal administratif, aux cotés du CRAC Europe, pour en obtenir l'annulation), nous aurions démultiplié nos interventions sur la chasse à courre. Moins soucieux d'éthique que de sa réélection, prompt à défendre la violence sur les animaux et à criminaliser leurs défenseurs, Nicolas Sarkozy a fait la preuve qu'il ne se préoccupe pas tant des Françaises et des Français que de ses propres intérêts. Nicolas Sarkozy a détourné l'appareil d'État à des fins personnelles en édictant un décret contraire aux libertés fondamentales pour des raisons purement électoralistes. Pour cette raison comme pour d'autres, il se disqualifie gravement à l'approche d'une élection majeure, car le devoir d'un président est de respecter l'intérêt général, et non pas celui d'une caste faisant office de réservoir de voix.David Chauvet• Un rapport à lire attentivement, dont il ressort, entre autres, que la guerre acharnée aux grands animaux est imminente, qu'il est ardemment souhaité que le blaireau devienne «nuisible», et que les propriétaires des territoires non chassés devront payer les dégâts de gibier : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/007966-01_rapport_cle2331d8.pdf • www.droitsdesanimaux.net Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites