Une pétition contre les œufs de batterie

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http://www.lechorepublicain.fr/eure-et-loir/actualite/pays/yvelines/2013/01/25/lassociation-de-protection-animale-l214-en-guerre-contre-le-magasin-monoprix-1419120.html


Depuis un an, l’association de protection animale
L214 demande à Monoprix d’arrêter de commercialiser des œufs de
batterie. L’enseigne a fait un premier pas dans ce sens.    





25.000 signatures ont déjà été recueillies et
envoyées à la direction de Monoprix. Des manifestations devant des
magasins ont été organisées comme à Versailles. Mais pour le moment,
l'association L214 n'a pas réussi à faire plier le groupe, celui-ci
refuse toujours de stopper complètement la vente des 'ufs de poules
élevées en cage. Dans les rayons du Monoprix de Rambouillet, les clients
en trouvent encore. Pour les reconnaître ? Le chiffre 3 est noté sur la
boîte et sur les coquilles, de plus la mention "'ufs de poules élevées
en cages" est inscrite sur l'emballage, généralement en petits
caractères.












Néanmoins, une expérimentation est en ce moment menée dans le
bassin lyonnais, trente magasins ont retiré les 'ufs de batterie de la
marque Monoprix de leurs rayons. « Un premier pas très encourageant »,
pour les défenseurs de la cause animale, mais rien n'indique que cette
volonté s'étendra à l'Hexagone. « On ne lâchera rien », a martelé
Brigitte Gothière, une des militantes. Du côté de Monoprix, on affirme
que les résultats seront publiés dans quelques semaines et si le test
est concluant tous les 'ufs de batterie de la marque de distributeur
pourraient être retirés de la vente. Le groupe continue de dialoguer
avec l'association et de travailler sur le sujet.
Cadavres
en décomposition  Question goût, rien ne change que
les poules soient élevées en plein air ou dans des cages. Il n'y a pas
non plus de risques accrus de contamination, a reconnu Brigitte
Gothière. L'association se bat plutôt pour le respect de la poule et de
tous les animaux. « Ce sont d'immenses hangars où il peut y avoir
200.000 poules. Par cage, on peut mettre vingt-cinq à soixante
volailles. Elles disposent chacune d'un espace égal à une feuille A4.
Elles peuvent juste étendre leurs ailes, elles ont du mal à se déplacer.
Elles sont souvent déplumées et leur crête est décolorée et tombe. Les
poules ne sont pas des boîtes de conserve qu'on empile. » L'association
dénonce également des conditions sanitaires douteuses. « Il y a des
cadavres en décomposition dans les cages alors que les producteurs
doivent passer tous les jours », a-t-elle ajouté. Mais Monoprix
n'est évidemment pas le seul à commercialiser des 'ufs de batterie.
L'enseigne est visée car elle « s'affiche comme une entreprise
responsable mais continue de proposer des produits d'élevage intensif au
prix d'une souffrance animale sévère », et revendique « un engagement
fort en matière de développement durable », selon l'association. Dans
tous les supermarchés en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas, les
'ufs de batterie ont été bannis des rayons.


Le meilleur atout pour l'association de protection animale
L214 serait que les ventes de ces produits continuent de chuter
considérablement. D'après Brigitte Gothière, les clients continuent à en
acheter car ils sont mal informés. Toujours selon elle, 80 % des
Français seraient contre l'élevage en batterie et de plus en plus
sensibles à la cause animale. Comme, ils ne maîtrisent pas l'étiquetage
en vigueur, pourquoi ne pas imposer de gros macarons sur les boîtes ? «
Les producteurs seraient contre car ils savent que les ventes
baisseraient. » De plus, les clients consomment des 'ufs de batterie car
ils font attention à leur porte-monnaie. Un argument balayé par
l'association. « Le surcoût lié à l'achat d''ufs issus de poules élevées
en plein air par rapport aux 'ufs de batterie est de l'ordre de moins
d'un euro par mois, environ 74 centimes. »


Florence Mallégol
rambouillet@centrefrance.com