Projet Mékong - témoignage d'une ancienne salariée et bénévole de la Fondation

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La Fondation soutient plusieurs projets en France et à l'international, et finance notamment une association située en Asie du Sud-Est, Mekong Plus depuis maintenant un an. Elle a été créée en 1994 et travaille dans les domaines du social et de l'agriculture. Etablie sur deux provinces du Vietnam, 200 personnes travaillent auprès de cinq villages ainsi qu'un autre au Cambodge, et 23 personnes au siège situé à Long My.
Une ancienne salariée et bénévole de la Fondation, Sophie, est partie faire le tour du monde et a visité les villages où sont soutenus ces projets. Elle a passé deux jours en décembre avec les bénévoles de Mekong Plus durant lesquels elle a rencontré plusieurs familles participant ou bénéficiant des projets de l'association et nous a fait part de son expérience.

Mekong Plus

La Fondation appuie notamment un projet de développement d'une agriculture propre.
La culture « mobile » du gingembre. C'est une nouvelle technique de culture qui se réalise dans des bacs faits de bâche plastique. Cela permet de cultiver le gingembre quelque soit la taille et la fertilité du terrain, tout en maintenant les plants au sec en les déplaçant en saison humide. Ainsi, les familles utilisent, moins d'intrants car la technique, si elle est couplée à une culture de champignons leur donne la possibilité d'utiliser l'humus comme fertilisant, et moins d'eau en limitant les infiltrations et ruissellements.
Dans le district de Long My, 5 familles utilisent cette technique de culture du gingembre. Sophie s'est rendu dans une ferme pilote organisant des démonstrations pour démultiplier cette technique. La famille fait 2 cultures par an de 200 plants chacun qui revient à 200 kg de gingembre récolté.

Mekong Plus

La culture sous filet vise à limiter l'utilisation de pesticide en protégeant le terrain par une toile (type moustiquaire). Pour le fermier rencontré, cette conversion demandait un investissement de 200$ dont 50% sont subventionnés par Mekong Plus. Au bout de 2 ans et demi, le fermier ne constate pas plus de travail et met en avant un profit de 50% (sans compter la vente de ses légumes). Cette culture rapporte au fermier et à sa famille un profit annuel de 420$ à raison de 7 cultures par an.

Sophie Dusart

La Fondation a également financé la mise en place de systèmes de biogaz. Cette installation nécessite d'avoir au moins quatre porcs et fonctionne grâce aux excréments de ces animaux combinés à l'eau de rivière. Ils sont ensuite mélangés et maintenus sous une bâche hermétique reliée à un ballon gonflé de méthane issu de la fermentation des excréments qui est lui-même connecté à la gazinière.

Sur le long terme, la famille bénéficiaire fait des économies dans l'achat d'une bouteille de gaz coûtant 125$ par an puisque ce système de 6m3 leur revient à 75$. La famille qu'a rencontré Sophie n'a plus les mêmes contraintes qu'avant. En effet, l'homme ne se sent plus obligé de sauter des repas et sa femme n'a plus à aller chercher du bois pour économiser du gaz.

Sophie Dusart