[CYberaction] Chine : des tigres tués pour produire du vin

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Chine : des tigres tués pour produire du vin


Janvier 2014. Des fermes et des zoos chinois élèvent et affament des tigres jusqu’à la mort pour fabriquer du vin avec leurs os. En tolérant cette torture, la Chine anéantit les efforts internationaux pour sauver l’espèce. Cet élevage sordide doit cesser.
Une espèce en voie d’extinction
Après avoir été chassés légalement jusqu’en 1970, les tigres – espèce protégée par la CITES* – sont en voie d’extinction en raison du braconnage pour leur fourrure et leurs organes et de la destruction de leur habitat naturel. 100 000 tigres vivaient en liberté en Asie en 1900. Il n’en reste plus que 3 500 aujourd’hui, bien moins qu’en captivité : rien qu’en Chine, 5 000 seraient détenus et exploités dans des conditions ne respectant pas leurs besoins les plus élémentaires.
Une pratique obscurantiste
Certaines pratiques de la médecine traditionnelle chinoise sont responsables de la mort de milliers d’animaux. Sa pharmacopée utilise en effet de nombreuses parties de leur corps, dont les os qui soigneraient les affections articulaires. Depuis 1993, la Chine a interdit l’emploi des os des félins. Le vin de tigre, fabriqué à partir des carcasses de tigres détenus en captivité, continue malgré tout à être produit en toute impunité.
Le gouvernement cautionne ces crimes
Sans aucun respect pour les tigres, ni pour l’interdiction qu’il a lui-même instituée, le gouvernement chinois aurait notifié en 2005 que les fermes élevant plus de 500 tigres étaient autorisées à commercialiser du vin de tigre… Cette « bénédiction » a logiquement encouragé le développement des fermes d’élevage qui sont aujourd’hui 200 à en détenir dans des conditions inimaginables.
Enfermés, affamés et battus
Ces magnifiques animaux, qui sont de grands sportifs et ont besoin d’espace, vivent dans de petites cages, sont sciemment sous-alimentés, battus et ne sont pas soignés. Ils sont affamés jusqu’à leur mort, déclarée naturelle par les éleveurs qui restent ainsi dans la légalité. Les fermiers récupèrent alors leurs carcasses et les vendent ou produisent eux-mêmes du vin de tigre, alcool très demandé vendu plus de 150 euros la bouteille.
Les fermes ne sont pas les seules à pratiquer cette activité. Des zoos chinois fabriquent également du vin de tigre, dont le Qinhuangdao Wild Animal Park, le Badaling Safari World et le Xiongsen Bear and Tiger Mountain Village, qui  détenait 60 tigres en 1993 contre plus de 1 500 aujourd’hui.
Un encouragement honteux
One Voice dénonce la position de la Chine, qui prétend soutenir la conservation des tigres sauvages tout en encourageant leur braconnage et leur élevage concentrationnaire. Elle anéantit ainsi les efforts internationaux déployés pour tenter de sauver cette espèce emblématique de l’Asie.
La vente du vin de tigre doit être réellement interdite et ces élevages doivent disparaître au plus vite.
Agir
Vous pouvez écrire (poliment) pour demander que l’exploitation du corps des tigres, espèce protégée, soit interdite à :
John E. Scanlon
Secrétaire général de la CITES
Courriel : [url=mailo:info@cites.org]info@cites.org[/url]
Zhao Shu Cong
Director of the State Forestry Administration
The CITES Management Authority of China
18E. Street
Hepingli
Beijing (100714)
Chine
Wan Ziming
Directeur de la division de la coordination de la lutte contre la fraude de la Cites (Chine)
Courriel : [email=ziming_wan%20@163.com]ziming_wan @163.com[/email]
 
 
* Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction