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Refusez le classement du pigeon ramier animal nuisible - avant le 25 février

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En dépit de la fermeture de la chasse et du fait que la nuisibilité de l’animal n’est pas établie, la communauté des pigeons ramiers subit de lourdes pertes chaque année lors de sa migration du mois de mars, survolant les Pyrénées Orientales sans cependant y causer de dégâts. Une consultation publique est en cours afin de la classer comme nuisible dans la région. Tout le monde s’accorde pourtant, y compris les chasseurs, sur son effondrement : de 40 millions d’individus dans les années 50, elle se nombre à 2 millions selon une dernière estimation.

One Voice vous appelle urgemment à refuser le classement du pigeon ramier comme nuisible auprès de la Préfecture des Pyrénées Orientales, avant la fermeture de la consultation publique ce 25 février.
ddtm-sefsr-ddn@pyrenees-orientales.gouv.fr

Pour plus d’informations sur la campagne de One Voice en faveur des animaux dits nuisibles rendez-vous sur notre site :

http://www.one-voice.fr/loisirs-et-compagnie-sans-violence/aucun-animal-nest-nuisible/
Aucun animal n’est nuisible…


Octobre 2011. Tout animal sauvage joue un rôle dans l’équilibre naturel. Pourtant, chaque année, un certain nombre d’entre eux sont traqués, piégés, chassés ou empoisonnés en toute légalité. Déclarés comme « nuisibles » par l’administration, ces animaux servent surtout les intérêts de chasseurs et autres amateurs de concours de déterrage. One Voice s’associe aux actions de réhabilitation des soi-disants « nuisibles ».
La fouine est une prédatrice pour les rats d’égouts. Le putois se nourrit de surmulots et de rats musqués. Le renard est considéré comme « un policier sanitaire » tant il permet d’éviter les épidémies en consommant des milliers de rongeurs par an et en s’attaquant toujours aux individus affaiblis, malades ou morts… Pourtant, tous ces animaux, et bien d’autres (cf. liste), font partie de la liste noire des animaux dits « nuisibles » établie par le Ministère de l’écologie sur l’avis du Conseil National de la chasse et de la faune sauvage. À ce titre, les « nuisibles » sont chassés, piégés ou empoisonnés en toute impunité.

L’humain à la source des nuisances

S’il y a certes des animaux susceptibles de causer des dommages, l’homme est souvent à la source des nuisances et des déséquilibres engendrés. Le développement du commerce de la fourrure, à la fin des années 20, est à l’origine de la prolifération de certaines espèces sur le territoire français comme le rat musqué, le raton laveur, le vison d’Amérique, le ragondin ou encore le chien viverrin. Une fois la mode passée ou suite à des fuites du milieu d’élevage, ces animaux ont colonisé une grande partie du territoire, concurrençant les espèces locales et détériorant l’environnement.
Une méthode inefficace et irrespectueuse des animaux et de l’environnement
En œuvre depuis des décennies, l’éradication systématique n’a pas produit les effets escomptés. Les trois méthodes préconisées pour leur suppression –le tir, le piégeage ou le poison- sont toutes violentes pour les animaux. Elles entraînent la souffrance des individus traqués, qui bien souvent ne succombent pas immédiatement. De plus, ces méthodes ont des conséquences sur la faune, le piégeage par exemple ne fait pas de distinction entre les espèces, et la flore.
L’intérêt de quelques uns au détriment de solutions éthiques
Des solutions respectueuses des animaux et de l’environnement permettraient pourtant d’atteindre les buts recherchés. La stérilisation, par exemple, offre un bon moyen de régulation des populations. Certaines activités, comme l’élevage ou l’agriculture, pourraient être protégées simplement en enterrant les grillages des enclos à 20 cm dans le sol ou en installant des clôtures à hauteur de sanglier autour des champs cultivés. L’effarouchement sonore pour chasser les corvidés fonctionne aussi très bien.
Pourquoi alors donner la préférence à l’extermination des animaux alors que des solutions éthiques et écologiques existent ? Il semblerait que cette pratique serve surtout les intérêts des chasseurs : ils peuvent ainsi chasser certaines espèces toute l’année et éradiquer les espèces qui convoitent le même gibier qu’eux : le putois qui chasse le lapin de garenne (lui-même considéré comme « nuisible ») ou le renard prédateur du gibier d’élevage qui se révèle une proie facile car peu méfiante. Les amateurs de concours de déterrage peuvent aussi s’adonner à leur « sport » favori : dénicher renards, lapins, ragondins et rats musqués ainsi que leurs petits jusque dans leur terrier.
Changer la réglementation et agir
La liste définie par arrêté en 1988 est reconduite d’une année sur l’autre sans tenir compte de l’évolution sur le terrain et sans études scientifiques préalables. Aucune statistique sur cette population d’animaux n’est disponible. Pour One Voice, il est temps de changer cette réglementation inadaptée. L’association soutient les actions menées par les ONG spécialistes, comme l’ASPAS, visant à faire, par exemple, déclasser, par jugement des tribunaux administratifs, les animaux inscrits sur la liste  spécifique à chaque département promulguée par les préfets. C’est une première étape dans la lutte contre la loi sur les nuisibles. Ce terme n’a pas de sens, aux dires même de certains chasseurs qui le trouvent dangereux. Il est temps que la réglementation s’appuie sur la réalité scientifique et adopte des mesures éthiquement acceptables pour réparer les erreurs, le plus souvent humaines, au lieu d’en commettre de nouvelles… Donnons une chance à l’équilibre écologique de se rétablir naturellement.

« Un « nuisible » qui régule un autre « nuisible » peut-il être nuisible ?
Dans certains départements, le lapin de garenne est classé « nuisible » car il se nourrit de cultures. On pourrait imaginer que le fait de laisser les renards et les fouines réguler les lapereaux serait une option idéale pour tous. Et bien non ! Les chasseurs préfèrent classer le lapin de garenne « nuisible » ainsi que le renard et la fouine.»
Source ASPAS
 


LA LISTE NOIRE DES ANIMAUX DITS « NUISIBLES »
La liste noire des animaux dits « nuisibles » est restée inchangée pendant deux décennies. Grâce à l’action continue d’associations comme l’ASPAS, deux mammifères, sur les douze, ont été réhabilités par arrêté ministériel, publié au Journal officiel du 11 décembre 2008 : la belette et la martre. La liste des animaux dits « nuisibles » comporte encore 10 mammifères et 6 oiseaux :
- le chien viverrin,
- la fouine,
- le lapin de garenne,
- le putois,
- le ragondin,
- le rat musqué,
- le raton laveur,
- le renard,
- le sanglier,
- le vison d’Amérique,
- le corbeau freux,
- la corneille noire,
- l’étourneau sansonnet,
- le geai des chênes,
- la pie bavarde,
- le pigeon ramier.
« NUISIBLE » D’APRÈS L’ADMINISTRATION
Trois critères administratifs sont appréciés pour classer un animal comme « nuisible » :
- la protection de la faune et la flore,
- l’intérêt de la santé et sécurités publiques,
- la prévention des dommages aux activités agricoles et aquacoles.

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