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Guy-M

Article Midi Libre: Méditerranée : Des nurseries salvatrices pour repeupler nos côtes

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En un an, pas moins de 500 nurseries à poissons, de 80 cm sur 50 cm, ont équipé douze ports français de la Méditerranée, dont cinq de la région, engagés dans le projet Nappex, Nurseries pour des ports exemplaires (1). Une première en France.

Marseillan vient de s’équiper de 95 de ces cages, très étudiées, dotées d’un substrat et de coquilles d’huîtres vides servant d’anfractuosités protectrices. Faibles enrochements, surpêche, pollution, etc. La mortalité des bébés sars, girelles, loups, dorades, etc., a mille raisons pour ne pas descendre en dessous de 95 %.

"Avec ces cages, on peut espérer gagner 20 % à 30 % de survie. Ce serait énorme car la reproduction, en mer, serait exponentielle", souligne Philippe Lenfant, dont le laboratoire de l’université de Perpignan, le Centre de formation et de recherches sur les environnements méditerranéens, assure le suivi scientifique.

"En août, plus de 1 500 larves seront relâchées, soit ce que l’on trouve sur 20 km de côtes" Philippe Lenfant, chercheur

"Rien que dans les six ports engagés dans Nappex, plus de 12 000 individus de 30 espèces différentes ont été comptabilisés", explique Yvan Guais de la société montpelliéraine Écocéan, qui a conçu ces cages inédites. En 2012, cette PME fut la seule lauréate en Méditerranée de l’appel à projets du ministère de l’Écologie sur la restauration de la ressource.

Nurserie à poissons

Autre expérience inédite en Méditerranée qui entre dans sa 3e et avant dernière année, une nurserie à poissons - à terre - au Barcarès, dans le cadre d’un projet européen, lui : Sublimo (Suivi de la biodiversité de post-larves ichtyques en Méditerranée occidentale) bénéficie de 2 M€, dont 50 % de l’UE, l’autre moitié du CNRS et des universités de Corte et de Perpignan.

Là aussi, pour pallier le taux de mortalité abyssal des larves de poissons, "nous nous sommes équipés de deux nurseries à port Bacarès et en Corse où plus de 4 000 larves - pajots, rascasses, loups, etc.- ont été prélevées avec une sorte de lamparo, élevées et en partie relâchées, confie Philippe Lenfant.

Fin août, on passera à la vitesse supérieure en relâchant 1 500 individus, soit ce que l’on trouve sur 20 km de côtes, sur des récifs artificiels conçus par Écocéan avant de vivre leur vie en pleine mer", précise le chercheur.

"Nous croyons à ces deux projets qui ont un fort potentiel", ajoute-t-il, dont le projet vient d’être validé in situ par des émissaires européens il y a quelques jours. Après avoir montré l’exemple, l’Europe incite les pouvoirs publics mais aussi pêcheurs, qui se frottent les mains, et collectivités à prolonger ce projet de restauration écologique dont on pourrait mesurer le premier bénéfice d’ici "cinq ou six ans".

Pour que ce coup de main ne soit pas un coup d’épée dans l’eau.

(1) Mèze, deux à Marseillan (plage et ville), deux à Vendres, Port-Vendres, Le Barcarès, le Cap d’Agde, et Six-Fours (Var). Au-delà, Leucate, Cagnes-sur-Mer, Monaco, Marseille et même des ports espagnols et italiens s’y intéressent. Le projet coûte 450 000 €, dont 300 000 € de l’Agence de l’eau et 42 000 € du département de l’Hérault.

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