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Animal

Femme défigurée par un chien retrouve un nouveau visage...

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jeudi 1 décembre 2005, 21h27
Vivre avec le visage d'un autre: un défi pas forcément insurmontable

PARIS (AFP) - Vivre avec le visage d'un autre, même partiel, est une situation psychologiquement complexe, mais pas forcément un défi insurmontable, estiment des spécialistes après la première greffe de visage dans le monde sur une femme de 38 ans.

"La patiente devra bien sûr s'approprier ce visage, mais elle était défigurée à tel point que ce n'était +pas réparable+", fait valoir à l'AFP le Dr Gabriel Burloux (Lyon). Ses blessures gênaient la mastication ainsi que son élocution, même si elle pouvait encore parler, ajoute ce psychiatre-psychanalyste, impliqué dans le suivi de greffés.

Cette femme, défigurée par un chien, a subi dimanche à Amiens une greffe de la face, du triangle nez-lèvres-menton. Selon sa fille, elle avait été mutilée par son chien qui aurait tenté de la réveiller alors qu'elle était inconsciente à la suite d'une tentative de suicide.

Selon sa fille, la patiente avait fini par "accepter au fur et à mesure" l'idée d'être défigurée. "Le plus dur, c'était le regard des gens à l'extérieur". Sortant le visage couvert par un masque de chirurgien, elle faisait parfois l'objet de moqueries.

Les chirurgiens (Prs Bernard Devauchelle et Jean-Michel Dubernard) jugeant ses blessures "extrêmement difficiles, voire impossibles à réparer par les techniques de chirurgie maxillo-faciale habituelles", ont donc décidé de recourir à cette greffe expérimentale partielle du visage.

"La défiguration et la laideur sont particulièrement difficiles à surmonter: elles attirent le regard de l'autre et le regard de l'autre blesse", souligne Monique Stephant, psychologue clinicienne spécialiste des grands brûlés.

En effet "le visage est le cadre de l'identité, quand on perd son visage on perd beaucoup", ajoute le Dr Burloux. Mais pour le Dr Burloux, dans le cas de cette transplantée, les interrogations sur les effets psychologiques de se réveiller avec le nez, les lèvres et un morceau de menton d'une autre, morte, passent au second plan. "On peut se dire que c'était la catastrophe avant, et qu'après ce sera toujours mieux. Il y a l'espoir", ajoute-t-il.

Il évoque cette partie du visage qui va se couler sur le cadre osseux de la receveuse. En fait, on ignore ce que donnera ce visage hybride. "Il faut attendre" dit-il.

"Il va y avoir un modelage du greffon - un triangle nez-lèvres-menton - sur son ossature", poursuit-il en évoquant les procédés de reconstitution de visage à partir d'un crâne (police scientifique, recherche de paléo-anthropologie). Ainsi, avance-t-il, "il n'est pas certain que le résultat soit si éloigné de sa physionomie" d'origine". D'autant plus que la carnation (couleur de la peau) est très semblable entre la receveuse et la donneuse, ajoute-t-il.

"Bien sûr, avoir des mains ou le nez et la bouche d'un autre, c'est différent d'avoir dans sa poitrine le coeur d'un autre, car cela se voit", observe-t-il.

Ceux qui ont été greffés avec les mains d'un autre (mort) commencent à se les approprier dès lors qu'ils retrouvent des sensations et ne disent plus "les mains", mais "mes mains", avait remarqué le Pr Jean-Michel Dubernard, connu pour la première greffe d'une main (provenant d'un mort) en 1998, qui eut un retentissement mondial, ainsi que la première double greffe bilatérale des mains et des avants-bras en 2000.

"Pour ces greffes de mains, le cerveau du receveur prend les commandes et non l'inverse, ce peut être la même chose pour cette femme greffée du visage, intelligente et tout à fait courageuse, qui va bien", estime le Dr Burloux.

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1 décembre, 19h51

Patiente greffée au visage: le chien aurait évité un suicide, selon sa fille

La femme de 38 ans qui a subi la première greffe partielle de visage a été mutilée par son chien qui aurait tenté de la réveiller alors qu'elle était inconsciente à la suite d'une tentative de suicide, a raconté sa fille jeudi à un correspondant de l'AFP.
"Elle avait pris des cachets, elle était inconsciente. Le chien, quand il s'en est rendu compte, a voulu la réveiller. Après on ne sait pas ce qui s'est passé avec le chien, s'il l'a mordue ou s'il l'a griffée, mais il a réussi à la réveiller. D'un côté, c'était une chance pour elle que le chien soit là", a affirmé sous le couvert de l'anonymat la jeune fille de 17 ans, qui réside près de Valenciennes (Nord).
Le chien, un beauceron croisé labrador, a été euthanasié alors que la famille aurait souhaité le garder, a-t-elle ajouté. Sa mère a depuis repris un autre chien, plus petit.
Selon sa fille, la patiente avait fini par "accepter au fur et à mesure" l'idée d'être défigurée. "Le plus dur, c'était le regard des gens à l'extérieur".
Sortant le visage couvert par un masque de chirurgien, elle faisait parfois l'objet de moqueries. "Les gens ne savaient pas ce qu'elle avait et il y avait des questions idiotes, comme quand on lui demandait si elle avait la grippe aviaire", a-t-elle rapporté.
La patiente, qui a subi le week-end dernier à Amiens une greffe partielle de la face (triangle nez-lèvres-menton), une première mondiale, se trouvait dans un "excellent état général", selon un communiqué commun des hôpitaux d'Amiens et de Lyon, dont les équipes ont réalisé l'opération.

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