terrienne 0 Posté(e) le 8 septembre 2006 Combattre l’instinct de mort : chasse et torture tauromachique. Le « propre » de l’homme n’existe pas davantage que le propre de l’éléphant, du dauphin ou du gorille. L’espèce est dotée de capacités cognitives supérieures à celles des autres espèces, au même titre que le faucon pèlerin ou le martinet noir sont doués pour le vol, le jaguar pour les accélérations fulgurantes. La mort d’un humain, l’anéantissement de l’humanité entière ne feraient pas frissonner le cosmos. Par orgueil parfois, mais surtout par peur existentielle, l’homme s’est paré de spécificités fluctuantes dans le temps, le distinguant des autres êtres vivants et s’est imaginé constituer le centre de l’univers, être une préoccupation constante de forces tutélaires et protectrices. Pauvres consolations bien chimériques et bien fragiles, puisqu’il n’y a pas de centre et que nous ne sommes que des vivants parmi d’autres vivants. Si nous jouissons d’une faculté de compréhension, de jugement et d’empathie a priori supérieure, tentons d’en faire un bon usage. L’apparition du processus vital sur la planète demeure un phénomène obscur. Le sens d’une évolution, constatée dans le passé, insondable dans l’avenir, échappe aux connaissances actuelles. Ce qui est acquis tient au fait que la vie existe et qu’elle ne va pas de soi. Elle aurait tout aussi bien pu ne pas être et les atomes auraient pu s’agencer en matière inerte. La vie existe. Les êtres éprouvent le principe fondamental du plaisir déplaisir et cela suffit à fonder leurs droits au respect. Or, l’animal supérieur ne l’est pas assez pour s’élever à ce degré de compréhension et d’empathie lui permettant d’accéder à ce respect essentiel. Il tue. Il est de très loin le plus grand tueur d’individus de sa propre espèce. Il tue les autres animaux niés dans leur caractère d’êtres sensibles. En notre temps et ici, ce coupable mépris revêt deux formes caricaturales extrêmes : la chasse et la tauromachie. Bien d’autres occasions révèlent l’indifférence humaine à la détresse des autres êtres vivants, bien d’autres massacres abaissent l’espèce élue, bien des hypocrisies masquent sous le velours du discours la réification des êtres par la société du profit maximum, mais la spécificité de la chasse et de la tauromachie tient à ce que la vie y est sacrifiée pour le plaisir, par jeu, à titre récréationnel ou de spectacle. Ces deux activités marquent la négation radicale de la compassion. Les abolir devient dès lors un objectif impérieux pour tous les hommes de mieux qui veulent débarrasser notre espèce de son exécrable instinct de mort. Ceux qui s’adonnent encore à ces jeux macabres y verront le « propre » de l’homme. Si cela était, la disparition de l’espèce, impasse évolutive, serait ardemment souhaitable. Mais il n’en est rien. L’immense majorité des humains récusent désormais la chasse et la torture tauromachique, tares perpétrées par une minorité d’arriérés, terme ici nullement péjoratif mais usé en son sens littéral. Le chasseur, le tauromaniaque nient l’unité profonde du vivant et rabaissent l’humain en chosifiant l’animal non humain. Ils sont ridiculement dérisoires les arguments avancés par les tenants de ces pratiques honteuses : --- Réguler la faune ! martèle la propagande cynégétique. Alors, que l’homme chasseur est coupable de la disparition des prédateurs naturels qui durant des millions d’années la régula sans lui. Laissons revenir lynx, loups et ours, sauvons renards et mustélidés, et les équilibres écologiques seront restaurés. --- conserver des arts populaires, culturels et traditionnels ! Les combats de gladiateurs, les bûchers, les ordalies, les techniques de la guerre furent et demeurent des arts et cultures au combien traditionnels. Il est vain de débattre avec les propagandistes de la mort ludique tant il est dérisoire d’argumenter contre l’inacceptable. Le premier défi de l’espèce réside dans sa capacité à se guérir de son instinct de mort. Lorsque chasse et torture tauromachique seront rangées dans la profonde poubelle de l’Histoire, l’humain aura fait un grand pas évolutif, grand pas dont il sera bénéficiaire, tout autant que les animaux. Car aussi longtemps que l’homme traitera les bêtes comme des choses, il sera enclin à traiter occasionnellement ses semblables comme des bêtes. Le combat pour l’arbre, l’animal et l’homme comporte une cohérence indissociable. Ce combat s’appelle, l’écologie. Il est temps de repenser radicalement notre relation au vivant, pour ne plus considérer les autres êtres comme des parasites nuisibles et inférieurs, comme des défouloirs de pulsions morbides, mais en leur rendant leur statut d’êtres sensibles. Malgré la censure assourdissante des médias, malgré le vacarme de la propagande des lobbies de la mort ludique, s’accomplira un jour cette révolution éthique fondamentale biocentrique, nous enseignant qu’il est bon d’aimer la Vie et de la respecter sous toutes ses formes. Gérard CHAROLLOIS Convention Vie et Nature pour une Ecologie Radicale Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
terrienne 0 Posté(e) le 8 septembre 2006 Note: Des informations provenant de sources crédibles font état de procédures engagées à l'encontre de diffuseurs de méthodes écologiques de traitement des plantes et des jardins. Monsieur alain BARATON, jardinier de FRANCE INTER, aux idées éclairées, a effectivement mentionné la règlementation prohibant toute information sur les méthodes non chimiques de traitement des végétaux. si l'ensemble de ces informations devaient s'avérer effectives et générées des poursuites judiciaires, il conviendrait que les "prévenus" invoquent l'exception d'illégalité au regard des dispositions de l'article X de la CONVENTION EUROPEENNE DE SAUVEGARDE DES DROITS DE L'HOMME, texte supérieur garantissant la liberté d'expression. La France UMP serait immanquablement condamnée car, sur ce point, le totalitarisme des entreprises a été trop loin. Ces pantins ne sont que les agents dociles des milieux d'affaires, milieux comprenant l'armement, les travaux publics, l'agrochimie qui, en l'espèce, a obtenu son petit privilège monopolistique, car ces prophètes de la libre concurrence récusent immédiatement leurs petits principes dès qu'il y va de leurs grands intérêts. Ainsi, il serait interdit, en ce pays, de prôner l'emploi du purin d'orties, de l'eau chaude pour désherber les allées. Allons, il restera le karcher pour laver la République de cette nouvelle extrême-droite qui pour être différente de celle de grand-père n'en est pas moins nocive, liberticide, en substituant l'argent à la race, l'entreprise privée à la nation, les conseils d'administrations au grand conseil et TF1 à la milice. Ce pays est aux ordres des chasseurs, des firmes du poison agricole, du tout-en-camion. Vont-ils réussir à acheter les élections de l'an prochain? Gérard CHAROLLOIS www.ecologie-radicale.org Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
catou1111 0 Posté(e) le 8 septembre 2006 J'apprécie beaucoup les textes de Gérard Charollois. Il voit clair en beaucoup de choses selon moi et sait très bien exprimer sa vision. Merci terrienne! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 8 septembre 2006 tout-à-fait d'accord ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
terrienne 0 Posté(e) le 17 septembre 2006 alors si vous êtes bien sages, vous en aurez une tous les semaines ! Les ennemis de la terre en politique En ces mois pré-électoraux, malgré la présence de leur propre parti politique et de l’appartenance à leur « insensibilité » du candidat officiel, les addictifs à la mort veulent aliéner à leurs intérêts les divers candidats. Leur chantage est classique : « Bêlez les louanges de la chasse, sport naturel de loisir populaire ». Affirmez que « le nouveau chasseur, gestionnaire et responsable est advenu ». Répétez que « les chasseurs sont vos amis sans lesquels la faune dévorerait cultures et gens, proliférant au point de générer de très graves déséquilibres». tout en ajoutant : « sans les chasseurs, il n’y aurait plus de faune, car le chasseur entretient la Nature, jardine les zones humides et gère raisonnablement ». Bref : « sans le chasseur il y aurait trop de faune et plus de faune ! ». Et, si par lucidité et dignité, vous refusiez de réciter cette propagande mensongère, n’oubliez pas que les chasseurs sont innombrables et votent comme des fusils. Ils sont deux cent mille en GIRONDE et reçoivent le soutien de six cents nouveaux porteurs d’armes à feu en DORDOGNE. Leur nombre est considérable et peut vous faire roi pour peu que vous sachiez d’abord être valet. Faux : Ils étaient près de deux millions quatre cent mille en 1975 et ne sont plus qu’environ un million trois cent mille aujourd’hui. En GIRONDE, il y avait quatre vingt mille chasseurs en 1980 et il en reste moins de quarante mille présentement. En DORDOGNE, ils sévissaient à quarante et un mille en 1984 et émargent à vingt quatre mille, en ce tout début de siècle qui verra l’extinction de ce loisir de mort. Ils ne sont pas six cents de plus, cette année, en DORDOGNE, mais six cents nouveaux. Certes, la guérison de cette maladie du comportement connaît des phases plus accélérées, selon les années, mais globalement la tendance est favorable, surtout lorsqu’on sait que l’âge moyen du chasseur s’élève. Non, les chasseurs ne font pas les élections, même si par ignorance, ce peuple, pour son malheur, élisait, en 2007, l’homme dangereux qui aime tellement la chasse, la corrida, le communautarisme religieux garant de l’ordre, l’adorateur d’HEMINGWAY, celui qui rêve d’aggraver jusqu’à la caricature les tares du système, réhaussant ses prédécesseurs au niveau d’éclairés sociaux-écologistes, le candidat contre lequel devrait se lever tout ami de l’arbre, l’animal et l’homme. Il me vient, en ces mois de périls non discernés, cette réflexion d’un pasteur allemand : « en 1933, les nazis ont arrêté dans ma rue les communistes. Je n’ai rien dit, puisque je ne suis pas communiste. Ils ont fait disparaître les sociaux-démocrates, sans que je m’en émeuve, n’étant pas social-démocrate. Puis, ils ont occulté les juifs, sans que je sois concerné. Le jour où ils sont venus m’arrêter, il n’y avait plus personne pour protester ». Les temps des deux dogmatismes, raciaux et prolétariens qui ensanglantèrent le siècle passé ne sont plus et les chantres du nouveau dogmatisme de l’exploitation maximale, ennemis de la terre et tenants de la révolution REAGANIENNE, n’arrêtent pas leurs opposants. Ils n’en ont aucun besoin. Ils contrôlent autrement la société, via la possession des médias. Mais, lorsque demain un promoteur installera son lotissement étriqué et concentrationnaire, son parc d’attractions, son circuit automobile près de chez vous, lorsque les droits sociaux des diverses strates professionnelles seront supprimés, lorsque les services publics ne seront plus assurés là où font défaut le profit et la rentabilité, lorsque les administrations serrées de près serviront les seuls intérêts des firmes et entrepreneurs au nom de « l’emploi », lorsque partout la Nature sera expulsée, massacrée, torturée, niée, il sera vain de s’étonner d’une inéluctable conséquence politique d’un choix de dupe. Un homme qui aime BUSH et HEMINGWAY est un homme dangereux et par-delà toute autre considération de personnes, de nuances, de chapelles, de partis, justifie la Résistance déterminée. Nos politiciens, enfants jouant à se pousser du coude sur le pont du TITANIC, et nos « intellectuels » inconséquents, hier séduits par le fascisme dans les années 1930 et par le maoïsme dans les années 1960, manquent gravement à leurs devoirs de vigies en ne mesurant pas, aujourd’hui, l’éminent danger. Les hommes et les clans qui aiment la mort-loisir et la mort-spectacle, qui prônent l’exploitation par les forces d’argent libérées de toute entrave pour spéculer davantage, qui recourent aux obscurantismes abrutissant pour encadrer les foules, représentent le péril du présent, comme d’autres dogmatismes furent, naguère, les maux de l’Histoire. Face à ce péril, les querelles égotistes, les ambitions de comités, les susceptibilités groupusculaires ne sont pas de saison. Gérard CHAROLLOIS CVN Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
animo-aequoanimo 0 Posté(e) le 17 septembre 2006 Citation :alors si vous êtes bien sages, vous en aurez une tous les semaines ! oui madame, on sera sages comme des images Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 17 septembre 2006 Oui s'il-te-plaît Terrienne, on en veut encore Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
terrienne 0 Posté(e) le 24 septembre 2006 Triste début de siècle. Le paysage des idées est sinistré, à travers la planète, entre l’islamo-fascisme et la corruption ploutocratique des forces d’argent, entre les promesses trahies des idéologies défuntes et l’avilissement consumériste, entre les régimes qui violent et ceux qui prostituent. Ici, règne la corruption érigée en système et nous subissons la dictature des lobbies en tous genres qui imposent leurs lois mais surtout leur propagande abrutissante. Il faut dire que les médias écrits et télévisés ont été achetés par des hommes qui entretiennent avec le pouvoir politique des liens incestueux : « je fais ta campagne et en échange, toi, (l’Etat) tu achètes mes avions, autorisent des autoroutes pour mes grands profits ». Les « forces-vives » ne cessent d’accroître leur emprise sur la société humaine, générant régressions sociales et stress, dévastant la Nature, anéantissant la biodiversité. L’Etat, naguère « providence » est vassalisé par les puissances financières qui détournent à leurs seuls profits les lois, règlements, fonds publics, privant, au nom de la réforme, le citoyen de protection et de droits, tout en agissant dans l’ordre écologique exactement à l’inverse des bonnes intentions affichées pour mieux tromper. Désormais, lorsque vous entendez « Réforme « , sachez que le manipulateur prépare ses victimes à un abaissement, à une aggravation de toutes les situations. Les maîtres du système, étourdissent et instrumentalisent électoralement la « plèbe », en l’opposant aux corps intermédiaires en usant d’un populisme grossier dont les thèmes favoris sont : les enseignants paresseux et gauchistes préparent mal la jeunesse, les juges laxistes font les délinquants, les salariés du secteur public ne sont que des « privilégiés », modestes soutiers de la société qui osent percevoir 1300 euros et jouir, au scandale, d’une retraite ! Comme toutes les propagandes, celle que distille les médias s’avère d’autant plus efficace qu’elle se fonde sur d’indécents, d’énormes, mensonges. Les seuls privilégiés et les uniques bénéficiaires du système, les vrais syndics des « BUSH » de tous les pays, sont les dirigeants des grandes firmes qui via l’argent contrôlent la « communication » et donc l’opinion publique si aisément influençable. Les avancées de la science et de la technique sont détournées d’une finalité positive pour le vivant et sont accaparées par les « exploiteurs », ou les « exploitants ». Durant les 19ème et 20ème siècles, l’homme, enfant des lumières, a cru au progrès. Croyance heureuse et dynamisante. Pour nos devanciers, Demain, l’homme devait devenir plus libre, plus instruit, donc meilleur et la condition matérielle des générations futures serait plus prospère que celle qui édifiait l’avenir. Aujourd’hui, entre des peuples fanatisés par des mythes ridicules, à vénérer sous peine de fatois et des « démocraties » bloquées ou l’alternance politique condamne à l’immobilisme éthique, ce siècle se révèle inquiétant. Inaudibles demeurent les voix de ceux qui placent la vie et la Nature au centre de leurs préoccupations. Que nous promettent les clameurs hurlantes des maîtres du temps : des guerres saintes, pleines de massacres d’infidèles, d’un côté, et une course au profit, à la rentabilité infinie des firmes, de l’autre, masqué par un langage populiste, un discours à destination des « débiles » qui font la majorité et qu’il convient de dresser contre une « élite » moins manipulable. Aurions-nous fait un voyage dans le temps, en obscure préhistoire, comme les décrivent les romans de science-fiction ? Est-ce possible que des semblables bien peu vraisemblables adorent des mythes au point d’ensanglanter la terre pour leur idole, cependant que d’autres réduisent la Nature, les animaux et la majorité des humains au rang de marchandises à exploiter ? Grand bond en arrière, dans un passé ténébreux, ou voyage sur une planète de fous ! Gérard CHAROLLOIS Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites