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terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (12/11)

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Le temps des fumigènes.

L’homme et sa croissance éperdue invitent à rechercher de l’énergie renouvelable. C’est d’énergie renouvelée que manque aussi un discours politicien radotant, même lorsqu’il parle « d’environnement», récitant inlassablement les mêmes incantations vaines, veillant bien à n’égratigner aucun ennemi de la terre : exploitants agricoles pollueurs, chasseurs massacreurs, bétonneurs spéculateurs.

En revanche, les discoureurs politiques évoquent volontiers le climat planétaire qui s’assèche, la nécessité d’aller à son travail en bus ou en vélo, d’acheter des ampoules à basse consommation et de fermer le robinet en se brossant les dents, cependant que les champs de maïs, parfois transgéniques, puisent davantage d’eau qu’une ville entière, que les routes et autoroutes se muent en rubans de camions, que la faune n’existe déjà plus et ressemble à du cheptel pour maniaques de la gâchette. Mais parler du quotidien, du consommateur basique, ne peine personne et n’excitera pas les furieux et les cupides qui perdurent à détruire une Nature qui se meurt et à laquelle les discoureurs n’adressent aucun mot de compassion.

Biodiversité, respect de l’animal, sont des références interdites, politiquement incorrectes puisque susceptibles de faire réagir les lobbies de l’antinature qu’il convient surtout de ne pas irriter.

Dire simplement la vérité devient une intolérable provocation susceptible de déchaîner une poignée de chasseurs voyous qui saccageront en une crise de nerfs collective un centre urbain pour peu qu’on limite le temps d’ouverture de la chasse, susceptible de lancer à l’assaut des grilles d’une préfecture des épandeurs de lisier, pour peu qu’on leur interdise d’empoisonner la terre, susceptible de contrarier des promoteurs, élus de l’U.M.P., pour peu qu’on restreigne la liberté de bétonner, susceptible de faire bloquer les routes par les camions, pour peu qu’on cesse d’invoquer le ferroutage pour l’instaurer effectivement par des taxes dissuasives.

Bref, l’écologie, oui, mais à usage de la maîtresse de maison et de l’employé de bureau pacifiques, culpabilisés de se doucher et de se chauffer en hiver, et rassurés d’entendre à la radio que les dirigeants, en bons médecins de la société, veillent sur la santé de la planète.

Les agressions contre le vivant sont criantes mais les discoureurs officiels s’abritent derrière des paravents pour ne pas déranger et troubler la course à l’abîme.

Abolir la chasse qui préempte et artificialise la faune sauvage pour permettre le retour des prédateurs, favoriser fiscalement l’agriculture biologique, combattre le transport routier des marchandises, source de pollution et générant l’expansion routière, encadrer strictement l’aménagement du territoire qui ne doit plus être un déménagement de la Nature, voilà les seules mesures écologistes effectives qu’appelle l’actuelle crise planétaire.

Pour accéder aux médias, pour ne pas être frappé d’ostracisme, vous devrez réciter que « tout le monde est beau et gentil », que «le chasseur, gestionnaire de la Nature est un écologiste avisé », que « l’exploitant agricole, même celui qui défend sa récolte de maïs OGM avec son fusil de chasse, n’est qu’une malheureuse victime », que « le tout-en-camion » devra faire l’objet d’études et de recherches d’autres solutions à venir », que « le promoteur valorise la commune, enrichit son maire et ceux qui vendent leurs terrains sacrifiés pour la Nature ».

A défaut de bêler ces idées fausses, vous ne serez qu’un extrémiste, intégriste, infréquentable et interdit d’expression dans les médias, car vous pourriez troubler les bonnes consciences assoupies.

Et pourtant, ce n’est pas de l’audace, toujours de l’audace qu’il faudrait pour sauver la Nature, mais simplement un peu de courage et d’honnêteté intellectuelle.

En tout domaine, il n’est guère sérieux et responsable de faire exactement l’inverse de ce que l’on préconise, de dire qu’il faut agir pour l’environnement tout en continuant à détruire par jeu ou cupidité et taire tout cela pour ne déplaire à personne.

Le premier qui dit la vérité . . . .


Gérard CHAROLLOIS
CVN

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