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Animal

Chirurgie esthétique Canine/Pourquoi pas nous ?

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LA CHIRURGIE ESTHETIQUE CANINE

Présenté à Monsieur Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
Dans le cadre du cours PHI 1968-V
Notions fondamentales d’éthique animale

NIP : 3980



Vendredi 16 décembre 2005
Département de philosophie
Université de Montréal

I. INTRODUCTION : UN CASIER JUDICIAIRE POUR FIDO
Au Moyen-Âge, l’essorillement était une « pratique judiciaire » réservée aux criminels, particulièrement aux voleurs. Elle était l’équivalent de l’époque du casier judiciaire. Ainsi, un homme qui avait une ou pire, les deux oreilles coupées, était vite repéré par quiconque comme un malfaisant. Aujourd’hui, le taillage d’oreilles est une pratique courante sur des chiens parmi plusieurs interventions possibles pour le rendre « plus beau ». Ces chirurgies, la plupart du temps, prennent leur origine des standards fixés par des juges d’expositions canines. Il n’y a pas si longtemps, on ne s’interrogeait pas sur la question du bien-fondé des diverses chirurgies esthétiques : il était tout naturel de rencontrer sur la rue un Schnauzer avec les oreilles pointues droites, la robe et la queue taillées, à un point tel qu’on se demandait à quelle race pouvait bien appartenir ce chien hirsute avec les oreilles au vent… Mais de plus en plus, les organismes pour le bien-être animal, les associations professionnelles vétérinaires, les vétérinaires eux-mêmes et différents gouvernements prennent position au sujet de ces interventions. On se demande si ce n’est pas pousser nos critères de beauté et de conformité un peu loin, quels sont les effets de ces chirurgies sur le chien, si elles sont douloureuses et si elles sont nécessaires. Au surplus, les chiens n’ont pas besoin de casier judiciaire… !


II. QUELLES INTERVENTIONS ?
Je traiterai, dans la présente recherche, de chirurgies et d’interventions qui n’ont pas pour but d’améliorer la santé ou le bien-être du chien, mais qui sont plutôt pratiquées pour des motifs purement esthétiques ou simplement pour accommoder le propriétaire.

Je n’aborderai pas certaines manipulations comme la « fixation » de races par croisement sélectif ou par modifications génétiques même si ce sont des interventions pratiquées pour des raisons esthétiques seulement car il s’agit, selon moi, d’un sujet très vaste et de cas difficiles à définir. J’exclurai également la stérilisation puisqu’elle constitue une chirurgie d’une certaine utilité dans le contrôle des populations animales et la réduction de l’incidence de quelques maladies du système reproducteur. Il est à noter qu’il existe aussi d’autres interventions peu courantes ou destinées à des races spécifiques comme la chéiloplastie (chirurgie pratiquée par un spécialiste, particulièrement sur le Terre-Neuve, le Cane Corso et le Saint-Bernard ou d’autres races qui ont une salivation très abondante, qui consiste à modifier la forme de la lèvre inférieure pour empêcher le chien de « baver partout ») ou la coupe des canines des chiens d’attelage (pour limiter les blessures lors de batailles). Je me concentrerai donc sur les sujets suivants : la ventriculocordectomie, l’essorillement, la caudectomie et l’ablation des ergots.

A. DEFINITIONS ET IMPLICATIONS DES INTERVENTIONS

1. La ventriculocordectomie

La ventriculocordectomie est l’intervention qu’on appelle souvent la « dévocalisation » et qui consiste en l’ablation des cordes vocales du chien. Pour ce faire, le chirurgien doit inciser le cartilage du larynx et exciser le muscle et le ligament vocal. Le cartilage et la peau sont ensuite suturés. Il est à noter que cette intervention demande plusieurs jours de convalescence (le cartilage étant un tissu très peu vascularisé, sa guérison est difficile et une mauvaise guérison n’est pas facilement décelable) pendant lesquels le patient doit prendre des analgésiques et éviter de consommer de la nourriture dure ou sèche. La guérison complète se fait en plus ou moins quatre semaines. Il est aussi possible d’exciser les cordes vocales par approche orale, moins traumatique car le cartilage n’est pas ouvert, mais qui demande une grande habileté de la part du chirurgien vue l’étroitesse de l’accès et la difficulté à freiner l’hémorragie. De plus, le succès de l’intervention n’est pas assuré peu importe la méthode utilisée ; en effet, certains chiens deviennent complètement aphones, d’autres émettent un son de jappement étouffé et d’autres peuvent encore aboyer (parce que le tissu cicatriciel formé à la suite de l’intervention permet une vibration ou parce que les cordes vocales ont « repoussé ».) La plupart des complications ne constituent pas un danger pour la vie de l’animal. Par contre, elles peuvent demander une hospitalisation prolongée, une nouvelle chirurgie ou des traitements particuliers comme des antibiotiques, par exemple lors de pneumonies par aspiration (dues à l’anesthésie principalement et au fait que la chirurgie s’effectue dans une partie des voies respiratoires, l’adduction du larynx se fait peu ou pas, ce qui prédispose l’animal à l’aspiration). On croit souvent, à tort, que c’est une intervention pratiquée seulement sur les chiens de petite taille puisque ce sont souvent de gros jappeurs. Il y a quelques années, c’était une chirurgie aussi demandée par plusieurs propriétaires de chiens de garde (Berger allemand et Rottweiller surtout) dont les voisins se plaignaient des jappements.

2. La caudectomie


Les caudectomies esthétiques sont généralement pratiquées sur les chiots âgés entre trois et cinq jours. Dans les conditions idéales (c’est-à-dire lorsque l’opération est pratiquée par un vétérinaire), la queue est coupée entre deux vertèbres coccygiennes à l’aide d’un ciseau ou d’un scalpel après rasage et nettoyage de la peau. La plaie peut être cautérisée ou suturée par la suite. Le nombre de vertèbres qui doivent être enlevées dépend du « standard de la race » ce qui varie de « tailler la queue le plus court possible », comme chez le Welsh Corgi et le Berger anglais, à « enlever le quart distal seulement », comme chez la plupart des races de Terriers. Il est à noter que des éleveurs pratiquent parfois des caudectomies en employant différentes méthodes. Il est possible pour eux, dans certains pays, d’obtenir une attestation de leur compétence à effectuer l’intervention mais c’est malheureusement le cas d’une minorité et plusieurs éleveurs utilisent encore un élastique qu’ils nouent solidement dans le but de faire nécroser le bout « en trop ». Traditionnellement, peu importe la technique utilisée, aucun anesthésique ou analgésique n’est administré. Il est généralement convenu que ce n’est pas une pratique très douloureuse pour le chiot puisque que la masse musculaire et nerveuse de la queue est peu développée avant l’âge de 15 jours environ. Il semblerait, par contre, que certains vétérinaires préfèrent utiliser un analgésique qu’il est possible de donner à des animaux, en très bas âge, pour ce genre d’intervention, avec ou sans sédation. C’est d’ailleurs ce qui est suggéré dans les livres de chirurgie récent. À noter que ces ouvrages, souvent, traitent de la caudectomie esthétique des chiots, présentent la technique à utiliser et suggèrent la longueur que devrait avoir la queue après l’intervention selon le standard de la race. Certains éleveurs ne demandent pas systématiquement la caudectomie de leurs chiots. Dans certains cas, des clients désirent que l’intervention soit pratiquée sur leur chiot après leur acquisition. Il est alors impossible d’utiliser la même technique que pour des animaux âgés de trois jours pour des raisons évidentes. Le chien doit alors être anesthésié, la chirurgie est la même que pour la caudectomie curative et ce n’est pas une opération aisée ni pour le chien, ni pour le chirurgien, ni pour le propriétaire. Plusieurs jours de convalescence sont nécessaires et dans la plupart des cas, une hospitalisation ; le chien doit aussi prendre des analgésiques puissants, se soumettre à des contrôles vétérinaires réguliers ainsi qu’à des changements de pansements.

3. L’ablation des ergots

Les ergots correspondent aux « pouces » chez le chien. Ce doigt est parfois absent ou rudimentaire selon les individus, rarement articulé et il n’y a pas de port de poids sur l’ergot. L’ablation est souvent demandée par les éleveurs au même moment que la caudectomie. La technique utilisée par le vétérinaire est sensiblement la même que pour le taillage de la queue. C’est une pratique qui affecte davantage les chiens de grande taille : leurs ergots étant plus volumineux, ils sont plus sujets aux blessures à la suite d’accrochages. Par contre, la plupart des éleveurs et propriétaires qui demandent l’intervention le font pour des motifs esthétiques, les chiens vivant de moins en moins à la campagne ou dans des conditions où ce genre de blessures pourrait être fréquent.

4. L’essorillement

Cette procédure doit être pratiquée sous anesthésie générale par un chirurgien expérimenté puisqu’il n’est pas aisé d’extrapoler l’aspect qu’aura l’oreille une fois la chirurgie terminée et la guérison complétée. Elle consiste en un taillage selon une forme, une longueur et une région spécifique du cartilage élastique de l’oreille externe. Le cartilage est découpé avec un ciseau à cartilage (« Mayo scissors »). Le chirurgien doit ensuite suturer et cautériser certaines parties et appliquer des bandages. Ceux-ci devront être changés régulièrement pendant la convalescence. Lorsqu’une bonne partie de la peau est guérie, des bandages rigides doivent être taillés pour aider les oreilles à tenir vers le haut. Le chien devra les garder 10 à 20 jours en moyenne et parfois prendre des suppléments de certains minéraux afin d’aider le cartilage à se rigidifier. Ces bandages rigides prennent plusieurs minutes à effectuer (selon que le chien est facilement manipulable ou non et selon l’habileté du vétérinaire à faire l’ajustement) et plusieurs des chiens ne se rendent pas jusqu’à la maison avec les deux bandages intacts et doivent revenir pour les faire refaire…une ou plusieurs fois. Il peut arriver que malgré toutes les précautions, les oreilles ne tiennent pas vers le haut comme espéré.

III. OPERER OU NE PAS OPERER ? LA EST LA QUESTION.

LA. POSITIONS DE L’ASSOCIATION CANADIENNE DES MEDECINS VETERINAIRES SUR CERTAINES CHIRURGIES ESTHETIQUES

« L’association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV) s’oppose à toute intervention chirurgicale effectuée pour des raisons purement esthétiques et ce, sur n’importe quel animal. » (ACMV. http://www.veterinairesaucanada.org.)

La position énoncée par l’ACMV s’applique à toutes les interventions qui ne sont pas faites « dans le cas de traumatismes ou pour des raisons de santé ». (ACMV. http://www.veterinairesaucanada.org.). On pourrait penser alors qu’elle s’oppose aussi à la stérilisation des animaux puisqu’il ne s’agit généralement pas d’une intervention requise à la suite d’une blessure ou d’une maladie (masses, problèmes liés à la prostate, pyométrites, etc), ce qui n’est pas le cas. L’ACMV considère la stérilisation comme un moyen de contrôle des populations de chiens et chats.

Parmi les exemples cités par cette association, on retrouve l’amputation de la queue chez le chien et d’autres espèces domestiques, l’essorillement, la coupe des canines chez le chien et l’onyxectomie, sauf chez le chat domestique, dans le cas où le propriétaire ne pourrait empêcher le chat d’utiliser ses griffes de manière destructrice (particulièrement envers les humains).

L’ACMV recommande également aux éleveurs de modifier leurs standards dans le but d’éliminer la pratique de chirurgies esthétiques.


B. POSITIONS DE LA CONVENTION EUROPEENNE POUR LA PROTECTION DES ANIMAUX DE COMPAGNIE
« Les interventions chirurgicales destinées à modifier l’apparence d’un animal de compagnie ou à d’autres fins non curatives doivent être interdites et en particulier : la coupe de la queue, la coupe des oreilles, la section des cordes vocales, l’ablation des griffes et des dents. » (article 10 – Interventions chirurgicales. http://conventions.coe.int).

Tout comme l’ACMV, la cette organisation autorise les chirurgies destinées à empêcher la reproduction et certaines interventions non curatives pratiquées dans l’intérêt d’un animal en particulier.


C. L’OPINION DE VETERINAIRES
Ayant la chance de travailler avec des vétérinaires, j’ai pu leur demander leur opinion sur les interventions esthétiques et les raisons pour lesquelles ils pratiquent certaines d’entre elles.

Tout d’abord, j’ai pu remarquer une certaine corrélation entre l’âge ou l’année de d’obtention de leur diplôme et leur avis. Peut-être est-ce le reflet de l’évolution des connaissances médicales ou des valeurs éthiques. Dr V. (diplômé en 1974, Université de Montréal) pratique, à la demande des clients, toutes les interventions esthétiques. Les vétérinaires plus âgés m’ont semblé moins réticents à ces pratiques et moins inquiets par la douleur et le stress qu’elles imposent au chien. Selon l’avis de Dr V., toute chirurgie faite par un vétérinaire compétent, associée à une surveillance et une analgésie adéquate, ne comporte aucun dilemme éthique et n’est pas dangereuse pour l’animal. Il concède, par contre, que toute anesthésie comporte des risques et que c’est un sujet qui doit être discuté avec le client avant n’importe quelle intervention. Associé à Dre C. (1989, Université de Montréal) depuis une quinzaine d’année, Dr V. pratique toutes interventions d’essorillements et de caudectomies esthétiques, effectuées dans cette clinique, sauf les tailles d’oreilles sur des chiots âgés de trois à cinq jours, qui sont aussi faites par Dre C. Cette dernière considère les essorillements inutiles et les perçoit comme une souffrance qui n’apporte aucun avantage à l’animal ; c’est pourquoi elle refuse de les faire et si elle ne peut dissuader le client, elle les réfère à son collègue, lui laissant le soin de décider si l’opération peut être exécutée. Quant aux caudectomies, Dre C. considère qu’elle sont très peu douloureuses pour les très jeunes chiots et accepte de les faire, de même que les ablations d’ergots au même moment. Lorsque je l’ai interrogée sur le fait que si des vétérinaires développaient un analgésique pour ces chiots, c’est peut-être que la douleur était plus grande qu’on ne le croyait, elle a répondu que c’était probable mais qu’on enseignait à l’école que l’intervention n’est pas douloureuse.

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Elle m’a aussi rappelé qu’il n’y a pas si longtemps, soit à l’époque où elle faisait ses études en médecine vétérinaire, on ne voyait pas l’utilité, non plus, d’utiliser une anesthésie locale avant d’écorner les veaux. Quant aux clients qui demandent de couper la queue d’un chien de quelques mois pour des considérations esthétiques, elle refuse de le faire. Il s’agit, selon elle, d’une des interventions les plus douloureuses, qui requiert une convalescence longue et pénible pour l’animal surtout qui ne peut d’ailleurs pas s’asseoir pendant plusieurs jours, mais aussi pour le propriétaire qui doit surveiller sans arrêt le chien tourmenté pour éviter qu’il ne défasse les pansements et les sutures, lui donner des médicaments et l’emmener pour des contrôles vétérinaires.

Au sujet de la taille de queue des jeunes chiots, Dr B. (2001, Université de Lyon) m’a dit qu’il considérait cette pratique comme de la torture et que c’était une urgence d’utiliser un analgésique car selon les dernières études, le système nerveux des chiots n’était effectivement pas complètement développé mais que la partie non terminée concernerait les inhibiteurs de la douleur, ce qui les rendrait extrêmement sensible, encore plus que les adultes. Il se dit contre toutes les interventions esthétiques, qu’il qualifie de mutilations.

La dévocalisation semble, par contre, avoir un autre statut auprès des vétérinaires interrogés. Il ne s’agit, pour aucun d’eux, d’une solution facile pour un animal un peu indiscipliné et toutes les ressources doivent avoir été épuisées par le propriétaire, le vétérinaire et même un spécialiste du comportement pour corriger les problèmes d’aboiement excessif avant d’envisager la chirurgie. Lorsque celle-ci s’avère la seule alternative à l’euthanasie, Dr V. et Dre C. acceptent d’opérer, non sans avoir préalablement discuté en détails avec le propriétaire des implications et des risques liés à l’intervention pour le chien et pour lui-même.


IV. LES CONSEQUENCES DES CHIRURGIES ESTHETIQUES

Il est difficile de déterminer si le chien dévocalisé peut en être « frustré ». Par contre, il est certain que le jappement a une fonction et qu’un chien qui ne peut émettre de son est privé d’un comportement naturel. La question est de savoir à quel point la privation de cette fonction nuit à l’animal. Des jappements différents sont associés à différentes situations et sont un mode de communication entre chiens et avec des membres de d’autres espèces, y compris l’humain. La fonction sociale de ce que plusieurs propriétaires considèrent comme un comportement très dérangeant est souvent oubliée… « Il y a quelqu’un à la porte », « j’ai faim », « je voudrais faire une promenade », « j’ai peur », « joue avec moi » ou « laisse-moi tranquille » sont autant de messages qui peuvent être véhiculés au moyen de l’aboiement.

Les conséquences de la caudectomie et de l’essorillement sont semblables. Il a été démontré que l’absence de queue et d’oreilles empêche le chien de « passer le message » dans certaines situations. Comment s’apercevoir que son chien plaque les oreilles vers l’arrière ou la queue sur le ventre s’il n’en a plus ? Il s’ensuit des problèmes graves de communication avec les autres chiens mais aussi avec le maître : celui-ci ne comprend pas les émotions et les réactions de son animal car il n’a pas vu les « avertissements » et le chien ne peut comprendre pourquoi les gens ne réagissent pas à ses mises en garde…

Aussi, certains éleveurs, principalement européens, en raison des nouvelles interdictions sur le taillage de la queue, s’intéresseraient à la recherche d’un gène NBT (pour Natural Bobtail) puisqu’il a été remarqué que certains spécimens de certaines races naissaient naturellement avec une queue courte. Par contre, on aurait aussi vu, lors de croisements entre chiens potentiellement porteurs de ce gène (s’il existe vraiment), non seulement des chiens à queue courte mais une incidence anormalement élevée de spina bifida (absence de fermeture du neuropore postérieur de l’embryon), ce qui laisse suspecter que le gène en question influence plusieurs parties du développement de l’embryon.

Dans tous les cas, ces procédures chirurgicales ne sont jamais sans risque, que ce soit à cause de l’anesthésie, d’hémorragies, d’infections, de guérison non optimale, de résultats qui n’atteignent pas les objectifs escomptés et qui amènent une nouvelle chirurgie.

Certains chercheurs auraient également émis l’hypothèse que les interventions pratiquées sur de jeunes animaux pourraient avoir des conséquences physiologiques puisque leur métabolisme, occupé à faire guérir les séquelles des chirurgies, s’emploierait moins à la croissance et au développement optimal du chiot.


V. CONCLUSION : ET HEUREUSEMENT ?
Certains diront que ce ne sont que des détresses passagères pour l’animal que de subir certaines de ces chirurgies. Par contre, de plus en plus de vétérinaires, de propriétaires et bien sûr d’organisations pour le bien-être des animaux s’accordent sur le fait que ces « stress passagers » influencent l’animal physiologiquement, psychologiquement et socialement. Plusieurs pays ont d’ailleurs commencé, depuis quelques années, à interdire certaines de ces pratiques. C’est le cas de la Suisse et de l’Allemagne, qui ont banni les tailles de queues et d’oreilles entre autres. En France, on ne procède plus à l’essorillement depuis 2004 alors qu’en Belgique, les chiens avec les oreilles coupées ne sont plus admis en exposition et ceux dont la queue a été taillée ne le seront plus à partir du 1er janvier 2006.

Au Canada, le taillage d’oreilles et de queues sont des interventions de moins en moins pratiquées par les vétérinaires et ce, de leur plein gré. Les écoles qui enseignent l’essorillement esthétique sont moins nombreuses et la dévocalisation n’est pas une pratique de routine. Il reste, par contre, beaucoup de chemin à faire chez les éleveurs et les juges d’exposition. On décrit encore les standards de race avec la longueur de la queue qui doit rester et la forme que les oreilles doivent avoir. Certains concours, surtout en Europe, ne discriminent plus les chiens n’ayant pas subi de modifications esthétiques mais il s’agit de bousculer les idées de milliers de gens sur ce que devrait être leur animal de compagnie et ce n’est pas chose facile.

Mais soyons optimistes : certains ont interdit ces pratiques, pourquoi pas nous ?

BIBLIOGRAPHIE


Bowden, C. & Masters, J. (2001). Quick reference guide to veterinary surgical kits. Oxford : Butterworth-Heinemann.

Danten, C. (1999). Un vétérinaire en colère. Montréal : Éditions VLB.

Evans, H.E. & DeLahunta, A. (2004). Guide to the dissection of the dog (6e éd.). St. Louis : Elsevier Saunders.

Fossum, T.W. (2002). Small animal surgery (2e éd.). Toronto : Mosby.

Harari, J. (1993). Surgical complications and wound healing in the small animal practice. Montréal : W.B. Saunders Company.

Hickman, J., Houlton, J.E.F. & Edwards, B. (1995). An atlas of veterinary surgery (3e éd.) London : Blackwell Scientific.

Legood, G. (2000). Veterinary ethics : an introduction. New York : Continuum.

Pasquini, C., Spurgeon, T., & Pasquini, S. (2003). Anatomy of domestic animals, Systemic and regional approach (10e éd). Pilot Point, Tx: Sudz Publishing.

Tannenbaum, J. (1995). Veterinary ethics : animal welfare, client relations, competition and collegiality (2e éd.). Toronto : Mosby.

Steven L., M. (2005) Pain management in critical patients. Processing - 64e congrès de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, North Carolina State University.

Le Petit Larousse illustré, dictionnaire encyclopédique. (2006) Paris : Larousse

Le Petit Robert, dictionnaire analogique et alphabétique de la langue française. Version électronique 1.2. (1996) [Sur disque optique compact]

Association canadienne des médecins vétérinaires. [En ligne]. http://www.veterinairesaucanada.net (Pages consultées le 30 novembre 2005)

Association Francophone pour l’Intégration du Chien dans la Société. [En ligne]. http://www.afics.org (Pages consultées le 1er décembre 2005)

Canadian Kennel Club. [En ligne]. http://www.ckc.ca (Pages consultées le 1er décembre 2005)

Convention européenne pour la protection des animaux de compagnie. [En ligne]. http://conventions.coe.int (Page consultée le 1er décembre 2005)

http://www.jbjv.com/ethique-animale/PHI1968V/la%20chirurgie%20esth%E9tique%20canine.doc

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Bonne soirée quand même ma belle Cé
do XXXXXXXXXXXXXXXX

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Il s'est inscrit à notre forum Mr. Green C'est curieux qu'il s'inscrive justement maintenant scratch Je me demande s'il ne serait pas passé par notre table à l'UdM confused mais si c'était le cas, ce n'est pas avec moi qu'il aura parlé.Où avais-tu trouvé ce texte, Do ?

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Toute une coïncidence en effet !!!!!!!!!!!! Je n'en reviens pas Cé ! confused

J'avais affiché l'adresse où j'ai trouvé ce texte plus haut:

http://www.jbjv.com/ethique-animale/PHI1968V/la%20chirurgie%20esth%E9tique%20canine.doc

Il a peut-être un "tracker" et a réussi à trouver qui était venu sur son site-c'est la seule chose que je peux voir pour l'instant ! What the fuck ?!?

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une chance que je ne l'ai pas affiché dans le forum public... What the fuck ?!?

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Je viens juste de voir que JBJV n'est pas l'auteur de cet article:

Présenté à Monsieur Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

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Animal a écrit:
Toute une coïncidence en effet !!!!!!!!!!!! Je n'en reviens pas Cé ! confused

D'après notre compteur de stats, il semble être venu sur notre site avant que tu affiches le texte.

J'avais affiché l'adresse où j'ai trouvé ce texte plus haut:

http://www.jbjv.com/ethique-animale/PHI1968V/la%20chirurgie%20esth%E9tique%20canine.doc

Bien oui, Do ! Je croyais qu'il s'agissait d'une référence par rapport à des éléments du texte. getyoulol!


Le voilà : http://www.jbjv.com


Il a peut-être un "tracker" et a réussi à trouver qui était venu sur son site-c'est la seule chose que je peux voir pour l'instant ! What the fuck ?!?

Mais comment on fait à partir d'un tracker pour suivre une trace, Do ? C'est différent de notre compteur ?

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Citation :
Mais comment on fait à partir d'un tracker pour suivre une trace, Do ? C'est différent de notre compteur ?


Oui Cé, il y a différents trackers. Les plus sophistiqués sont payants, mais finalement, à part les numéros de IP que l'on a déjà dans le nôtre et les adresses de sites d'où les personnes arrivent, il n'y a pas beaucoup plus d'informations que dans notre tracker, à moins que le bonhomme travaille pour la GRC hihihihihi


Citation :
D'après notre compteur de stats, il semble être venu sur notre site avant que tu affiches le texte.


Hé ben dis-donc ! C'est réellement une coïncidence ! lol!

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il reviendra peut-être juste pour lire et non participer, comme tant d'autres Shit

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Au moins, il nous connaîtra


lol!

Je viens de répondre à la Chanelpeste.

lol! Moi aussi

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elle n'a pas perdu de temps:
Mad

Megan, les seules preuves que vous m'avez données jusqu'à maintenant sont les dires de groupe de "protection" des animaux. Ça ne vaut rien!

Le jour où on me prouvera que mes chiens souffrent, je n'encouragerai plus les éleveurs qui taillent les queues et les oreilles des chiens. Mais jusqu'à maintenant je n'ai que des preuves du contraire. Amène-les tes preuves. Je les attends. Je ne suis pas une conne, et mes animaux sont des membres de ma famille. Je les aime autant que mes humains, quoi que tu en penses.

Chanel

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Elle est bouchée ou quoi ? Les références que tu lui as données provenaient de l'Ordre des Vets qui n'est pas une asso de défense animale !!!!

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Je sais Cé et c'est révoltant ! Je crois que c'est parce que plusieurs pays europ. ont interdit la coupe de la queue et des oreilles de chiens, + le dégriffage des chats, que les vets canadiens n'ont pas le choix que de prétendre qu'ils y sont également opposés, mais n'empêche qu'ils continuent de les pratiquer sans gêne puisqu'il n'existe encore aucune loi au Canada, et qu'en attendant, ça continue de leur rapporter des $$$$$$$ ...

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Animal a écrit:
il reviendra peut-être juste pour lire et non participer, comme tant d'autres Shit


Je vois qu'il est venu à 19 hres 50. Il est actuellement 20:09 et il n'est plus là. Il n'a pas dû rester bien bien longtemps Shocked

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Non Cé, il n'est resté que quelques secondes... J'étais branchée à ce momen-là...

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Non, il se prend un peu pour un autre. Il se moque de l'accent des québécois. Meryl lui avait déjà écrit l'an dernier et il lui avait parlé de notre accent. Shocked

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AHAHHAHAHAH il ne peut pourtant pas entendre notre accent dans nos écrits ...

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mon message à la poison qui dit que le cartilage des oreilles n'est pas douloureux HAHAHHAHAHHAHAHAH Comme j'ai une malade du cartilage de l'oreille, je suis bien en mesure de lui prouver le contraire.... Mr. Green

«Mon père souffre d’une maladie (bénigne) du cartilage de l’oreille. En fait, il s’agit d’une chondrodermatite nodulaire de l’hélix, située sur le haut d’une de ses oreilles (pour laquelle il sera bientôt opéré), et c’est tellement douloureux qu’il ne peut plus se coucher sur son oreille depuis des mois, donc il est bien évident que le cartilage des oreilles peut être très douloureux et je n’ai aucune raison de croire que le cartilage des oreilles des chiens est moins douloureux que celui des humains. »

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