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terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (03/12)

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L’honneur de déplaire

Malheur à ceux qui, contre les conformismes de leur temps, se dressent pour énoncer une vérité qui dérange, pour proposer des idées nouvelles, pour contester des habitudes ancestrales .

Les braves gens aiment ceux qui dans les médias leur renvoient une image chatoyante d’eux-mêmes, valorisent les situations et masquent du manteau de la vertu les vices d’une société.

Que l’écologie est populaire lorsqu’elle consiste à disserter sur les merveilles en péril d’un monde menacé, qu’elle préconise la fermeture des robinets, surtout d’eau chaude !

L’admirateur du bon commandant COUSTEAU d’hier, de l’excellent Nicolas HULOT d’aujourd’hui, intriguera, auprès de son maire, pour que son lopin de terre devienne le plus constructible possible, aseptisera son jardin au lieu d’en faire une réserve naturelle, se laissera inviter dans la palombière du cousin Maturin au lieu de dénoncer la mort loisir, s’agglutinera sur l’autoroute et ne songera à la biodiversité que dans le si joli documentaire télévisé sur les richesses naturelles exotiques.

L’opinion publique plébiscite les écologistes dans les sondages mais élisent les ennemis de la terre dans les urnes.

Les candidats du vivant oscillent entre 2% et 6% des suffrages lors des divers scrutins qui font les véritables rapports de forces.

C’est que trop de prudence, de pusillanimité, de discours édulcoré rendent l’écologie politique inaudible et indistincte.

Que les candidats s’en réclamant demandent l’abolition de la chasse, l’interdiction des corridas, des mesures efectives contre la marée de béton et d’asphalte assassinant la terre et, tout en choquant les lobbies funestes, ils existeront en faisant de l’écologie. Le courage confine ici à la lucidité puisque loin de nuire, il s’avèrerait payant électoralement.

Certes, l’abolition de la chasse et de la corrida ne saurait constituer une politique. Il faut défendre des services publics échappant au Marché, militer pour un Etat européen souverain, pour des barrières douanières tarifaires à l’échelon communautaire contre l’invasion de produits fabriqués par des pays semi-esclavagistes et pour combattre les délocalisations.

Mais, un honnête social-démocrate peut préconiser l’Europe souveraine, le secteur public et les droits sociaux forts.

En revanche, l’abolition de la chasse et de la corrida spécifie l’écologie éthique.

Pour ne pas déplaire, les écologistes politiques Français risquent l’inexistence, l’évanescence, l’absence de raison d’être et laissent en jachère les attentes d’une fraction éclairée et sensible de la population.

Amis des partis écologistes, réveillez-vous avant de disparaître et pratiquez l’honneur de déplaire aux ennemis de la terre.

Gérard CHAROLLOIS

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