terrienne 0 Posté(e) le 25 février 2007 Face à la cruauté De tous temps, des humains ont éprouvé l’inquiétant besoin de répandre le sang, de mutiler des chairs, d’offrir des vies en sacrifice à leurs Dieux assoiffés ou aux foules malsaines avides de combats, d’exécutions, de supplices. Avec les trop lents progrès de la sensibilité (qui sont les seuls vrais progrès avec celui des connaissances »), les rituels sanguinaires, les sacrifices expiatoires, les rites autour de la mort et de la souffrance se réduisent au fur et à mesure des avancées de la conscience. Ici et maintenant, la torture tauromachique représente la survivance de ces spectacles au cours desquels un être vivant, sensible, éprouvant le principe du plaisir déplaisir, est mis à mort à l’issue de sévices inouïs pour satisfaire un public d’amateurs. Après le verbiage fumeux sur la bravoure du taureau, sur la symbolique transcendante de la mort et de la vie, de l’ombre contre la lumière, les zélateurs de la mort spectacle inventent l’absence de souffrance de l’animal protégé de la douleur infinie des fers déchirant ses chairs par une mystérieuse hormone. Biologiquement, les mammifères ne diffèrent guère et nous pourrions inviter ces farfelus à essayer de s’enfoncer des crochets dans le dos pour éprouver l’action de leurs propres hormones antidouleurs ! La férocité, la cruauté à l’état pur s’avoue dépourvue d’arguments pour justifier l’injustifiable. Mais, il y a plus grave et plus évident : Si le taureau ne souffrait pas si son agonie n’était pas une torture, il n’y aurait pas de spectacle. La corrida ne saurait s’accommoder de remplacer l’animal souffrant par une puissante machine d’acier que l’homme téméraire viendrait affronter glorieusement. Non, c’est justement cette souffrance, ce sang, cette agonie qui remuent les instincts de certains humains qui perpétuent ici une vieille passion de l’espèce : tuer. La corrida, la chasse, les jeux assimilés sont là pour nous avertir que l’homme a longtemps été un animal inquiétant qui conçut, pour les autres espèces, mais aussi si souvent pour ses semblables, des tourments insondables, des guerres, des génocides, des châtiments qui devraient nous rendre humbles face aux autres espèces. Le taureau souffre dans l’arène. Et la conscience des hommes, quand souffrira-t-elle ? Gérard CHAROLLOIS Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 1 mars 2007 Citation :Et la conscience des hommes, quand souffrira-t-elle ? Très bonne question ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites