terrienne 0 Posté(e) le 8 mars 2007 l’ourse, les chassassins et l’Etat complice Le premier novembre 2004, un tueur de sangliers tirait sur CANNELLE, la dernière ourse de souche pyrénéenne dont l’espèce fut éliminée par les chasseurs « gestionnaires » de la faune. L’émotion fut vive dans le pays. Le Président de la République s’en fit l’écho et trois mille personnes manifestaient, à PARIS, quatre jours plus tard en faveur de la Nature et des animaux. L’information judiciaire ouverte contre le tueur aboutit à une ordonnance de non lieu, le fusillot ayant été menacé par l’ourse et se trouvant, selon le juge d’instruction de PAU, en légitime défense, comme l’avait été l’assassin de MELBA, dix ans plus tôt. Jamais aucun promeneur pacifique fréquentant les Pyrénées ne s’est trouvé en état de légitime défense face aux ours et seuls les chasseurs prennent peur de l’animal auquel, n’en doutons pas, ils vouent une affection tendre. Les associations de protection de la Nature ont interjeté appel de l’ordonnance de non lieu afin que justice soit faite. L’affaire vient vendredi 9 mars devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de PAU. Le préfet des Pyrénées Atlantiques, représentant de l’Etat, qui avait déposé plainte initialement, ne s’associe pas à ce recours et le procureur général de la cour d’appel conclut contre l’ourse et pour le tueur, c’est-à-dire à la confirmation de l’ordonnance de non lieu. Or, le Procureur Général représente, devant l’institution judiciaire, le ministre de la Justice. L’Etat est complice des forces arriérées qui anéantissent la faune sauvage et la réduisent à n’être qu’un cheptel d’élevage en milieu ouvert, de pauvres animaux qualifiés de "gibiers", animaux de tirs introduits, nourris, favorisés pour servir de cibles aux maniaques de la mort loisir et dont les propagandistes de ce loisir osent par ailleurs dénoncer les méfaits justifiant la chasse. Etat coupable et société fautive, car il faut bien reconnaître que nos mouvements n’ont pas réagi avec la fermeté et la clarté qui s’imposent. Ici, on achève bien les espèces et la lâcheté intellectuelle bêle des sornettes sur les « gestionnaires » de la Nature qu’il conviendrait de ne pas déranger dans leur obscurantisme pesant. Notre voix, à la CVN, intègre et libre, ne se mêlera jamais à ce chœur des imposteurs. La Nature a des ennemis. Qu’elle ait au moins des défenseurs ! Gérard CHAROLLOIS Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites