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terrienne

la lettre hebdo de gérard charollois (09/04)

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Prise de conscience ou grand fumigène ?

Jamais les médias n’ont autant parlé « d’environnement », de crise climatique, de perte de biodiversité et les carriéristes de la politique, informés de l’état de l’opinion par leurs officines, s’affichent volontiers avec les écologistes médiatiques.

Dans le même temps, le vote potentiel écologiste est à son étiage. Les Français, au terme d’une campagne sans suspens, (nonobstant la fiction d’incertitude entretenue par les éditorialistes sur la chute), éliront probablement le candidat officiel, représentant ici de ce que ce peuple râilla tant chez les autres : la politique de THATCHER, REAGAN, BUSH, BERLUSCONI.

Notre cher françois CAVANNA se trouve conforté dans sa maxime : « La politique est l’art de plaire aus cons » et si le cru 2002 fut amer pour l’arbre, l’animal et l’homme, celui de 2007 s’annonce définitivement désastreux.

La conjoncture se révèle dès lors excellente pour les lobbies contre Nature qui acceptent volontiers qu’on peigne en vert les fusils de chasse, les barrières autoroutières, les sacs de semences OGM et de poudres délétères de la chimie agricole.

Pendant que l’on occupe les citoyens avec des histoires de robinets, d’ampoules à basse consommation, que l’on montre des enfants admirant des photos de la planète prises par satellites et présumées dévoiler les périls, les futurs gouvernants allongeront les périodes d’ouverture de la chasse, poursuivront l’absurde et lucratif programme autoroutier, satisferont les trois grandes firmes du poison phytoproductiviste, approuveront au nom de l’emploi créé les pires spéculations des promoteurs voraces.

On offre des gadgets au bon public pour mieux l’étourdir et l’empêcher de réaliser que des corporatismes nocifs mènent ce monde à sa perte.

Assez de discours creux, de proclamations de vertus écologiques, mais des actes concrets !

Pour la faune, il conviendrait, pour le moins, d’arrêter les massacres de prédateurs, d’oiseaux migrateurs et permettre une régulation naturelle des populations d’ongulés.

Pour les espaces, il fallait, en imposant le ferroutage par des contraintes financières, observer un moratoire sur la réalisation de nouveaux tronçons routiers, ce que seule Dominique VOYNET préconise.

Pour l’agriculture, le temps serait venu d’arrêter les subventions à l’irrigation et de soutenir l’agriculture biologique garante, peut-être de la santé humaine, mais surtout de la biodiversité.

Pour les loisirs, la situation préoccupante de la planète appelait une éducation des citoyens à ne plus vandaliser l’espace naturel où trop de grands enfants se défoulent de frustrations personnelles au détriment des sites, de la flore et de la faune.

« Ecologie punitive, » vaucifèrent les ennemis de la terre ?

Non, écologie empathique, sensible, bienveillante, recherchant l’épanouissement et la liberté individuels dans le respect d’autrui et de la terre.

Est-ce qu’un monde sans fusil, sans poison, sans quads, sans couloirs à camions partout, mais un monde vivant et apaisé, riche de biodiversité et inspiré par la compassion, ne serait pas meilleur à vivre, à savourer, à aimer ?

De tous temps, l’homme a eu cette impression exaltante de vivre une époque de transition, une rupture historique.

Aujourd’hui, nous percevons que le seul vrai débat est celui qui nous oppose aux exploiteurs et tortionnaires du vivant.

Ce grand débat éthique n’a rien à voir avec les méprisables et subalternes querelles d’ambitions et de personnes qui occupent les médias.

Combat du jour contre la nuit, de la compassion contre la cruauté, de la responsabilité contre l’infantilisme, de la solidarité contre la concurrence, de la préservation contre la domination arrogante, de la contemplation contre la consommation brutale, de la qualité de la vie contre la croissance cancéreuse, que voilà des enjeux qui échappent encore à beaucoup mais dont les bruits de fond annoncent l’émergence.

Malheur aux peuples qui ont préféré l’injustice au désordre : enseigne l’Histoire !

Bien sûr, les consommateurs avachis iront cet été encore aux SEYCHELLES, mais l’homme apprendra bientôt que la Nature ne vote pas pour les néo-conservateurs, adorateurs du profit, du toujours plus pour leur caste de déprédateurs.

« L’humanité disparaîtra : bon débarras ! ».

Oui, ami écologiste, si on juge l’humanité à l’aune des sondages politiques du jour et du lieu.

Mais l’humanité pourrait se sauver car existe une issue de secours : le respect du vivant et la Résistance à la dictature du Marché.

Gérard Charollois

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